Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Ratification du traité sur la stabilité

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 23 , 22 )

N° 1

9 octobre 2012


 

Exception d'irrecevabilité

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. CHEVÈNEMENT et COLLOMBAT


TENDANT À OPPOSER L'EXCEPTION D'IRRECEVABILITÉ


En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irrecevable le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (n° 23, 2012-2013).

Objet

Les auteurs de cette motion estiment que les conditions de discussion et d'examen de ce texte ne sont pas réunies.

L’adoption du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire entrainerait, dans un domaine qui est au cœur de la fonction du Parlement, une dépossession réelle de ses pouvoirs. Au travers d’une loi organique, des lois de programmation des finances publiques de portée juridique contraignante, définiraient l’objectif à moyen terme de solde structurel auquel fait référence le traité. Sous le contrôle d’un Haut conseil des finances publiques adossé à la Cour des comptes, ces lois de programmation s’imposeraient aussi bien aux lois de finances qu’aux lois de financement de la sécurité sociale, limitant le droit d’initiative du Parlement et de ses commissions ainsi que le droit d’amendement et de proposition des parlementaires.

En cas de non respect de cet objectif, le projet de loi attribuerait à la Commission européenne de nouveaux pouvoirs en matière budgétaire. De même, le traité ouvrirait aux autres Etats-contractants la possibilité de saisir la Cour de Justice de l’Union européenne qui serait habilitée à prendre des sanctions financières.

En cas de procédure pour déficit excessif, la mise en œuvre d’«un programme de partenariat budgétaire et économique», après approbation de la Commission et du Conseil de l’Union européenne, constituerait un transfert de pouvoirs aux institutions européennes et poserait la question du rôle du Parlement français dont la raison d’être historique s’enracine dans le contrôle de l’impôt. Un tel transfert de souveraineté risquerait d’aboutir à terme à une « Europe post-démocratique » : une Europe où la Commission, la Cour de Justice de l’Union européenne et d’autres Etats-membres pourraient se substituer aux élus du peuple français. Le problème de la légitimité démocratique se poserait alors inévitablement.

De plus la mise en œuvre de ce traité aurait un effet récessionniste : les dispositions contenues dans ce projet de loi impliqueraient non seulement la réalisation d’une économie de 4 point de PIB pour atteindre l’objectif fixé en matière de déficit budgétaire, mais aussi une obligation de réduire l’endettement de la France de 90 % à 60 % du PIB en vingt ans. Un effort comparable à celui demandé, pour le budget 2013 (30 milliards d’euros), serait nécessaire chaque année, jusqu’en 2033, pour répondre à cette exigence du traité. L’économie française serait durablement enfermée dans le carcan d’une récession prolongée et d’une dépression économique de longue durée.

Les auteurs de cette motion ont donc décidé d’opposer au projet de loi une motion d’exception d’irrecevabilité.





NB :En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.





Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Ratification du traité sur la stabilité

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 23 , 22 )

N° 2

9 octobre 2012


 

Question préalable

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BILLOUT, Mmes ASSASSI et BEAUFILS, M. BOCQUET, Mmes COHEN, CUKIERMAN, DAVID, DEMESSINE et DIDIER, MM. FAVIER, FISCHER et FOUCAUD, Mme GONTHIER-MAURIN, MM. LE CAM et LE SCOUARNEC, Mmes PASQUET et SCHURCH et MM. VERGÈS, WATRIN et Pierre LAURENT


TENDANT À OPPOSER LA QUESTION PRÉALABLE


En application de l’article 44, alinéa 3,  du Règlement, le Sénat décide qu’il n’y a pas lieu de poursuivre la délibération sur le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (n° 23, 2012-2013).

Objet

Les auteurs de la motion estiment que ce projet de loi de ratification, qui bafoue la souveraineté budgétaire de notre pays et imposerait à notre pays un remède austéritaire pire que le mal, doit être repoussé car il n’apporte aucune réponse efficace à la profonde crise financière et économique que connaissent les pays européens. Ce traité budgétaire aggravera encore la situation de millions de nos compatriotes en portant atteinte à leurs conditions de vie et au service public.

Le TFSG, le traité budgétaire organise, organise la mise sous tutelle de notre pays et de son parlement, par des autorités non élues.

Les auteurs de la motion estiment impérieux de repousser cette étape nouvelle de l’intégration libérale européenne.



NB :En application de l'article 44, alinéa 3 du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.





Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Ratification du traité sur la stabilité

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 23 , 22 )

N° 3

9 octobre 2012


 

Renvoi en commission

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BOCQUET, Mme BEAUFILS, M. FOUCAUD

et les membres du groupe communiste républicain et citoyen


TENDANT AU RENVOI EN COMMISSION


En application de l’article 44, alinéa 5, du Règlement, le Sénat décide qu’il y a lieu de renvoyer à la commission des finances, le projet de loi, adopté par l'Assemblée nationale après engagement de la procédure accélérée, autorisant la ratification du traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance au sein de l’Union économique et monétaire (n° 23, 2012-2013).

Objet

Les auteurs de cette motion estiment que les attendus et conséquences de l'adoption du Traité budgétaire auraient nécessité l'examen du texte par plusieurs des commissions permanentes de notre haute Assemblée,

Que le texte met notamment gravement en cause les libertés fondamentales que constituent la libre administration des collectivités locales ou encore la faculté laissée au citoyen de vérifier, par lui-même ou l'intermédiaire de ses représentants, le bon usage de l'argent public,

Mettent en question la fiabilité et la viabilité du Traité budgétaire au regard des politiques économiques menées en Europe et des instruments de mesure dont nous disposons pour ce faire,

Interrogent sur le fait que les objectifs fixés au Traité puissent difficilement être atteints quand l'une des principales économiques de l'Union n'est pas partie contractante.



NB :En application de l'article 44, alinéa 5, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.