Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 25 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 13
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport recensant et faisant l'évaluation des plans stratégiques existants applicables à Mayotte.
Objet
Le rapport annexé à cette proposition de loi indique que la présente loi de programmation doit venir de substituer aux multiples plans stratégiques dont le pilotage et la mise en œuvre concrète ne peuvent être considérés comme satisfaisants.
Le groupe socialiste, écologiste et république observe pourtant que ce projet de loi de programmation n'a pas été précédé d'une évaluation de ces plans stratégiques. C'est pourquoi cet amendement prévoit que dans un délai de trois mois, le gouvernement remette au Parlement un rapport faisant le recensement et le bilan des plans stratégiques applicables à Mayotte. Cette évaluation devra porter sur les domaines du développement économique, sociale, sanitaire, éducatif, sécuritaire et environnemental. Il devra identifier les éventuelles redondances, incohérences ou lacunes dans la mise en œuvre de ces plans, et préciser les éventuels résultats obtenus. Enfin, il devra préciser les modalités selon lesquelles la présente loi de programmation se substitue à ces plans, dans un objectif de cohérence et de lisibilité de l'action publique à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 114 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Après l’alinéa 19
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Ce développement ne pourra se faire au détriment des aires protégées mahoraises et se fera dans le respect des réglementations environnementales ;
II. – Alinéa 215, seconde phrase
Compléter cette phrase par les mots :
du Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les associations environnementales et les gestionnaires d’aires protégées
III. – Alinéa 216
Compléter cet alinéa par les mots et une phrase ainsi rédigée :
ainsi que la lutte contre les espèces exotiques envahissantes. Sur ce dernier volet, il est impératif de prioriser les zones d’intervention, sur la base de critères scientifiques (rareté des cortèges phytosociologiques menacés, connectivité écologique des milieux, nature des espèces exotiques envahissantes présentes, état de la canopée) et techniques (accessibilité des sites, ratio coût/bénéfice, capacité de production de plants indigènes adaptés, etc.).
IV. – Après l’alinéa 216
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
La définition de cette stratégie s’appuiera sur un diagnostic écologique préalable permettant, notamment de distinguer les zones capables de se régénérer naturellement et devant être strictement protégées de celles où des interventions de reboisement ciblées sont nécessaires. Dans ces dernières, les espèces à planter devront impérativement être endémiques ou indigènes, avec une provenance locale contrôlée, en lien avec les pépinières existantes et en cours de création sur le territoire.
Ce diagnostic écologique sera la prémisse à l’élaboration d’une feuille de route sur la restauration des écosystèmes forestiers mahorais, en cohérence avec le règlement européen sur la restauration de la nature. Cette feuille de route sera élaborée par la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (DEALM) en associant, notamment le Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les associations environnementales et les gestionnaires d’aires protégées.
Ces actions doivent être coordonnées, scientifiquement encadrées, couplées à un renforcement massif des actions de surveillance et de police de l’environnement ainsi que des moyens accrus dévolus à la justice.
Objet
Le cyclone Chido a gravement frappé la forêt mahoraise : près des trois quarts de sa surface ont été dévastés.
Les données de terrain et satellites confirment une perte massive. Cette destruction accélère des dynamiques déjà alarmantes : la forêt mahoraise a perdu 24 % de sa surface en 30 ans, en grande partie à cause de défrichements illégaux. Ce nouvel épisode extrême aggrave le risque de glissements de terrain, de prolifération d’espèces invasives et d’appropriations sauvages, notamment près des zones urbaines comme Majimbini.
Face à cela, une réponse efficace doit s’appuyer sur un diagnostic écologique rigoureux, en distinguant les zones capables de se régénérer naturellement – qui doivent être strictement protégées – de celles nécessitant un reboisement ciblé. Ce dernier doit impérativement reposer sur des espèces issues de souches locales, en lien avec les pépinières en cours de création. Replanter, c’est une opération complexe, technique, de long terme. Et dans la plupart des cas, la régénération naturelle assistée reste la méthode la plus durable.
C'est en ce sens que les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K souhaitent porter cette proposition de Réserves naturelles de France. Cet amendement propose d'élaborer un diagnostic écologique ainsi qu'une feuille de route sur la restauration des écosystèmes forestiers mahorais. Ces actions doivent être coordonnées, encadrées scientifiquement, et couplées à un renforcement fort de la surveillance environnementale, en lien étroit avec le Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte, les associations locales et les gestionnaires d’aires protégées.
La forêt mahoraise doit être protégée et régénérée, pour les habitantes et habitants de Mayotte comme pour l'ensemble de l'humanité confrontée à des dérèglements climatiques aux conséquences humaines et sociales dramatiques.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 58 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 215
Compléter cet alinéa par les mots :
, du conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte, des associations environnementales et des gestionnaires des aires protégées.
II. – Alinéa 216
Compléter cet alinéa par les mots :
ainsi que la lutte contre les espèces exotiques envahissantes
III. – Après l’alinéa 216
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
La définition de cette stratégie s’appuiera sur un diagnostic écologique préalable permettant, notamment de distinguer les zones capables de se régénérer naturellement et devant être strictement protégées de celles où des interventions de reboisement ciblées sont nécessaires. Dans ces dernières, les espèces à planter devront impérativement être endémiques ou indigènes, avec une provenance locale contrôlée, en lien avec les pépinières existantes et en cours de création sur le territoire.
Ce diagnostic écologique sera le préalable à l’élaboration d’une feuille de route sur la restauration des écosystèmes forestiers mahorais, en cohérence avec le règlement européen sur la restauration de la nature. Cette feuille de route sera élaborée par la direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte (DEALM) en associant, notamment le conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les associations environnementales et les gestionnaires d’aires protégées.
Ces actions doivent être coordonnées, scientifiquement encadrées, couplées à un renforcement massif des actions de surveillance et de police de l’environnement ainsi que des moyens accrus dévolus à la justice.
Objet
Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vient préciser la stratégie de reboisement pour restaurer la forêt mahoraise mentionnée dans le rapport annexé.
Le passage du cyclone Chido a mis à terre une part importante de la forêt mahoraise, déjà résiduelle et fragmentée. Les premières analyses, croisant observations de terrain et données satellitaires, confirment une perte de canopée massive et des zones entières défoliées ou retournées. Cette situation crée un risque immédiat d’invasions biologiques, de déstabilisation des sols et d’appropriations illégales (agriculture ou constructions sauvages), particulièrement dans les forêts proches des centres urbains (forêt de Majimbini). Une stratégie de reconquête du foncier dévasté via un reboisement rapide, non différencié ou déconnecté des réalités écologiques et sociales locales serait contre-productif, voire dangereux.
Cet amendement permet ainsi de réaffirmer que la réponse doit s’appuyer sur un diagnostic écologique rigoureux. Cela implique de distinguer les zones capables de se régénérer naturellement – et qui doivent être strictement protégées – de celles où des interventions de reboisement ciblées sont nécessaires. Dans ces dernières, les espèces à planter devront impérativement être endémiques ou indigènes, avec une provenance locale contrôlée, en lien avec les pépinières en cours de création sur le territoire. Replanter n’est pas un geste symbolique, c’est une opération technique de longue haleine qui exige méthode, données fiables, et continuité dans le suivi. L’option d’une restauration fondée sur la régénération naturelle assistée reste, dans la majorité des cas, la plus efficace et la plus durable.
Ces actions doivent être coordonnées, scientifiquement encadrées et couplées à un renforcement massif des actions de surveillance et de police de l’environnement.
Cet amendement prévoit également de compléter les acteurs prévus pour l’élaboration et la mise en œuvre de la stratégie de reboisement en ajoutant le conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte, les associations environnementales et les gestionnaires des aires protégées qui nous semblent essentiels.
Cet amendement a été travaillé avec les Réserves Naturelles de France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 133 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. OMAR OILI et Michaël WEBER, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 215, seconde phrase
Compléter cette phrase par les mots :
, du conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que des naturalistes et gestionnaires d’aires protégées
II. – Alinéa 216
Compléter cet alinéa par les mots :
ainsi que le lutte contre les espèces exotiques envahissantes
III. – Après l’alinéa 216
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
La définition de cette stratégie s’appuiera sur un diagnostic écologique préalable permettant notamment de distinguer les zones capables de se régénérer naturellement et devant être strictement protégées de celles où des interventions de reboisement ciblées sont nécessaires. Dans ces dernières, les espèces à planter devront impérativement être endémiques ou indigènes, avec une provenance locale contrôlée, en lien avec les pépinières en cours de création sur le territoire.
Ce diagnostic écologique sera la prémisse à l’élaboration d’une feuille de route sur la restauration des écosystèmes forestiers mahorais, en cohérence avec le règlement européen sur la restauration de la nature. Cette feuille de route sera élaborée par la Direction de l’environnement, de l’aménagement, du logement et de la mer de Mayotte en associant, notamment le Conseil scientifique du Patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les naturalistes et gestionnaires d’aires protégées.
Objet
Le passage du cyclone Chido a mis à terre une part importante de la forêt mahoraise.
Les premières analyses confirment une perte de canopée massive et des zones entières défoliées ou retournées. Cette situation crée un risque immédiat d’invasions biologiques, de déstabilisation des sols et d’appropriations illégales (agriculture ou constructions sauvages), particulièrement dans les forêts proches des centres urbains (forêt de Majimbini).
Une stratégie de reconquête du foncier dévasté via un reboisement rapide, non différencié ou déconnecté des réalités écologiques et sociales locales serait contre-productif.
L'amendement du groupe SER propose de s'appuyer sur un diagnostic écologique qui permette de distinguer les zones capables de se régénérer naturellement – et qui doivent être strictement protégées – de celles où des interventions de reboisement ciblées sont nécessaires. Dans ces dernières, les espèces à planter devront impérativement être endémiques ou indigènes, avec une provenance locale contrôlée, en lien avec les pépinières en cours de création sur le territoire.
Il est par ailleurs essentiel que les actions à mener soit établies avec l'appui du Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 26 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 30
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Cette étude détaille les moyens humains et techniques du « rideau de fer » censé renforcer la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte, et annoncé par le gouvernement en février 2024, ainsi qu'un calendrier relatif à sa mise en œuvre. Elle est communiquée au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
Objet
A Mayotte, la lutte contre l’immigration clandestine repose sur des conditions géographiques et logistiques très spécifiques qui appellent des réponses adaptées.
Le rapport annexé indique qu'une étude technico-opérationnelle relative à la lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte, réalisée par la direction des entreprises et partenariats de sécurité et des armes (DEPSA) du ministère de l’Intérieur servira de base à cet effort de renforcement capacitaire.
Cette étude technico-opérationnelle devra permettre d’identifier les besoins réels du 101ème département en matière de surveillance, de détection, d’interception terrestre et maritime et plus largement d’adaptation des dispositifs à l’environnement local. Dans ce cadre et conformément aux engagements pris par le précédent ministre de l'intérieur sur la mise en place d'un "rideau de fer", cet amendement vise à préciser que cette étude technico-opérationnelle devra préciser les moyens humains et techniques de ce "rideau de fer" et le calendrier précis de sa mise en œuvre.
Enfin, cet amendement vise à préciser que l'étude de la DEPSA sera communiquée au comité de suivi.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 150 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 42
Remplacer les mots :
soutient la restriction des conditions d’accès à la nationalité française
par les mots :
est très attentif aux conséquences des réformes de l’accès à la nationalité française à Mayotte sur les droits de l’enfant et remettra un rapport au Parlement à ce sujet
Objet
La loi du 10 septembre 2018 pour une immigration maîtrisée, un droit d’asile effectif et une intégration réussie a restreint à Mayotte l’accès à la nationalité française au titre du droit du sol. Ce régime dérogatoire entré en vigueur le 1er mars 2019, n’a à ce jour fait l’objet d’aucun rapport sur ses conséquences sur les milliers d’enfants et de jeunes qui vivent à Mayotte et qui sont concernés par ces mesures. Par ailleurs, aucune analyse ne fait état des conséquences de cette réforme sur les services de greffe du tribunal judiciaire de Mamoudzou, en difficulté grandissante faute de moyens suffisants.
