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Projet de loi

Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 1

20 janvier 2010


 

Exception d'irrecevabilité

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BEL

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


TENDANT À OPPOSER L'EXCEPTION D'IRRECEVABILITÉ



En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irrecevable le projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, ratifiant l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés (n° 219, 2009-2010).

Objet

Cette demande fait référence au principe d'égalité du suffrage énoncé à l'article 3 de la Constitution, qui s'applique aussi au regard des préférences politiques exprimées par les citoyens dans leur vote et à l'exigence de la participation équitable des partis et groupements politiques à la vie démocratique de la nation, édictée à l'article 4.

Ce découpage partisan ne satisfait pas les principes édictés par le Conseil constitutionnel et ne permet pas l'équilibre démocratique à l'Assemblée autour de 50 %, donc ne respecte pas le droit de suffrage des citoyens mais apparaît comme une restriction de ce dernier.

Il est légitime de penser qu'un découpage respecte la justice électorale lorsque l'obtention de 50 % des voix permet de récolter 50 % des sièges ou, plus généralement, quand la majorité des voix donne la majorité des sièges, quel que soit l'écart.

Au considérant 26 de sa décision du 8 janvier 2009, le Conseil constitutionnel a, à nouveau, énoncé son intention d'écarter tout découpage « arbitraire », or le découpage proposé est arbitraire car il a pour effet  d'établir un déséquilibre structurel entre les forces politiques en présence.



NB :En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.





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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 3

20 janvier 2010


 

Question préalable

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mmes BORVO COHEN-SEAT, MATHON-POINAT, ASSASSI

et les membres du Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche


TENDANT À OPPOSER LA QUESTION PRÉALABLE


En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement, le Sénat décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la délibération sur le projet de loi, adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, ratifiant l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés (n° 219, 2009-2010).

Objet

Les auteurs de la motion estiment que ce projet de loi maintient une situation démocratiquement inacceptable : la voix de chaque citoyen n'a pas le même poids et de fortes disparités de représentation subsistent entre circonscriptions.

Par ailleurs, ils constatent que ce projet de loi intervient dans un contexte de remise en cause des modes de scrutin, et des institutions de la République à tous les échelons.



NB :En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.





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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 2

20 janvier 2010


 

Renvoi en commission

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MASSON


TENDANT AU RENVOI EN COMMISSION


En application de l'article 44, alinéa 5, du Règlement, le Sénat décide qu'il y a lieu de renvoyer à la commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale, le projet de loi adopté avec modifications par l'Assemblée nationale en deuxième lecture, ratifiant l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés (n° 219, 2009-2010).

Objet

Lors des débats parlementaires relatifs à la loi d'habilitation, le Gouvernement s'était engagé à ce que l'ordonnance de redécoupage des circonscriptions législatives soit prise en toute honnêteté et sur la base de critères objectifs. En particulier, il avait lourdement insisté pour indiquer que par rapport à la procédure suivie en 1986, des garanties supplémentaires seraient apportées et que notamment, il tiendrait le plus grand compte de l'avis de la Commission de Contrôle du Redécoupage Électoral (CCRE) et ensuite de l'avis du Conseil d'État.

Selon le Gouvernement, ces deux avis devaient être des garde-fous garantissant une totale transparence et évitant tout risque de charcutage électoral. Or, contrairement aux propos lénifiants et aux statistiques trompeuses, force est de constater l'existence d'importantes anomalies.

Qui plus est, le Gouvernement a lui-même indiqué à la presse (Figaro du 29 juillet 2009) que dans 21 cas, il était passé outre à la fois à l'avis de la CCRE et à celui du Conseil d'État. Ainsi, l'ordonnance viole délibérément l'esprit de la loi d'habilitation tel qu'il ressort des débats préparatoires et des engagements que le Gouvernement avait lui-même pris.



NB :En application de l'article 44, alinéa 5, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.





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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 7

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mmes MATHON-POINAT, BORVO COHEN-SEAT, ASSASSI

et les membres du Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'unique article, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le mode de représentation proportionnel garantit le pluralisme dans les assemblées élues.

Objet

Les auteurs de cet amendement réaffirment leur attachement au seul mode de scrutin qui garanti pleinement la représentation du peuple.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 5

20 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MASSON


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le Gouvernement ayant fourni à la Commission de contrôle du redécoupage électoral des chiffres de population grossièrement sous-estimés pour les quartiers redécoupés à l'intérieur du canton de Metz III, la présente loi ne s'applique pas au département de la Moselle.

En conséquence, les dispositions concernant le département de la Moselle contenues dans les tableaux n° 1 et 2 annexés à l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés sont supprimées. La délimitation des circonscriptions de ce département sera définie ultérieurement.

Objet

Les limites qui ont toujours existé entre les première et troisième circonscriptions de la Moselle coïncident avec le lit de la Moselle et sont donc très régulières. Or contrairement à toute logique, l'ordonnance permute entre ces deux circonscriptions, treize bureaux de vote parmi les plus à gauche de la ville de Metz contre onze bureaux de vote choisis sélectivement parmi les plus à droite. Il en résulte un découpage complètement extravagant. Chacune de ces deux circonscriptions forme des excroissances imbriquées l'une dans l'autre et n'ayant une continuité territoriale que par une étroite bande de terrain de quelques centaines de mètres. Qui plus est, cette permutation de bureaux de vote n'a absolument aucune justification démographique.

En effet, l'actuelle troisième circonscription entre très largement dans la norme puisqu'elle n'a que 9,66 % d'habitants de moins que la moyenne départementale. D'ailleurs, l'ordonnance laisse inchangée la circonscription de Sarreguemines, laquelle en a 13,03 % de moins. Comment peut-on sérieusement prétendre qu'un écart de 9,66 % est inacceptable à Metz alors que dans le même département, à Sarreguemines, un écart de 13,03 % serait tout à fait normal ?

Le Gouvernement aurait au moins dû sauver les apparences en instaurant une égalité quasi parfaite entre la population de la nouvelle circonscription et la moyenne départementale. C'était d'autant plus facile que le découpage passant à l'intérieur du canton de Metz 3, il suffisait de ne rattacher que le nombre de bureaux de vote strictement nécessaire. Afin de transférer dans la première circonscription un maximum de bureaux de vote de droite, le Gouvernement a au contraire maintenu un écart démographique non négligeable, ce qui est un comble.

Pour couronner le tout, cet écart est même beaucoup plus important que ce qu'indiquaient les chiffres totalement faux transmis par le Gouvernement à la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral. Le ministre a été obligé de le reconnaître dans sa réponse à la question écrite n° 54248 publiée au Journal Officiel de l'Assemblée nationale du 20 octobre 2009.

En fait, le charcutage effectué à l'intérieur du canton de Metz 3 est tellement tordu qu'initialement, l'INSEE était incapable d'évaluer la population concernée. Le Gouvernement en a profité pour sous-évaluer considérablement l'ampleur du charcutage. Quoi qu'il en soit, il est maintenant incontesté que la population charcutée à l'intérieur du canton de Metz 3 n'est pas de 15 539 habitants, mais de 17 185.

Sur cette base, on constate que la population de la nouvelle troisième circonscription est inférieure d'environ 5 % à la moyenne départementale. Le Gouvernement prétend justifier un charcutage extravagant par le souci de réduire le plus possible l'écart avec la moyenne départementale. Si tel est le cas, il fallait ne transférer que les bureaux de vote nécessaires pour égaliser la population (soit sept bureaux et pas onze). Au lieu de cela, le Gouvernement en a pris beaucoup plus afin de récupérer tous les bureaux de vote de droite du secteur.

Plus précisément dans le canton de Metz 3, l'ordonnance transfère les onze bureaux de vote suivants : 301, 302, 321, 322, 323, 331, 332, 333, 341, 342 et 343. Or, il fallait ne transférer que les sept premiers pour qu'il y ait alors une égalité démographique quasi parfaite (moins de 1 % d'écart par excès) entre la nouvelle troisième circonscription et la moyenne départementale. Tout en respectant la continuité territoriale, cela aurait aussi réduit l'ampleur de l'excroissance formée par la première circonscription.

