C. LA SANTÉ EN TANT QUE PRÉOCCUPATION D'ORDRE PRIVÉ : UN PARAMÈTRE ESSENTIEL À PRENDRE EN CONSIDÉRATION PAR LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

a) La santé, facteur essentiel de l'attractivité d'un territoire

Les conditions sanitaires entendues au sens large (qualité de l'air, nutrition, offre de soins,...) constituent un facteur d'attractivité d'une collectivité.

Il est certes difficile d'en prendre la juste mesure, d'autant que celle-ci peut varier notablement d'une personne à l'autre, selon son âge, ses éventuelles affections, ses capacités de déplacement...

Il n'est cependant pas contestable que des initiatives locales en matière de santé peuvent utilement compléter les actions conduites par les collectivités territoriales dans l'exercice de leurs compétences, tout particulièrement en matière d'aménagement du territoire.

b) La santé, source d'attentes d'initiatives locales pour les citoyens

Lorsqu'ils se trouvent confrontés à des problèmes d'accès aux soins, les citoyens ont généralement le réflexe de transmettre leurs doléances aux élus locaux. Sur un sujet aussi fondamental, ceux-ci peuvent difficilement se retrancher derrière les règles relatives à la répartition des compétences ; ils ne le font d'ailleurs pas, animés par le souci de toujours servir au mieux l'intérêt général. Votre rapporteur considère même que, souvent, leurs interventions ont été rendues nécessaires par la carence des autorités juridiquement investies de la « compétence santé » : les collectivités territoriales ont dû, dans une large mesure, pallier l'absence de politique spécifique de l'État ou de l'assurance maladie. Ce volontarisme bienvenu a été le fait de nombre d'entre elles ; lors de son audition par votre rapporteur, notre collègue Jacques Blanc est par exemple revenu sur les (heureuses) initiatives prises par le conseil général de la Lozère qu'il avait mentionnées dans le cadre du débat sur la désertification médicale, tenu par le Sénat le 13 janvier dernier.

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