Appartenance politique :
Groupe de la Gauche Démocratique et du Rassemblement des Gauches Républicaines
État civil :
Né le 18 septembre 1909
Décédé le 5 juin 1992
Profession :
Exploitant agricole
Département :
Tarn-et-Garonne

Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

LAPLACE (Adrien, Jean)

Né le 18 septembre 1909 à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Décédé le 5 juin 1992 à Montauban

Député du Tarn-et-Garonne de 1951 à 1955

Sénateur du Tarn-et-Garonne en 1958

Adrien Laplace est issu d'une vieille famille protestante, installée depuis 1608 dans le Tarn-et-Garonne, une famille toujours prête « à défendre les pauvres et les opprimés » comme le raconte l'histoire locale. On rappelle ainsi l'histoire de l'ancêtre laboureur pendu au château de Piquecos en 1788 ou de l'arrière grand-père, Jean, emprisonné quatorze ans durant pour avoir été défavorable à Louis Napoléon Bonaparte.

Né le 18 septembre 1909, Adrien Laplace obtient, ses études primaires supérieures achevées, le brevet d'école d'agriculture. Il s'installe alors comme agriculteur et restera toujours un homme de la terre, se levant à 5 heures du matin pour travailler la terre avant de se consacrer au service des autres, choix qu'il fit également très tôt.

De fait, dès 1933, il est vice-président de la Fédération des jeunesses radicales et devient, le 13 janvier 1935, le plus jeune conseiller d'arrondissement, ce qui lui valut une chaleureuse lettre de félicitations du Président de la République, Albert Lebrun.

Lorsque la guerre arrive, Adrien Laplace est un résistant de la première heure. Il fonde avec quelques amis « Les Jacobins Montalbanais », un mouvement de résistance qui sera placé par la suite sous le contrôle de l'armée secrète dont Adrien Laplace deviendra l'un des leaders incontestés. Fondateur, ravitailleur et intendant de plusieurs maquis dans la région, il est nommé membre du comité départemental de la Libération en septembre 1943 et chef du bureau clandestin des faux-papiers en novembre de la même année. Recherché par la Gestapo, il passe à la clandestinité en mai 1944 et est nommé lieutenant FFI, intendant départemental. Il participe aux opérations des maquis Cabertat, la Grésigne et la Sanguine en juin 1944 et est nommé en octobre capitaine trésorier des FFI. Ses services dans la Résistance valent à Adrien Laplace d'être fait chevalier de la Légion d'honneur à titre militaire et de recevoir la croix de guerre avec palme, la croix du combattant volontaire et la médaille de la Résistance.

Après la Libération, il est élu conseiller général de Montauban en octobre 1945, mandat qu'il conservera jusqu'en mars 1949, puis conseiller municipal de Montauban en octobre 1947.

Adrien Laplace se présente aux élections législatives du 17 juin 1951, avec son ami Jean Baylet, député depuis 1946. Tous deux sont élus.

A son arrivée à l'Assemblée nationale, il est nommé membre de la commission de l'agriculture et de la commission des boissons. Il dépose une proposition de loi relative au prix du blé de la récolte 1951, montrant ainsi son intérêt pour les questions agricoles.

Non réélu aux élections législatives du 2 janvier 1956, il se présente le 8 juin 1958 aux élections au Conseil de la République. Il y est élu avec Jean Lacaze, sur une liste de la gauche démocratique, patronnée par Jean Baylet.

A son arrivée au Palais du Luxembourg, Adrien Laplace est nommé membre de la commission des affaires culturelles, mais la mise en place des institutions de la Ve République interrompt ses travaux. Adrien Laplace est réélu sénateur le 26 avril 1959, puis le 22 septembre 1968. Il ne s'est pas représenté aux élections du 25 septembre 1977.

Ve République

LAPLACE (Adrien, Jean)

Né le 18 septembre 1909 à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Décédé le 5 juin 1992 à Montauban (Tarn-et-Garonne)

Député du Tarn-et-Garonne de 1951 à 1955

Conseiller de la République puis sénateur du Tarn-et-Garonne de 1958 à 1977

(Voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1940-1958, tome 5, pp. 74-75).

Conseiller de la République depuis le 8 juin 1958, Adrien Laplace est réélu sénateur du Tarn-et-Garonne le 26 avril, au second tour de scrutin par 308 voix sur 468 suffrages exprimés, face à un candidat indépendant paysan. L'ayant emporté au nom du Parti républicain radical et radical socialiste, il s'inscrit naturellement au groupe de la Gauche démocratique. Il siégeait à la commission des affaires culturelles depuis le 21 janvier 1959. Il y retourne le 6 mai suivant pour y demeurer jusqu'en 1977.

A la différence d'autres membres de son groupe, Adrien Laplace se démarque rapidement des grandes orientations fixées par le pouvoir gaulliste. Il refuse au gouvernement de légiférer par ordonnance à la suite des troubles algérois. Il en ira de même jusqu'à la fin de son mandat avec le refus du projet de loi portant organisation et création des régions ou encore avec son abstention sur l'ensemble du projet de loi d'orientation du commerce et de l'artisanat. Par contre, il vote en faveur de toutes les mesures libérales proposées par les majorités politiques du début de la Ve République (projet de loi portant réforme des régimes matrimoniaux, proposition de loi relative à la régulation des naissances, projet de loi fixant à dix-huit ans la majorité, projet de loi relatif à l'interruption volontaire de la grossesse, et projet de loi portant réforme du divorce).

Parlementaire effacé en séance publique, Adrien Laplace n'est en outre l'auteur d'aucune proposition de loi. Il rejoint les sénateurs non inscrits le 7 octobre 1964. Cela ne l'empêche pas d'être réélu sénateur au nom de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS) lors du renouvellement général du 22 septembre 1968 en recueillant, dès le premier tour, 290 voix sur 522 votants, malgré la présence de candidats SFIO. En juin 1971, il adhère au groupe de l'Union des sénateurs non inscrits à un groupe politique. A partir du 1er juin 1976, il retourne à son groupe d'origine, la Gauche démocratique, en tant que Sénateur radical de gauche (SRG).

Adrien Laplace ne se représente pas aux élections du 25 septembre 1977, ce qui met un terme à son mandat de conseiller régional de Midi-Pyrénées détenu de droit depuis 1973. Auparavant, il avait été élu conseiller municipal de Montauban en octobre 1947 et il avait été conseiller général de Montauban ouest d'octobre 1945 à mars 1949. Retiré de toute activité politique, agriculteur retraité, Adrien Laplace décède dans sa ville natale dont il ne s'était jamais véritablement éloigné pour exercer ses mandats d'élu tarn-et-garonnais. L'office religieux célébré au temple des Carmes de Montauban rappelle son long engagement au service du Tarn-et-Garonne, depuis sa première activité politique, le 13 janvier 1935, où il fut élu conseiller d'arrondissement de Montauban. Combattant courageux et résistant authentique, il avait notamment, après l'invasion de la zone libre par les Allemands (novembre 1942), recueilli et hébergé, dans sa propriété de Piquecos, plusieurs réfugiés juifs, en particulier l'ancien directeur de la Banque nationale d'Autriche.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Adrien LAPLACE

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