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Proposition de loi

Délai d'intervention du JLD à Mayotte

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 24

14 février 2019


 

Question préalable

Motion présentée par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. MASSON


TENDANT À OPPOSER LA QUESTION PRÉALABLE


En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement, le Sénat décide qu'il n'y a pas lieu de poursuivre la délibération sur la proposition de loi relative au délai d'intervention du juge des libertés et de la détention en rétention administrative à Mayotte (n° 291, 2018-2019).

Objet

L'auteur de cette motion estime que le texte ne règle pas les vrais problèmes liés aux flux massifs de l'immigration à Mayotte.



NB :En application de l'article 44, alinéa 3, du Règlement, cette motion est discutée avant les orateurs des groupes.





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Délai d'intervention du JLD à Mayotte

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 8

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Tout demandeur du droit d’asile à Mayotte est hébergé dans un centre de rétention administrative le temps de la procédure jusqu’à ce qu’il soit statué sur sa demande par une décision non-susceptible de recours.

Objet

Le but du présent amendement est de renforcer les mesures à l’encontre de l’immigration irrégulière de faux demandeurs d’asile.






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Délai d'intervention du JLD à Mayotte

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 21

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. LECONTE

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le III bis de l'article L. 551-1 du code de l'entrée et du séjour des étrangers est ainsi rédigé :

« III bis. – L’étranger mineur ne peut être placé en rétention en application des I et II du présent article. »

Objet

Cet amendement a pour objet d'interdire en toute hypothèse le placement en rétention d'un mineur, qu'il s'agisse d'un mineur accompagné ou d'un mineur isolé, l'intérêt supérieur de l'enfant ne devant souffrir d'aucune exception.

Cette interdiction est d'autant plus urgente qu'à Mayotte ce sont plus de 4.000 mineurs qui sont retenus en CRA chaque année. En vertu de cette proposition de loi, ces enfants pourraient désormais être retenus sans pouvoir saisir le juge des libertés et de la détention avant le sixième jour, et ce faisant, faire l'objet d'un éloignement sans que le JLD n'ait été saisi et n'ait pu statuer sur la légalité et la régularité de leur rétention.






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(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 22

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. LECONTE

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE 1ER


Supprimer cet article.

Objet

Le département de Mayotte fait face à une situation dramatique en raison de la pression migratoire dont il fait l'objet. A cette heure encore, en dépit des multiples appels d'urgence lancés par les élus, des outre-mer mais aussi de métropole, sincèrement soucieux de l'avenir du 101ème département français, la République n'est toujours pas à la hauteur des défis auxquels font face Mayotte et les mahorais.

Ce diagnostic appelle une action diplomatique durable avec les Comores, une lutte tenace contre l'immigration irrégulière et particulièrement contre les passeurs qui font commerce du désespoir et de la misère, et une politique économique, sociale et sanitaire globale.

Le recul des droits, en revanche, est une mauvaise réponse.

Pas seulement parce que celle-ci est contraire à nos principes républicains, mais parce qu'elle est une chimère.

Depuis des années, on a multiplié les législations dérogatoires restreignant les droits fondamentaux et les libertés publiques. Puis devant l'absence de résultats, de nouvelles législations dérogatoires plus attentatoires encore s'y sont substituées. Et ainsi de suite jusqu'à la remise en cause du droit de la nationalité française à Mayotte. Or nous savons très bien que le fait de naître sur le territoire français ne confère pas de plein droit la nationalité française à un enfant. Ainsi, avoir voulu faire croire qu’il existait « un droit du sol » stricto sensu à Mayotte n’a fait qu’entretenir la confusion.

Croyant améliorer la situation de Mayotte, mais on ne fait qu'entretenir un système où l'injustice nourrit l'inefficacité.