Ainsi pour la Moselle, l'ordonnance est entachée à la fois d'un vice de forme résultant de la sous-évaluation des chiffres de population transmis à la CCRE et d'un détournement de pouvoir confirmé par le transfert d'un trop grand nombre de bureaux de vote du canton de Metz 3.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 4

20 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MASSON


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans le tableau n° 2 annexé à l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 portant répartition des sièges et délimitation des circonscriptions pour l'élection des députés, les modifications ci-après sont apportées en ce qui concerne la Moselle :

1° Pour la première circonscription de la Moselle, les mots : « Metz III (partie non comprise dans la troisième circonscription) » sont remplacés par les mots : « Metz I ».

2° Pour la troisième circonscription de la Moselle, les mots : « Metz I, Metz II, Metz III (moins la partie située à l'ouest de la voie ferrée de Nancy à Thionville) » sont remplacés par les mots : « Metz II et Metz III ».

Objet

Historiquement, le lit de la Moselle a toujours servi de limite entre les première et troisième circonscriptions de la Moselle. Or, le Gouvernement a décidé de permuter entre ces deux circonscriptions, les 13 bureaux de vote constituant le canton de Metz 1 avec en sens inverse 11 bureaux de vote sélectivement choisis à l'intérieur du canton de Metz 3.

Cette permutation n'a aucune justification démographique. En effet, la troisième circonscription n'a que 9,66 % d'habitants de moins que la moyenne départementale alors que celle de Sarreguemines que l'ordonnance laisse pourtant inchangée en a 13,03 % de moins.

Par contre, avec ce nouveau découpage, les deux circonscriptions forment l'une dans l'autre des excroissances qui s'enchevêtrent de manière extravagante. En particulier, les bureaux de vote du canton de Metz 3 transférés à la première circonscription forme une hernie qui n'est rattachée à celle-ci que par une étroite bande de terrain de quelques centaines de mètres.

Les turpitudes de ce charcutage sont tellement flagrantes que la région messine figure parmi les cinq exemples nationaux cités par le journal « Le Monde » du 1er août 2009. Elle figure aussi parmi les quatre exemples nationaux cités par l'hebdomadaire « Le Canard Enchaîné » du 5 août 2009, lequel écrit : « En Moselle, les circonscriptions dessinées par Marleix prennent des allures de fjords norvégiens ou de carte des Balkans. Pour renforcer l'UMP François Grosdidier... ce travail de dentelière a été réalisé au détriment de la députée UMP Marie-Jo Zimmermann... ».

Les finalités exclusivement politiciennes de ce charcutage sont évidentes puisqu'il s'agit de permuter 13 bureaux de vote très à gauche en échange de 11 bureaux très à droite. Ainsi, le canton de Metz 1 qui est enlevé à la première circonscription est très à gauche. Il est détenu par le maire socialiste de Metz et au second tour des élections présidentielles, Nicolas SARKOZY n'a par exemple obtenu que 44,5 % dans le bureau de vote 111, 42,4 % dans le 161 et 41,5 % dans le 171.

 

Au contraire, les 11 bureaux de vote du canton de Metz 3 transférés en sens inverse n'ont pas été choisis au hasard. Ils sont parmi les plus à droite de la ville de Metz. Au second tour des élections présidentielles, Nicolas SARKOZY a par exemple obtenu 62,8 % dans le bureau 321, 71,9 % dans le 333 et 62,8 % dans le 343.

A juste titre, une suggestion de la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral demandait donc le maintien des limites existantes entre les deux circonscriptions. Le Conseil d'État a également rendu un avis dans le même sens. Malgré cela, le Gouvernement est passé outre à ces deux avis.

L'objet du présent amendement est de rétablir le statu quo, c'est-à-dire de maintenir le canton de Metz 1 dans la première circonscription dont il a toujours fait partie, le canton de Metz 3 restant lui en entier dans la 3ème circonscription comme cela a également toujours été le cas.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 13

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. TODESCHINI, Mme PRINTZ, M. MASSERET

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le tableau n°1 annexé au code électoral est ainsi modifié :

1° dans la 1ère circonscription de la Moselle, les mots : « Metz III (partie non comprise dans la 3ème circonscription) » sont remplacés par les mots : « Metz I »

2° dans la 3ème circonscription de la Moselle, les mots : « Metz I, Metz, II, Metz III (moins la partie située à l'ouest de la voie ferrée de Nancy à Thionville) » sont remplacés par les mots : « Metz II et Metz III ».

Objet

Le fractionnement du canton de Metz III opéré par l'ordonnance est matérialisé par la voie ferrée de Nancy à Thionville. Utiliser le chemin de fer comme une ligne de rupture, c'est ignorer l'histoire de la région messine. Historiquement le lit de la Moselle a toujours servi de limite entre les 1ere et 3ème circonscription de la Moselle.

Par ailleurs, la permutation de bureaux de votes d'une circonscription à l'autre n'a aucune justification démographique. Le nombre d'électeurs de ces bureaux ne constituent pas le nombre d'habitants. Dès lors, il est impossible de chiffrer le nombre d'habitants qui vont être transférés vers la circonscription de Metz III.

En outre, la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral (CRCE) ainsi que le Conseil d'État, ont émis un avis défavorable suggérant le maintien des limites existantes entre les deux circonscriptions.

Le Gouvernement s'étant engagé à tenir le plus grand compte de l'avis de la CRCE et du Conseil d'État, le présent amendement a pour objet de corriger le charcutage partisan ici opéré en maintenant le canton de Metz I dans la première circonscription, le canton de Metz III restant lui en entier dans la troisième circonscription, comme cela a toujours été le cas.

 






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 11

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme ALQUIER, M. PASTOR

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

La deuxième colonne du tableau n° 1 annexé à l'article L. 125 du code électoral est ainsi modifiée, en ce qui concerne le département du Tarn :

1° À la ligne correspondant à la 1ère circonscription, les mots : « cantons de Alban, Albi Centre, Albi Est, Albi Sud, Anglès, Brassac, Castres Est, Castres Sud, Lacaune, Montredon-Labessonnié, Murat-sur-Vèbre, Réalmont, Roquecourbe, Vabre, Valence-d'Albigeois Villefranche d'Albigeois » sont supprimés et sont insérés les mots : « cantons de Albi-Centre, Albi-Est, Albi Nord-Ouest, Albi-Ouest, Albi-Sud, Carmaux-Nord, Carmaux-Sud, Cordes, Monestiés, Pampelonne, Valdériès, Valence d'Albi, Vaour, Villefranche d'Albi » ;

2° À la ligne correspondant à la 2ème circonscription du Tarn, les mots : « cantons de Albi Nord-Est, Albi Nord-Ouest, Albi Ouest, Cadalen, Carmaux Nord, Carmaux Sud, Castelnau-de-Montmiral, Cordes-sur-Ciel, Gaillac, Graulhet, Lisle-sur-Tarn, Monestiés, Pampelonne, Rabastens, Salvagnac, Valdériès, Vaour » sont supprimés et sont insérés les mots : « cantons de Alban, Anglès, Brassac, Castres-Est, Castres-Nord, Castres-Ouest, Castres-Sud, Labruguière, Lacaune, Mazamet Nord-Est, Mazamet Sud-Ouest, Montredon-Labessonnié, Murat sur Vèbre, Réalmont, Roquecourbe, St-Amans-Soult, Vabre » ;

3° À la ligne correspondant à la 3ème circonscription du Tarn, les mots : « cantons de Castres Nord, Castres Ouest, Cuq-Toulza, Dourgne, Labruguière, Lautrec, Lavaur, Mazamet, Nord-Est, Mazamet Sud-Ouest, Puylaurens, Saint-Amans-Soult, Vielmur-sur-Agout » sont supprimés et sont insérés les mots : «cantons de Cadalen, Castelnau de Montmirail, Cuq Toulza, Dourgne, Gaillac, Graulhet, Lautrec, Lavaur, Lisle sur Tarn, Puylaurens, Rabastens, St Paul Cap de Joux, Salvagnac, Vielmur ».

