CLOTURE DES
RENCONTRES SENATORIALES DE L'ENTREPRISE
(mercredi 7 février
2001, au Sénat)
Mes chers
collègues,
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Je suis très
heureux de vous avoir accueilli pour cette deuxième édition des
rencontres
sénatoriales de l'entreprise qui marquent tout à la fois l'attachement
du Sénat à
la promotion des valeurs entrepreneuriales et sa volonté de
légiférer
autrement. Je voudrais, très rapidement, vous faire part des deux
sentiments qui sont
les miens en conclusion de cette journée.
Le premier, bien sûr, est la satisfaction de voir que vous êtes cette
année plus
nombreux que l'an dernier à avoir accepté de jouer le jeu.
Quarante et un sénateurs et quarante et une entreprises ont participé à ces
rencontres.
Dix de plus que l'an dernier. Mais au-delà du chiffre, que je trouve
personnellement encore modeste, ce qui me satisfait le plus est de
constater la diversité
des acteurs de cette opération.
Diversité tout d'abord des entreprises concernées puisque sont
représentées aussi bien l'entreprise artisanale que la multinationale ou la
start up et
que la plus grande part des secteurs de l'économie ont été impliqués, de la
boulangerie jusqu'à la filière nucléaire, au travers de la Présidente de la
Cogema,
Mme Anne Lauvergeon.
Diversité également des sénateurs, puisque toutes les
commissions
parlementaires et tous les groupes politiques sont représentés. C'est un
point qui me
tient particulièrement à coeur, tant je suis persuadé que le clivage
gauche-droite n'a
pas à s'exprimer dans cette opération. Celle-ci ayant été menée dans le
respect des
convictions de chacun, chacun pourra en tirer les enseignements
qu'il souhaite.
L'essentiel, sur quoi j'espère nous pouvons tous être d'accord, est de
permettre aux
entreprises françaises de se développer dans un environnement
législatif, fiscal
et culturel aussi favorable que possible.
Je suis satisfait également de voir le tour concret et utile
donné cette
année à nos rencontres. Il n'y a pas de meilleure pédagogie que
l'exemple
pour se rendre compte des difficultés et des contraintes de chacun.
Les sénateurs ont ainsi accepté, l'espace de quelques jours, de se
mettre dans la
situation des entrepreneurs. Il était légitime qu'en retour les
entrepreneurs
fassent un pas en direction des sénateurs. C'est pourquoi j'ai souhaité
qu'au travers
des débats d'aujourd'hui, l'on se rapprochât autant que faire se peut du
mode de travail
des commissions parlementaires, avec des présidents ou d'anciens présidents
de
commissions, mes amis Alain Lambert, Jean François-Poncet
et Jean-Pierre Fourcade
et des journalistes de grande qualité dans le rôle des
rapporteurs. Je
remercie les uns et les autres pour avoir donné un tour concret à nos
débats.
Les entrepreneurs ont ainsi pu se rendre compte qu'entre le
" yaka "
" faut-qu'on " dans lequel nous sommes parfois tentés
de succomber au
quotidien et l'élaboration de propositions concrètes, il y a parfois
un fossé
important, difficile à mesurer tant qu'on ne l'a pas franchi.
Précisément, le second sentiment dont je tenais à vous faire part en
conclusion est l'espoir.
L'espoir que cette opération, année après année, puisse effectivement
changer les regards
croisés que nous portons les uns sur les autres et si possible faire
progresser la
réflexion parlementaire dans le but d'avoir une législation plus
utile à
nos entreprises. Or, pour prendre les bonnes décisions il est nécessaire de
ranger les
idéologies au placard et d'aller sur le terrain mesurer l'impact des lois
votées,
actualiser ses connaissances, et recueillir les aspirations d'aujourd'hui
afin d'anticiper
les évolutions de demain. Le monde change, il faut que le législateur
soit capable
de changer avec lui.
Je vous remercie donc toutes et tous, pour avoir accepté de jouer le jeu et
vous donne rendez-vous,
si le suffrage universel le veut bien, à l'an prochain pour une troisième
édition des rencontres
sénatoriales de l'entreprise.