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Direction de la séance

Projet de loi

Dialogue social et continuité du service public de transport

(1ère lecture)

(URGENCE)

(n° 363 , 385 )

N° 32

13 juillet 2007


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

MM. KRATTINGER et GODEFROY, Mmes DEMONTÈS, PRINTZ et BRICQ, MM. DESESSARD, RIES, TESTON, REINER, GILLOT, DOMEIZEL

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE 5


Supprimer le II de cet article.

Objet

 

L'exercice du droit de grève est individuel et un salarié « couvert » par un préavis régulièrement déposé par une organisation syndicale représentative peut se déclarer gréviste à tout moment. Le dispositif proposé peut conduire à ce que des pressions soient exercées à l'encontre de salariés qui veulent se mettre en grève.

Le fait qu'un salarié qui n'aurait pas déclaré 48 heures à l'avance son intention de se mettre en grève soit passible d'une sanction disciplinaire, implique qu'il aurait commis une faute. Ce faisant, le projet de loi prévoit que l'exercice normal du droit de grève dans une entreprise de transports publics terrestres exige le respect par le salarié d'une obligation nouvelle et supplémentaire, dont le non respect justifierait qu'on puisse lui imputer une faute et lui infliger une sanction. Il est en cela en contradiction avec la législation et la jurisprudence.

Cette mesure peut aussi conduire, par un effet pervers, à ce que des salariés se déclarent grévistes 48 heures à l'avance, particulièrement dans les grandes entreprises, afin de ne pas risquer d'être passibles de sanctions, et soient le jour prévu à leur poste, ce qui aurait aussi pour effet de désorganiser le service prévu.