C. TRAITER LES DIFFÉRENTS TEXTES DE FAÇON TRANSVERSALE : LA NOTION DE VALEUR ENVIRONNEMENTALE

Au-delà de l'approche globale des problématiques environnementales, qui appellent l'élaboration de politiques intégrant les différents objectifs, une réflexion doit être menée sur la notion de valeur environnementale et le coût des obligations des directives européennes pour la collectivité, en termes d'énergie, d'investissement et d'enjeux concurrents . L'exemple d'Achères illustre typiquement la nécessité d'une vision globale pour atteindre un équilibre entre des priorités concurrentes.

Au regard de cette approche globale, le traitement des atteintes à l'environnement par différentes directives thématiques telles que la directive sur la qualité de l'air, la directive cadre sur l'eau, la directive cadre sur les déchets ou la directive sur le bruit, rencontre aujourd'hui ses limites . Il faut créer un lien entre les différentes problématiques. Les enjeux sont globaux, on ne peut les cloisonner. Il manque encore à la Commission européenne cette vision intégrée , qui permettrait sans doute, aussi, de mieux anticiper les difficultés d'application de tel ou tel texte par les Etats membres.

Enfin, l'approche en termes de valeur environnementale appelle également une réflexion approfondie sur la connaissance et l'acceptation du risque . Les autorités publiques devraient en la matière fonder leur action sur la question suivante : quel coût acceptable pour prendre en charge quel niveau de risque ?

Or, cette démarche n'est pas toujours évidente . En effet, comme l'ont souligné nos interlocuteurs de l'Institut national de veille sanitaire (INVS), il est paradoxalement souvent plus facile de mobiliser les populations sur des risques incertains, au nom du principe de précaution, que sur des risques avérés. La problématique de la qualité de l'air illustre bien cette réalité selon laquelle la mobilisation n'est pas proportionnelle au risque .

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