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Direction de la séance

Projet de loi

Différenciation, décentralisation, déconcentration et simplification

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 724 , 723 , 719, 720, 721)

N° 168 rect.

7 juillet 2021


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mme PROCACCIA, M. KAROUTCHI, Mmes NOËL, BELRHITI, DEROCHE, PUISSAT, MICOULEAU et GOY-CHAVENT, M. SAURY, Mme IMBERT, MM. REICHARDT et Bernard FOURNIER, Mmes DEROMEDI et LASSARADE, MM. LONGUET, GRAND, LEFÈVRE, BOUCHET et CAMBON, Mme GARRIAUD-MAYLAM, M. POINTEREAU, Mmes DUMONT et Laure DARCOS, MM. BRISSON et PIEDNOIR et Mme SCHALCK


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 16


Après l’article 16

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après le cinquième alinéa de l’article L.302-7 du code de la construction et de l’habitation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« Cette somme peut-être, avec l’accord du représentant de l’État dans le département, consacrée à la construction d’équipements sociaux ou aux contrôles effectués par la commune de la situation des locataires bénéficiaires des logements sociaux. Cet accord est formalisé dans le contrat de mixité sociale qui lie la commune et l’État. » 

Objet

Cet amendement poursuit deux objectifs :

- Permettre aux communes de conserver leurs recettes afin d’investir dans la construction d’équipements sociaux et répondre ainsi à la demande en accompagnement des locataires sociaux.

- Utiliser une partie de ces recettes pour contrôler la situation des locataires.

Cet amendement part de deux constats simples : tous les élus en charge du logement constatent régulièrement partout en France que des LLS (logements locatifs sociaux) sont occupés par des familles qui ne relèvent plus des conditions posées par la loi et, de ce fait, sont autant de logements inaccessibles pour les demandeurs. Également, la construction de logements sociaux imposent aux communes la construction des nécessaires équipements publics qui vont avec.

Pour les villes carencées, un prélèvement est aujourd’hui effectué par l’État sur les recettes de la ville, ce qui pénalise dangereusement les communes dans la conduite de leur politique de l’habitat puisque diminue leurs moyens.

Cet amendement autorise donc les communes à conserver cette somme en la plaçant sous séquestre, afin de leur permettre de répondre aux besoins en services et en équipements des populations des logements locatifs sociaux, mais aussi de renforcer les contrôles sur la situation des locataires pour permettre un meilleur roulement. Ainsi, les communes conserveraient leurs recettes mais seraient tenues de les dédier en partie à promouvoir le roulement des logements sociaux et, alors, permettre aux familles respectant les conditions posées par la loi, de se loger dans le parc locatif.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.