3. La problématique des fonds souverains

Cette question de la détention des avoirs s'inscrit dans la problématique globale des fonds souverains.

Ceux-ci regroupent un vaste ensemble de fonds gérés par les gouvernements d'Etats disposant soit d'une rente (en général pétrolière) soit d'importantes réserves de change comme c'est le cas avec la Chine. Du fait de la hausse des cours du pétrole et de l'excédent courant chinois, ces fonds souverains ont pris une ampleur sans précédent, estimée par le FMI à environ 2.900 milliards de dollars, bien que les montants soient difficilement chiffrables pour les raisons déjà évoquées. Lancé le 29 septembre 2007, le China Investment Corp., fonds souverain chinois doté d'un capital de 200 milliards de dollars, s'est directement placé au 6 ème rang mondial des fonds souverains. La Chine a d'ailleurs déclaré vouloir consacrer 300 milliards de dollars par an à des prises de participation dans des entreprises étrangères.

Dans ce contexte, les pays du G7 redoutent que ces fonds acquièrent, à des fins politiques plus qu'économiques, des entreprises stratégiques, craintes qui raviveraient le concept de « patriotisme économique ». La France, dont l'intérêt est d'attirer les investissements étrangers, mais qui protège certains secteurs (défense, ordre et sécurité, santé) de prise de participation, partage les interrogations actuelles sur ces fonds souverains et considère que le FMI a un rôle central à jouer pour définir les bonnes pratiques notamment en matière de transparence.

Pour l'immédiat, dans l'attente d'hypothétiques accords internationaux, votre président estime que notre pays pourrait au moins tenter d'exiger le respect d'un principe de réciprocité. Encore faut-il en avoir les moyens et être capables de proclamer que « nous n'avons pas besoin de l'argent des autres ».

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