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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 127 , 128 , 132)

N° I-1531 rect. ter

24 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

Mme BELLUROT, M. TABAROT, Mmes JOSENDE et BORCHIO FONTIMP, MM. POINTEREAU et GENET, Mme DUMONT, MM. FRASSA et PANUNZI, Mme MULLER-BRONN, MM. BOUCHET et SIDO, Mme DUMAS, MM. Henri LEROY et GREMILLET, Mme Valérie BOYER, M. Jean-Baptiste BLANC, Mme SCHALCK et M. HOUPERT


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 10 SEPTIES


Après l’article 10 septies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au 1° du A de l’article 278-0 bis du code général des impôts, après le mot : « humaine », sont insérés les mots : « et animale ».

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Cet amendement a pour objet l’uniformisation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) au taux réduit de 5,5 % sur les denrées alimentaires destinées à l’alimentation de tous les animaux. 

En effet, le taux réduit de 5,5% de la TVA est appliqué sur les denrées alimentaires destinées à la consommation des animaux producteurs de denrées alimentaires elles-mêmes destinées à la consommation humaine (bétail, animaux de basse-cour, poissons d’élevage destinés à la consommation humaine, escargots, abeilles, gibiers d’élevage et cailles) alors que le taux appliqué à l’alimentation des animaux de compagnies, tels que définis et mentionnés au I de l'article L. 214-6 du code rural et de la pêche maritime, est aujourd’hui de 20%. 

Les prix des produits alimentaires destinés aux animaux de compagnies est l’un des rayons les plus touchés par l’inflation, sont en hausse de 15% sur an en moyenne (18 % pour les croquettes). Les foyers propriétaires, les refuges d’animaux et les associations de protection animale font également face à la hausse des coûts de l’électricité et du gaz ainsi qu’à l’augmentation des frais de soins vétérinaires. Pour exemple, le séjour d'un animal dans un de ses refuges coûte désormais 1 000 euros en moyenne, contre 850 euros avant le début de la crise.  Les abandons d'animaux augmentent fortement, atteignant un seuil sans précédent, après que l’année 2022 ait comptabilisé l’un des niveaux les plus haut, avec 44 199 animaux abandonnés, un chiffre en augmentation par rapport à 2021. Pour les mêmes raisons financières, les demandes d'adoption sont en chute libre. 

Face à ces difficultés, il apparait urgent de mettre en place une mesure sociale et financière afin de lutter contre l’abandon des animaux de compagnie.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.