3. La mise en service opérationnel de niveau 2 (MSO2)

Cette phase devrait débuter fin septembre 2015 et concerner douze avions : trois au standard SOC1 et neuf au standard SOC 1.5.

Durant cette phase, il y aura une poursuite des expérimentations en fonction du programme général de montée en charge et la poursuite de la formation à Orléans.

Les avions seront en capacité de faire du transport logistique, du transport tactique (y compris avec des conditions météo dégradées), le largage (toutes techniques de largage personnel et de matériel en fonction des capacités de l'avion) et enfin du ravitaillement en vol à partir de juin 2015, en particulier des avions de combat.

Il sera possible dans cette phase de projeter trois avions en opérations extérieures avec un niveau de menace considéré comme « moyen ».

4. La dernière phase

Dans cette phase sera menée une évaluation du standard SOC 3 et l'acquisition des capacités « optionnelles ». Seront également poursuivies la réduction des minimas opérationnels en vol basse altitude (LLF), les opérations en ambiance NRBC, l'optimisation de l'autoprotection, le ravitaillement en vol A400M-A400M, et les largages militaires particuliers.

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Au total, il apparaît que la plate-forme d'Orléans sera en capacité d'accueillir l'A400M début 2013. Aucun point bloquant n'a été identifié par vos rapporteurs.

En revanche, il faudra veiller à la cohérence capacitaire et à l'homogénéité de la montée en puissance des moyens techniques et logistiques de l'ESTA, de l'escale aérienne, des équipements opérationnels piste et de l'hébergement au fur et à mesure de la montée en puissance de la flotte A 400M à partir de 2015.

Sur les plans technique et logistique, les infrastructures envisagées conviennent pour l'arrivée des premiers avions. En revanche, il faudra prendre en compte rapidement les besoins d'une flotte plus importante.

Les dimensions importantes de l'A400M, notamment sa hauteur, impliquent de dimensionner les infrastructures du hangar nécessaire à l'entreposage des lots de rechange proposés par les industriels ainsi que les surfaces couvertes de la base aérienne capables d'accueillir des avions en dépannage nécessitant une mise sur vérins.

En outre, il faudra dimensionner au mieux l'ensemble des matériels de servitude (tracteurs, nacelles, docks, groupes électrogènes, groupes hydrauliques, barres de remorquage, etc.) pour gérer au quotidien les exigences d'une flotte sollicitée et dont un nombre significatif d'aéronefs sera en expérimentation ou en changement de standard.

Ceci nécessite des investissements importants réalisés dans les temps. Une pénurie de moyens périphériques entraînerait une moindre disponibilité de la flotte tout en mettant en tension les organisations techniques de la base aérienne.

Les points de vigilance à surveiller attentivement sont la condition du personnel et la maîtrise des risques, la disparité des infrastructures et la coordination complexe mais nécessaire avec les autres acteurs, en particulier européens.

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