En l’absence d’étude, ce régime dérogatoire a pourtant été renforcé par la proposition de loi visant à renforcer les conditions d'accès à la nationalité française adoptée au premier trimestre 2025 prévoyant qu’un enfant né à Mayotte devra désormais justifier de la régularité de la résidence de ses deux parents, au moins un an avant sa naissance, afin d’obtenir la nationalité française.
Il est fondamental qu’un rapport présentant les conséquences de ces réformes de l’accès à la nationalité française à Mayotte sur les droits des enfants soit publié.
Cet amendement est issu des travaux de UNICEF France
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 140 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. GOLD et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 49, première phrase :
Rédiger ainsi cette phrase :
dans le cadre de la lutte renforcée contre les causes profondes des migrations, encourager l’aide publique au développement dans les pays de départs (Comores, Madagascar et pays d’Afrique des Grands lacs...) et la mise en œuvre du « Plan de Développement France-Comores » (PDFC) qui incorpore des actions de coopération sur des secteurs clés de la prévention des départs tels que la santé, l’éducation, la formation professionnelle et l’agriculture.
Objet
Comme l'indique l'étude d'impact du présent projet de loi, les migrations s'effectuent principalement depuis les Comores mais aussi depuis Madagascar et d'Afrique des Grands lacs, des pays dont le niveau de vie est largement inférieur à celui à Mayotte.
Aussi, l'amendement vise à préciser clairement que l'aide publique française au développement est un des moyens forts de la politique migratoire et qu'elle doit être soutenue à ce titre.
Comme le souligne le rapport spécial du Sénat sur la mission « Aide publique au développement » du projet de loi de finances pour 2026, il serait en effet " paradoxal de découpler nos ambitions en matière de solidarité internationale et de politique migratoire".
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 163 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme CANAYER et M. BITZ au nom de la commission des lois Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Alinéa 49
Remplacer les mots :
dans le à travers du
par les mots :
à travers le
Objet
Amendement rédactionnel.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 27 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 55
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
1.2…. L’impératif républicain de suppression des titres de séjour territorialisés.
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la loi de programmation, le Gouvernement remet au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte un bilan chiffré des titres de séjour territorialisés délivrés à Mayotte. Ce rapport présente les conséquences de ces titres de séjour territorialisés sur les services publics du territoire de Mayotte. Enfin, il présente le calendrier d’abrogation de ces titres.
Objet
Mayotte est le seul territoire de la République dans lequel sont délivrés des titres de séjour dits « territorialisés », interdisant à leurs détenteurs de circuler ou de résider hors du département.
Cette exception, profondément dérogatoire au droit commun, n’est plus acceptable. Sur un territoire exigu de seulement 374 km², la concentration de personnes en situation régulière mais juridiquement confinées à Mayotte exerce une pression insoutenable sur les services publics de base : santé, éducation nationale, logement, adduction d’eau, assainissement.
Cette règle engendre une forme de “confinement migratoire”, contraire aux principes d’égalité devant la loi, et à rebours d’une politique migratoire cohérente. Elle crée une discrimination manifeste entre les étrangers en situation régulière à Mayotte et ceux du reste du territoire national.
Sa suppression est un impératif à la fois social, républicain et humain : Mayotte ne peut plus porter seule le poids d’une logique d’exception qui aggrave ses difficultés sans les résoudre.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 57 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 57
Rédiger ainsi cet alinéa :
Dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire et insalubre, le programme national de résorption des bidonvilles et les dispositions de l’instruction du 25 janvier 2018 s’appliquent désormais dans les territoires d’Outre-mer dans le cadre d’une stratégie territoriale définie avec les collectivités territoriales et les acteurs du logement, prévoyant des réponses adaptées à la situation personnes, enfants et familles vivant en bidonvilles et le lien entre tous les secteurs de l’action publique et sociale dans une logique d’accompagnement global (santé, éducation, protection de l’enfance).
Objet
Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires inscrit la nécessité d’appliquer le programme national de résorption des bidonvilles et les dispositions de l’instruction du 25 janvier 2018 dans les territoires d’Outre-mer dont Mayotte au sein du rapport annexé.
Au niveau national, l’instruction gouvernementale du 25 janvier 2018 « visant à donner une nouvelle impulsion à la résorption des campements illicites et des bidonvilles » a renouvelé le cadre d’action de la politique de résorption des bidonvilles.
Ce texte invite à dépasser l’approche centrée sur les évacuations et à inscrire l’intervention publique dans une dimension plus large, comprenant l’accompagnement des habitants de bidonvilles dans leur accès aux droits afin de favoriser leur inclusion et la résorption durable des sites.
A ce jour, cette instruction ne s’applique pas dans les territoires d’Outre-mer, le régime applicable est celui des lois 2011-725 et 2018-1021 qui consacrent des dérogations sur les quartiers d’habitat informel et la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’Outre-mer, largement axé sur la destruction des habitations.
Pourtant, la résorption des lieux de vie informels dépend largement de la qualité de l’accompagnement de leurs habitants vers une inclusion durable. Il faut prendre en considération la temporalité de ces parcours d’inclusion en laissant le temps aux personnes concernées et aux acteurs qui les accompagnent d’élaborer des solutions pérennes permettant une sortie durable de la précarité.
Cela peut supposer, notamment, de stabiliser temporairement les personnes sur un lieu de vie pour prévenir les ruptures de parcours, et d’améliorer leurs conditions de vie pour garantir leur dignité.
Il est aujourd’hui largement démontré que les évacuations et expulsions répétitives de lieux de vie informels répondent à une logique de court terme particulièrement contre-productive. A Mayotte, ce phénomène n’épargne pas les familles concernées par la destruction de leur habitation, contrainte le plus souvent de s’installer dans de nouveaux lieux informels, dans des conditions plus précaires et favorisant la vulnérabilité face aux catastrophes climatiques comme a connu l’île depuis Chido. L’accélération de la destruction des habitations doit aller de pair avec un renforcement de l’amélioration des conditions de vie sur site, tout en accompagnant les familles dans l’accès aux droits.
Cet amendement a été travaillé avec la Fondation pour le logement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 87 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 59
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Le Gouvernement transmet aux élus locaux concernés le contenu détaillé de l’opération d’intérêt national engagée à Mayotte pour accélérer la résorption de l’habitat insalubre. Cette opération, fondée sur des outils juridiques renforcés, une mobilisation exceptionnelle de l’ingénierie, et des moyens dérogatoires, devra associer les élus et parlementaires du cent-unième département à son élaboration, à son pilotage et à son suivi.
Objet
À Mayotte, la précarité des logements constitue un défi majeur, aggravée par la multiplication des constructions informelles. La violence du cyclone Chido, qui a durement frappé l’île, a révélé la vulnérabilité extrême d’un habitat largement insalubre. Les opérations telles que Wambushu ou Place nette se sont révélées peu efficace à résorber l’habitat illégal.
L’opération d’intérêt national (OIN) annoncée pour répondre à cet enjeu mobilise des moyens dérogatoires, une ingénierie d’État et des outils juridiques spécifiques. Il est fondamental que les élus mahorais et les parlementaires du 101ème département soient pleinement associés à sa mise en œuvre, afin d’assurer une coordination efficace entre l’État et les collectivités locales souvent démunies pour intervenir (manque d’ingénierie, de compétences urbanistiques, de capacités techniques).
La transmission du contenu de cette OIN et l’implication des élus du territoire sont des conditions indispensables pour réellement accélérer les opérations et assurer leur mise en œuvre coordonnée, lever les blocages administratifs et rendre effective la lutte contre la prolifération des constructions illégales.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 91 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 69, après la première phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Parallèlement, l’État mettra en place un observatoire sismo-volcanique pour le volcan sous-marin Fani Maoré apparu lors de l’éruption de 2018.
Objet
Une activité sismique affecte Mayotte depuis mai 2018 : plusieurs centaines de milliers de séismes ont été enregistrés depuis par le réseau sismologique dont plusieurs ont été ressentis par la population. La découverte d’un volcan sous-marin Fani Maore situé à une cinquantaine de kilomètres de Petite-Terre est à l’origine de cette activité sismo-volcanique.
Actuellement, la veille est effectuée par l’Observatoire du Piton de la Fournaise à la Réunion.
Au regard des enjeux scientifiques et des risques vis-à-vis de la population, il est essentiel qu’une équipe sur Mayotte soit dédiée à Fani Maoré.
Tel est le sens de l’amendement du groupe SER.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 92 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 78
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
L’État mettra en place, d’ici un an à compter de la promulgation de la présente loi, une réserve nationale sur le territoire de Mayotte.
Objet
S’il est essentiel de mieux prévenir les risques et d’améliorer l’éducation des populations dans ce domaine, il convient aussi de tirer les conséquences des défaillances de l’organisation des premiers secours lors du cyclone Chido.
Le pré-positionnement de moyens nationaux de la sécurité civile doit donc se mettre en place à Mayotte.
Compte tenu des difficultés d’acheminement des secours et des matériels nécessaires, il parait en effet essentiel de disposer sur place de moyens d’une réserve nationale disponibles en cas de crise et ne pas dépendre de la réserve nationale située à La Réunion.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 93 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 79
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Au plus tard le 1er mars 2026, le Gouvernement transmet au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte un état des lieux des plans Orsec établis sur les risques à Mayotte ainsi que des préconisations d’évolution.
Objet
Compte tenu des derniers évènements qui ont durement frappés Mayotte, une évolution des plans Orsec est nécessaire pour en consolider l’efficacité et le caractère opérationnel.
Cet amendement du groupe SER propose ainsi qu'au plus tard le 1er mars 2026, l’État transfert au comité de suivi un état des lieux des plans Orsec ainsi que des préconisations d'évolution.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 28 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 98
Compléter cet alinéa par les mots :
d'ici au 31 décembre 2026
Objet
Cet amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise à préciser que la mise en adéquation du fonds interministériel de prévention de la délinquance (FIPD) avec les besoins exprimés par les autorités locales sera réalisée d'ici au 31 décembre 2026.
Sans perspective calendaire, un tel engagement n'aurait que peu de valeur. Eu égard à la situation sécuritaire à Mayotte, il y a nécessité à ce que cette mise en adéquation soit réalisée dans les meilleurs délais.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 29 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 102
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la loi, un calendrier prévisionnel du déroulement des travaux, ainsi qu'une programmation budgétaire, seront communiqués au comité de suivi de la loi de programmation de refondation de Mayotte.
Objet
Le gouvernement dit s'engager à ce que le maintien de l'effort opérationnel et le renforcement des effectifs et des moyens de forces de sécurité s'accompagne d'investissements pour soutenir le système judiciaire et carcéral.
Sont notamment évoqués :
- la construction d'une cité judiciaire avec un objectif de début des travaux en 2025 ;
- la construction d'un centre éducatif fermé avec un objectif de lancement des travaux également fixé à 2025 ;
- ainsi que la construction d'un deuxième centre pénitentiaire d'une capacité de 400 places, incluant un centre de semi-liberté de 20 places, avec un début des travaux prévu en 2027.
Le groupe socialiste, écologiste et républicain doute de la sincérité de ces annonces, en premier lieu de celles concernant la cité judiciaire et le centre éducatif fermé tant il parait peu probable que les travaux seront engagés cette année.
