Appartenance politique :
Groupe du Mouvement Républicain Populaire
État civil :
Né le 20 mai 1897
Décédé le 29 avril 1959
Profession :
Industriel
Département :
Nord

Elu le 8 décembre 1946
Elu le 7 novembre 1948
Elu le 18 mai 1952
Elu le 8 juin 1958
Fin de mandat le 26 avril 1959 (Elu(e) sénateur de la cinquième République)

1940-1958  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)
Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

1940-1958

WALKER (Maurice)

Né le 21 mai 1897 à Anvers (Belgique) (*)

Décédé le 29 avril 1959 à Paris 6ème

Conseiller de la République puis sénateur du Nord de 1946 à 1958

Né le 21 mai 1897 à Anvers, dans une famille protestante d'origine écossaise qui allait bientôt s'installer à Lille comme industriels dans le textile, Maurice Walker, après de solides études secondaires au lycée Faidherbe, obtient son baccalauréat en sciences et langues. Durant la première guerre mondiale, il prend une part active à la lutte contre l'occupant dans sa Flandre envahie. Il n'a que vingt ans lorsqu'il arrêté puis traduit en conseil de guerre. Condamné à mort, cette sentence est ensuite commuée en déportation.

A l'issue du conflit, Maurice Walker entame à son tour une carrière d'industriel et devient président et membre de divers conseils d'administration d'importantes sociétés de filature, de tissage et de quincaillerie. A ce titre, il préside la commission main d'oeuvre et chômage du syndicat patronal textile de la région lilloise et est responsable des PME pour la section locale du Centre des jeunes patrons. Versé en outre dans les domaines économiques et sociaux, Maurice Walker est, dès l'entre-deux-guerres, porté à la tête de la section d'études commerciales et maritimes de la société industrielle de Lille, siège au conseil d'administration du comité de secours aux aveugles du Nord et préside celui du mouvement Fédération-Section du Nord.

Son intérêt pour la vie politique se manifeste à la Libération : en septembre 1945, Maurice Walker est élu, dans le canton de Lille-Centre, au conseil général du Nord, mandat qu'il conserve sans discontinuité jusqu'à son décès en 1959. Candidat sans succès, en sixième position de la liste du MRP conduite par Maurice Schumann, à la première Constituante, il conduit ensuite la liste démocrate-chrétienne aux élections du 8 décembre 1946 pour le premier Conseil de la République. Arrivée en deuxième position du scrutin, cette liste obtient, sur 4053 suffrages exprimés, 1217 voix contre 1280 au parti communiste et remporte deux des cinq sièges à pourvoir au titre de la représentation départementale.

A son arrivée à la Haute Assemblée, le conseiller de la République du Nord s'inscrit au groupe du MRP. Membre de la commission du travail de 1947 à 1948, Maurice Walker siège également dans les deux commissions de la marine (1947) et des affaires économiques (1948). Il dépose un rapport, qu'il développe en séance publique, au nom de la commission des affaires économiques, sur les organismes professionnels de répartition des produits industriels. Il rédige également six propositions de loi ou de résolution sur le règlement du Conseil de la République, la répartition des produits laitiers et industriels et le régime des prix, la législation sur l'urbanisme et la construction d'un tunnel sous la Manche. Enfin, il est l'auteur d'une motion adressant à la nation américaine et au peuple américain l'expression de sa plus vive sympathie suite au cataclysme qui vient de ravager l'ouest des Etats-Unis et la Colombie britannique. Ses quelques interventions concernent la lutte contre l'inflation et la répression des hausses de prix injustifiés, le régime de l'assurance vieillesse ou encore la nationalisation des combustibles minéraux.

A l'occasion du renouvellement total du Conseil de la République, en novembre 1948, il conduit la liste républicaine d'action sociale et familiale présentée par le MRP qui n'obtient que 17% des suffrages exprimés contre 30% en décembre 1946. Cependant Maurice Walker parvient à se faire réélire en raison de l'augmentation du nombre de sièges à pourvoir.

