Appartenance politique :
Membre du Groupe socialiste
État civil :
Né le 30 novembre 1914
Décédé le 11 août 1990
Profession :
Pharmacien
Département :
Haute-Vienne
Vème République

Ancien sénateur de la Ve République


Travaux parlementaires

Ve République  (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français)

Ve République

LONGEQUEUE (Louis)

Né le 30 novembre 1914 à Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne)

Décédé le 11 août 1990 à Limoges (Haute-Vienne)

Député de la Haute-Vienne de 1958 à 1977

Sénateur de la Haute-Vienne de 1977 à 1990

Louis Longequeue voit le jour, le 30 novembre 1914, au tout début de la Grande Guerre, à Saint-Léonard-de-Noblat, petite commune limousine située à une vingtaine de kilomètres à l'est de Limoges, perchée sur une colline surplombant la Vienne. Fils d'instituteurs, il fait ses études secondaires au lycée Gay-Lussac de Limoges, puis des études supérieures à l'école de médecine et de pharmacie de la ville avant de les achever à la faculté de pharmacie de Paris. Louis Longequeue a dix-huit ans lorsqu'il s'engage, en 1932, aux Jeunesses socialistes puis à la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO). Dès lors, il voue une fidélité sans faille au mouvement socialiste.

Parti faire son service militaire en 1937, il reste sous les drapeaux pendant plus de trois ans. Démobilisé en juillet 1940 à l'issue de la défaite face à l'armée allemande, il s'installe comme pharmacien d'officine à Limoges. Il entre alors très vite dans la Résistance et milite au sein du parti socialiste clandestin. Membre du comité médical départemental de la Résistance de 1940 à 1944, il devient secrétaire du comité de libération de Limoges, une fois la ville libérée, le 21 août 1944. Il entre, également en 1944, au conseil municipal du chef-lieu de la Haute-Vienne pour ne plus le quitter. Nommé adjoint au maire chargé de l'instruction publique en 1947, il le demeure jusqu'en 1956. En décembre 1956, à la mort du socialiste Léon Bétoulle, premier magistrat de la ville depuis 1912, il est élu maire de Limoges.

Constamment réélu par les Limougeauds, il préside aux destinées de ce bastion du socialisme jusqu'à son décès, en 1990. Au cours de son mandat long de trente-quatre ans, Louis Longequeue joue notamment un rôle déterminant dans la création de l'université de Limoges en 1968. Il oeuvre également au développement économique de la capitale limousine. Président de l'Association des maires et élus de la Haute-Vienne, il vice-préside l'Association des maires des grandes villes de France de 1983 à 1989. Il est aussi conseiller général socialiste du canton de Limoges-ouest de 1951 à 1982, date à laquelle il décide de ne pas se représenter. Par ailleurs membre du Conseil régional du Limousin, il en devient vice-président de 1974 à 1981 et le préside de 1981 à 1986.

Outre ses mandats locaux, Louis Longequeue débute une carrière parlementaire en 1958. Candidat de la SFIO aux élections législatives de novembre 1958 dans la troisième circonscription de la Haute-Vienne, il est élu député au second tour avec 33 403 voix sur 51 349 suffrages exprimés, contre 17 946 voix pour le communiste Jean Tricart. Il ne cesse d'être reconduit à l'Assemblée nationale jusqu'en 1977, à chaque fois à l'issue du second tour. En 1962, avec 28 255 des 46 920 suffrages exprimés, le maire SFIO de Limoges est facilement réélu contre le gaulliste Auguste Richard qui n'obtient que 18 665 voix. En 1967, se présentant sous l'étiquette de la Fédération de la gauche démocrate et socialiste (FGDS), il devance très nettement Pierre Mazeaud, avec 40 337 voix contre 23 105 sur 63 442 suffrages exprimés. Il est de nouveau reconduit en 1968 avec 34 540 des 61 303 suffrages exprimés contre 26 763 voix pour le gaulliste Philippe Chabassier. Enfin, en 1973, candidat de l'Union de la gauche, il est réélu avec le score confortable de 45 431 des 70 067 suffrages exprimés contre 24 636 pour Paul Petit, qui représente l'Union des républicains de progrès.

Au Palais Bourbon, il s'inscrit au groupe socialiste. Secrétaire de l'Assemblée nationale en 1969-1970, il siège en 1959 à la commission des affaires culturelles avant de rejoindre celle de la défense jusqu'en 1977. Il intervient souvent en séance publique sur les questions militaires. Partisan de la réduction de la durée du service national, il plaide pour l'augmentation de la solde des appelés du contingent et l'assouplissement du statut des objecteurs de conscience. Le maire de Limoges s'exprime en outre fréquemment au sujet des collectivités locales, qu'il s'agisse de leurs finances (1966) ou de la carrière des agents du personnel communal (1972). Il prend également la parole au sujet du Limousin et en particulier de son enclavement.

Il approuve la loi autorisant le Gouvernement à prendre certaines mesures relatives au maintien de l'ordre, à la sauvegarde de l'État, à la pacification et à l'administration de l'Algérie en 1960, la motion de censure du 4 octobre 1962, la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse en 1974 et la loi portant réforme du divorce en 1975. Il vote en revanche contre la loi portant création et organisation des Régions en 1972 et s'abstient sur la loi Royer d'orientation du commerce et de l'artisanat en 1973.

En septembre 1977, il quitte le Palais Bourbon pour se présenter aux élections sénatoriales à la tête d'une liste du Parti socialiste. Avec 532 voix sur 821 suffrages exprimés, Louis Longequeue est élu sénateur de la Haute-Vienne dès le premier tour. Il est ensuite confortablement réélu en septembre 1986, avec 500 des 880 suffrages exprimés.

Au Palais du Luxembourg, il s'inscrit au groupe de la Gauche démocratique. Membre de la commission des affaires étrangères de 1977 jusqu'à son décès, il rapporte de nombreux projets de loi autorisant la ratification de conventions et traités internationaux. Il préside en outre le groupe sénatorial d'amitié France-Tchécoslovaquie et est membre de la délégation française à la session de l'assemblée générale des Nations-Unies en 1985 et 1986. Au Sénat, il continue de se préoccuper surtout des questions de défense, intervenant lors des discussions du budget de la défense et des projets de loi de programmation militaire. Attaché à la stratégie de dissuasion, il s'intéresse aux évolutions géostratégiques, notamment celles qui sont provoquées par la fin de la guerre froide. Comme à l'Assemblée nationale, il continue également de suivre de près l'examen des questions concernant les collectivités locales et la décentralisation. S'abstenant sur la loi Deferre relative aux droits et libertés des communes, des départements et des régions en 1982, il prend la parole au sujet de l'élection des conseillers municipaux (1982) et régionaux (1985) et de la fonction publique territoriale (1987). Il vote la loi portant abolition de la peine de mort en 1981 et la loi relative aux prestations de vieillesse, d'invalidité et de veuvage en 1982. En revanche, il se prononce contre la loi Peyrefitte renforçant la sécurité et protégeant la liberté des personnes en 1980, et s'abstient sur la loi relative au revenu minimum d'insertion en 1988.

Après avoir siégé trente-deux ans sur les bancs du Palais Bourbon puis du Palais du Luxembourg, Louis Longequeue s'éteint des suites d'une longue maladie le 11 août 1990, dans sa soixante-seizième année.

Elu le 25 septembre 1977
Réélu le 28 septembre 1986
Fin de mandat le 11 août 1990 (décédé)

Membre de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées
Membre du Groupe socialiste

Extrait de la table nominative

Résumé de l'ensemble des travaux parlementaires
de Louis LONGEQUEUE

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