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Direction de la séance

Projet de loi

Grenelle II

(1ère lecture)

(URGENCE)

(n° 553 , 552 , 563, 576)

N° 348 rect.

26 septembre 2009


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

MM. du LUART et REVET


ARTICLE 27


Supprimer le 3° du II de cet article.

Objet

La Loi de programme du 13 juillet 2005 fixant les orientations de la politique énergétique et le Grenelle de l'environnement désignent les collectivités comme des acteurs majeurs de la maîtrise de l'énergie.

La suppression de l'éligibilité des collectivités au dispositif des certificats d'économies d'énergie pour les actions sur leur territoire est illogique et contre productive :

- Les certificats d'économies d'énergie sont un outil pertinent au  service du financement et de l'animation de la diffusion d'actions de maîtrise de l'énergie sur les territoires. Priver les collectivités d'un des rares outils à leur disposition, alors que le Grenelle les oblige par ailleurs à mettre en œuvre des Plans climat énergie territoriaux serait incohérent et irait à l'encontre des objectifs.

- Le dispositif n'a pas atteint sa maturité, il faut le laisser  fonctionner pleinement avant de le modifier de façon trop structurante : il peut par contre être simplifié et ajusté au travers des textes d'applications, pour faciliter l'atteinte des objectifs et minimiser les risques de doubles comptages (entre collectivités et obligés, et entre obligés).

Les collectivités ont vocation à travailler avec les fournisseurs d'énergie pour développer des actions de maîtrise de l'énergie sur les territoires : elles doivent cependant conserver les marges de manœuvre qu'apporte l'éligibilité pour négocier au mieux ces partenariats dans le sens de l'intérêt général.

La suppression de l'éligibilité sur le territoire place les obligés en position de force pour que leur politique commerciale, définie nationalement, s'applique en priorité, alors que par ailleurs les collectivités, au travers de leurs compétences, initient et soutiennent des actions adaptées aux enjeux locaux (développement de filières, emplois, optimisation des dépenses publiques...)

C'est pourquoi, cet amendement tend à conserver l'éligibilité des collectivités pour les actions menées dans le cadre de leurs compétences.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.