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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2024

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION COHÉSION DES TERRITOIRES

(n° 127 , 128 , 129, 131, 132)

N° II-280 rect.

29 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. CARDON et OUIZILLE, Mme ARTIGALAS, MM. BOUAD, MÉRILLOU, MICHAU, MONTAUGÉ, PLA, REDON-SARRAZY, STANZIONE, TISSOT et KANNER, Mme ESPAGNAC

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


Article 35 (crédits de la mission)

(État B)


I. – Créer un programme ainsi rédigé :

Fonds de lutte contre la précarité énergétique des personnes vulnérables

II. – En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

 

 

 

 

Aide à l’accès au logement

 

 

 

 

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

50 000 000

 

50 000 000

Fonds de lutte contre la précarité énergétique des personnes vulnérables

50 000 000

 

50 000 000

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

dont titre 2

 

 

 

 

Politique de la ville

dont titre 2

 

 

 

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

TOTAL

50 000 000

50 000 000

50 000 000

50 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Le reste à charge demeure la principale difficulté pour déclencher des travaux de rénovation énergétique. C’est ce que confirme - une nouvelle fois - le rapport parlementaire des députées Julie Laernoes (groupe écologiste) et Marjolaine Meynier-Millefert (groupe Renaissance), publié le 4 octobre 2023.

Le reste à charge représente entre 35 % à 50 % de la facture totale. Il est estimé autour de 7 200 euros pour un propriétaire occupant très modeste et de 10 000 euros pour un propriétaire occupant modeste, lorsque ceux-ci réalisent des travaux visant au moins 25 % d’économies d’énergie.

La proposition de loi visant à résorber la précarité énergétique du groupe socialiste, écologiste et républicain, discutée au Sénat au printemps dernier, proposait d’acter le principe d'un reste à charge « zéro » à destination des plus précaires, sans quoi les objectifs de rénovation se mettront en œuvre de manière inégalitaire, et ne seront jamais atteints.

Le ministre délégué chargé des Comptes publics, a annoncé il y a quelques semaines, une annulation de crédits non consommés au titre de MaPrimeRénov’ pour 2023.  Cette sous-exécution des crédits traduit bien les faiblesses du dispositif.

Notre amendement propose d’expérimenter la mise en place d’un reste à « charge zéro » avec un fonds dédié à la lutte contre la précarité énergétique touchant les ménages les plus vulnérables, géré par l'ANAH.

Ce fond serait financé pour 2024 à hauteur de 50M€.

Ce financement est formellement gagé sur l’action 04 « Réglementation, politique technique et qualité de la construction » du programme 135 « Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat » pour assurer la recevabilité de l’amendement.

Il est demandé au Gouvernement de lever le gage compte tenu des montants non consommés en 2023 et donc disponibles pour ce fonds et cette expérimentation.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.