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Direction de la séance

Projet de loi

Programmation militaire pour les années 2024 à 2030

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 740 , 739 , 726, 730)

N° 30 rect.

22 juin 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Avis du gouvernement
G  
Non soutenu

M. FOLLIOT


Article 2

(RAPPORT ANNEXÉ)


Alinéa 87

Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :

Ceci sera notamment possible par la répartition des moyens de la Marine nationale aux bases navales de Brest et de Toulon mais également dans l'océan Indien et dans le Pacifique.

Objet

Aujourd’hui, la quasi-totalité des moyens (en tonnage) de la Marine nationale sont basés dans l’Hexagone, à Brest (pour l’Atlantique) et à Toulon (pour la Méditerranée). Ceci n'est pas en phase avec la réalité géographique et stratégique de la France. Notre présence dans l’Indopacifique est ainsi confortée tant dans l'Océan Indien que dans le Pacifique par des territoires et collectivités qui constituent autant de postes avancés dans le monde. Ces territoires, malgré l'importance du domaine maritime qu'elles engendrent, apparaissent largement sous-dotées en termes de capacités maritimes de surveillance, de protection et d'intervention. Ainsi, instituer une logique des quatre quarts (Brest, Toulon, dans l'océan Indien et dans le Pacifique) permettrait de ne plus se reposer sur nos seuls points d’appui hexagonaux mais de passer à quatre bases maritimes majeures. En plus de l'affirmation de la souveraineté française sur notre domaine maritime, cela aurait aussi pour conséquence de créer de l’emploi et de l’activité, donc des retombées économiques significatives. Du point de vue opérationnel, la tyrannie des distances impose, au départ de Toulon ou de Brest, que nos capacités maritimes aient à disposition plusieurs jours voire plusieurs semaines en fonction des moyens demandés pour intervenir dans ces zones. Au regard des capacités limitées de la Marine nationale il apparaît impossible de déployer des moyens conséquents depuis l'Hexagone en fonction de chaque crise potentielle. Du fait de l'évolution rapide du contexte géostratégique et de son imprévisibilité, nous ne serons que rarement en mesure de déployer de manière opportune et dans la bonne fenêtre de temps nos moyens maritimes et notre diplomatie coercitive. Cet amendement vise donc à considérer deux nouveaux points stratégiques qui devront constituer le plus rapidement possible des points d'appui pour les moyens de la Marine nationale.