Objet

Dans le projet de redécoupage paru au Journal officiel du 27 juin 2009, l'avis de la commission consultative prévue par l'article 25 de la constitution indique que pour le département du Tarn :

« La commission propose d'approcher au mieux l'objectif d'équilibre démographique par un redécoupage qui, reprenant les grandes lignes de celui de 1958 repose sur la distinction traditionnelle des bassins de vie d'Albi et Carmaux, Castres et Mazamet et enfin Gaillac-Graulhet et Lavaur ».

Malgré cet avis, ce projet n'a pas été retenu dans le cadre de l'ordonnance du 29 juillet 2009. Cet amendement propose donc de suivre la position de la commission consultative avec une délimitation des circonscriptions qui répond au mieux à l'objectif assigné au redécoupage par le Conseil constitutionnel.

Par ailleurs, le département du Tarn a vu sa population s'accroître de façon conséquente entre le recensement général de la population issu des enquêtes annuelles de l'INSEE de 1999, 343 505 habitants, et celui de 2006 arrêtant la population légale à 365 335 habitants (Décret n°2008-1477 du 30 décembre 2008 authentifiant les chiffres des populations de métropole, Décret rectificatif du 13 mars 2009).

Le Tarn est organisé autour de deux grands bassins :

Albi-Carmaux d'une part, structuré autour de la Route Nationale 88 et bénéficiant d'une desserte ferroviaire Toulouse-Gaillac-Albi-Carmaux.

Castres-Mazamet d'autre part, organisé autour de la Route Nationale 126 et bénéficiant d'une desserte ferroviaire Toulouse-Castres-Mazamet.

Ainsi qu'un sous-ensemble dénommé l'Ouest tarnais (Gaillac, Graulhet, Lavaur, Rabastens) desservi par l'A 68 et les trains express régionaux Toulouse- St Sulpice-Gaillac.

En outre, l'organisation administrative s'est faite autour d'intercommunalités :

La Communauté d'Agglomération de Castres-Mazamet (créée en 1999) : ancien bassin textile, elle reste structurée par un large réseau de PMI formant un système productif local qui contribue à développer un large bassin d'emplois dans cette zone et par les Laboratoires Pierre Fabre principalement implantés à Castres.

La Communauté d'Agglomération de l'Albigeois (créée en 2002) : traditionnellement, l'activité économique tarnaise s'est organisée autour du pôle d'activité d'Albi/Carmaux. Ce bassin a longtemps été dominé par des secteurs d'activités de base (la houille, le travail des métaux et la verrerie) et des services administratifs autour de la ville Préfecture.

La Communauté de Communes Tarn et Dadou (comprenant notamment Gaillac et Graulhet) qui compte 46 921 habitants.

La Communauté de Communes Tarn et Agout (comprenant notamment Lavaur et St Sulpice) qui compte 23 940 habitants.

Le redécoupage proposé par le Gouvernement ne tient pas compte des réalités historiques et géographiques puisqu'il propose de créer trois circonscriptions ignorant notamment les intercommunalités existantes ainsi que les réalités géographiques.

Ainsi, la ville d'Albi serait partagée en deux de manière aléatoire alors que dans l'hypothèse retenue en 1986, c'est la rivière Tarn qui déterminait le redécoupage entre la circonscription d'Albi-Carmaux et celle d'Albi-Gaillac-Graulhet.

La ville de Castres serait scindée en deux (les deux cantons de Castres les plus proches d'Albi rattachés à la circonscription de Lavaur-Mazamet et les deux les plus éloignés d'Albi, rattachés à la circonscription d'Albi-Castres-Lacaune).

Il apparaîtrait plus conforme aux réalités géographiques, historiques et économiques de revenir au redécoupage des circonscriptions de 1958 : Albi-Carmaux ; Castres-Mazamet ; Ouest tarnais autour de Gaillac, Graulhet et Lavaur.

 

Cette hypothèse a le mérite d'intégrer les évolutions démographiques actuelles : forte croissance de l'Ouest tarnais, baisse démographique de la Montagne tarnaise (Monts de Lacaune) faisant partie de la zone Massif Central.

Afin de mieux prendre en considération ce rééquilibrage démographique, quelques légères modifications pourraient être apportées : les cantons de Vaour (1 584 habitants) et Cordes (3 802 habitants) pourraient être rattachés à Albi-Carmaux. Ces deux cantons ayant choisi le « Pays Albigeois » déjà inclus dans la 1ère circonscription issue du découpage de 1986 ; Castres-Mazamet pourrait se voir rattacher les cantons de Réalmont et Alban inclus dans la 3ème circonscription issue du découpage de 1986.

L'Ouest tarnais qui connaît une croissance démographique régulière perdrait les cantons de Vaour et de Cordes.

Cette configuration serait davantage comprise par la population puisqu'elle correspond à des réalités territoriales et historiques.

En outre, elle respecte le critère démographique qui doit servir de base au projet de redécoupage des circonscriptions tout en prenant en compte le potentiel de croissance des populations de l'Ouest tarnais. Dans ce cadre la répartition serait la suivante :

 

Albi-Carmaux :

120 578 habitants

Albi-Centre, Albi-Est, Albi Nord-Est, Albi Nord-Ouest, Albi-Ouest, Albi-Sud, Carmaux-Nord, Carmaux-Sud, Cordes, Monestiés, Pampelonne, Valdériès, Valence-d'Albi, Vaour, Villefranche-d'Albi.

Castres-Mazamet :

124 662 habitants

Alban, Anglès, Brassac, Castres-Est, Castres-Nord, Castres-Ouest, Castres-Sud, Labruguière, Lacaune, Mazamet Nord-Est, Mazamet Sud-Ouest, Montredon-Labessonnié, Murat-sur-Vèbre, Réalmont, Roquecourbe, Saint-Amans-Soult, Vabre.

Ouest tarnais :

120 095 habitants

Cadalen, Castelnau-de-Montmiral, Cuq-Toulza, Dourgne, Gaillac, Graulhet, Lautrec, Lavaur, Lisle-sur-Tarn, Puylaurens, Rabastens, Saint-Paul-Cap-de-Joux, Salvagnac, Vielmur.

 






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 19

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. YUNG, Mmes CERISIER-ben GUIGA, LEPAGE

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le tableau n°1 ter annexé au code électoral est ainsi modifié :

1° Dans la 1re circonscription électorale des Français établis hors de France, les lignes : « États-Unis : 3e circonscription : circonscriptions consulaires de Houston, La Nouvelle-Orléans ; » et « États-Unis : 4e circonscription : circonscriptions consulaires de Los Angeles, San Francisco. » sont supprimées.

2° Dans la 2e circonscription électorale des Français établis hors de France, après les mots « Trinité-et-Tobago. », sont ajoutées les lignes : « États-Unis : 3e circonscription : circonscriptions consulaires de Houston, La Nouvelle-Orléans ; » et « États-Unis : 4e circonscription : circonscriptions consulaires de Los Angeles, San Francisco. »

3° Dans la 3e circonscription électorale des Français établis hors de France, après la ligne : « Lituanie, Norvège, Suède. » est insérée une ligne ainsi rédigée : « Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine. »

4° Dans la 5e circonscription électorale des Français établis hors de France, après la ligne : « Portugal. » est ajoutée la ligne : « Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège. »

5° Dans la 7e circonscription électorale des Français établis hors de France, après le mot : « Slovaquie. » est insérée la ligne : « Chypre, Grèce, Turquie. »

6° Dans la 8e circonscription électorale des Français établis hors de France, les lignes : « Italie, Malte, Saint-Marin, Saint-Siège ; » et « Chypre, Grèce, Turquie ; » sont remplacées par trois lignes ainsi rédigées : « Egypte, Soudan ; », « Irak, Jordanie, Liban, Syrie ; » et « Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar, Yémen ; »

7° Dans la 9e circonscription électorale des Français établis hors de France, les lignes : « Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Sénégal, Sierra Leone ; » et « Côte d'Ivoire, Liberia. » sont supprimées.

8° Dans la 10e circonscription électorale des Français établis hors de France, la ligne : « Egypte, Soudan ; » est supprimée et les lignes : « Irak, Jordanie, Liban, Syrie ; » et « Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar, Yémen. » sont remplacées par les lignes : « Cap-Vert, Gambie, Guinée, Guinée-Bissau, Sénégal, Sierra Leone ; » et « Côte d'Ivoire, Liberia. »

9° Dans la 11e circonscription électorale des Français établis hors de France, la ligne : « Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie, Géorgie, Kazakhstan, Kirghizstan, Moldavie, Ouzbékistan, Russie, Tadjikistan, Turkménistan, Ukraine ; » est supprimée.

