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Direction de la séance

Projet de loi organique

Conseil économique, social et environnemental

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 417 , 416 )

N° 7 rect.

3 mai 2010


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Retiré

MM. COINTAT, FRASSA et GUERRY et Mme KAMMERMANN


ARTICLE 6


I. - Après l'alinéa 8

Insérer un alinéa ainsi rédigé :

« - un représentant des Français établis hors de France ;

II. - Alinéa 9

Remplacer le nombre :

dix

par le nombre :

neuf

Objet

L'argument évoqué par l'Assemblée nationale selon lequel la suppression de la représentation des Français de l'étranger se justifierait par le fait que les Français de l'étranger ont leur propre « assemblée » et qu'ils disposeront bientôt de onze députés témoigne d'une incompréhension du rôle de l'Assemblée des Français de l'étranger et de celui des futurs députés. Si l'on devait adopter un tel raisonnement, il faudrait d'une part supprimer les sièges destinés à l'outre-mer car ces collectivités ont, non seulement leur propre conseil économique, social et culturel mais également leur propre assemblée. La réforme ne proposant ni la suppression des députés en métropole et outre-mer ni celle des conseils économiques et sociaux des régions et des collectivités d'outre-mer, il n'y a pas de raison de supprimer la représentation des Français de l'étranger au Conseil économique, social et environnemental. On ajoutera à ces arguments que le Conseil s'est certes excellemment mais rarement penché sur la situation des Français de l'étranger en dehors des rapports qui ont été adoptés sur la proposition de ses membres représentant les Français de l'étranger. Or, l'avenir économique de notre pays se joue en particulier sur la scène internationale que les Français de l'étranger connaissent mieux que d'autres tout en contribuant largement au rayonnement international et européen de la France à l'étranger.

Supprimer purement et simplement, à l'heure de la mondialisation, la place des Français expatriés dans l'assemblée représentant les forces vives de la Nation serait plus qu'une erreur mais une faute. Elle consisterait à priver les autorités de notre pays d'informations particulièrement utiles pour son développement extérieur.

Pour ne pas toucher au difficile équilibre proposé dans la répartition de sièges par le projet de loi organique, il nous a paru opportun de prévoir cette représentation en diminuant le nombre de personnalités qualifiées prévues au titre du pôle des activités économiques et en créant, en contrepartie, un siège prévoyant leur représentation spécifique. En effet, nos compatriotes expatriés sont en première ligne pour le développement de notre commerce extérieur et méritent donc d'être représentés à ce titre au CESE.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.