De sorte à clarifier le calendrier de ces investissements, cet amendement demande au gouvernement de communiquer au comité de suivi, dans les trois mois suivant la promulgation de la loi, un calendrier prévisionnel du déroulement des travaux, ainsi qu'une programmation budgétaire,
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 162 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 114
Remplacer les mots :
, ainsi que celui des intercepteurs des forces de sécurité intérieure.
par le signe et la phrase :
. L’augmentation du nombre des navires intercepteurs des forces de sécurité intérieure fera l’objet d’une étude particulière afin de permettre l’identification d’un lieu propice aux opérations de maintenance dédiées à ces vecteurs.
Objet
Le maintien en condition opérationnelle des navires intercepteurs des forces de sécurité intérieure est actuellement réalisé par le personnel de la marine nationale. L’augmentation prévue du nombre de ces navires nécessite la conduite d’une étude afin d’identifier un lieu plus adéquat, hors de la base navale de Mayotte, permettant, d’une part, à la marine nationale de procéder à la maintenance de ces navires intercepteurs et, d’autre part, aux forces de sécurité intérieure d’assurer au mieux leurs missions opérationnelles.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 30 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 116
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Ces effectifs resteront mobilisés au moins jusqu'au 31 décembre 2026.
Objet
Cet amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise à préciser la durée d'engagement du bataillon temporaire de reconstruction de l'île décidé par le ministère des Armées. Il vise à indiquer que ces 350 à 400 militaires mobilisés au service des Mahorais le seront au moins pour les 18 prochains mois, à savoir jusqu'au 31 décembre 2026.
L'engagement de ces soldats est précieux pour Mayotte alors que la situation sociale, sécuritaire et humanitaire reste précaire. Pour qu'il produise pleinement et surtout durablement ses effets, cet engagement doit être maintenu pour encore plusieurs mois au moins. C'est le sens de cet amendement que de le préciser.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 59 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 124
1° Supprimer les mots :
à Ironi Be
2° Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Les sites d’implantation seront définis en associant le conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte, les associations environnementales mahoraises et les gestionnaires d’aires protégées. Ce développement ne pourra se faire au détriment des aires protégées mahoraises et se fera dans le respect des réglementations environnementales ;
II. – Alinéa 128
Supprimer cet alinéa.
Objet
Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit de préciser le Plan Eau Mayotte dans le rapport annexé concernant la réalisation des travaux de dessalement.
Nous mesurons bien l’urgence de trouver des solutions pour augmenter la ressource en eau au profit des mahorais qui passe notamment par le fait d’équiper Mayotte d’une deuxième usine de dessalement.
Toutefois, le choix d’implantation de la seconde usine de dessalement ne peut se faire sans prise en compte de l’impact sur les milieux naturels et in fine sur les populations (pêche, tourisme).
Ce choix pose plusieurs questions en matière d’énergie utilisée pour faire fonctionner cette usine mais aussi sur la localisation des rejets de saumure et de produits chimiques, liés à l’entretien permanent des membranes de filtration. Cette seconde usine est en effet prévue dans le lagon à proximité de deux sites marins à protection forte ( la RNN de l’ilôt Mbouzi et la passe en S).
L’impact du rejet d’une saumure deux fois plus concentrée en sel que l’eau de mer ne sera pas sans effet sur la diversité biologique du lagon, qu’il s’agisse des mangroves, herbiers, des coraux ou des animaux marins pourtant très sensibles à des variations de salinités. Il semble que ce phénomène à l’intérieur d’un lagon fermé n'ait pas été suffisamment étudié et plaide a priori, par mesure de précaution, pour un rejet des saumures loin à l'extérieur du lagon.
Les associations environnementales locales ont interpellé les services déconcentrés de l’État notamment le préfet. Cet amendement permet ainsi de relayer l’avis des acteurs de l’environnement qui regrettent de ne pas avoir été assez étroitement associés à la concertation sur les sites d’implantation. Il a été travaillé avec les Réserves Naturelles de France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 94 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 124
Après les mots :
Ironi Be
insérer les mots :
, ou tout autre site alternatif
Objet
La construction de la seconde usine de dessalement à Ironi Bé, prévue pour débuter en mai 2025, avec une livraison prévue en 2027 vient de recevoir un avis de l’Autorité environnementale qui ne donne pas son accord sur les travaux en mer.
Aussi, il parait prudent d’anticiper ce point et d’envisager l’option d’un site alternatif pour cette deuxième usine de dessalement essentielle à l’approvisionnement en eau potable des habitants de Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 60 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 126
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
- à engager, d’ici décembre 2025, le diagnostic territorial de l’accès à l’eau obligatoire prévu aux articles L. 1321-1 B du code de la santé publique et R. 2224-5-5 et suivants du code général des collectivités territoriales ;
- à assurer un maillage suffisant de points d’eau publics ;
- à assurer l’accessibilité et l’abordabilité des points d’eau publics notamment en multipliant les points d’achat et de recharge des cartes monétiques ;
Objet
Cet amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit de préciser le Plan Eau Mayotte dans le rapport annexé concernant les mesures visant à renforcer la distribution d’eau.
Les normes issues de la transposition de la directive révisée “Eau potable” ont créé une nouvelle obligation à charge des communes et EPCI disposant de la compétence eau potable. Celles-ci doivent désormais effectuer un recensement des personnes disposant d’un accès inexistant ou insuffisant à l’eau potable via un diagnostic territorial, dont les modalités de réalisation sont prévues par le code général des collectivités territoriales.
A ce jour, aucune collectivité du département de Mayotte n’a entamé ce travail de diagnostic. C’est pourquoi, cet amendement rappelle la nécessité d’engager ce diagnostic territorial essentiel pour comprendre les raisons expliquant les situations de précarité en eau, hygiène et assainissement et apporter des mesures concrètes et adaptées.
Alors que 29 % de la population ne dispose pas d’un raccordement à l’eau à domicile, cet amendement insiste également sur l’importance d’un maillage suffisant de points d’eau publics, ces infrastructures sont essentielles et très souvent le seul point d’approvisionnement existant pour les personnes vivant dans des quartiers d’habitat précaire.
Par ailleurs, l’accès à ces points d’eau est freiné par la centralisation de l’achat et du rechargement des cartes un point unique sur la commune de Mamoudzou ainsi que par un coût d’entrée élevé de plus de 30 euros, alors que 42 % de la population vit avec moins de 160 € par mois.
Il est donc crucial d’assurer l’installation et l’entretien d’un nombre suffisant de points d’accès à l’eau potable, répartis de manière cohérente sur l’ensemble du département. Pour faciliter l’accès aux bornes fontaines monétiques, les points de vente et de recharge pourront être démultipliés notamment au sein des 16 structures France Services réparties sur l’île.
Cet amendement a été travaillé avec la Coalition eau.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 95 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. - Alinéa 130
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Un calendrier des travaux de sécurisation de cette usine de dessalement sera élaboré avant le 1er décembre 2025 et transmis au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
II. - Après l'alinéa 133
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
Le Gouvernement s'engage à transmettre aux élus locaux l'étude de l'inspection générale de l'environnement et du développement durable portant sur le retour d'expérience de la crise de l'eau à Mayotte avant le 1er juillet 2025.
Un nouveau plan Eau Mayotte sera élaboré avant le 31 décembre 2027 et son élaboration sera concertée en amont avec les élus locaux.
Objet
Cet amendement du groupe SER propose d’apporter plusieurs précisions sur la question de l’approvisionnement en eau et du suivi du plan Eau Mayotte.
Les travaux notamment de l’IGEDD sont très importants pour ajuster les politiques de l’eau sur Mayotte à court et moyen terme.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 61 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 131
Insérer trois alinéas ainsi rédigés :
Un plan de rénovation et de redimensionnement des infrastructures de distribution d’eau potable sera mis en œuvre afin de garantir les principes de continuité, d’égalité et d’adaptabilité du service public.
Le stockage et la récupération des eaux de pluies seront facilités et encouragés pour les ménages, dans les conditions prévues par l'arrêté du 12 juillet 2024 relatif aux conditions sanitaires d'utilisation des eaux impropres à la consommation humaine pour des usages domestiques pris en application de l'article R. 1322-94 du code de la santé publique.
En particulier, seront encouragées les solutions et sources alternatives d’accès à l’eau (multiplication des bornes fontaines, stockage et récupération des eaux de pluie, distribution de contenants propres, accompagnement à l'utilisation des eaux de surface) dans les zones où le service public d’eau n’est pas suffisant ou efficient.
Objet
A travers cet amendement le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires tient à réaffirmer l’importance d’assurer à Mayotte le respect des grands principes du service public en particulier sur l’accès à l’eau potable.
La loi de loi de programmation pour l’Égalité réelle Outre-mer de 2017 a mis en évidence les écarts de développement majeurs qui persistent entre les territoires ultramarins, notamment Mayotte, et l’hexagone.
Les conditions de l’égalité réelle passent en grande partie par le renforcement des services publics, car les principes d’égalité et d’unité territoriale de la République impliquent un égal accès des citoyen.ne.s français.es aux droits ainsi qu’aux services publics sur l’ensemble du territoire national. A Mayotte, l’accès au service public d’eau et d’assainissement est rendu difficile dans certaines parties du territoire, ou certains quartiers, non raccordées au réseau de distribution.
C’est pourquoi, cet amendement précise dans le rapport annexé la nécessité de mise en œuvre d’un plan de rénovation et de redimensionnement des infrastructures de distribution d’eau potable afin de garantir les principes de continuité, d’égalité et d’adaptabilité du service public.
La continuité du service public, principe à valeur constitutionnelle, repose sur la nécessité de répondre aux besoins d’intérêt général sans interruption. A Mayotte, les services publics d’eau et d’assainissement sont caractérisés par une forte discontinuité. Outre un taux de raccordement très faible aux réseaux d’assainissement, le département fait l’objet de coupures d’eau programmées (dispositif des « tours d’eau ») dues à l’insuffisance de la production d’eau potable au regard des besoins de la population. A ces coupures programmées viennent s’ajouter les dysfonctionnements fréquents des bornes fontaines (problèmes de casse, d’entretiens, de batteries déchargées trop rapidement, etc.) .
Concernant le principe d'égalité devant le service public, lui aussi à valeur constitutionnelle, nous ne pouvons que déplorer les inégalités d’accès aux distributions de bouteilles d’eau ayant eu lieu au cours de l’année 2023 puis à la suite du cyclone. Alors même que ce dispositif était censé concerner l’ensemble des habitants, de nombreuses distributions ont été conditionnées à la présentation de documents administratifs (pièce d’identité, justificatif de domicile). Les personnes précaires n'ont ainsi que rarement accès aux distributions de bouteilles d'eau au vu des documents demandés, impossible à produire.
Concernant l’adaptabilité du service public, elle suppose qu’il s’adapte aux évolutions de la société. Les nombreuses ruptures d’accès à l’eau à Mayotte nécessitent des réponses adaptées de la part des pouvoirs publics afin d’accompagner les populations affectées.
En effet, le manque de ressource en eau potable conduit à l’usage de modes alternatifs d’approvisionnements, non protégés et dangereux pour la santé et la sécurité des personnes : consommation d’eau de pluie, de rivières ou de puits artisanaux pour boire, cuisiner, faire la vaisselle ou encore se laver. Il convient à ce titre de souligner la nécessité de développer et faciliter les solutions alternatives d’accès à l’eau potable.
Cet amendement a été travaillé avec la Coalition eau.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 112 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 131
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Un plan de rénovation et de redimensionnement des infrastructures de distribution d’eau potable sera mis en œuvre afin de garantir les principes de continuité, d’égalité et d’adaptabilité du service public.
Objet
Les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K souhaitent souligner les difficultés d'accès à l'eau potable à Mayotte.
