2. Le poids de l'endettement privé

Rappelons par ailleurs que si l'on additionne la dette des ménages, celle des entreprises et la dette publique, la dette du Portugal dépasse 300 % du PIB (contre 240 % pour la Grèce). L'endettement des ménages et des entreprises atteint ainsi le montant astronomique de 238 % de la richesse nationale (contre 120 % en Grèce et 210 % en Espagne). Cette charge va peser durablement sur la consommation et l'investissement.

L'endettement extérieur du Portugal est, à cet égard, le problème majeur du Portugal. Celui-ci est en constante progression depuis 15 ans, à raison de 8 à 9 % d'augmentation annuelle. La plupart des créanciers sont issus de l'Union européenne. Un tel endettement est rendu possible par une trop grande faiblesse de l'épargne nationale et une consommation plus importante que la capacité de production du pays. Le rôle des banques nationales, plus enclines à financer les ménages que les entreprises est également déterminant.

L'endettement des ménages concerne principalement l'acquisition de biens immobiliers. Si cette tendance fragilise la mobilité géographique des Portugais, elle n'a pas non plus contribué à la formation d'une bulle immobilière dans le pays. Entre 1998 et 2008, les prix immobiliers n'ont ainsi progressés que de 36 % (inflation comprise) contre 117 % pour l'Irlande et 168 % pour le voisin espagnol.

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