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Direction de la séance

Projet de loi

Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 14

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BERTHOU, MAZUIR

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de l'Ain.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

L'évolution démographique dans le département de l'Ain impliquait que fût créée une circonscription supplémentaire.

Sur cette base l'ordonnance conduit à une division de la ville de Bourg-en Bresse et celle de son l'agglomération sans que cette division n'apparaisse justifiée par les nécessités de l'équilibre démographique et bien moins par des nécessités administratives et économiques.

On notera, à cet effet, que les consignes données aux Préfets pour faire leurs propositions reposaient sur quatre points :

-Assurer un équilibre démographique par rapport à la moyenne (113.000 habitants dans l'Ain) avec des écarts tolérables les plus faibles possibles ;

-Prendre en compte les circonscriptions existantes ;

-Respecter les cantons -et donc a fortiori les communes ;

-Tenir compte des bassins de vie et notamment des schémas de cohérence territoriale (SCOT) et de Pays ;

Mais couper la Ville et l'agglomération de Bourg-en-Bresse méconnaîtrait les objectifs et l'existence :

-d'un SCOT qui a Bourg-en-Bresse pour centre.

-d'un Pays, du bassin de vie de Bourg-en-Bresse

Il est clair que l'agglomération burgienne (80.000 habitants) doit être le cœur d'une seule et même circonscription élective, sauf à lui dénier toute unité. Il est également certain que le bassin de vie de Bourg-en-Bresse, tel qu'il est décrit ci-dessus, est trop vaste pour constituer une circonscription (140.000 habitants). Il est donc logique de retrancher du bassin de Bourg quelques cantons, mais avec une logique territoriale et en respectant le centre et la cohérence de l'agglomération.

Le découpage proposé conduirait à nier l'importance de la ville chef-lieu et de son agglomération, une moitié étant accolée à la Bresse et au Revemont et une autre moitié à la Dombes.

Cette situation est tout à fait inconcevable. C'est pourquoi un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.