En effet, à Mayotte, les services publics d’eau et d’assainissement sont caractérisés par une forte discontinuité. Outre un taux de raccordement très faible aux réseaux d’assainissement, le département fait l’objet de coupures d’eau programmées (dispositif des « tours d’eau ») dues à l’insuffisance de la production d’eau potable au regard des besoins de la population. A ces coupures programmées viennent s’ajouter les dysfonctionnements fréquents des bornes fontaines (problèmes de casse, d’entretiens, de batteries déchargées trop rapidement, etc.) A chaque coupure d’alimentation, la qualité de l’eau est détériorée, les coupures générant une eau trouble au moment de la remise en service, qui peut être impropre à la consommation. Pendant les périodes de coupures, qui tendent à se généraliser depuis 2019, les habitant.e.s sont contraints de restreindre leur consommation et de se tourner vers des solutions alternatives, telles que des rampes d’accès à l’eau (robinets-vannes piqués sur le réseau),l’installation de citernes dans certains quartiers, les distributions de bouteilles d’eau ou encore les eaux de surface.
Par cet amendement, soutenu par de nombreuses associations, les signataires souhaitent qu'une plan de rénovation et de redimensionnement des infrastructures de distribution d'eau potable soit mis en oeuvre, afin de garantir les principes de continuité, d'égalité et d'adaptabilité du service public.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 96 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 136
Compléter cet alinéa par trois phrases ainsi rédigées :
Au 31 décembre 2025 au plus tard, le Gouvernement établira une étude de faisabilité sur l’enfouissement du réseau électrique de Mayotte comprenant l’identification des installations qui nécessitent un enfouissement prioritaire, le calendrier de réalisation et les modalités d’accompagnement financier. L’articulation avec les travaux pour l’installation du Très Haut Débit devra être abordée. Cette étude est transmise au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
Objet
Le Cyclone Chido a mis le réseau électrique de Mayotte à terre. Il apparait donc nécessaire de rendre ce réseau plus résilient aux événements climatiques et envisager des travaux d’enfouissement d’ampleur en ciblant prioritairement les installations qui nécessitent un enfouissement prioritaire : hôpital, pharmacies, dispensaires, écoles, mairies...
L’amendement du groupe SER propose que le gouvernement établisse une étude de faisabilité sur l’enfouissement du réseau électrique de Mayotte comprenant l’identification des installations qui nécessitent un enfouissement prioritaire, le calendrier de réalisation et les modalités d’accompagnement financier. Cette étude est transmise au comité de suivi.
L’articulation avec la mise en place du Très Haut Débit sur Mayotte est indispensable selon les recommandations des experts dans ce domaine.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 24 18 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme JACQUES Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 154
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Cette structuration implique la création d'un comité régional des pêches maritimes et des élevages marins à horizon 2027. L’État soutiendra sa mise en place, ainsi que la mise en place d’une structure préfiguratrice de ce comité.
Objet
Cet amendement vise à compléter le volet relatif à agriculture et à la pêche du rapport annexé pour prévoir que l'effort de structuration de la filière pêche implique la création d'un comité régional des pêches et des élevages marins. La création de ce comité est une demande tant des pêcheurs que des agriculteurs. Pour qu'un tel comité voit le jour, la filière doit atteindre un niveau de structuration suffisant, tel est l'objet de l'association préfiguratrice d'ores et déjà existante, première étape indispensable et pour laquelle un soutien de la part de l'ensemble des acteurs, et particulièrement des services de l’État, est nécessaire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 123 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 157
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Les recettes liées aux redevances des armateurs seychellois constituent des fonds prioritaires pour le développement de la filière pêche mahoraise.
Objet
Cet amendement du groupe SER propose que les recettes liées aux redevances des armateurs seychellois constituent des fonds prioritaires pour le développement de la filière pêche mahoraise.
Selon les éléments transmis par le MOM il reste 1,6 million d’euros non programmés fin 2024. Depuis 2014 les montants ont été affectés aux services des Affaires Maritimes de Mayotte exclusivement. Un rééquilibrage est nécessaire pour une flotte de pêche durement affectée par le cyclone CHIDO.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 117 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 159, première phrase
Après le mot :
scolaire
insérer les mots :
et au dispositif de classes itinérantes
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit de mettre fin au dispositif des classes itinérantes en même temps que la fin de la rotation scolaire.
Le droit à une scolarité effective est largement mis à mal à Mayotte, notamment en raison du déficit important d’infrastructures scolaires - il manque 1200 classes -, du manque d’accès aux transports et à la restauration et de refus massifs d’inscription scolaire par des mairies. Entre 6000 et 10 000 enfants sont non scolarisés, soit 9% des mineurs présents à Mayotte.
Plutôt que de répondre à cette carence, l’État multiplie les mesures de bricolage. En plus du système de rotation scolaire qui concerne plus de la moitié des élèves, le rectorat de Mayotte a mis en place un système de classes itinérantes, qui implique la tenue de cours en dehors des locaux de l'école. En pratique, selon plusieurs municipalités, les classes itinérantes ne permettent généralement qu'une demi-journée de classe par semaine et par élève.
La justice, saisie de ce dispositif par le biais d'associations, a condamné l’État français en estimant que cette solution ne peut être considérée comme un substitut à une scolarisation effective (TA, 28 octobre 2021). En plus d’offrir une réponse plus que partielle, les enfants de nationalité française seraient prioritaires pour être scolarisés dans les écoles de la commune, et que les enfants étrangers seraient accueillis une matinée par semaine dans le cadre de ce dispositif de classes itinérantes. La justice français a reconnu cette pratique comme constituant une « atteinte grave et manifestement illégale aux libertés fondamentales que constituent le droit à l’instruction, l’intérêt supérieur de l’enfant et le principe de non-discrimination ».
Aussi, le présent amendement vise à mettre un terme à ce substitut à une scolarisation effective. L’ensemble des enfants de Mayotte a le droit d’étudier dans les mêmes conditions que le reste des enfants en France.
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 119 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 159
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
L’État agit fermement contre la non-scolarisation et la déscolarisation à Mayotte. Il fait respecter l’obligation de scolarisation de l’ensemble des enfants sur le territoire mahorais et l’application du décret n° 2020-811 du 29 juin 2020 relatif à la simplification de l’inscription scolaire.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à prévoir que dans le cadre de la programmation pour la refondation de Mayotte que l’État agit contre la non scolarisation à Mayotte, notamment en faisant respecter le décret du 29 juin 2020 relatif à la simplification de l’inscription scolaire.
Les enfants de nationalité étrangère à Mayotte rencontrent régulièrement des freins administratifs à l'inscription scolaire et sont victimes de pratiques discriminatoires. Alors que le décret n° 2020-811 du 29 juin 2020 liste de façon exhaustive les pièces exigées à l’appui d’une demande d’inscription sur la liste scolaire, de nombreuses associations déplorent des exigences abusives de pièces à fournir et des pratiques discriminatoires concernant les jeunes enfants.
L’État doit fermement lutter contre le phénomène de refus d’inscription par les mairies qui aggrave la situation alarmante de non-scolarisation à Mayotte. Pour rappel, on estime entre 6000 et 10 000 le nombre d’enfants non scolarisés, soit 9% des mineurs présents à Mayotte.
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 99 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 161, après la deuxième phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Chaque plan de construction par établissement devra également prévoir la construction et l’aménagement d’un réfectoire.
Objet
Cet amendement a vocation à modifier le rapport annexé, afin que la construction de classes et l’augmentation des capacités dans le secondaire soit également accompagnée d’un plan de construction d’équipements de restauration scolaire.
Le phénomène prégnant de non-scolarisation s’explique par un déficit important d’infrastructures scolaires, surtout au niveau du premier degré, ainsi que par un manque d’accès aux services essentiels conditionnant la scolarité, notamment les transports et la restauration scolaire. À Mayotte, la restauration scolaire est quasi inexistante, avec seulement 1 élève sur 5 bénéficiant aujourd’hui d’un repas chaud, tandis que pour les autres, les établissements proposent uniquement une collation froide (type jus, chips, biscuits), qui constitue parfois l’unique repas de la journée. Le manque d’infrastructure scolaire a aussi un impact sévère sur le décrochage scolaire, de nombreux jeunes peuvent difficilement continuer leurs études soit parce qu’ils sont affectés dans un lycée sur une filière éloignée soit à un lieu où il est dangereux de se rendre.
Cet amendement a été travaillé avec l'UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 118 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 161, après la deuxième phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Chaque plan de construction par établissement devra également prévoir la construction et l’aménagement d’un réfectoire.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit que chaque plan de construction de classe et d’augmentation des capacités dans le secondaire s’accompagne de la construction d’un équipement de restauration scolaire.
À Mayotte, la restauration scolaire est quasi inexistante, avec seulement 1 élève sur 5 bénéficiant aujourd’hui d’un repas chaud, tandis que pour les autres, les établissements proposent uniquement une collation froide (type jus, chips, biscuits), qui constitue parfois l’unique repas de la journée. Le manque d’infrastructure scolaire a aussi un impact sévère sur le décrochage scolaire, de nombreux jeunes peuvent difficilement continuer leurs études soit parce qu’ils sont affectés dans un lycée sur une filière éloignée soit à un lieu où il est dangereux de se rendre.
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 124 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 162
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Le Gouvernement transmet au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte un état détaillé des mesures prévues dans le cadre du plan d’investissement majeur destiné à mettre fin, à l’horizon 2031, au système de rotation scolaire à Mayotte, et à garantir, dès la rentrée de cette année-là, un enseignement de 24 heures hebdomadaires pour chaque élève de cours préparatoire. Le Gouvernement précise également les objectifs, le calendrier et les moyens associés au plan d’attractivité et de fidélisation des enseignants prévu en 2025, destiné à renforcer la présence et la stabilité du corps enseignant dans le département de Mayotte.
Objet
L’accès à une éducation de qualité dans le 101e département constitue un enjeu majeur, tant en matière d’égalité républicaine que de cohésion sociale.
Mayotte, département le plus jeune de France, se caractérise par une pression démographique scolaire inédite et des infrastructures particulièrement sous-dimensionnées.
Dans ce contexte, l’engagement de l’État à mettre fin au système de rotation scolaire d’ici 2031 et à garantir 24 heures d’enseignement hebdomadaires à chaque élève de CP à cette échéance représente un tournant structurel.
Pour être opérationnel, cet objectif doit s’appuyer sur des investissements clairs, chiffrés et planifiés.
Dans le cadre du contrat de convergence et de transformation, l’État s’était déjà engagé à :
- construire davantage d’écoles primaires,
- augmenter les capacités d’accueil dans le secondaire pour un montant de 680 millions d’euros,
- étendre l’université de Mayotte à hauteur de 12 millions d’euros.
De même, le plan d’attractivité et de fidélisation des enseignants, annoncé pour 2025, est indispensable pour assurer la stabilité et la qualité de l’encadrement pédagogique sur le territoire.
Garantir l’accès à une éducation de qualité à Mayotte implique de doter ce territoire des moyens nécessaires à la hauteur des enjeux.
Dans un département où l’âge moyen est de 23 ans, où 25 000 jeunes âgés de 15 à 29 ans ne sont ni en emploi ni en formation, et où seulement 27 % des personnes sorties du système scolaire détiennent un diplôme (contre 72 % en métropole), il est d’autant plus essentiel que les engagements annoncés s’accompagnent de dispositifs concrets, lisibles et adaptés.
Disposer de précisions détaillées sur ces deux volets est donc indispensable pour assurer une lecture claire, transparente et cohérente de l’action de l’État en matière éducative à Mayotte, et garantir que les objectifs annoncés seront effectivement tenus.