Retrouvant les trois commissions dont il était membre entre 1946 et 1948, Maurice Walker siège ensuite, à partir de 1950, à celles de la reconstruction et des finances qui le désigne, l'année suivante, à la sous-commission chargée de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d'économie mixte. Au nom de la commission des affaires économiques, il dépose deux rapports sur la répartition des matières premières et des produits industriels suivis de sept autres rapports ou avis, pour le compte de la commission des finances, en ce qui concerne l'impôt sur les tisseurs à domicile, certaines cotisations professionnelles, l'institution d'un compte spécial du trésor et surtout l'aviation civile et commerciale. En séance publique, il développe la plupart de ces questions tout en s'impliquant dans les débats, en particulier sur la majoration des allocations familiales, le nantissement de l'outillage et du matériel d'équipement ou encore l'échelle mobile des salaires mais aussi à propos du réarmement et de la CECA.

Aux élections du 18 mai 1952 pour le Conseil de la République, il est réélu à la tête de la liste du MRP et d'Action sociale, familiale et rurale qui conserve son score antérieur. Autre satisfaction, Maurice Walker entre au conseil municipal de Lille comme adjoint chargé de l'urbanisme en 1953.

Membre de la commission des finances de 1952 à 1958 à la Haute Assemblée, il siège aussi dans de nombreuses autres : celles du travail (1953-1958), de la marine (1953), des moyens de communication (1954-1958) et du suffrage universel (1955-1958). Il est également nommé à la commission de coordination chargée de suivre l'élaboration et la mise en oeuvre du deuxième plan de modernisation et d'équipement (1953) ainsi qu'aux deux sous- commissions chargées de suivre et d'apprécier la gestion des entreprises industrielles nationalisées et des sociétés d'économie mixte (1953-1958) et d'émettre un avis sur les taxes parafiscales et de péréquation (1955-1958). Enfin, il est désigné à partir de 1956 pour représenter le Parlement à la section d'arbitrage du Conseil supérieur de l'électricité et du gaz.

Au cours de ce troisième mandat à la Haute Assemblée, Maurice Walker manifeste une importante activité législative. C'est ainsi qu'il dépose huit rapports ou avis au nom de la commission des finances sur le budget de l'aviation civile et commerciale, la majoration des allocations de vieillesse et le calcul des prestations familiales, l'institution d'un fonds national de solidarité ou bien encore la construction du tunnel du Mont-Blanc. Au titre de la commission du travail, il rédige quatorze autres rapports concernant principalement les accidents de travail et les maladies professionnelles, le régime de la sécurité sociale et le statut professionnel des voyageurs, représentants et placiers. Il est également l'auteur de quatre propositions de résolution sur l'achèvement du canal du Nord, l'intensification dans le cadre des Nations-Unies de la politique de la France en matière de désarmement, la conciliation et l'arbitrage des conflits collectifs du travail et l'interdiction de l'aromatisation artificielle de la margarine.

Développant la plupart de ces questions en séance publique, Maurice Walker participe, en qualité de rapporteur ou en son nom propre, à de nombreux autres débats en matière sociale, budgétaire ou financière et pose non moins de onze questions orales au sujet, notamment, de l'industrie cotonière française, de la production des cuirs bovins, du marché intérieur français en houblon, du statut général de certaines catégories de fonctionnaires et du coût des missions culturelles et techniques à l'étranger. Enfin, il s'exprime également sur des sujets aussi divers que la modification du règlement du Conseil de la République, les réserves communales de chasse et la protection des animaux ou encore le marché commun et l'Euratom, le rétablissement de l'ordre en Algérie et les inondations dans les départements alpins.

En juin 1958, Maurice Walker vote pour la reconduction des pouvoirs spéciaux en Algérie, les pleins pouvoirs au gouvernement et la révision constitutionnelle puis est réélu au dernier Conseil de la République en tête de la liste du MRP qui remporte cette fois deux des neuf sièges à pourvoir.

(*) Note de la division des Archives du Sénat : Né le 20 mai 1897 à Anvers (Belgique)

Ve République

WALKER (Maurice)

Né le 20 mai 1897 à Anvers (Belgique)

Décédé le 29 avril 1959 à Pairs 6e

Conseiller de la République puis sénateur du Nord de 1946 à 1959

Membre de la commission des finances après sa réélection du 8 juin 1958, Maurice Walker se représente aux élections et retrouve son siège de sénateur du Nord le 26 avril 1959. Trois jours plus tard, il décède soudainement dans la nuit, alors que ses collègues parlementaires l'avaient encore rencontré la veille, circulant normalement dans la salle des conférences du Palais du Luxembourg. Gaston Monnerville, président du Sénat, prononce son éloge funèbre le 5 mai 1959.

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaire
de Maurice WALKER

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