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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2021

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 137 , 138 , 139, 140, 141, 142, 143, 144)

N° I-140 rect.

20 novembre 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. BONNE, BAZIN, BELIN, Étienne BLANC, BOUCHET, BOULOUX et BURGOA, Mme CHAIN-LARCHÉ, MM. CHARON et CHATILLON, Mme CHAUVIN, MM. COURTIAL et DALLIER, Mme Laure DARCOS, M. de LEGGE, Mmes DEROMEDI, DESEYNE, DI FOLCO et DUMAS, M. Bernard FOURNIER, Mme GARRIAUD-MAYLAM, M. GENET, Mmes Frédérique GERBAUD et GRUNY, M. HOUPERT, Mme JOSEPH, MM. JOYANDET, KLINGER et LAMÉNIE, Mme LASSARADE, MM. Daniel LAURENT et LEFÈVRE, Mmes LOPEZ et MALET, MM. MEURANT, PACCAUD, PERRIN et PIEDNOIR, Mmes PLUCHET, RAIMOND-PAVERO et RICHER, MM. RIETMANN, SAURY, SAUTAREL, SAVARY, SAVIN, SEGOUIN et SOL, Mme THOMAS et M. VOGEL


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15 QUINQUIES 


Après l'article 15 quinquies 

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le A du 1 de l’article 266 nonies du code des douanes est ainsi modifié :

1° Le tableau constituant le second alinéa du a est ainsi rédigé :

« 

Désignation des installations de stockage de déchets non dangereux concernées

Unité de perception

Quotité en euros

2021

2022

2023

2024

2025

À partir de 2026

B. – Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique de plus de 75 % du biogaz capté

Tonne

25

37

45

52

59

65

C. – Installations autorisées qui sont exploitées selon la méthode du bioréacteur et réalisent une valorisation énergétique du biogaz capté

Tonne

35

47

53

58

61

65

D. – Installations autorisées relevant à la fois des B et C

Tonne

18

30

40

51

58

65

E – Autres installations autorisées

Tonne

42

54

58

61

63

65

 » ;

2° Le tableau constituant le second alinéa du b est ainsi rédigé :

« 

Désignation des installations de traitement thermique de déchets non dangereux concernés 

Unité de perception

Quotité en euros

 

 

2021

2022

2023

2024

2025

À partir de 2026

A. – Installations autorisées dont le système de management de l’énergie a été certifié conforme à la norme internationale ISO 50001 par un organisme accrédité

Tonne

12

17

18

20

22

25

B. – Installations autorisées dont les valeurs d’émission de NOx sont inférieures à 80 mg/ Nm3

Tonne

12

17

18

20

22

25

C. – Installations autorisées réalisant une valorisation énergétique élevée dont le rendement énergétique est supérieur ou égal à 0,65

Tonne

9

14

14

14

14

15

D. – Installations relevant à la fois des A et B

Tonne

9

14

14

17

20

25

E. – Installations relevant à la fois des A et C

Tonne

6

11

12

13

14

15

F. – Installations relevant à la fois des B et C

Tonne

5

10

11

12

14

15

G. – Installations relevant à la fois des A , B et C

Tonne

3

8

11

12

14

15

H. – Installations autorisées dont le rendement énergétique est supérieur ou égal à 0,70 et réalisant une valorisation énergétique des résidus à haut pouvoir calorifique qui sont issus des opérations de tri performants

Tonne

4

4

5,5

6

7

7,5

I. – Autres installations autorisées

Tonne

15

20

22

23

24

25

 ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Objet

Cet amendement vise à reporter d’un an l’augmentation de la TGAP issue de la loi de finances pour 2019.

Les collectivités sont aujourd’hui confrontées à une augmentation vertigineuse de la TGAP.

De 9,15€ la € la tonne en 2000, elle est actuellement de 17€ la tonne de déchets enfouis  et sera de  30€  en 2021. Cette hausse contraindra une nouvelle fois les collectivités territoriales à augmenter leurs tarifs aux usagers.

D’autant qu’il est prévu qu’à partir de 2025 la TGAP soit de 65€ la tonne de déchets enfouis , soit une hausse de +282% en 8 ans.

Si la volonté de mettre un signal prix sur l’élimination des déchets pour favoriser le recyclage est tout à fait louable, les décrets d’application de la Feuille de route économie circulaire traduites dans la loi AGEC ne sont toujours pas parus, et les collectivités sont ainsi privées de la compensation attendue.

Or, durant la crise sanitaire, ces dernières se sont mobilisées pour continuer à assurer la gestion des déchets et ont  mis en place des mesures exceptionnelles pour assurer la sécurité des agents du service public. Ces mesures ont  entraîné des surcoûts opérationnels, qui conduisent notamment les opérateurs à demander des compensations financières aux collectivités, qui seront reportées sur la fiscalité locale.

Ce report d’un an de la hausse de la TGAP permettrait  aux collectivités territoriales de disposer des moyens nécessaires pour financer dans les prochaines années les dépenses nécessaires à la mise en place de cette économie circulaire

Elle permettrait également d’éviter que les collectivités soient sanctionnées financièrement en raison du retard pris par le gouvernement sur la publication des textes d’application de la loi AGEC, ainsi que pour les mesures qui ont été rendues nécessaires par la crise sanitaire.

Sans ce report, cette hausse serait  répercutée sur le contribuable local, ce qui, dans le contexte actuel, fragiliserait encore davantage la population.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.