Tel est le sens de l’amendement du groupe SER.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 116 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 162
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
L’État développera une offre de formation dans les filières générales, technologiques et professionnelles adaptée à la demande, et s’assurera d’un nombre de place suffisant dans chaque filière de sorte qu’aucun lycéen ne soit pas contraint de poursuivre sa scolarité loin de chez lui en raison de la saturation de la filière de son choix.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit le développement d’une offre de formation adaptée dans les filières générales, technologiques et professionnelles adaptée au nombre de lycéen et vise à mettre fin à la saturation des filières.
Si l’ouverture du bénéfice du passeport pour la mobilité des études aux lycéen-nes de Mayotte, prévue à l’article 26 du présent projet de loi est positive à court terme, cette mesure ne doit pas remplacer le développement par l'État de l’offre locale de formation.
Il est anormal que des lycéen-nes soient contraint-e-s de quitter leur territoire pour poursuivre leur scolarité à des milliers de kilomètres de chez elles/chez eux en raison d’une offre inadaptée à la démographie de leur territoire. Mayotte dispose pourtant d’un large panel de spécialités : concernant les filières générales et technologiques, l’offre est presque complète ; concernant les filières professionnelles, Mayotte présente 31 des 94 filières disponibles en France. Ce n’est pas le cas de St Pierre et Miquelon - seul territoire français dans lequel les lycéen-nes bénéficient du passeport pour la mobilité des études - et qui ne dispose que d'un lycée général et un lycée professionnel.
Aussi, le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires souhaite que l’État ne se contente pas d’une mesure de court terme. Le volet programmatique doit donc inclure le développement d’une offre de formation adaptée aux besoins de Mayotte, afin d’assurer le droit des lycéen-nes mahorais-se-s de poursuivre leur scolarité dans leur territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 88 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes LE HOUEROU, NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 171
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Un calendrier d’investissement pour les travaux de modernisation du CHM de Mamoudzou et la réouverture de l’ensemble des dispensaires de l’île seront assurés avant le 31 décembre 2025.
II. – Alinéa 172
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Un calendrier pour la réorganisation territoriale des centres médicaux de référence sera élaboré avant le 31 décembre 2025.
III. – Alinéa 173
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Un plan d’investissement et un calendrier des travaux pour la construction du second site hospitalier seront élaborés avant le 31 décembre 2025.
Objet
Cet amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise à préciser les objectifs fixés dans le rapport annexé, concernant l’accès aux soins.
« Un habitant de Mayotte sur neuf s’estime en mauvaise ou très mauvaise santé en 2019. Cette part est plus élevée qu’en métropole, alors que la population est beaucoup plus jeune. » Ce constat fait par l’Insee en 2021 dans une enquête Santé DOM en 2019, se voit confirmé par les principaux indicateurs de santé, qui demeurent à Mayotte dans une situation fortement dégradée au regard de la moyenne nationale. Le taux de mortalité est supérieur à l’Hexagone dans certaines tranches d’âges et la mortalité infantile atteint 9,6 ‰ contre 3,8 ‰ dans l’Hexagone. Et la malnutrition touche encore 10 % des enfants de 4 à 10 ans.
Par ailleurs, à Mayotte l’offre de soins reste très limitée, le centre hospitalier de Mayotte (CHM) est le principal offreur de soins. Autour de son site principal, situé à Mamoudzou, le CHM comprend quatre centres médicaux de référence (CMR), qui comptent tous une activité de maternité et un accueil médical permanent, ainsi que douze centres de consultations périphériques ou « dispensaires ». Le CHM comptait en 2021, 400 lits en médecine-chirurgie-obstétrique (MCO) et réalisait 40 070 séjours.
Cependant, à l’exception de l’activité de maternité, le nombre de lits disponibles est bien en dessous des ratios moyens qu’il y a en hexagone. Le différentiel de capacité rapporté à la population recensée est considérable en médecine, chirurgie, obstétrique (MCO) : le nombre de lits représentant à peine 40 % de la moyenne hexagonal, avec 1,56 lit pour 1 000 habitants.
Par conséquence, Mayotte dépend fortement de la Réunion. Le territoire mahorais ne disposant pas d’une offre suffisante dans l’ensemble des spécialités et ayant des besoins largement supérieurs aux capacités, les transferts et évacuations sanitaires restent nécessaires pour permettre aux patients d’accéder dans de bonnes conditions aux soins qu’ils requièrent. Le nombre d’évacuations sanitaires est très dynamique, ils passent de 500 en 2010 à 1 452 en 2021.
Il est donc crucial que l’offre de soins s’étende et se développe à Mayotte. Il faut donc préciser les contours des objectifs fixés au sein du rapport annexé. Ainsi, il est donc demandé que soit établi :
1) un calendrier d’investissement pour les travaux de modernisation du CHM de Mamoudzou et la réouverture de l’ensemble des dispensaires de l’île seront assurés avant le 31 décembre 2025 ;
2) un calendrier pour la réorganisation territoriale des centres médicaux de référence sera élaboré avant le 31 décembre 2025 ;
3) un plan d’investissement et un calendrier des travaux pour la construction du deuxième site hospitalier seront élaborés avant le 31 décembre 2025.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 89 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes LE HOUEROU, NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 176
Compléter cet alinéa par un alinéa ainsi rédigé :
Un plan d'investissement et un calendrier pour la mise en place des actions d'informations et d’accès aux services de santé en matière de sexualité de procréation à Mayotte seront élaborés avant le 31 décembre 2025.
Objet
Cet amendement du groupe socialiste écologiste et républicain vise à préciser les objectifs fixés en matière d'actions d’informations et d’accès aux services de santé en matière de sexualité et de procréation à Mayotte, au sein du rapport annexé.
Il précise en outre qu'un plan d'investissement et un calendrier doit être mis en place en faveur de ces actions d'informations et d'accès aux services de santé en matière de sexualité et de procréation, avant le 31 décembre 2025.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 90 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes LE HOUEROU, NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 185, deuxième phrase
Remplacer l’année :
2031
par l’année :
2027
Objet
La situation à Mayotte est complexe, avec des écarts en matière de précarité et de pauvreté très importants par rapport à l’hexagone, nous sommes à onze ans de l’échéance prévue initialement pour arriver à une convergence totale, en 2036.
En effet, le seuil de pauvreté s’élève à 77% alors qu’il n’est que de 14% en France métropolitaine, le produit intérieur brut est le plus faible de France (1/4 du PIB national), le taux de chômage est à 37% de la population.
Au 1er novembre 2024, le SMIC horaire brut a été fixé à 11,88 euros soit un montant mensuel brut de 1.801,80 euros sur la base de la durée légale du travail de 35 heures hebdomadaires en métropole, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Réunion, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, et Saint-Pierre-et-Miquelon.
Mais à Mayotte où la convergence n’est toujours pas effective, le SMIC horaire brut pour la même durée de 35 heures, est porté à 8,98 euros soit un montant mensuel brut de 1.361,97 euros, soit 439,83 euros de moins que dans le reste de la France.
Pourtant, l’ancien ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, Olivier Dussopt avait appelé à une accélération de la convergence à l’occasion d’une revalorisation, ce qui aurait pu être le cas ce 1er novembre 2024. Il aurait suffi de relever de 4% le SMIC brut au lieu de 2% et de prélever les cotisations en fonction.
L'échéance de 2031 prévue dans le rapport annexé pour une convergence du SMIC, reste trop lointaine, cet amendement vise donc rendre à effective la convergence du SMIC au plus tard en 2027.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 138 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 187
Supprimer cet alinéa.
Objet
Notre amendement vise à supprimer l’alinéa 187 du rapport annexé (« En cohérence avec la priorité en faveur du travail, la convergence du niveau des allocations individuelles de solidarité interviendra après celle du SMIC net. Cela vaut en particulier pour le revenu de solidarité active (RSA) et l’allocation adulte handicapé (AAH) à horizon 2031. De même, le niveau des naissances à Mayotte n’appelle pas d’alignement rapide des prestations familiales, y compris la prestation d’accueil du jeune enfant »).
Cet alinéa reporte sans limite de durée la convergence sociale entre Mayotte et l’hexagone concernant l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et le Revenu de Solidarité Active (RSA) et indique seulement qu’elle devrait intervenir, pour les allocations individuelles de solidarité, y compris les deux prestations, après celle du SMIC prévue d’ici 2031.
Ce lien et cette hiérarchisation entre prestations contributives et prestations universelles de solidarité ne présente pas de rationalité et de sens économique ou social. L’établir est un contre-sens. Les travailleurs et travailleuses ont tout autant besoin des prestations familiales pour espérer un niveau de vie correct par unité de consommation, et le « risque » famille n’est pas couvert par une cotisation contributive. La solidarité universelle est attachée au citoyen, pas au travailleur/à la travailleuse.
A Mayotte, les écarts sont importants : le montant de l’AAH n'est que de 50 % de celui des autres régions (506,01 € contre 1 016,05 €), et le Revenu de Solidarité Active (RSA) est également versé à hauteur de 50 % des montants dans les DOM et en hexagone (317,86 € contre 635,71 €).
De plus, l’alinéa 187 écarte de la convergence les prestations familiales. Or, nous notons des écarts notables concernant le versement des allocations familiales, destinées à soutenir les familles avec enfants à charge.
- Pour une famille avec trois enfants à charge, l'allocation à Mayotte est de 223,89 €, contre 338,00 € dans les DOM et l'Hexagone, soit seulement 66 % du montant hexagonal. Le complément pour chaque enfant supplémentaire est de 21,69 € à Mayotte, comparé à 190,29 € ailleurs, soit seulement 11 % du montant hexagonal.
- Le Complément Familial (CF), avec un montant de 110,97 € à Mayotte, représente seulement 57 % de celui des DOM et de l'Hexagone (193,30 €) soit un soutien financier nettement plus faible pour les familles nombreuses à revenus modestes.
- L'Allocation de Soutien Familial (ASF) n'est pas versée à Mayotte, tandis qu'elle est disponible à 195,86 € et 261,06 € dans les autres régions.
- La Prestation d'Accueil du Jeune Enfant (PAJE) est très partiellement versée à Mayotte. Par exemple, la prime à la naissance et la prime à l'adoption ne sont pas versées, contrairement aux autres régions. De plus, les autres composantes de cette prestation sont soit non servies, soit versées à des montants inférieurs, ce qui témoigne d’un très faible soutien aux jeunes parents à Mayotte.
Ces disparités alimentent et expliquent le niveau élevé de pauvreté et les profondes inégalités qui frappent l’île. La fonction redistributive des prestations sociales est entravée.
A titre d'illustration, à Mayotte, 94 % des familles monoparentales (mères isolées avec enfants) sont pauvres et les ménages pauvres comptent davantage d’enfants que les ménages non pauvres de par cette faible couverture du « risque » famille, branche de notre sécurité sociale à Mayotte.
Ainsi, cet amendement de suppression vise à rétablir la convergence sociale entre l’hexagone et Mayotte concernant l’AAH et le RSA, au même titre que les autres prestations sociales, et à ne pas exclure les prestations familiales de la convergence sociale.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 139 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 187, troisième phrase
Remplacer les mots :
n'appelle pas
par le mot :
appelle
Objet
A Mayotte, le Code de la sécurité sociale ne s’applique pas dans son intégralité. Le territoire souffre une fois de plus d’un régime dérogatoire, et de règles spécifiques qui entravent la lutte contre la pauvreté des familles et des enfants.
Par ses dispositions dérogatoires, cette réglementation spécifique ne tient pas compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Cette situation liée à l’absence de convergence des droits sociaux est exacerbée par un fort taux de non-recours aux prestations. Ce taux de non-recours s’explique par un ensemble de facteurs lié à la méconnaissance des prestations auxquelles les bénéficiaires peuvent prétendre. Aussi, l’éloignement d’une partie de la population des institutions, les difficultés liées à l’illettrisme, à la barrière de la langue et à la prévalence des langues régionales complexifient l’accès aux prestations sociales.