Objet

Le présent amendement tend à modifier le découpage des circonscriptions des futurs députés élus par les Français établis hors de France en tenant compte de la nécessité de respecter à la fois l'équilibre démographique et la continuité territoriale des circonscriptions.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 26

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. COLLOMBAT

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le tableau n° 1 annexé au code électoral est ainsi modifié :

1° Dans la deuxième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : «Saint-Mandrier-sur-Mer, La Seyne-sur-Mer, Six-Fours-les-Plages, Toulon II.»

2° Dans la troisième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Hyères-Est, Hyères-Ouest, La Crau (moins la commune de La Londe), La Garde. »

3° Dans la quatrième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Le Beausset, Ollioules, Toulon III, La Valette-du-Var.»

4° Dans la cinquième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Fayence, Fréjus, Le Muy (moins la commune du Muy), Saint-Raphaël. »

5° Dans la sixième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Barjols, Besse-sur-Issole, Brignoles, Cotignac, La Roquebrussanne, Rians, Saint-Maximin-la-Sainte-Baume. »

6° Dans la septième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Collobrières, Cuers, Grimaud, Saint-Tropez, Solliès-Pont, commune de La Londe des Maures. »

7° Dans la huitième circonscription du Var, après les mots : « cantons de : », la fin de la dernière colonne est ainsi rédigée : « Aups, Callas, Comps-sur-Artuby, Draguignan, Le Luc, Lorgues, Salernes, Tavernes, commune du Muy. »

Objet

Le présent amendement concerne le redécoupage des circonscriptions électorales du Var.

A la différence du projet du Gouvernement qui ne tient aucun compte des intercommunalités à fiscalité propre existantes, la présente proposition part du principe qu'elles doivent être le cadre territorial de l'expression politique.

De plus, il respecte mieux le principe constitutionnel d'égalité du suffrage que le projet du Gouvernement.

Sur la base du recensement de 2006, et de 8 circonscriptions, la moyenne par circonscription est de 123 009 habitants et la différence entre la circonscription la plus peuplée et la moins peuplée est de 14 923 habitants (contre 16 235 pour la proposition initiale). La circonscription la plus peuplée est supérieure à la moyenne de 5.2 % et la moins peuplée, inférieure de 6.5 %.

Enfin, cette vision du découpage des circonscriptions s'oppose à celle du Gouvernement qui aboutit à la création d'une 8ème circonscription « résiduelle » regroupant des territoires sans lien les uns avec les autres, sans voie de liaison directe et s'étendant des Alpes Maritimes aux Bouches du Rhône.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 29

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. LOZACH, Mme NICOUX


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Avant l'article unique, insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le tableau n° 1 annexé au code électoral est ainsi modifié :

- Creuse : deux circonscriptions

- Lozère : deux circonscriptions

Objet

Le redécoupage électoral prévoit la perte d'un siège dans la Creuse, qui ne disposerait plus que d'une seule circonscription, tout comme la Lozère.

Le redécoupage est un exercice nécessaire puisqu'il permet, en principe, de garantir l'égalité de tous devant le suffrage universel. 

Le Conseil Constitutionnel  a limité récemment  « les exceptions à la règle fondamentale selon laquelle l'Assemblée nationale doit être élue sur des bases essentiellement démographiques ». Le Conseil fonde la Décision du 08 janvier 2009 sur le principe intangible d'égalité des citoyens devant le suffrage. Mais il reconnaît que le Législateur peut tenir compte d'impératifs d'intérêt général susceptibles d'atténuer la portée de cette règle fondamentale, à condition de ne le faire que dans une mesure limitée.

Le maintien d'au moins deux circonscriptions, ce qui ne concernerait que deux départements, relève bien d'une mesure limitée. Sinon, une mesure contraire pénaliserait les Creusoises et les Creusois, qui, avec un seul député pour un territoire de 5565 km2, comportant 260 communes et 124 500 habitants, ne trouveraient pas leur juste représentation au sein du pouvoir législatif.

En faisant passer le nombre de députés de deux à un seul, la Creuse serait très affectée alors que les territoires les plus fragiles ont besoin d'être défendus, surtout dans un contexte marqué structurellement par les crises agricoles, les fermetures de services publics, par la réduction des moyens des collectivités locales, ainsi que par les atteintes portées aux principes de péréquation, de solidarité nationale.

La création d'une circonscription unique omettrait la juste prise en compte de la spécificité des territoires fragiles et le souhait unanime des élus locaux en faveur d'une représentation plurielle de leur département.

Depuis la création du département de la Creuse en 1790, celui-ci a toujours été représenté par plusieurs députés, dont le nombre a été, par exemple, de trois après la Libération. Notre amendement vise à préserver un acquis historique né avec la démocratie représentative, et à lier cette référence à la nécessaire défense des départements prioritaires d'aménagement et de développement du territoire.

Il s'agit bien là d'impératifs d'intérêt général et d'une mesure limitée.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 30

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. ADNOT


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE UNIQUE


Le tableau n° 1 annexé au code électoral est ainsi modifié :

1° Dans la première circonscription de l'Aube, les mots : « Méry sur Seine » sont supprimés.

2° Dans la troisième circonscription de l'Aube, ajouter les mots : « Méry sur Seine III ».

Objet


Le rattachement du canton de Mery sur Seine à la 1ère circonscriotion de l'Aube créé un déséquilibre entre les communes concernées.





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(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 8

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mmes MATHON-POINAT, BORVO COHEN-SEAT, ASSASSI

et les membres du Groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche


ARTICLE UNIQUE


Supprimer cet article.

Objet

Les auteurs de cet amendement s'opposent à un projet qui remet gravement en cause l'organisation démocratique de nos institutions.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 9

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FRIMAT

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Supprimer cet article.

Objet

La méthode de répartition retenue par le Gouvernement, méthode Adams ou méthode de la « tranche commencée », est aujourd'hui contredite par les données du dernier recensement publié le 30 décembre 2009. Selon cette méthode dès qu'un département a plus d'habitants qu'un multiple de la tranche - 125 000 aujourd'hui - on lui accorde un siège supplémentaire.

 Dans les départements de la Seine Saint Denis et du Puy de Dôme le nombre de sièges attribués doit être modifié au regard des éléments les plus récents du dernier recensement afin d'être conforme à la méthode choisie par le Gouvernement pour procéder à la répartition et au découpage circonscriptions pour l'élection des députés.

La Seine saint Denis s'est vue attribuer 12 sièges de députés sur la base de 1 491 972 habitants, elle en compte aujourd'hui 1 502 340, et devrait donc en avoir 13 selon la méthode retenue par le Gouvernement.

De manière identique, le Puy- de- Dôme s'est vu attribué 5 sièges sur la base d'une population de 623 465 habitants, il en compte aujourd'hui 626 639 et devrait donc disposer de 6 députés.

Le Gouvernement devrait ainsi ajuster son projet de redécoupage au vue des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et ce, afin que ce redécoupage respecte « au mieux » l'égalité devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC du 8 janvier 2009.

De plus la dernière décision du conseil constitutionnel exige de fonder le redécoupage des circonscriptions sur les données démographiques les plus pertinentes. Sauf à ce que cette évolution jurisprudentielle soit privée de tout « effet utile », cette décision révèle une élévation substantielle des exigences constitutionnelles en matière de redécoupage.

Cela implique en conséquence que soit revue, pour faire droit au Puy-de-Dôme et à la Seine-Saint- Denis, la totalité de la répartition des sièges.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 6

20 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Non soutenu

M. MASSON


ARTICLE UNIQUE


A - Rédiger ainsi le début de cet article :

I. - Sous réserve du second paragraphe du présent article, l'ordonnance...

B - Compléter cet article par trois alinéas ainsi rédigés :

II. - Dans le tableau n° 2 annexé à l'ordonnance n° 2009-935 du 29 juillet 2009 précitée, les modifications ci-après sont apportées en ce qui concerne la Moselle :

1° Pour la première circonscription, les mots : « Metz III (partie non comprise dans la troisième circonscription) » sont remplacés par les mots : « Metz I » ;

2° Pour la troisième circonscription, la seconde colonne est ainsi rédigée : « sans changement ».