La réintroduction de cette dérogation spécifique à Mayotte concernant le délai de la saisine du juge des libertés et de la rétention en est un nouvel exemple. La possible saisine du JLD à compter du sixième jour aura pour conséquence de permettre d'éloigner un étranger, y compris mineur, sans que le JLD n’ait été saisi et n’ait pu statuer sur la légalité et la régularité de sa rétention. Non seulement c'est une négation des droits mais ce n'est en rien une solution aux problèmes rencontrés par Mayotte.

L’étranger ainsi expéditivement reconduit, essentiellement aux Comores, sera plus rapidement en situation de « retenter sa chance ». Sans solutions pérennes destinées à résoudre les causes de ces flux migratoires, on ne fera qu'en accélérer le cycle et ce pour le plus grand profit des passeurs. Jusqu’à la prochaine législation dérogatoire ?






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(n° 291 , 290 )

N° 11

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 1ER


Rédiger ainsi cet article :

Le code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est ainsi modifié :

 1° À la deuxième phrase du premier alinéa du III de l’article L. 512-1, les mots : « quarante-huit heures » sont remplacés par les mots : « cinq jours » ;

 2° Au I de l’article L. 551-1, les mots : « quarante-huit heures » sont remplacés par les mots : « cinq jours ».

Objet

L’objet du présent amendement est de reprendre les modifications que le Sénat souhaitait apporter au code de l’entrée et du séjour des étrangers.






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(n° 291 , 290 )

N° 9

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 1ER


Rédiger ainsi cet article :

Le 2° de l’article 24 de la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa, sont insérés deux alinéas ainsi rédigés :

« a) Le premier alinéa est ainsi modifié :

« – à la deuxième phrase, les mots : “quarante-huit heures” sont remplacés par les mots : “cinq jours” ; »

2° À la première phrase du cinquième alinéa, les mots : « a) Le premier alinéa est » sont remplacés par les mots : « – il est ».

Objet

Lors du vote de la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie, l’Assemblée nationale s’est obstinée à ne pas tenir compte du texte qui avait été adopté par le Sénat en ce qui concerne Mayotte.

Cette obstination a conduit à une aberration juridique que les auteurs de la proposition de loi reconnaissent eux-mêmes. En fait, la proposition est donc une rectification de l’erreur initialement commise par l’Assemblée nationale.

Dans ces conditions, il est manifestement préférable de corriger la loi concernée plutôt que de modifier directement le code de l’entrée et du séjour des étrangers comme le voudrait la tradition légistique. Cette tradition légistique n’a aucune valeur contraignante pour les parlementaires mais trop souvent, elle nuit à la compréhension des textes proposés.






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Délai d'intervention du JLD à Mayotte

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 10

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 1ER


Rédiger ainsi cet article :

Le 1° de l’article 29 de la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie est ainsi modifié :

1° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« …) Au I, les mots : “quarante-huit heures” sont remplacés par les mots : “cinq jours” ; »

b) Au a, les mots : « Le I » sont remplacés par les mots : « Le même I ».

Objet

Lors du vote de la loi n°2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie, l’Assemblée nationale s’est obstinée à ne pas tenir compte du texte qui avait été adopté par le Sénat en ce qui concerne Mayotte.

Cette obstination a conduit à une aberration juridique que les auteurs de la proposition de loi reconnaissent eux-mêmes. En fait, la proposition est donc une rectification de l’erreur initialement commise par l’Assemblée nationale.

Dans ces conditions, il est manifestement préférable de corriger la loi concernée plutôt que de modifier directement le code de l’entrée et du séjour des étrangers comme le voudrait la tradition légistique. Cette tradition légistique n’a aucune valeur contraignante pour les parlementaires mais trop souvent, elle nuit à la compréhension des textes proposés.






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(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 3

7 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Défavorable
Retiré

M. KAROUTCHI


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le livre V du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est complété par un titre ainsi rédigé :

« Titre ...

