3. Mieux valoriser les produits de qualité dans les échanges agricoles mondiaux

L'Union Européenne, et tout particulièrement la France, doivent valoriser les savoir-faire et les compétences qui leur sont reconnus en matière alimentaire.

Le développement de la qualité peut générer de la valeur ajoutée sur les produits agricoles, et, surtout, favoriser nos exportations sur les marchés mondiaux.

Plusieurs mesures peuvent être envisagées au niveau Européen pour, dans un premier temps, valoriser ces produits :

- accompagner l'investissement des producteurs qui s'engagent à moderniser leurs exploitations pour produire de la qualité et à se former ;

- octroyer une aide directe transitoire qui compenserait la perte de revenu engendrée par la recherche d'une qualité maximale . De tels systèmes existent déjà pour l'agriculture biologique et méritent d'être renforcés, étendus et pérennisés sur la durée d'adaptation de l'exploitation ;

- soutenir l'identification, la traçabilité et la promotion des produits afin qu'ils soient valorisés sur les marchés tiers ;

- encourager la recherche agronomique , en tant qu'outil déterminant dans le développement de la filière agricole et agro-alimentaire, en veillant à coordonner suffisamment les offres de recherche et la diffusion des résultats avec l'ensemble des partenaires, pour éviter les incompréhensions de l'opinion publique. La recherche doit être adaptée aux nouveaux enjeux que sont par exemple, l'amélioration de la compétitivité de la filière, la prise en compte des attentes des consommateurs et des citoyens en matière d'environnement et de conditions de production des aliments, l'hygiène et la sécurité alimentaires.

- favoriser la promotion des produits agricoles et alimentaires : ainsi la mission d'information estime que la diminution des crédits affectés à la SUPEXA dans la loi de finances pour 1998 constitue une grave erreur stratégique pour le développement des exportations agricoles et alimentaires françaises. Rappelons que les USA consacrent des milliards de dollars à la promotion à l'exportation de ces produits.

Une fois cette valorisation confortée, il appartiendra à l'Europe de faire respecter ces mesures de qualité dans les négociations internationales .

La mission d'information estime nécessaire que l'Europe reconnaisse des normes sanitaires adaptées aux signes de qualité comme les AOC et aux produits fermiers. Il n'est pas question de remettre en cause la qualité sanitaire des produits, mais celle-ci ne doit pas se faire sur des bases telles que seule la production standard soit possible. Cela conduirait à terme à la fin de ces productions, qui participent autant que l'exportation au maintien d'une agriculture sur tout le territoire.

En outre, la Communauté Européenne pourrait développer les productions couvertes par des normes de qualité de façon à protéger notre marché intérieur et à conquérir de nouveaux marchés haut de gamme dans les pays tiers.

Ceci passe par la reconnaissance et la protection des appellations et indications d'origine (AOP-IGP) au niveau international et l'adoption d'une politique de qualité par l'ensemble de nos partenaires Européens.

Une " démarche qualité " peut permettre à l'Europe de renforcer sa présence sur les marchés. Mais elle nécessite, au sein des enceintes internationales, une reconnaissance de ces productions.

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