Le taux de non-recours aux prestations reste particulièrement élevé à Mayotte.
L’exclusion explicite et volontaire des prestations familiales dans le cadre de la convergence des droits prévue par le projet de loi amplifie la précarisation des familles présentes sur le territoire, alors que c’est précisément un alignement de ces prestations qui permettra une meilleure prise en charge des familles.
Cet amendement nous a été suggéré par l’UNICEF. Nous le déposons en repli si la suppression demandée pour l’alinéa 187 n’était pas adoptée.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 135 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 192, deuxième phrase
1° Remplacer les mots :
pourra définir
par le mot :
définira
2° Après le mot :
sociaux
insérer les mots :
et comprenant un objectif spécifique de logements locatifs très sociaux,
Objet
88 % des ménages demandeurs de logement social ont des ressources qui les situent sous le plafond du logement locatif très social.
Or, le parc de logements aidés est principalement constitué de logements PLI ou assimilés, représentant 59 % du total.
Le parc social ne correspond pas suffisamment aux besoins et aux capacités financières des demandeurs de logement.
L'amendement du groupe SER propose ainsi que des objectifs spécifiques soient fixés en matière de production de logements locatifs très sociaux à Mayotte.
C'est d’ailleurs la seule manière de permettre aux occupants d’habitations précaires d’accéder à un logement digne, décent et abordable.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 134 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. OMAR OILI et Michaël WEBER, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 195
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Le Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les naturalistes et gestionnaires d’aires protégées mahorais seront associés à la révision du schéma d’aménagement régional, rendue nécessaire par le passage du cyclone Chido.
Objet
L’identification des zones à bâtir nécessite une révision du schéma d’aménagement régional (SAR). Ce schéma vise à structurer l’aménagement du territoire en prenant en compte divers enjeux, notamment environnementaux.
L'amendement du groupe SER propose que le Conseil scientifique du patrimoine naturel de Mayotte ainsi que les naturalistes et gestionnaires d’aires protégées mahorais soient associés à la révision du SAR.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 136 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 196
Compléter cet alinéa par les mots et une phrase ainsi rédigés :
et mis en œuvre à partir du 1er janvier 2026. Ce plan d’action indiquera précisément les moyens supplémentaires mis à disposition par l’État et dédiés à cette régularisation.
Objet
Sur la question foncière, plusieurs dispositifs doivent concourir à mieux mobiliser le foncier : création d’un nouvel établissement public dans le prolongement de la loi d’urgence pour Mayotte, une politique volontariste de titrisation, une meilleure identification des zones à bâtir à travers le schéma d’aménagement régional.
Dans le rapport annexé l’État s’engage également sur deux points :
- La régularisation du cadastre fera l’objet d’un plan d’action spécifique construit entre l’État et les collectivités territoriales.
- La commission d’urgence foncière – acteur essentiel de cette phase de régularisation foncière, sera associé à la réalisation de ces travaux et ses moyens d’action seront renforcés.
La question du foncier est essentielle. Sans moyens supplémentaire et sans objectifs précis, on peut craindre que les mesures proposées restent cosmétiques au regard de l’enjeu.
L'amendement du groupe SER propose ainsi que le plan d'action défini par le gouvernement pour la régularisation du cadastre précise les moyens concrets supplémentaires qui seront affectés à cette régularisation et prévoit une mise en œuvre de ce plan à partir du 1er janvier 2026.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 125 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, M. LUREL, Mme Gisèle JOURDA, M. KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. - Alinéa 204
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
La sortie du tout-enfouissement doit poursuivre un objectif de réduction de 0% de déchets traités par enfouissement à Mayotte à l’horizon 2031.
II. – Après l'alinéa 208
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Un calendrier des investissements traduisant la trajectoire de ce rattrapage structurel sera transmis avant le 31 décembre 2025 au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
III. – Alinéa 209
Compléter cet alinéa par les mots :
et transmettra une étude de faisabilité au comité de suivi avant le 31 décembre 2025.
IV. – Alinéa 210
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée:
Un calendrier des investissements sera transmis au comité de suivi avant le 31 décembre 2025.
Objet
Mayotte affiche un taux d’enfouissement de pratiquement 100 % (contre 15% au niveau national). Le rapport sénatorial de décembre 2022 sur la gestion des déchets dans les outre-mer signalait : la cote d’alerte est atteinte et plonge le territoire face à une double urgence : une urgence environnementale et une urgence sanitaire.
L’État doit donc débloquer des moyens supplémentaires pour mener rapidement les plans structurels de rattrapages selon un calendrier ambitieux.
C’est la raison pour laquelle l’amendement du groupe SER propose que les engagements de l’État en termes d’objectifs, d’investissements et de calendrier soient précisés d’ici la fin de l’année et transmis au comité de suivi.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 62 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 210
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
Le ramassage et la valorisation des déchets seront renforcés et encadrés par des mesures réglementaires pour assurer un service public fiable, même en période de crise, et répondre aux enjeux sanitaires et écologiques du territoire.
Une analyse environnementale sera systématiquement menée préalablement au choix des sites d’entreposage des déchets afin d’éviter les installations en bordure d’écosystèmes sensibles.
Objet
A travers cet amendement le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vient compléter les actions prévues dans la politique de préservation de l’environnement à travers la gestion durable des déchets définie dans le rapport annexé.
Le territoire mahorais fait face à une défaillance structurelle et ne permet pas d’assurer la salubrité publique. Les déchets du bâtiment (notamment les tôles métalliques) sont peu valorisés, ce qui multiplie les dépôts sauvages et la pollution des sols et des eaux.
La gestion des déchets végétaux n’est pas suffisamment encadrée. Leur enlèvement systématique perturbe des processus naturels essentiels : maintien de la biodiversité locale, stabilisation des sols contre l'érosion et contribution à l’enrichissement naturel des sols par compostage in situ.
Enfin, l'implantation de sites de stockage de déchets sur des pentes à proximité d’écosystèmes fragiles (mangroves, zones humides) accroît les risques de contamination et d’érosion, en particulier en cas de fortes pluies.
Plusieurs mesures peuvent être envisagées pour remédier à ces situations.
D’une part, les pratiques de brûlage des déchets doivent être interdites hors dispositifs encadrés, permettant de réduire le taux de recours à cette solution néfaste pour l’environnement.
La revalorisation des déchets du bâtiment, notamment pour les matériaux métalliques (recyclage des tôles, tri sélectif), est peu développée à Mayotte. En outre, le cyclone Chido a entraîné une forte hausse du nombre de déchets végétaux à traiter sur l’ensemble du territoire, créant l’opportunité de développer une gestion écologique des déchets végétaux en limitant leur évacuation systématique et promouvant leur valorisation sur site (compostage, maintien naturel pour la biodiversité et la stabilisation des sols). Enfin, les zones naturelles ont été fortement atteintes par les conditions climatiques et météorologiques. Il est ainsi essentiel de renforcer les actions de protection des cours d’eau et de gestion des eaux stagnantes pour éviter la pollution, soutenir la qualité de l’eau potable et limiter les risques sanitaires.
Cet amendement a été travaillé avec la Coalition eau.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 129 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 211
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
À titre dérogatoire compte tenu du nombre d'habitants concernés, et pour une durée de 5 ans, le gouvernement s'engage à prévoir, dans le cadre des lois de finances, que le syndicat mixte de collecte et traitement des déchets ménagers de Mayotte est éligible à la dotation d’équipement des territoires ruraux ; il s'engage à rendre également éligible le syndicat mixte à la dotation de soutien à l’investissement local ainsi qu'au fonds vert.
Objet
Cet amendement propose que le syndicat mixte de collecte et traitement des déchets ménagers de Mayotte (SIDEVAM 976) puisse être éligible à la DETR pendant une durée de 5 ans, à titre dérogatoire compte tenu d'un nombre d'habitants concernés (supérieur à 60 000).
Pour soutenir les investissements nécessaires, il est également proposé de rendre éligible le syndicat mixte à la DSIL et au fonds vert.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 128 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes LE HOUEROU, ARTIGALAS et NARASSIGUIN, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 227
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
L’État s'engage à faire de l’orientation des jeunes vers l’emploi une priorité et à favoriser les dispositifs d’insertion professionnelle et sociale des jeunes à Mayotte. Dans ce cadre, et à partir du 1er janvier 2026, les moyens de la mission locale seront adaptés proportionnellement aux jeunes à accompagner et aux difficultés du territoire.
Objet
L’âge moyen de la population à Mayotte est de 23 ans.
25 000 jeunes ne sont ni en formation, ni en emploi, ni scolarisé, et 13 000 jeunes sont inscrits sur la base de données de la mission locale.
Compte tenu de la dynamique démographique, l’accompagnement et l'insertion des jeunes doit être une priorité.
Et pourtant, l’orientation des jeunes vers l’emploi est sous-dotée à Mayotte.
L'amendement du groupe SER propose qu'à partir du 1er janvier 2026, les moyens de la Mission Locale soient adaptés proportionnellement aux jeunes à accompagner et aux difficultés du territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 127 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l'alinéa 211
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Le déploiement de la consigne de bouteilles en plastique sera mis en place à Mayotte à l’horizon 2027 avec un accompagnement financier des dispositifs de gratification.
Objet
La prolifération des déchets plastiques atteint des niveaux alarmants : Suite à la crise de l’eau en 2023 nécessitant une vaste opération de distribution de bouteilles d’eau en plastique, puis le passage du cyclone Chido, une quantité inédite de déchets s'est accumulé sur l’île, rendant l’urgence d’une gestion durable des plastiques plus pressante que jamais.
L'amendement du groupe SER propose ainsi que, d'ici 2027, la consigne de bouteilles en plastique, avec un accompagnement financier de dispositifs de gratification, soit mise en place.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 126 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 212
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
L'objectif est donc de réduire les importations d’énergies fossiles de 50% à l’horizon 2035.
II. – Alinéa 214
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Un calendrier du développement du photovoltaïque à Mayotte à l’horizon 2031 doit avoir été réalisé au plus tard le 31 décembre 2025 et transmis au comité de suivi de la loi de programmation pour la refondation de Mayotte.
Objet
La transition énergétique à Mayotte nécessite une politique volontariste avec des objectifs à la fois réalistes et ambitieux.
Cet objectif nécessite une transformation structurelle du système énergétique de l’île en faveur d'une production locale plus décarbonée, adaptée aux spécificités de Mayotte.
L'amendement du groupe SER propose ainsi de compléter le rapport annexé avec un objectif de réduction de 50% des importations d’énergies fossiles à l’horizon 2035.
Et compte tenu de l'importance du développement du photovoltaïque pour augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique, l'amendement prévoit également qu'un calendrier de déploiement du photovoltaïque à l'horizon 2031 soit transmis au comité de suivi au plus tard le 31 décembre 2025.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 130 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 245
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
S’agissant du projet de piste longue à Mayotte, l’État reprendra sans délai la concertation préalable menée par la Commission nationale du débat public et constituera un comité de suivi du projet.
Objet
La question de la réalisation d’une piste longue à Mayotte est un débat récurrent depuis la fin des années 1980 et a fait l’objet de nombreuses études. L’objectif principal de ce projet est d’adapter l’infrastructure aéroportuaire aux vols long-courriers, afin de renforcer la continuité territoriale et de répondre aux besoins croissants de mobilité des Mahorais.