« Dispositions applicables à Mayotte

« Art. L. ... – Par dérogation au présent livre, à Mayotte, les mesures d’éloignement peuvent être prises uniquement sur la base de troubles à l’ordre public, sans application des notions de : "menace pour l’ordre public", "menace grave pour l’ordre public", "menace réelle, actuelle et suffisamment grave à l’encontre d’un intérêt fondamental de la société", "nécessité impérieuse pour la sûreté de l’État ou la sécurité publique" ou de "comportements de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de l’État, ou liés à des activités à caractère terroriste, ou constituant des actes de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence contre une personne déterminée ou un groupe de personnes". »

Objet

La présente proposition de loi vise à adapter la législation à Mayotte pour tenir compte de l’exceptionnelle situation au regard de l’immigration clandestine et de ses conséquences, en modifiant un dispositif prescrit par la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie.

Pour être efficace en matière de lutte contre l’immigration clandestine, les adaptations législatives doivent être abordées de façon globale, notamment celles qui limitent le détournement massif de la réglementation.

Le Parlement, au fur et à mesure des navettes parlementaires lors la discussion de la loi sus citée, a décidé d’introduire, de façon substantielle, certaines adaptations législatives spécifiques à Mayotte, adaptations visant à contenir le détournement massif du droit de la nationalité. Cependant des délais contraints n’ont pas permis au Parlement de finaliser les adaptations nécessaires, notamment en ce qui concerne l’éloignement des ressortissants étrangers auteurs de troubles à l’ordre public.

Il convient donc de compléter le dispositif d’aménagement propre au 101ème département français à travers l’enrichissement de cette proposition de loi d’adaptation législative spécifique à Mayotte.

A cet effet, le présent amendement porte modification du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.

Afin de favoriser une bonne maîtrise de l’immigration à Mayotte et compte-tenu de l’exceptionnel taux de troubles à l’ordre public créé par des personnes de nationalité étrangère, cet amendement reprend une proposition de Mansour Kamardine visant à pouvoir éloigner les étrangers qui troublent la tranquillité publique par des troubles avérés à l’ordre public.






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(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 15

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 1ER


Après l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Tout étranger dont le départ du territoire de Mayotte a été ordonné par une autorité compétente dont la décision n’est plus susceptible de recours doit résider dans un centre de rétention administrative dédié tant qu’il n’a pas quitté le territoire de Mayotte.

Objet

Le but du présent amendement est d’éviter que les étrangers en situation urgente qui sont très nombreux, disparaissent dans la nature pour se soustraire aux mesures d’expulsion.






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(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 16

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 1ER BIS


Supprimer cet article.

Objet

Cet article ne sert à rien car la priorité doit être donnée à des mesures concrètes et efficaces pour maîtriser les flux migratoires.






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(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 17

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 2


Supprimer cet article.

Objet

Cet article prévoit que la loi entre en vigueur le 1er mars 2019.

Cela pose un problème car si la promulgation de la loi était postérieure au 1er mars, la loi aurait donc un effet rétroactif ce qui serait contraire aux principes généraux du droit et des libertés publiques.






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(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 18

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


ARTICLE 2


Compléter cet article par les mots :

si elle est promulguée avant cette date

Objet

Le but du présent amendement est d’éviter que la loi puisse être appliquée rétroactivement dans le cas où elle serait promulguée après le 1er mars 2019.






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(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 291 , 290 )

N° 7

11 février 2019


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Non soutenu

M. MASSON et Mme KAUFFMANN


INTITULÉ DE LA PROPOSITION DE LOI


Rédigé ainsi cet intitulé :

Proposition de loi tendant à rectifier une disposition incohérente introduite par l’Assemblée nationale lors du vote final de la loi n° 2018-778 du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie

Objet

Il est normal que chacun assume ses responsabilités. Or la présente proposition de loi a pour seul et unique but de rectifier une erreur commise par l’Assemblée nationale elle-même, lors du vote final de la loi susvisée du 10 septembre 2018. Il convient de le rappeler, d’autant que cela ne serait pas arrivé si l’Assemblée nationale ne s’était pas obstinée à rejeter la version du Sénat.