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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2016

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION SANTÉ

(n° 163 , 164 , 167)

N° II-142 rect.

27 novembre 2015


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Rejeté

M. DELATTRE

au nom de la commission des finances


Article 24 (crédits de la mission)

(ÉTAT B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Prévention, sécurité sanitaire et offre de soins

 

 

 

 

Protection maladie

 

200 000 000

 

200 000 000

TOTAL

 

200 000 000 

 

200 000 000 

SOLDE

- 200 000 000

- 200 000 000

Objet

Cet amendement a pour objet de diminuer de 200 millions d’euros les crédits de paiement et les autorisations d’engagement du programme 183 « Protection maladie » de la mission « Santé » relatifs à l’aide médicale d’État (AME).

Il vise à tirer les conséquences de l’article 13 octies du projet de loi portant diverses dispositions relatives à la maîtrise de l’immigration, en cours d’examen par le Parlement.

Introduit par le Sénat à l’initiative de notre collègue Roger Karoutchi, cet article propose de remplacer l’AME de droit commun par une « aide médicale d’urgence » consistant à recentrer l’accès gratuit aux soins en faveur des étrangers en situation irrégulière sur le traitement des maladies graves et des douleurs aiguës, la prophylaxie, les soins liés à la grossesse et à ses suites, les vaccinations réglementaires et les examens de médecine préventive, sur le modèle du dispositif existant en Allemagne.

Cet article propose également de conditionner l’accès à l’aide médicale d’urgence, pour les personnes majeures, au paiement d’un droit annuel, dont le montant serait fixé par décret. Il conserve par ailleurs la condition de ressources actuellement en vigueur pour l’AME de droit commun, soit environ 720 euros mensuels pour une personne seule, conformément au plafond de la couverture maladie universelle complémentaire (CMU-c).

Dans la mesure où l’aide médicale d’urgence conduirait à exclure de la prise en charge gratuite les soins non urgents liés aux maladies chroniques, ainsi que certains soins de suite et de réadaptation ou encore, par exemple, la pose de prothèses, il est estimé que ce dispositif permettrait de réaliser environ 200 millions d’euros d’économies.