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Direction de la séance

Projet de loi

Financement de la sécurité sociale pour 2024

(1ère lecture)

(n° 77 , 84 , 80)

N° 1333

10 novembre 2023


 

AMENDEMENT

présenté par

C
G  
Irrecevable LOLFSS

M. PATIENT


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 26 SEXIES


Après l’article 26 sexies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À partir du 1er janvier 2024 et pour une durée de 5 ans, la disposition du premier alinéa de l’article L. 4311-14 du code de la santé publique s’applique également en Guyane. Dans ce territoire, c’est le directeur général de l’agence régionale de santé qui délivre les autorisations. Les infirmières et infirmiers bénéficiant de ces autorisations ne peuvent représenter plus de 20 % du nombre d’infirmiers exerçant sur le territoire. Les conditions d’application de cette mesure sont fixées par décret en Conseil d’État.

Objet

Malgré les formations existantes en Guyane et qui vont s’accroitre dans les années qui viennent, le turn-over des infirmiers en Guyane (jusqu’à 88% pour certains établissements) rend le fonctionnement des établissements de santé, quel que soit leur statut, chaotique. Ce sont environ 545 professionnels qui quittent chaque année le territoire pour seulement 130 infirmières formées sur place. L’éloignement et l’attractivité insuffisante de la Guyane rend le recrutement dans l’hexagone et en Europe incertain sans permettre de palier tous les départs. C’est pourquoi, il semble nécessaire d’étendre la possibilité de recrutement au delà des frontières de l’UE et plus particulièrement dans la sphère géographique proche de la Guyane. C’est une mesure déjà existante pour la collectivité de Saint Pierre et Miquelon où des infirmières hors Union Européenne sont autorisées à s’installer sur le territoire. Ces autorisations sont placées sous l’égide du représentant de l’Etat.

Ces recrutements extérieurs à l’UE seront encadrés par l’ARS et l’IFSI à la fois en termes de compétences et de maniement de la langue française. Cette dérogation est instaurée pour 5 ans, le temps de permettre à la Guyane de se doter des structures de formation suffisantes au regard de ses besoins.