Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 9 décembre 1930
Décédé le 29 septembre 2007
Profession :
Médecin
Département :
Guadeloupe
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

DAGONIA (Georges)

Né le 9 décembre 1930 au Lamentin (Guadeloupe)

Décédé le 29 septembre 2007 au Lamentin (Guadeloupe)

Sénateur de Guadeloupe de 1977 à 1986

Médecin ayant exercé à Montpellier, Georges Dagonia revient s'installer à la Désirade puis en 1961 au Lamentin, sa ville natale. Premier adjoint au maire à partir de 1967, il est élu la même année au Conseil général de la Guadeloupe où il représente le canton de Lamentin. Maire de Lamentin à partir 1971 et membre fondateur du mouvement socialiste guadeloupéen en 1972, il devient une des figures importantes de la vie politique locale et préside le Conseil général de 1976 à 1979. Il est également élu conseiller régional en mars 1986. Il occupe ses fonctions de maire et de conseiller général jusqu'à sa défaite aux élections municipales de 1989 et aux élections cantonales de 1992.

Aux élections sénatoriales du 25 septembre 1977, il se présente en deuxième position sur une liste sans titre menée par le candidat communiste, Marcel Gargar. Il est élu dès le premier tour, obtenant 343 voix sur les 622 suffrages exprimés. Membre du groupe socialiste au Sénat, il siège de 1977 à 1986 à la commission des affaires sociales et est élu à deux reprises secrétaire du Sénat le 7 octobre 1980 et le 5 octobre 1983.

En tant que professionnel de la santé, Georges Dagonia s'intéresse aux projets de loi visant à une amélioration du système de santé et de la protection sociale. En 1977, il siège dans plusieurs commissions mixtes paritaires chargées d'étudier des projets de loi relatifs au fonctionnement des institutions sociales et médico-sociales et à la réforme hospitalière. Il rapporte les projets de loi instituant le complément familial et améliorant la protection de la maternité dans les départements d'outre-mer. A cette occasion, il se félicite du versement d'une prime après chaque examen prénatal afin d'améliorer le suivi médical des femmes enceintes ainsi que de la campagne en faveur de la contraception. Lors de la discussion du projet de loi relatif à l'interruption volontaire de grossesse (IVG), il évoque l'existence de nombreux avortements clandestins dans les départements d'outre-mer. En 1979, lors de la discussion du projet de loi relatif aux études médicales, il approuve la mise en place récente d'un concours d'internat propre aux Antilles et à la Guyane mais réclame l'ouverture d'une unité d'enseignement et de recherche médicale au centre universitaire de Pointe-à-Pitre. Dans un rapport déposé en 1983, il se félicite du projet de loi portant extension aux départements d'outre-mer de l'assurance contre les accidents de la vie privée, les accidents du travail et les maladies professionnelles des personnes non salariées de l'agriculture.

Georges Dagonia profite également de ses interventions en séance publique pour décrire les difficultés économiques rencontrées en outre-mer et demander des efforts financiers ciblés de la part de l'Etat. Il souligne ainsi les problèmes de chômage et de logement. Il fustige la faible part du budget consacrée à ces territoires et demande que les efforts budgétaires portent sur l'agriculture, l'industrie et le tourisme. Il dénonce également les restrictions budgétaires touchant les domaines de la culture et de l'éducation. En 1978, il alerte ses collègues parlementaires sur la colère de la population ultramarine face à la stagnation budgétaire, aux manques de postes et aux inégalités sociales sur place. Lors de la discussion du projet de loi de finances pour 1981, il évoque la fermeture d'unités sucrières et un climat social tendu. Il demande à plusieurs reprises la mise en oeuvre d'une réforme foncière. En 1982, il salue une volonté politique nouvelle de la part du Gouvernement de privilégier le développement économique des départements et territoires d'outre-mer sans porter atteinte aux avantages sociaux. Il en profite alors pour rappeler la nécessaire protection des productions locales (canne à sucre, banane) et l'importance du développement touristique. En 1983, il évoque également le manque de logements sociaux dans les zones urbaines et périurbaines et la crise du logement dans les communes rurales des départements ultramarins.

Georges Dagonia expose en outre la situation des postes et télécommunications dans les départements et territoires d'outre-mer : il dénonce à plusieurs reprises l'inadaptation des bureaux au trafic postal ainsi que leur vétusté. En 1982, il intervient sur projet de loi sur la communication audiovisuelle et évoque le projet de création d'une société de radio et de télévision pour l'outre-mer. Mais après la création de la société de radiodiffusion et de télévision française pour l'outre-mer, il dénonce la disparité de moyens octroyés à cette dernière en comparaison de ceux dont disposent ses homologues métropolitaines.

A de nombreuses reprises, Georges Dagonia souligne l'importance de l'action des collectivités locales et se déclare favorable à des efforts accrus de décentralisation. Lors de la discussion du projet de loi relatif aux droits et libertés des communes, des départements et des régions, il explique son souhait de voir déléguer des pouvoirs plus importants aux conseils généraux antillais. En 1985, lors de la discussion du projet de loi sur la Nouvelle-Calédonie, il se montre favorable, tout comme le groupe socialiste, à ce que la France accorde à ce territoire une plus large autonomie.

Opposé à la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes (1981), il vote la loi portant abolition de la peine de mort (1981) mais s'abstient sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions. Il vote la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage (1982).

Aux élections sénatoriales du 28 septembre 1986, Georges Dagonia ne reçoit pas l'investiture du parti socialiste guadeloupéen. Candidat isolé, il est battu dès le premier par les deux candidats de la liste d'Union de la gauche en n'obtenant que 134 voix sur les 677 suffrages exprimés.

Retiré de la vie politique, il meurt en 2007 à l'âge de 76 ans.

Elu le 25 septembre 1977
Fin de mandat le 1er octobre 1986 (non réélu)

Secrétaire du Sénat

Membre de la commission des affaires sociales
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Georges DAGONIA

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