Objet

Cet amendement reprend à l'identique le seul et unique amendement adopté par la commission des lois de l'Assemblée nationale. Il tend à rectifier le projet de découpage électoral dans le département de la Moselle lequel plus qu'ailleurs est entaché de graves anomalies ; en la matière, cinq constats peuvent être faits :

Premier constat : La ville de Metz est le seul cas en France où le Gouvernement a transmis à la CCRE des chiffres de population grossièrement sous-estimés. En toute connaissance de cause, il a ensuite laissé l'Assemblée nationale délibérer en première lecture sur la base de ces chiffres très inférieurs à la réalité. Il a fallu recourir à la procédure des questions écrites signalées pour que le 20 octobre 2009, la vérité soit enfin connue ;

Deuxième constat : Le département de la Moselle fait partie des 13 départements où le Gouvernement n'a absolument pas tenu compte des observations de la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral. C'est confirmé par la note en bas de la page 95 du rapport en première lecture à l'Assemblée nationale ;

Troisième constat : La ville de Metz est, selon le Gouvernement lui-même, l'une des 21 circonscriptions où il est passé outre à une double recommandation à la fois de la CCRE et du Conseil d'État. C'est ce qui ressort des interviews publiées dans Le Monde du 26 juillet et Le Figaro du 29 juillet 2009 ;

Quatrième constat : Le découpage à l'intérieur de la ville de Metz est cité par la presse nationale comme l'un des cinq exemples les plus flagrants de charcutage (Le Figaro du 29 juillet 2009, Le Monde du 1er août 2009...). Le Canard Enchaîné du 5 août 2009 indique même : « En Moselle, les circonscriptions dessinées par Marleix prennent des allures de fjords norvégiens ou de carte des Balkans. Pour renforcer l'UMP François Grosdidier... ce travail de dentelière a été réalisé au détriment de la députée UMP Marie-Jo Zimmermann... » ;

Cinquième constat : La ville de Metz est le seul cas en France où la commission des lois de l'Assemblée nationale a adopté un amendement pour rectifier les anomalies du découpage fixé par l'ordonnance du 29 juillet 2009.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 10

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BODIN, Mme BRICQ

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de la Seine-et-Marne.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

En ce qui concerne le département de Seine et Marne, l'ordonnance introduit la division des cantons de Thorigny-sur-Marne, de Dammartin-en-Goële, de Lagny-sur-Marne, tout en maintenant des écarts à la moyenne importants : -16,77 % pour le moins peuplé, +15,13 % pour le plus peuplé. Or il n'est pas nécessaire pour parvenir à l'équilibre démographique et géographique de diviser des cantons. Là encore un découpage plus respectueux des équilibres démographiques et ne divisant aucun canton était possible.

Dès lors un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 12

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. TODESCHINI, Mme PRINTZ, M. MASSERET

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de la Moselle.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés. Ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Lors des débats parlementaires relatifs à la loi d'habilitation, le Gouvernement s'était engagé à tenir le plus grand compte de l'avis de la Commission de Contrôle du Redécoupage Électoral (CRCE) et de l'avis du Conseil d'État.

Cet engagement n'a pas été tenu en ce qui concerne le département de la Moselle.

Ainsi, la commission de l'article 25 de la Constitution a relevé dans ce département, le caractère « géographiquement peu satisfaisant » du découpage de la ville de Metz et du canton de Metz III. Ce découpage de la région messine n'a par ailleurs aucune justification démographique puisque la troisième circonscription compte 9,66 % d'habitants de moins que la moyenne départementale alors que la circonscription de Sarreguemines que l'ordonnance laisse inchangée a pourtant une population inférieure de 13,03 % à la moyenne départementale.

La justification démographique derrière laquelle se cache le Gouvernement est un faux prétexte dans la mesure où l'ordonnance maintient de fortes disparités démographiques allant de moins 13,03 % pour la 5ème circonscription à plus de 11,38 % pour la 9ème en passant par plus de 10,09 % pour la 7ème.

En outre, l'ordonnance opère la division de plusieurs cantons, Metz I, Metz III et Yutz.

Or, le conseil constitutionnel a rappelé qu'il convenait d'éviter autant que possible la division de cantons. La division de cantons doit rester exceptionnelle. Le choix de diviser des cantons sans motif précis d'intérêt général pour l'équilibre des circonscriptions, lequel demeure anormal, n'a aucun fondement.

Cette exigence constitutionnelle n'étant pas respectée en Moselle et les écarts géographiques restant tout aussi importants, le présent amendement a pour objet de permettre un redécoupage ultérieur cohérent et non partisan.

C'est pourquoi un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 14

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BERTHOU, MAZUIR

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de l'Ain.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

L'évolution démographique dans le département de l'Ain impliquait que fût créée une circonscription supplémentaire.

Sur cette base l'ordonnance conduit à une division de la ville de Bourg-en Bresse et celle de son l'agglomération sans que cette division n'apparaisse justifiée par les nécessités de l'équilibre démographique et bien moins par des nécessités administratives et économiques.

On notera, à cet effet, que les consignes données aux Préfets pour faire leurs propositions reposaient sur quatre points :

-Assurer un équilibre démographique par rapport à la moyenne (113.000 habitants dans l'Ain) avec des écarts tolérables les plus faibles possibles ;

-Prendre en compte les circonscriptions existantes ;

-Respecter les cantons -et donc a fortiori les communes ;

-Tenir compte des bassins de vie et notamment des schémas de cohérence territoriale (SCOT) et de Pays ;

Mais couper la Ville et l'agglomération de Bourg-en-Bresse méconnaîtrait les objectifs et l'existence :

-d'un SCOT qui a Bourg-en-Bresse pour centre.

-d'un Pays, du bassin de vie de Bourg-en-Bresse

Il est clair que l'agglomération burgienne (80.000 habitants) doit être le cœur d'une seule et même circonscription élective, sauf à lui dénier toute unité. Il est également certain que le bassin de vie de Bourg-en-Bresse, tel qu'il est décrit ci-dessus, est trop vaste pour constituer une circonscription (140.000 habitants). Il est donc logique de retrancher du bassin de Bourg quelques cantons, mais avec une logique territoriale et en respectant le centre et la cohérence de l'agglomération.

Le découpage proposé conduirait à nier l'importance de la ville chef-lieu et de son agglomération, une moitié étant accolée à la Bresse et au Revemont et une autre moitié à la Dombes.

Cette situation est tout à fait inconcevable. C'est pourquoi un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 15

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme DEMONTÈS, M. COLLOMB

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département du Rhône

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

En ce qui concerne le département du Rhône, l'ordonnance introduit une rupture territoriale au sein de l'actuelle 13° circonscription.

Ainsi, sans qu'il n'y ait eu aucune concertation préalable, Il impose, de façon arbitraire, une rupture de l'unité territoriale du canton et de la cinquième commune du département du Rhône qu'est Saint-Priest. Ainsi cette entité sera scindée en deux parties administratives distinctes sans qu'aucune réalité sociologique, historique ou humaine ne puisse le justifier.

Cette proposition de redécoupage entrainera notamment la partition d'au moins cinq bureaux de vote, le fait que les électeurs seront ballotés au gré des scrutins d'un périmètre électoral à l'autre.

Si la préoccupation légitime de rééquilibrage des circonscriptions et donc de la plus juste représentation des citoyens est essentielle, elle doit également s'inscrire dans le principe de base rappelé par le Conseil Constitutionnel, c'est à dire le respect de l'intégrité des cantons.

Les propositions formulées consistent à intégrer la commune de Mions dans la 14ème circonscription du Rhône et à valider à l'identique la configuration actuelle de la 13ème circonscription du Rhône (138 612 habitants). La variation constatée du taux (+ 16,23 %) se situe à un niveau inférieur à celui du taux légal autorisé.

S'agissant de la 14ème circonscription, l'apport du nombre d'habitants (11 280) de la commune de Mions permettrait ainsi de procéder au rééquilibrage géographique attendu.

