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Direction de la séance

Projet de loi

Lutte contre le dérèglement climatique

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 667 , 666 , 634, 635, 649, 650)

N° 1663

10 juin 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. LUREL, Mmes CONCONNE et JASMIN, MM. Joël BIGOT, MONTAUGÉ et KANNER, Mme BONNEFOY, MM. DAGBERT et DEVINAZ, Mme Martine FILLEUL, MM. GILLÉ, HOULLEGATTE et JACQUIN, Mmes PRÉVILLE, ARTIGALAS et BLATRIX CONTAT, MM. BOUAD, CARDON, MÉRILLOU, MICHAU, PLA, REDON-SARRAZY, TISSOT

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 60


Après l'article 60

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À l’article L. 271-5-1 du code rural et de la pêche maritime, les mots : « peuvent être » sont remplacés par le mot : « sont ».

Objet

La loi n° 2018-938 du 30 octobre 2018 pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous prévoit dans son article 24 d’atteindre d’ici le 1er janvier 2022 une part au moins égale à 50% de produits durables et de qualité, dont au moins 20 % de produits biologiques dans les repas servis.

L’article 98 de la même loi a créé l’article L271-5-1 du code rural et de la pêche maritime qui prévoit une possibilité d’adaptation de ces seuils aux départements d’Outre-mer. L’article 6 de l’ordonnance n° 2019-1110 du 30 octobre 2019 portant adaptation du livre II du code rural et de la pêche maritime au droit de l’Union européenne prévoyait une possibilité d’adaptation au plus tard le 14 avril 2020.

Or, aucun décret n’a été publié pour l’adaptation des seuils dans ces départements. C’est donc demain l’obligation des seuils nationaux qui devra s’appliquer au 1er janvier 2022.

Du fait de la faible offre locale de produits issus de l’agriculture biologique dans ces territoires, l’obligation d’une part de 20% se traduira mécaniquement par une importation de ces produits pour répondre aux objectifs de la loi EGALIM. Ces importations ne pourront se faire que par avion ou bateau avec pour conséquences, d’une part l’émission de gaz à effets de serre, ce qui enfreint l’esprit de la présente loi. D’autre part, ces importations sont contraires au souhait de développer les circuits courts et donc de favoriser l’agriculture locale. L’impact environnement et social d’une application stricto sensus des seuils nationaux serait dès lors négatif.

Le présent amendement propose ainsi une obligation d’adaptation de ces seuils afin de prendre en compte les réalités locales des marchés ultramarins.