Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 127 , 128 , 132)

N° I-1532 rect. ter

24 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mmes BELLUROT et DUMONT, MM. FRASSA, GENET, TABAROT, KLINGER, SAUTAREL et PANUNZI, Mme MULLER-BRONN, MM. BOUCHET, REICHARDT, POINTEREAU, SIDO et BRUYEN, Mmes DUMAS et Valérie BOYER, M. Henri LEROY, Mmes JOSENDE et BORCHIO FONTIMP, MM. Jean-Baptiste BLANC, GREMILLET, BELIN, SAURY et Cédric VIAL, Mme Pauline MARTIN et M. HOUPERT


ARTICLE 27


I. –  Alinéa 2, tableau

1° Après l’avant-dernière ligne, insérer une ligne ainsi rédigée :

« 

Compensation aux départements de la revalorisation du revenu de solidarité active

345 000 000

»

II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :

…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Le ministre de l’Economie et des Finances a annoncé une revalorisation du revenu de solidarité active (RSA) à hauteur de 4,6 % au 1er avril prochain.

Si cette hausse, en fonction de l’inflation, est prévue par les textes et permet de soutenir le pouvoir d’achat des Français concernés, elle s’ajoute aux diverses dépenses nouvelles annoncées par l’Etat – pour certaines non concertées et dans tous les cas partiellement voire pas compensées – qui se sont accumulées entre 2022 et 2023 : avenant 43, médico-social, hausse du point d’indice à deux reprises, diverses revalorisations salariales, etc.

Comme les augmentations des années précédentes, elle est pérenne et structurelle et devra être absorbée par les Départements qui subissent une baisse conjoncturelle de leur seule ressource directe, les droits de mutation (DMTO). Elle vient creuser davantage le « reste à charge » : le RSA fait partie des compétences décentralisées que l’Etat s’était engagé à compenser par le passé ; or, sur les 9,2 milliards d’euros de dépenses d’allocation RSA, les Départements ont un reste à charge de 4,5 milliards.

Pour toutes ces raisons, le présent amendement prévoit une compensation à hauteur de 345 millions d’euros pour compenser la hausse à venir à compter du 1er avril (soit 460 millions d’euros en année pleine). Le montant de 200 millions d’euros avancé dans certains documents budgétaires est sous-évalué.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.