État civil :
Né le 2 mai 1921
Décédé le 29 avril 2006

Elu le 8 juillet 1959
Fin de mandat le 16 mars 1961

Assemblée nationale de la République francaise

Groupe de l'union pour la Communauté

Membre de la commission des transports et télécommunications
Rapporteur général de la commission de la comptabilité

Membre de l'Assemblée de l'Union française
Député de l'Assemblée nationale française

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LAURIN (René-Georges)

Né le 2 mai 1921 à Paris

Décédé le 29 avril 2006 à Saint-Raphaël (Var)

Député du Var de 1958 à 1967

Sénateur du Var de 1986 à 2004

Membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne, René-Georges Laurin rejoint la Résistance en 1940. Il participe en 1943 à la fondation des Jeunes chrétiens combattants. Arrêté par la Gestapo en janvier 1944, il est emprisonné à Fresnes puis interné au camp de Compiègne. Il parvient toutefois à s'échapper du train qui le conduit au camp de concentration de Mauthausen en avril 1944 et prend part aux combats pour la libération de Paris en août de la même année. Promu officier supérieur des Forces françaises de l'intérieur, il reçoit la Légion d'honneur, la Croix de guerre, la médaille de la Résistance et la Croix du combattant volontaire de la Résistance.

C'est à l'Assemblée consultative provisoire qu'il débute sa carrière publique. Nommé délégué des jeunes par le général de Gaulle, il y siège en 1944 et 1945. Il ne cesse dès lors de rester fidèle à l'homme du 18 Juin. Chef de cabinet du ministre d'État Alexandre Varenne, puis attaché au cabinet du Haut-Commissaire de France en Indochine Thierry d'Argenlieu en 1946, il est ensuite attaché de presse au cabinet du général de Gaulle jusqu'en 1947. Membre du Rassemblement du peuple français dès sa fondation en 1947, il en devient immédiatement délégué aux jeunes avant d'en être conseiller national en 1952 et 1953.

Conseiller de l'Union française de 1947 à 1958, il candidate en vain aux élections législatives dans le Var, en juin 1951, après un premier essai infructueux en novembre 1946. Menant de front son action politique avec une carrière de commissaire-priseur, il représente l'Union pour la nouvelle République (UNR) aux élections législatives de novembre 1958 dans la deuxième circonscription du Var. Avec 24 730 des 45 682 suffrages exprimés contre 11 357 au socialiste Robert Aymard, il est élu au second tour. Maire de Saint-Raphaël à partir de 1961, il conserve son siège de député en novembre 1962 avec 25 032 des 40 498 suffrages exprimés au second tour contre 15 466 au communiste Paul Corrotti.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe de l'UNR. Membre de la commission de la production de 1959 à 1962 puis de celle des finances jusqu'en 1967, il préside la commission chargée de vérifier et d'apurer les comptes à partir de 1962. Membre titulaire à la Haute Cour de Justice de 1959 à 1962, il est aussi sénateur de la Communauté de 1959 à 1961.

À l'Assemblée nationale, il se consacre d'abord aux sujets qui concernent sa terre d'élection. Rapporteur du budget du tourisme de 1959 à 1963, l'élu varois dépose en 1961 une proposition de loi sur l'obtention par les communes de concessions trentenaires pour l'exploitation des bains de mer et des plages. Il présente également deux rapports sur la catastrophe du barrage de Malpasset en 1959. Il se préoccupe en outre de questions agricoles : le canal de Provence, les prix des denrées agricoles, les calamités ou l'assurance des personnes non salariées.

Rapporteur du budget de la marine en 1962 et 1963 puis des budgets militaires de 1964 à 1966, il rapporte aussi des textes sur la construction d'immeubles (1963) et sur le service national (1965). Il vote la loi autorisant le Gouvernement à prendre, par application de l'article 38 de la Constitution, certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960.

Il perd son siège de député en mars 1967, deux ans après celui de maire de Saint-Raphaël : il n'obtient en effet que 28 961 des 60 666 suffrages exprimés au second tour contre 31 705 au socialiste Julien Cazelles.

Élu conseiller général du canton de Saint-Raphaël de 1973 à 1989 puis de 1992 à 1998, il retrouve son siège de conseiller municipal de Saint-Raphaël en 1975 puis celui de maire en 1977. Il préside aux destinées des Raphaëlois jusqu'en 1992, date à laquelle il démissionne pour respecter la loi sur le cumul des mandats. Il demeure toutefois adjoint au maire. Par ailleurs conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur de 1986 à 1992, il exerce la vice-présidence de l'assemblée régionale.

Candidat sur la liste du Rassemblement pour la République (RPR) aux élections législatives de mars 1986, il devient sénateur du Var en septembre de la même année. Alors qu'il avait été éliminé dès le premier tour aux élections sénatoriales de septembre 1977 avec 225 des 1 161 suffrages exprimés, il est élu cette fois au premier tour avec 702 des 1 388 suffrages exprimés. Il est ensuite reconduit en septembre 1995, de nouveau au premier tour, avec 416 des 1 595 suffrages exprimés.

Au Sénat, il s'inscrit au groupe du RPR puis à celui de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) à partir de 2002. Membre de la commission des lois de 1986 à 2001, il en assure le secrétariat de 1986 à 1995 puis la vice-présidence jusqu'en 2001. Il est ensuite membre de la commission des affaires étrangères de 2001 à 2004.

Élu d'un département dont les massifs forestiers sont ravagés par le feu, il est rapporteur pour avis du budget de la Sécurité civile de 1996 à 2000. Il rapporte également des textes sur l'organisation de la sécurité civile, la protection de la forêt contre l'incendie et la prévention des risques majeurs (1987), les services d'incendie et de secours (1995) et le volontariat chez les sapeurs-pompiers (1998).

Membre du Conseil national des services publics départementaux et communaux de 1986 à 2004, il s'intéresse également au financement des activités politiques (1989), à la fonction publique territoriale (1990), à l'administration territoriale de la République (1991), aux mandats locaux (1992) et à l'élection des sénateurs (2003). Juge suppléant à la Haute Cour de Justice de 1993 à 2004, il intervient aussi sur la réforme de professions judiciaires et juridiques (1990), l'aide juridique (1991) et l'organisation des juridictions (1994).

Rapporteur de textes sur le renouvellement des baux commerciaux (1986) et l'immigration (1991), il est également membre des commissions d'enquête sur la politique de sécurité menée en Corse (1999) et sur les conditions de détention dans les prisons (2000). Il s'exprime aussi bien sur les rapatriés (1987) que sur la Nouvelle-Calédonie (1988), la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme (1990), les ventes de meubles aux enchères publiques (1999) ou les élections prud'homales (2003).

Il approuve par ailleurs la loi relative au revenu minimum d'insertion (1988), la loi relative aux pensions de retraite et à la sauvegarde de la protection sociale (1993), la loi d'orientation et d'incitation relative à la réduction du temps de travail (1998), la loi relative au pacte civil de solidarité, la loi constitutionnelle relative à l'égalité entre les femmes et les hommes (1999) et la loi constitutionnelle relative à l'organisation décentralisée de la République (2003). Il vote en revanche contre la loi constitutionnelle ajoutant à la Constitution un titre : « De l'Union européenne » (1992).

Non candidat aux élections sénatoriales de septembre 2004, il se retire de la vie politique. Commandeur de l'ordre national du Mérite, il s'éteint le 29 avril 2006.

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