S'agissant de la 13ème circonscription, la variation constatée du taux (+16,23 %) se situe à un niveau inférieur au taux légal autorisé. Il y a d'ailleurs des similitudes si l'on rapproche cette situation à celle de la 6ème circonscription du Rhône. Le considérant évoqué par le Gouvernement est tout à fait explicite ; la délimitation de celle-ci ne subira aucun changement par l'acceptation tacite d'un seuil excédentaire avec un écart de + 14,4 %. La justification invoquée est la suivante : « cette circonscription se compose de trois cantons et son rééquilibrage nécessiterait de fractionner l'un de ces cantons, complexifiant le découpage et faisant perdre à cette circonscription son unité »

Dès lors un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 16

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme TASCA

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département des Yvelines.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Le département des Yvelines conserve ses 12 sièges mais subit un profond remodelage. Sur 12 circonscriptions, 7 subissent des modifications en raison d'importants déséquilibres démographiques. Les 1ère, 9ème et 10ème circonscriptions dépassaient de 15 % la moyenne départementale, et les 1ère et 10ème, avec plus de 139 000 habitants chacune, excédaient de plus de 23 % la moyenne nationale. A l'inverse, les 3ème et 6ème se situaient respectivement à 14,93 % et 21,46 % au dessous de la moyenne départementale (la 6ème étant à moins de 19,14 % de la moyenne nationale).

Le redécoupage opéré par le Gouvernement ne règle pas ces déséquilibres démographiques, et, par certains aspects, les accentuent. De plus, il laisse demeurer de nombreuses anomalies issues du redécoupage de 1986.

Trois circonscriptions sont composées de deux secteurs non contigus, ce qui est contraire aux objectifs de cohérence et de continuité territoriale. Pour la 1ère circonscription, sont concernés les cantons de Versailles Nord, Versailles Nord-Ouest et Viroflay d'une part, et celui de Montigny-le-Bretonneux d'autre part. Les cantons de Chatou et Marly le Roi dans la 4ème circonscription ont pour seule ligne de contact un « couloir » du territoire de Croissy-sur-Seine.

Même constat concernant la 6ème circonscription qui est complétée par une fraction du canton de Poissy-nord qui ne lui est limitrophe que par une ligne géométrique d'environ 250 mètres (située dans le lit de la Seine pour faire bonne mesure ! ). L'exigence de continuité territoriale n'est donc pas respectée, de même que l'exigence de cohérence territoriale, puisque, à titre d'exemple, la ville urbaine des Mureaux demeure dans la 9ème circonscription qui est une circonscription rurale.

Ces anomalies issues du redécoupage de 1986 ne sont pas résolues. Plus grave, le redécoupage proposé en introduit de nouvelles.

Ainsi, des écarts excessifs avec la moyenne départementale demeurent, -12,62 % pour la 12ème circonscription et +15,83 % pour la 9ème circonscription. Celle-ci se trouve même à 19,24 % au-dessus de la moyenne nationale. Le résultat n'est à l'évidence pas satisfaisant, les moyens mis en œuvre ne le sont pas davantage.

Pas moins de six cantons sont divisés (soit près de la moitié des 14 cantons de plus de 40 000 habitants du département des Yvelines). Des cantons, comme Les-Clayes-Sous-Bois ou Plaisir se trouvent dispersés sur plusieurs circonscriptions, ce que l'ordonnance dit vouloir éviter.

L'ensemble des modifications opérées dans le département des Yvelines ne sont pas réalisées dans un objectif d'équilibre démographique entre circonscriptions et ne répondent pas aux exigences de continuité et de cohérence territoriale.

Ces anomalies traduisent la volonté de démanteler la 12ème circonscription. Celle-ci subit des modifications dont les fondements restent obscurs. Avec une population de 116 317 habitants, elle est la circonscription dont la population est la plus proche de la moyenne départementale (117.006 habitants). Elle se trouve pourtant complètement démantelée, alors même que les exigences et objectifs de l'Ordonnance ne l'exigeaient pas.

Il existe pourtant plusieurs découpages possibles respectueux des bassins de vie, de l'équilibre démographique et de la structure des circonscriptions proches de la moyenne.

Dès lors, un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiés le 30 décembre 2009, et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage proposé.






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Projet de loi

Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 17

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. REINER

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de la Meurthe-et-Moselle.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des

départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Le projet présenté n'est ni juste ni équitable. Il ne correspond pas aux « bassins de vie » les plus naturels. Il laisse subsister des déséquilibres démographiques qui peuvent, et doivent, être sensiblement être réduits.

Le Canton de Tomblaine est composé de 12 communes qui ont une logique de bassin de vie tournée vers l'agglomération nancéenne. Logique qui n'existe pas en direction de la quatrième circonscription : le Lunévillois.

Or, le Canton de Tomblaine sera sorti de la quatrième circonscription pour être réintégré dans la deuxième circonscription de Meurthe et Moselle.

Basculer le canton de Tomblaine dans le Lunévillois sera vécu comme une aberration par les citoyens, voire comme un découpage ayant pour objectif de répondre à des considérations partisanes plutôt que de représenter justement les habitants dans le respect des bassins de vie naturels. Cela participerait à décrédibiliser encore un peu plus la Politique.

Les quatre plus grosses communes du canton de Tomblaine font partie de la Communauté Urbaine du Grand Nancy. D'importantes infrastructures du Grand Nancy sont situées sur ces villes. Sur la commune de Tomblaine, chef lieu de canton, sont implantés l'aéroport de Nancy, le stade de football de l'équipe professionnel de Nancy, une piscine du Grand Nancy, etc.

Le ministre Alain Marleix avait pris l'engagement qu'en aucun cas un Député par ailleurs maire ne verrait sa propre ville sortir de sa propre circonscription. Or c'est ce qu'il se passerait si Tomblaine et le canton de Tomblaine étaient effectivement basculés dans la quatrième circonscription.

La commission prévue à l'article 25 de la Constitution a refusé de réintégrer le canton de Tomblaine dans la deuxième circonscription sous prétexte que la deuxième circonscription serait à + 18,51 % de la moyenne départementale. Il est rappelé que la deuxième circonscription de Meurthe et Moselle, si elle n'avait pas été touchée par le redécoupage, était la plus proche de tout le département de la nouvelle moyenne départemental (- 3,77 %).

Il est fait remarquer que la cinquième circonscription, elle, reste à - 13,48 %, et que, d'après les chiffres parus sur le site du Premier Ministre, 16 circonscriptions en France sont à plus de 15 % de leur moyenne départementale respective.

Un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiés le 30 décembre 2009, et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 18

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. YUNG, Mmes CERISIER-ben GUIGA, LEPAGE

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et un alinéa ainsi rédigés :

à l'exception des circonscriptions électorales des Français établis hors de France

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des Français établis hors de France » faisant mention de ces circonscriptions sont abrogés et ces circonscriptions feront l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

L'ordonnance n°2009-935 du 29 juillet 2009 crée onze circonscriptions électorales des Français établis hors de France. Dans son avis du 23 juin 2009, la Commission consultative prévue par l'article 25 de la Constitution a constaté que le découpage de ces circonscriptions ne respecte pas totalement l'équilibre démographique.

Il en va ainsi des 1ère et 2ème circonscriptions, qui couvrent l'intégralité du continent américain (l'une correspond à l'Amérique du Nord, soit le Canada et les États-unis, l'autre, à l'Amérique latine, soit l'Amérique centrale et l'Amérique du Sud) et qui sont affectées par les écarts démographiques les plus importants (+38,53 % pour l'Amérique du Nord et -30,83 % pour l'Amérique latine).

En outre, la délimitation des 5ème et 8ème circonscriptions a retenu l'attention de la Commission car la 5ème circonscription, qui englobe la péninsule ibérique et la principauté de Monaco, affiche un déficit démographique assez important (-17, 01 %). Quant à la 8ème circonscription, elle présente une discontinuité géographique dans la mesure où les circonscriptions AFE de Rome, Athènes et Tel-Aviv sont disjointes de la circonscription AFE de Beyrouth, qui est rattachée à la 10ème circonscription.

Enfin, la 11ème circonscription (Asie-Océanie), pourtant fort étendue, est largement déficitaire (-30,14 %).

