Quinconce de tilleuls rénové dans les années 1960Les arbres du jardin du 19ème au 21ème siècle

Aujourd’hui, presque 1/3 des arbres du Jardin sont plus que centenaires et sur les quelques 3 000 arbres du parc, 37% présentent un état phytosanitaire préoccupant. Cet état trouve son explication dans l’histoire du site.
A la fin du 19ème siècle, le Jardin connait des réaménagements massifs, notamment suite aux grands travaux du baron Haussmann sous le Second Empire et beaucoup de plantations d’arbres sont rénovées. Le Jardin entame donc le nouveau siècle avec un patrimoine arboré juvénile ce qui explique la faiblesse des renouvellements durant la première moitié du 20ème siècle.
Il faut attendre les années 1960 et 1970 pour que des replantations reprennent de façon significative dans les zones sud-ouest du Jardin et le pourtour des courts de tennis à l’occasion en particulier de la disparition des ormes atteints par la graphiose. Pendant 40 ans, le rythme moyen de replantation se situe autour d’une trentaine d’arbres par an.
Mais début 2000, les choses s’accélèrent, notamment pour faire face aux dégâts de la tempête de 1999 qui a durement touché un patrimoine vieillissant. Une zone de la partie nord-ouest du Jardin est ainsi entièrement rénovée, et ce sont presque 600 arbres qui seront replantés en 10 ans.
Cette politique de replantation a permis d’éviter de placer le Jardin dans la situation catastrophique d’un patrimoine arboré très homogène et arrivant à l’état de sénescence au même instant. Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui une grande partie du jardin doit faire l’objet d’un plan de rénovation. Par ailleurs, l’émergence de problèmes phytosanitaires graves sur le marronnier, essence dominante du Jardin, rend d’autant plus indispensable ces remplacements qui permettront une diversification variétale. L’objectif est d’effectuer une centaine de replantations par an, ce qui déroule le plan de rénovation sur une dizaine d’années.  

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