La Commission nationale du débat public a été saisie et a lancé une concertation permettant la réalisation d’études complémentaires sur l’implantation possible d’une piste longue (un premier rapport a été publié en 2022). Un second rapport en 2024 compare les deux sites, celui de Petite-Terre et l’autre de Grande-Terre. Toutefois ce deuxième rapport indique que la concertation n’apporte pas tous les éléments nécessaires à une prise de décision éclairée, et qu’aucune donnée scientifique sur les risques liés au volcan Fani Maoré n’a été intégrée dans la concertation.
Aussi, l’amendement du groupe SER demande la reprise d'une concertation régulière et préalable menée par la Commission nationale du débat public et la constitution d'un comité de suivi du projet.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 159 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. - Alinéa 278
Rédiger ainsi cet alinéa :
La desserte aérienne internationale de Mayotte sera garantie par la construction d’un nouvel aéroport dont l’implantation est envisagée sur Grande Terre. Il devra s’inscrire dans le cadre d’une plateforme logistique avec le port de Longoni.
II. - Alinéa 280
Rédiger ainsi cet alinéa :
La décision actant après concertation les principes relatifs au nouvel aéroport de Mayotte doit être prise en 2025, la déclaration d’utilité publique en 2026.
Objet
La réalisation d’une piste longue à Mayotte est très attendue par les élus et la population ; elle est par ailleurs nécessaire pour assurer la continuité territoriale de Mayotte au vu des risques auxquels est soumis l’aéroport actuel. Celui-ci est en effet soumis à des aléas majeurs susceptibles de remettre en cause son exploitabilité à court / moyen terme du fait à la fois de la montée des eaux due au changement climatique mais aussi à la subsidence de l’Ile liée à l’activité sismo-volcanique : la piste est d’ores déjà fermée lors des grandes marées, l’eau de mer envahissant un taxiway et le bord de piste.
La tenue des objectifs annoncés ici nécessite que les autres dispositions proposées dans ce projet de loi permettant d’accélérer la phase de concertation sur le projet et la déclaration d’utilité publique soient retenues.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 155 rect. bis 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. - Alinéa 284
Remplacer cet alinéa par quinze alinéas ainsi rédigés :
Thème | Crédits en soutien aux collectivités territoriales au titre de la reconstruction |
Phases | 2025-2027 |
Autorisations d’engagement (M€) |
300 |
TOTAL (M€) | 300 |
Thème | Eau et assainissement | |
Phases | 2025-2027 | 2028-2031 |
Actions | Ajustement des investissements du volet 1 et mise en œuvre des volets 2 et 3 du Plan Eau Mayotte | Contrat de progrès eau et assainissement |
Autorisations d’engagement (M€) | 350 | 380 |
TOTAL (M€) | 730 |
Thème | Santé | |||
Phases | 2025-2027 | 2028-2030 | ||
Actions | Travaux au Centre Hospitalier de Mayotte | 122 | Poursuite des travaux d’extension du centre hospitalier de Mamoudzou | 122
|
Planification d’un deuxième site hospitalier à Combani | 10 | Construction d’un deuxième site hospitalier à Combani | 153 | |
Autorisations d’engagement (M€) |
132 |
275
| ||
TOTAL (M€) | 407 |
Thème | Lutte contre l’immigration clandestine |
Phases | 2025-2027 |
Actions | Renforcement des capacités de détection, reconnaissance et d’interception par voies maritime et aérienne |
Autorisations d’engagement (M€) | 52 |
Thème | Système judiciaire et carcéral | |||
Phases | 2025-2027 | 2028-2031 | ||
Actions | Etudes relatives à la construction d’un deuxième établissement pénitentiaire |
2 | Réalisation d’un deuxième établissement pénitentiaire | 290
|
Réalisation d’une cité judiciaire | 124 | |||
| Réalisation d’un centre éducatif fermé | 14 | ||
Autorisations d’engagement (M€) |
2 |
428
| ||
TOTAL (M€) | 430 |
Thème | Construction d’établissements scolaires |
Phases | 2025-2029 |
Actions | Poursuite de la construction de nouvelles salles de classes, la rénovation des écoles dégradées et le développement de la restauration collective
|
Autorisations d’engagement (M€) | 400 |
Thème | Université de Mayotte |
Phases | 2025-2029 |
Actions et autorisations d’engagement (M€) | Reconstruction et extension de l’université |
TOTAL (M€) | 17,7 |
Thème | Culture et sport |
Phases | 2025-2029 |
Actions et autorisations d’engagement (M€) | Accompagnement de la réhabilitation d’équipements
Protection du patrimoine et développement des infrastructures culturelles
Développement des infrastructures sportives |
Autorisations d’engagement (M€) | 17 |
Thème | Logement |
Phases | 2025-2029 |
Actions | Soutien à la construction de logements et d’aménagements, y compris opérations de résorption de l’habitat insalubre |
Autorisations d’engagement (M€) | 200 |
Thème | Aéroport |
Phases | A compter de la déclaration d’utilité publique (2026) |
Actions | Réalisation d’une piste longue en Grande Terre afin de garantir la desserte internationale de Mayotte |
Autorisations d’engagement (Md€) | 1,2 |
Thème | Transports terrestres et maritimes |
Phases | 2025-2029 |
Actions et autorisations d’engagement (M€) | Fluidification de la circulation
Développement des mobilités alternatives Remise à niveau du réseau routier national |
TOTAL (M€) | 104 |
Thème | Environnement |
Phases | 2025-2029 |
Actions et autorisations d’engagement (M€) | Maîtrise des risques
Evaluation et suivi de l’impact de Chido sur la biodiversité
Aménagement durable du littoral |
Autorisations d’engagement (M€) | 17,4 |
Thème | Agriculture et pêche |
Phases | 2025-2029 |
Actions et autorisations d’engagement (M€) | Déclinaison du Plan stratégique national 2023-2027
Réalisation d’équipements au profit de la pêche professionnelle |
| |
Autorisations d’engagement (M€) | 12 |
Thème | Déchets |
Phases | 2025-2029 |
Actions | Accompagnement du rattrapage structurel et développement de l’économie circulaire |
Autorisations d’engagement (M€) | 6,9 |
Thème | Déploiement de la fibre |
Phases | 2025-2029 |
Actions | Déploiement du réseau de fibre optique sur l’ensemble du territoire |
Autorisations d’engagement (M€) | 50 |
II. – Alinéa 286, première phrase
Après le mot :
compétents,
insérer le mot :
par
Objet
Le tableau figurant dans le rapport annexé traduit l’engagement financier de l’Etat en faveur des infrastructures prioritaires de Mayotte.
Suite au passage du cyclone Chido, les dépenses d’urgence au 31 janvier 2025 réalisées par l’ensemble des ministères mobilisés dans la gestion de crise ont été évaluées à 493 millions d’euros par la mission inter-inspections en charge de l’évaluation des dégâts et des besoins.
La loi d’urgence n°2025-176 du 24 février 2025 d’urgence pour Mayotte comporte un certain nombre de mesures en faveur des entreprises et de la population, telles que la suspension des obligations et contributions sociales et la majoration des taux horaires de l’allocation et de l’indemnité d’activité partielle. Au mois de mai 2025, 1 311 demandes d’indemnisation au titre de l’activité partielle ont été validées, pour un montant de 9,1 millions d’euros.
Le fonds de solidarité outre-mer (FSOM) a été activé, en particulier pour soutenir la filière agricole à hauteur de 15 millions d’euros.
Le décret n°2025-43 du 14 janvier 2025 portant création d’une aide pour les entreprises touchées par les conséquences économiques résultant du cyclone Chido à Mayotte représente un soutien aux entreprises locales à travers la compensation de la perte de chiffre d’affaires. 4 434 entreprises ont bénéficié de ce dispositif sur les mois de décembre 2024 et janvier 2025, pour un montant de 22,8 millions d’euros.
Pour soutenir la reconstruction de Mayotte, la Banque des territoires a ouvert une enveloppe exceptionnelle de prêts bonifiés sur fonds d’épargne de 600 millions d’euros, représentant un coût de 80 millions d’euros pour l’Etat et destinée aux opérateurs publics locaux qui porteront les projets de reconstruction des infrastructures essentielles, notamment dans les domaines de l’aménagement, de l’eau, de l’électricité et du logement.
Le règlement RESTORE permet une modification des maquettes FEDER et FSE+ pour répondre aux besoins relatifs à la reconstruction qui entrent dans le champ de ces deux programmes européens. Un appel à projets FEDER au titre de RESTORE a notamment été lancé le 11 avril 2025 à destination des secteurs du tourisme, de l’industrie et des médias, pour une enveloppe de 10 millions d’euros.
Les crédits affichés dans le présent tableau sont en partie issus des priorités du contrat de convergence et de transformation signés avec le département de Mayotte en 2024, et de différents plans d’actions ministériels ou interministériels, à l’instar du Plan Eau Mayotte.
Ils viendront soutenir la réalisation d’un certain nombre de projets essentiels pour le territoire, dont notamment :
· En matière d’eau et d’assainissement, les engagements pris dans le cadre du Plan Eau Mayotte permettront notamment la réalisation de l’usine de dessalement d’Ironi Be et de la troisième retenue collinaire, la poursuite des campagnes de forage et des travaux d’assainissement et animation de l’assainissement non collectif.
· Sur le plan sanitaire, les travaux au Centre hospitalier de Mayotte conduiront en particulier à la réalisation des bâtiments des consultations et de psychiatrie, dont 6 salles de blocs opératoires modulaires. La réalisation d’un deuxième site hospitalier à Combani contribuera au renforcement de l’offre de soins.
· Sur le plan de la lutte contre l’immigration clandestine, la montée en gamme des capacités de détection, reconnaissance et d’interception par voies maritime et aérienne sera conduite sur la base de l’étude technico-opérationnelle réalisée par la direction des entreprises et partenariats de sécurité et des armes (DEPSA).
· Le système judiciaire et carcéral sera renforcé par la réalisation d’infrastructures nouvelles telles qu’un deuxième établissement pénitentiaire, une cité judiciaire et un centre éducatif fermé.
· L’effort relatif à la construction d’établissements scolaire sera poursuivi, tant pour le premier degré que pour les collèges et lycées. Il portera sur la construction d’établissements, de nouvelles salles de classes mais également sur le renforcement des capacités de lits en internat et de fabrication de repas. Sur le plan de l’enseignement supérieur, la reconstruction et l’extension de l’université seront soutenues.
· Le développement des infrastructures sportives (exemples : gymnases, city stades) sera accompagné.
· L’engagement financier de l’Etat en matière culturelle permettra d’accompagner la réhabilitation de sites et équipements tels que le musée de Mayotte, la résidence des Gouverneurs, et soutenir la réalisation d’infrastructures nouvelles, à l’instar des projets de centre culturel dans le Nord et en Petite Terre. Les crédits mobilisés contribueront également à la protection du patrimoine.
· En matière de logement, l’effort continuera d’être porté sur la construction de nouveaux logements, l’aménagement des ZAC et la résorption de l’habitat insalubre.
· Afin de garantir la desserte aérienne internationale de Mayotte, l’Etat se mobilisera pour la réalisation d’une piste longue en Grande Terre qui a vocation à s’intégrer dans une plateforme logistique en lien avec le port de Longoni.
· La fluidification de la circulation impliquera la réalisation d’un certain nombre de projets routiers : pôles d’échanges multimodaux, voies de contournement, liaison inter-villages et voies d’accès aux ouvrages publics. L’Etat accompagnera également le développement des mobilités alternatives : CARIBUS, pistes cyclables, navettes maritimes. La reprise des virages de la RN2 (Mamoudzou-Sada) et la reconstruction d’ouvrages d’arts (exemples des ponts de Longoni, Chirongui et Bandraboua) contribueront à la remise à niveau du réseau routier national.