Au vu de ces remarques, il apparaît nécessaire de modifier le découpage des circonscriptions des futurs députés élus par les Français établis hors de France. Tel est l'objet du présent amendement.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 20

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. SUEUR

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots de l'alinéa suivants :

à l'exception du département du Loiret.

En conséquence les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Le projet présenté n'est ni juste ni équitable. Il ne correspond pas aux « bassins de vie » les plus naturels. Il laisse subsister des déséquilibres démographiques qui peuvent, et doivent, être sensiblement être réduits.

Avec le découpage proposé, l'écart démographique est de 25 % entre la circonscription la plus peuplée et la circonscription la moins peuplée.

Les regroupements des différents cantons opérés sont, à plusieurs égards, très artificiels et ont, à l'évidence, pour objectif de répondre à des considérations partisanes plutôt que de représenter justement les habitants dans le respect des bassins de vie naturels.

Ainsi, le canton de Fleury les Aubrais, limitrophe de la ville d'Orléans, pleinement intégré dans l'agglomération d'Orléans (l'une des gares desservant cette agglomération se trouve à Fleury les Aubrais, qui est la seconde ville du département) se trouve rattaché de manière totalement artificielle aux cantons ruraux situés à l'extrémité nord du département. C'était déjà une aberration dans le découpage de 1986. Cette aberration se trouve confortée et pérennisée sans autre motif que l'avantage qui en découle pour certaines formations politiques.

Ainsi, le canton de la Ferté Saint Aubin, limitrophe du sud de l'agglomération orléanaise se trouve artificiellement rattaché aux cantons de Briare et de Châtillon sur Loire, situés à l'extrémité est du département.

Ainsi, le canton de Lorris se trouve tout aussi artificiellement rattaché au centre-ville d'Orléans.

Les exemples du même type pourraient être multipliés.

Or, il apparaît à l'évidence que d'autres solutions sont possibles qui auraient le double avantage :

- d'atteindre à un bien meilleur équilibre démographique entre les circonscriptions;- de respecter pleinement les bassins de vie naturels.

Tel est le cas de la solution suivante, avec laquelle :

- l'écart démographique entre la circonscription la plus peuplée et la circonscription la moins peuplée est de 10% contre 25% avec le projet proposé;- les circonscriptions s'ordonnent autour des bassins de vie naturels:Orléans et l'Orléanais (3 circonscriptions)Pithiviers et le Pithiverais (1 circonscription)Montargis et le Montargois (1 circonscription)Gien et le Giennois (1 circonscription).

1ère circonscription : Orléans-Saint-Marceau - Orléans-La Source - La Ferté-Saint-Aubin - Olivet - Cléry Saint-André - Beaugency

2ème circonscription : Orléans-Bannier - Orléans-Carmes - Ingré - Saint-Jean-de-la-Ruelle - Meung-sur-Loire

3ème circonscription : Orléans-Bourgogne - Orléans-Saint-Marc-Argonne - Fleury-les-Aubrais - Saint-Jean-de-Braye - Chécy - Saint-Jean-le-Blanc

4ème circonscription : Montargis - Chalette-sur-Loing - Amilly - Ferrières-en-Gâtinais - Courtenay - Château-Renard - Châtillon-Coligny

5ème circonscription : Pithiviers - Malesherbes - Puiseaux - Beaune-la-Rolande - Bellegarde - Outarville - Neuville-aux-Bois - Lorris - Patay - Artenay

6ème circonscription : Gien - Briare - Châtillon-sur-Loire - Sully-sur-Loire - Ouzouer-sur-Loire - Châteauneuf-sur-Loire - Jargeau

En définitive, il apparaît qu'aucune raison plausible - en dehors de considérations partisanes - ne permet de justifier que le découpage proposé soit retenu de préférence à celui qui vient d'être présenté, qui est à l'évidence plus juste, plus équitable et beaucoup plus naturel eu égard aux bassins de vie et aux réalités historiques et géographiques qui caractérisent le département du Loiret.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 21

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MAHÉAS

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de la Seine-Saint-Denis.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Ainsi que le relève la Commission de l'article 25 de la Constitution, l'ordonnance laisse subsister un important déficit démographique dans la 8ème circonscription (- 13,74 %) du département de Seine-Saint-Denis. Le projet n'est donc pas satisfaisant en l'état d'autant plus qu'il partage sans raison un canton en plusieurs circonscriptions (4ème et 5ème circonscriptions).

Il en est de même pour la ville de Bondy (9ème et 10ème circonscriptions). Ainsi, il semble que le projet de redécoupage tel que proposé dans l'ordonnance vise autre chose qu'un meilleur équilibre démographique. La suggestion émise par la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral aurait du être reprise afin d'atteindre un juste équilibre dans ce département. Par ailleurs, un autre redécoupage des circonscriptions est possible dans le département qui atteint les mêmes équilibres démographiques, voire les diminuent, en maintenant les communes et les cantons dans les mêmes circonscriptions.

Ainsi, il semble que le projet de redécoupage tel que proposé dans l'ordonnance vise autre chose qu'un meilleur équilibre démographique et l'entièreté des villes et des cantons dans une même circonscription.

Aussi, un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 22

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme Michèle ANDRÉ

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les deux alinéas suivants :

Dans le tableau annexe définissant le nombre de circonscriptions dans les départements, pour le Puy-de-Dôme, le nombre : « 5 » est remplacé par les mots : « sans changement ».

Dans le tableau annexe définissant les circonscriptions législatives, pour le département du Puy-de-Dôme, le descriptif est remplacé par les mots : « sans changement ».

Objet

Selon les derniers chiffres officiels de l'INSEE, le recensement a constaté une population de 626 639 habitants pour le département du Puy-de-Dôme. L'application de la règle retenue pour définir le nombre de circonscriptions par département est la méthode de la « tranche » : elle attribue un nombre de sièges correspondant à la partie entière du quotient +1 siège pour tout reste de la division.

La tranche ayant été fixée à 125 000 habitants, l'application de cette méthode conduit donc à attribuer six sièges de députés au département du Puy-de-Dôme.

Cet amendement propose de reconduire les circonscriptions actuelles.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 23

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FRIMAT

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception des collectivités de Saint-Martin et de Saint-Barthélémy.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales de Nouvelle-Calédonie et des collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution » faisant mention de ces collectivités et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ces collectivités feront l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Aux termes du considérant n° 24 de la décision du Conseil Constitutionnel du 8 janvier 2009 :

« Les députés élus dans les collectivités d'outre-mer régies par l'article 74 de la Constitution doivent également être élus sur des bases essentiellement démographiques ; qu'aucun impératif d'intérêt général n'impose que toute collectivité d'outre-mer constitue au moins une circonscription électorale ; qu'il ne peut en aller autrement, si la population de cette collectivité est très faible, qu'en raison de son particulier éloignement d'un département ou d'une collectivité d'outre-mer ».

Or, l'ordonnance a fait le choix d'attribuer un député pour les collectivités de Saint Barthélémy et Saint Martin. La population totale de ces deux collectivités est de 40 090 habitants (respectivement 8 398 et 35 692 pour Saint Barthélémy et Saint Martin). La population de cette circonscription se situe donc à environ 35 % de la moyenne nationale. Elle représente environ 40 % de la population moyenne d'une circonscription de Guadeloupe, ancien territoire de rattachement de ces deux collectivités. Au sens de la décision précitée du Conseil Constitutionnel, la population de ces deux collectivités est donc « très faible ». La collectivité de Saint Barthélémy se situe à 230 Km au nord ouest de la Guadeloupe. La collectivité de Saint Martin se situe à 255 Km de ce même département.

Toujours au sens de la décision précitée du Conseil Constitutionnel, ces territoires ne connaissent pas un « particulier éloignement » d'un département ou d'une collectivité d'outre-mer. Tout, et au surplus l'histoire puisque ces deux collectivités ont été rattachées à la Guadeloupe de la seconde moitié du 19ème siècle à 2007, justifiait donc que ces deux collectivités fussent rattachées à une circonscription de Guadeloupe.

