SEANCE DU 3 AVRIL 2001


M. le président. La parole est à M. Gournac, auteur de la question n° 1011, adressée à M. le ministre des affaires étrangères.
M. Alain Gournac. Madame le secrétaire d'Etat, je suis persuadé que vous allez pouvoir répondre à ma question.
Je suis inquiet s'agissant du personnel qui est mis à la disposition de nos ambassades et de nos consulats. En effet, ce dispositif comprenait un nombre d'appelés important. C'était d'ailleurs une bonne chose pour eux, car ils apprenaient à travailler au service de la France à l'étranger et acquéraient ainsi une première expérience pour se lancer dans la vie.
Or, avec la réorganisation de nos armées et à la suite de la loi du 28 octobre 1997, tout cela n'est plus organisé.
Certes, une phase de transition est prévue jusqu'en 2002. Cependant, je souhaiterais avoir des précisions sur les conditions dans lesquelles ces appelés pourront venir travailler dans les ambassades. Je sais bien que la nouvelle loi offre aux jeunes Français de dix-huit à vingt-six ans la possibilité d'effectuer un volontariat militaire et que ce dispositif a été mis en cohérence avec les emplois-jeunes sur le plan de la rémunération. Je voudrais savoir comment les choses vont s'organiser pour que nos ambassades et nos consulats puissent bien fonctionner.
Si je pose cette question, madame le secrétaire d'Etat, c'est parce que je reviens de Géorgie, dans le Caucase, beau pays, que vous connaissez. Mme l'ambassadeur de France en Géorgie et ses services ne semblent pas savoir comment les choses vont se dérouler. Cet exemple me fournit l'occasion de vous demander des informations afin de pouvoir les diffuser. Peut-être M. le ministre des affaires étrangères pourrait-il veiller à ce qu'elles soient bien diffusées à nos ambassades et consulats dans le monde entier ? Tel est l'objet de ma question.
M. le président. La parole est à Mme le secrétaire d'Etat.
Mme Florence Parly, secrétaire d'Etat au budget. Monsieur le sénateur, depuis la création, en 1965, des formes civiles de service national, plus de 150 000 jeunes appelés ont servi au titre de la coopération : 7 000 d'entre eux environ sont actuellement encore en poste dans le monde, dont 4 300 en entreprises et 2 700 en administration, dans des établissements d'enseignement, de recherche ou en coopération. Près de 2 000 d'entre eux relèvent du ministère des affaires étrangères : 530 sont affectés dans les services ou établissements de coopération et d'action culturelle, 90 dans les chancelleries diplomatiques, 600 dans le cadre de notre administration ou d'organismes étrangers, 500 en qualité de chercheurs dans des laboratoires étrangers et 270 au service d'organisations non gouvernementales, au titre de missions humanitaires.
L'importance de la place de ces jeunes appelés dans notre dispositif de coopération a conduit le Gouvernement à anticiper les conséquences de la loi du 19 décembre 1996 en mettant sur pied un nouveau système qui est celui du volontariat civil international destiné à s'y substituer et dont les principes figurent dans la loi du 14 mars 2000.
Ce volontariat international vise en effet à reconduire toutes les formes actuelles du service national en coopération, en l'ouvrant à un plus large public et en l'adaptant aux besoins de la vie civile. Il s'adresse aux jeunes gens et aux jeunes filles âgés de dix-huit à vingt-huit ans, Français ou Européens en règle avec les obligations du service national, qu'ils soient étudiants, à la recherche d'un emploi ou exerçant déjà une activité, de tous niveaux de formation.
Les missions à l'étranger pourront s'effectuer au sein d'un service de l'Etat, d'une entreprise, d'une organisation non gouvernementale ou d'un organisme étranger et durer de six à vingt-quatre mois.
Un centre d'information sur le volontariat international a été créé conjointement, en octobre dernier, par le ministère des affaires étrangères et le secrétariat d'Etat au commerce extérieur pour assurer la promotion du volontariat civil et centraliser les dossiers de candidature. La création assez récente de cet organisme explique peut-être le défaut d'information que vous avez pu constater sur le terrain. La promulgation des décrets et des arrêtés d'application à l'automne dernier a permis de recruter, dès le début de 2001, les premiers jeunes volontaires. Une vingtaine d'entre eux auront rejoint leur poste avant la fin de ce mois.
J'espère, monsieur le sénateur, avoir répondu à votre question.
M. Alain Gournac. Je demande la parole.
M. le président. La parole est à M. Gournac.
M. Alain Gournac. Madame le secrétaire d'Etat, je vous remercie de toutes ces informations. Le centre d'information sur le volontariat international ayant été créé au mois d'octobre, le message n'était sans doute pas encore passé en décembre. Toutefois, ce centre étant situé en France, je vous demande de conseiller à votre collègue chargé des affaires étrangères de rassurer nos ambassadeurs et nos consuls et de leur indiquer que les choses vont se faire petit à petit.
Vous avez précisé que vingt jeunes volontaires auront rejoint leur poste avant la fin du mois. Ce n'est pas beaucoup.
Un dispositif est prévu pour nos jeunes âgés de seize ans à vingt-huit ans, j'en suis heureux. Il est très important que ceux qui le souhaitent puissent être confrontés aux réalités quotidiennes de la représentation de notre pays à travers le monde.
Madame le secrétaire d'Etat, les informations que vous m'avez données répondent à l'inquiétude que j'avais exprimée et je vais m'efforcer de les diffuser.

SITUATION DES TITULAIRES D'UN DOCTORAT
BÉNÉFICIANT D'UN EMPLOI-JEUNE