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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 127 , 128 , 132)

N° I-861 rect. quater

27 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mme BERTHET, M. BELIN, Mmes PETRUS et DUMONT, M. BOUCHET, Mmes NOËL, DUMAS, LASSARADE et BONFANTI-DOSSAT et MM. CHATILLON, Henri LEROY et GREMILLET


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 27 BIS


Après l'article 27 bis

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – L’article L. 2333-67 du code général des collectivités territoriales est ainsi modifié :

1° Le quatorzième alinéa est ainsi rédigé :

« Le taux de versement destiné au financement des services de mobilité applicable sur le territoire des communes incluses peut être réduit ou porté à zéro par décision de l’organe délibérant de l’établissement public ou du syndicat mixte, sur les périmètres des communes qui le composent. » ;

2° L’avant-dernier alinéa est supprimé.

II. – La perte de recettes résultant pour les collectivités territoriales du I est compensée, à due concurrence, par une majoration de la dotation globale de fonctionnement.

III. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

Objet

Cet amendement reprend une préconisation du rapport parlementaire « Transports du quotidien : Comment résoudre l’équation financière » rédigé par les sénateurs Hervé Maurey et Stéphane Sautarel.

Il vise à donner aux autorités organisatrices de la mobilité (AOM) la faculté de moduler le taux du versement mobilité par zone à l’intérieur de leur territoire. 

Aujourd’hui, cette possibilité dépend de la forme juridique de l’AOM. Ainsi, les syndicats mixtes AOM (pour le versement mobilité) et les syndicats mixtes dit « SRU » (pour le versement mobilité additionnel) peuvent moduler au niveau des EPCI le taux de ces prélèvements. A l’inverse, les EPCI à fiscalité propre n’ont pas cette possibilité.

Cette disposition vise donc à enrichir la boite à outil des élus locaux en leur permettant, à pression fiscale constante, une répartition plus juste de la charge entre les entreprises du territoire au regard de l’offre de transport existante.



NB :La rectification consiste en un changement de place de l'article additionnel après l'article 27 terdecies vers l'article additionnel après l'article 27 bis.