En ne le faisant pas, l'ordonnance qui est soumise à ratification ne respecte pas la décision du conseil Constitutionnel précitée, en ce qu'elle appelle le législateur à respecter le principe d'égalité des suffrages, lequel s'appuie sur le respect de l'équilibre démographique des circonscriptions dans les collectivités d'Outre-mer.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 24

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. SERGENT et PERCHERON, Mme SAN VICENTE-BAUDRIN

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département du Pas-de-Calais.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

L'ordonnance, bien loin de réduire les inégalités démographiques entre circonscriptions du Pas-de-Calais, les accroît. En l'état antérieur de la délimitation des circonscriptions, 10 circonscriptions rassemblaient une population qui se situait à un niveau allant de - 1 à + 6 % par rapport à la moyenne départementale.

4 circonscriptions connaissaient des écarts de population compris entre - 16 et + 25 % (les 5ème avec - 16,02 %, 7ème avec + 14,06 %, 8ème avec +12,08 % et 11ème avec + 25,40 %).

Le premier projet du Gouvernement, s'il ne comportait aucune circonscription connaissant un écart de plus de 20 %, comportait 5 circonscriptions qui connaissaient un écart supérieur à 10 % (les 1ère avec - 12,94 %, 2ème, avec + 16,17 %, 6ème avec - 15,17 %, 8ème avec - 14,74 % et 9ème avec + 17,62 %). En revanche, la 10ème circonscription connaissait un déséquilibre de près de 10 %.

Aucune justification sérieuse n'était apportée pour fonder de tels écarts. Bien plus, des considérations de pure logique géographique ou sociale permettaient de procéder à une délimitation plus respectueuse du principe fondamental démographique. La Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral (CRCE) ayant relevé ce déséquilibre dans son premier avis, le Gouvernement a revu son projet en ajoutant le canton de Vitry en Artois à la première circonscription et en le retirant à la deuxième.

Ce faisant, les écarts restent de +9,53 % et - 6,30 %. Il apparaissait pourtant possible, sans bouleverser les circonscriptions actuelles et en maintenant l'ensemble des cantons de la ville d'Arras dans une seule circonscription, de procéder à ce rééquilibrage en maintenant le canton de Vitry dans la deuxième circonscription et en transférant l'ensemble de la Ville d'Arras dans la première circonscription tout en ajoutant les cantons d'Avion et de Rouvroy à la deuxième circonscription.

Le Conseil d'État observera qu'une telle délimitation permettrait de porter les populations des deux circonscriptions à 128 552 et 120 426 soit des écarts de plus 6,14 % et - 0,57 %. Cette délimitation permettait, de plus, de préserver à la première circonscription un caractère logique et praticable pour un élu de terrain : le projet du Gouvernement transforme en effet cette circonscription en une longue bande de territoires ruraux (correspondant à un tiers du territoire du département) sans homogénéité géographique ou historique, sans ville centre tout en augmentant le nombre de cantons et de communes qui passent respectivement de 8 à 11 et de 161 à 295, soit le tiers des communes du département.

Alors que la Commission de Contrôle du Redécoupage Electoral avait souligné le déséquilibre affectant les 6ème, 8ème, 9ème et 10ème circonscriptions, le Gouvernement n'a procédé qu'à des ajustements marginaux amenant la Commission à émettre un avis défavorable. L'ordonnance maintient, en effet, un écart de 6,50 % et 14,74 % pour les 6ème et 9ème circonscriptions. Là encore une simple adjonction du canton de Norrent-Fontès à la 9ème circonscription, parfaitement logique sur le plan social et géographique, aurait permis de ramener l'écart affectant la 9ème circonscription à 1,37 %. Enfin, le Conseil d'État ne pourra que constater que le projet du Gouvernement opère une véritable dénaturation du bassin houiller affectant les circonscriptions n° 7 à 12.

Aussi, un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 25

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. MIRASSOU, AUBAN

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de Haute-Garonne.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Ainsi que l'a relevé la Commission de l'article 25 de la Constitution, l'Ordonnance maintient des déséquilibres importants entre circonscriptions de Haute-Garonne allant de plus 13,02 % pour la plus peuplée à moins 15,25 % pour la moins peuplée. Elle compte, de plus, deux circonscriptions (les 2ème et 6ème) se situant à un écart supérieur à 10 %, trois circonscriptions (les 3ème, 9ème et 10ème) se situant à des écarts compris entre 5 et 10 %.

De tels écarts ne s'obtiennent qu'au prix d'une vision de la géographie, notamment toulousaine, particulièrement étrange.

Ainsi l'ordonnance procède-t-elle à l'éclatement de 6 cantons (Toulouse VIII, Toulouse IX, Toulouse XIX, Toulouse XII, Toulouse XIII et Muret, Toulouse XIV et Toulouse XV).

Là encore, la Commission de l'article 25 de la constitution a émis des réserves et fait au Gouvernement des propositions alternatives. Le Gouvernement ne l'a pas suivie.

Dans le respect des règles d'équilibre démographique il apparaissait pourtant possible de procéder d'une façon plus respectueuse des limites cantonales, en ne divisant que deux cantons toulousains (Toulouse X et Toulouse XV) tout en ramenant les écarts à plus 7,57 % et moins 7,37 %.

Eclater 6 cantons sans atteindre un équilibre démographique satisfaisant relève donc de l'erreur de droit indiscutable.

C'est pourquoi un redécoupage ultérieur permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 27

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. FRIMAT

et les membres du Groupe socialiste, apparentés et rattachés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département du Nord.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département et des circonscriptions attenantes sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Le projet de redécoupage, qui repose sur la suppression de trois circonscriptions, laisse subsister, par rapport à la moyenne départementale de 122 155 habitants, d'importants écarts : + 12,95 % pour la 1ère circonscription (Lille), + 17,28 % pour la 3ème (Maubeuge-Avesnes-sur-Helpe), - 13,53 % pour la 6ème (Orchies-Cysoing), - 16,40 % pour la 7ème (Roubaix Ouest-Lannoy), + 12,97 % pour la 11ème (Armentières-Lomme) et - 13,15 % pour la 17ème (Douai).

La Commission prévue par l'article 25 de la Constitution a fait, dans le respect de la configuration géographique du département, deux propositions de remodelage et trois suggestions de redécoupage qui auraient eu pour effet, sinon de résorber l'ensemble des écarts constatés, du moins de les réduire.

Aucune de ces remarques n'a été prise en compte par le Gouvernement.

De plus, la manière dont a été effectué le remodelage nécessaire des 20ème et 21ème circonscriptions démontre que le choix de scinder deux cantons, alors que dans le respect du principe de continuité territoriale, il serait possible de n'en scinder qu'un seul, relève d'une démarche partisane visant à prédéterminer le résultat de futures élections.

C'est pourquoi un redécoupage ultérieur est indispensable et permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE), et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.






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Délimitation des circonscriptions législatives

(2ème lecture)

(n° 219 , 218 )

N° 28

21 janvier 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MERMAZ

et les membres du Groupe socialiste et apparentés


ARTICLE UNIQUE


Compléter cet article par les mots et l'alinéa suivants :

à l'exception du département de l'Isère.

En conséquence, les éléments du « tableau des circonscriptions électorales des départements » faisant mention de ce département sont abrogés et ce département fera l'objet d'un redécoupage ultérieur conformément aux exigences constitutionnelles.

Objet

Le découpage des circonscriptions dans la partie nord du département de l'Isère ne tient pas compte des bassins de vie ni des relations actuelles entre les divers cantons. Le découpage proposé, notamment pour la huitième circonscription, entraînerait la division du canton de Roussillon, contrairement aux recommandations du Conseil constitutionnel qui demande le respect des cantons. Une autre solution est parfaitement envisageable qui éviterait à la fois la partition de ce canton, préserverait l'unité du bassin de vie de l'Isère rhodanienne, éviterait enfin une configuration sans homogénéité des circonscriptions voisines.

Un redécoupage ultérieur est indispensable et permettra de tenir compte des nouvelles données démographiques disponibles, à savoir les derniers résultats du recensement de la population par l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) publiés le 30 décembre 2009, et permettra de respecter « au mieux » l'égalité des citoyens devant le suffrage tel qu'énoncé par le conseil constitutionnel dans sa décision 2008-573 DC, ce qui n'est pas le cas du découpage retenu.