· Sur le plan environnemental, le suivi scientifique des différents milieux et de la biodiversité associée sera accompagné. L’aménagement durable du littoral visant à renforcer l’attractivité du territoire tout en intégrant les conséquences du recul du trait de côte sera poursuivi. En matière de maîtrise des risques, le renforcement des moyens de prévision de Météo France se traduira notamment par la mise en place d’un radar en Petite Terre. L’amélioration de la connaissance des aléas dans le cadre de l’élaboration des PPRN/PPRL, le suivi du phénomène sismo-volcanique et la mise en place d’un réseau de surveillance et d’alerte sera soutenu.
· Les filières primaires (agriculture et pêche) seront accompagnées, à travers la déclinaison du Plan stratégique national 2023-2027 pour accompagner la structuration et la professionnalisation de la filière agricole et via la réalisation de pontons au profit de la filière de pêche professionnelle.
· Les crédits mobilisés par l’Etat en matière de gestion des déchets contribueront au rattrapage structurel et au développement de l’économie circulaire : développement du réseau de déchèteries, mise en place d’un observatoire des déchets et d’un centre de gestion multi-filières, réalisation d’unités de recyclage et de valorisation des déchets et de structures réalisant des démarches de réemploi et de réutilisation.
· Le déploiement du réseau de fibre optique dans le cadre de la délégation de service public attribuée par le conseil départemental sera conduit.
Les évaluations des dommages et des besoins seront confirmées et affinées, en lien avec les ministères concernés, notamment par la mission interministérielle de reconstruction et de refondation de Mayotte.
C’est sur ce fondement que la programmation des investissements aura vocation à être précisée, sur une base pluriannuelle.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 131 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 284, tableau, septième ligne
Remplacer cette ligne par quatre lignes ainsi rédigées :
Déchets | Rattrapage structurel Pôle Logistique, Extension quai de transfert Badamiers, Plateforme de compostage Badamiers | 11 M € |
Première tranche de points de collecte 500 points sur un total de 2800 | 4 M € | |
Développement de l’économie circulaire 4 Déchèteries (Tsararano, Longoni, Hamaha, Badamiers) | 12M € | |
TOTAL | 27M € |
Objet
L'amendement du groupe SER propose de détailler les opérations prévues dans la thématique « déchets » et inclues dans les programmes d’investissements prioritaires dans les infrastructures et politiques essentielles de Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 132 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, alinéa 284, tableau
Compléter ce tableau par une ligne ainsi rédigée :
TOTAL | 3176 |
Objet
L’amendement du groupe SER propose de préciser le total des engagements de l’État au titre du programme d’investissements prioritaires dans les infrastructures et politiques publiques essentielles à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 110 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé, après l’alinéa 293
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
… La création d’une cour d’appel à Mayotte
Le Gouvernement s’engage à créer une cour d’appel à Mayotte dans les 5 prochaines années.
Objet
Cet amendement a vocation à inscrire dans le rapport annexé le projet de créer une cour d'appel à Mayotte afin de répondre aux nombreuses demandes des habitants, des élus locaux, des professionnels de la justice sur place et des besoins réels.
Alors qu'au 1er janvier 2024, la population de Mayotte était estimée à 321 000 personnes, le territoire n'a pas de Cour d'appel.
Pourtant, l’absence d’une Cour d’appel à Mayotte pose des problèmes dans le fonctionnement de l’institution judiciaire. Parmi les conséquences de cette situation, 5.000 des dossiers d’état-civil sont bloqués pour des milliers de Mahorais depuis 2005.
Depuis la création d’une Cour d’appel à La Réunion, tous les moyens financiers ont été affectés à cette instance, y compris les frais pour le petit fonctionnement.
Il apparait ainsi indispensable que le Gouvernement s'engage à créer une Cour d'appel à Mayotte dans les 5 prochaines années.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 64 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 1ER BIS |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement vise à appeler le gouvernement à clarifier sa position s'agissant de la gouvernance qui sera mise en œuvre aux fins de la reconstruction de Mayotte. La loi du 24 février 2025 d'urgence pour Mayotte a prévu de transformer l'établissement public foncier et d'aménagement de Mayotte en un établissement public chargé de coordonner les travaux de reconstruction de Mayotte tandis que le présent projet de loi, sur initiative des rapporteurs, a prévu de placer sous l'autorité du préfet, jusqu'au 31 décembre 2030, l'ensemble des services déconcentrés de l'État et de ses établissements publics ayant un champ d'action territorial sur l'archipel.
Si le groupe socialiste, écologiste et républicain est tout à fait favorable à un renforcement de la coordination des services de l'État à Mayotte pour le temps de la reconstruction, cela appelle une gouvernance clair et lisible.
Par cet amendement, notre groupe souhaite permettre au gouvernement de clarifier la gouvernance qu'il entend instituer à cette fin.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 120 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 1ER BIS |
Supprimer cet article.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires vise à supprimer la prolongation jusqu’en 2031 du dispositif donnant autorité au préfet sur l’ensemble des services de l’État sur le territoire de Mayotte, ajouté en commission des lois.
Comme l’avait exprimé notre groupe à l’occasion de l’examen de la loi du 24 janvier 2023 dite LOPMI, la direction par le préfet de l’ensemble des services et établissements publics de l’État en temps de crise peut garantir la rapidité, l’efficacité et l’intelligibilité des décisions en temps de crise.
Cependant, cette unité de commandement doit se limiter au temps de gestion de la crise. L’article L. 742-2-1 du code de la sécurité intérieure prévoit bien une durée du dispositif d’un mois seulement, renouvelable tant que les circonstances demeurent. Le présent article revient à prolonger ce dispositif de 5 années, soit une multiplication par 35 du temps prévu par le droit en vigueur, sans aucune évaluation du maintien de circonstances de crise.
Cette nouvelle dérogation au droit commun est profondément disproportionnée. Mayotte, territoire de la République, ne peut indéfiniment constituer le laboratoire des dérogations au droit commun. Notre groupe propose donc la suppression de cette dérogation et exige l’application du droit commun à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 48 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE et DURANTON, M. FOUASSIN, Mme HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE 1ER BIS |
Alinéa 1
Compléter cet alinéa par les mots :
, à l’exclusion de l’établissement public créé en application de l’article 1er de la loi n° 2025-176 du 24 février 2025 d’urgence pour Mayotte
Objet
Comme l’a voulu le Parlement, la gouvernance du futur établissement public chargé de la reconstruction de Mayotte sera assurée collégialement avec les collectivités territoriales du département.
Le conseil d’administration de cet établissement sera en effet présidé par le conseil départemental de Mayotte et assurera une représentation forte des collectivités concernées par ses projets d’aménagement.
Si le préfet assurera bien un contrôle administratif, comme les différentes autorités de tutelle de l’Etat, et s’il pourra librement siéger au conseil d’administration, il convient qu’il ne dispose pas d’une autorité hiérarchique ou fonctionnelle sur l’établissement.
Le présent amendement modifie l’article 1 bis en ce sens.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 7 rect. 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 2 |
Supprimer cet article.
Objet
Le groupe socialiste, écologiste et république conteste fermement cet article qui vise à supprimer l'exemption de visa pour la délivrance des titres de séjour « parents d'enfants français » et « liens personnels et familiaux ».
Une telle mesure signifie qu’un étranger père ou mère d’un enfant mineur français dès lors qu’il serait entré à Mayotte sans visa ou avec un simple visa de court séjour ne pourra jamais être régularisé. Et ce quand bien même il apporterait la preuve qu’il contribue effectivement à l’entretien et à l’éducation de l’enfant depuis sa naissance de ce dernier ou depuis au moins trois ans. Cette mesure aura pour effet de multiplier les cas de « ni-ni » c’est-à-dire d’étrangers qui ne peuvent ni être régularisés ni être éloignés.
De la même façon, le fait de conditionner la délivrance de la carte « liens personnels et familiaux » à la production d'un visa long séjour signifie qu’un étranger entré sans visa ou avec un simple visa de long court séjour pourrait ne jamais être régularisé en dépit de ses liens personnels et familiaux en France, et ce quand bien même ses liens seraient intenses et anciens.Cette impossibilité à pouvoir être régularisé sera d’autant plus aigüe qu’à Mayotte, l’admission exceptionnelle au séjour, qui est l’autre « voie de régularisation », ne s’applique pas. Quand bien même l’administration serait toujours en droit de délivrer le titre en cause et de procéder ainsi à la régularisation du séjour de l’étranger lorsque l’examen de sa situation personnelle le justifie, alors même que les conditions légales et restrictives qu’elles édictent ne seraient pas réunies, cette disposition porte une atteinte disproportionnée au droit à la vie privée et familiale garantie par l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme.
Enfin, cet article vise à repousser de deux années la délivrance d’une carte de résident pour les parents étrangers d’enfants français et ce, sans raison valable. En effet, il s’agit ici d’étrangers qui sont en situation régulière tant au regard du droit au séjour (ils sont titulaires d’une carte de séjour depuis au moins trois ans) que du droit de la filiation (on ne se trouve pas dans une situation de reconnaissance frauduleuse de paternité, sinon leur carte de séjour temporaire ou pluriannuelle leur aurait été retiré au motif qu’ils n’en rempliraient plus les conditions de délivrance ). Les maintenir sous le régime des CST ou des CSP deux années supplémentaires n’a aucune justification.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 80 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 2 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement vise à supprimer les dispositions de cet article dont l’objectif est de durcir les conditions d’accès au séjour à Mayotte, notamment pour les demandes de titre de séjour « parent d’enfant français » et « lien privés et familiaux » qui représentent la grande majorité des primo-délivrance de titres de séjour à Mayotte.
En effet, à titre d’exemple, en 2022, sur les 3 900 primo-délivrances de titres de séjour, 3 497 titres ont été délivrés pour motif familial. Les conséquences de telles dispositions sont donc la réduction drastique du nombre de séjours délivrés sur le territoire, peu importe les conséquences concrètes sur les familles et donc les enfants vivant sur l’île.
Pourtant, loin de faire diminuer le nombre de personnes sur le territoire, cet article aura pour conséquence de maintenir de nombreuses familles établies sur le territoire dans une situation d’irrégularité manifeste, dont des milliers d’enfants, qui sont les premières victimes de ce système dérogatoire.
L’absence d’accompagnement de ces familles vers le droit commun est un obstacle à l’accès aux droits des enfants reconnus par la Convention internationale des droits de l’enfant. Ces mesures renforcent la précarité des familles concernées et invisibilisent une large partie de la population condamnée à l’errance administrative. Dans son rapport « Établir Mayotte dans ses droits », le Défenseur des droits indique que la restriction des droits à Mayotte contribue à « maintenir les étrangers de Mayotte dans une situation d’insécurité juridique et de précarité administrative permanente, freinant leur perspective d’intégration et pesant sur le développement de l’île ».
Cet amendement a donc vocation à supprimer cet article.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 144 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 2 |
Supprimer cet article.
Objet
Les dérogations en droit des étrangers visant les parents à Mayotte maintiennent de nombreuses familles établies sur le territoire dans une situation d’irrégularité manifeste, dont des milliers d’enfants, qui sont les premières victimes de ce système dérogatoire. L’absence d’accompagnement de ces familles vers le droit commun est un obstacle à l’accès aux droits des enfants reconnus par la Convention internationale des droits de l’enfant. Ces mesures renforcent la précarité des familles concernées et invisibilisent une large partie de la population condamnée à l’errance administrative. Dans son rapport « Établir Mayotte dans ses droits », le Défenseur des droits indique que la restriction des droits à Mayotte contribue à « maintenir les étrangers de Mayotte dans une situation d’insécurité juridique et de précarité administrative permanente, freinant leur perspective d’intégration et pesant sur le développement de l’île ».
Cet amendement est issu des travaux de UNICEF France
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 32 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD, GROSVALET et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 2 |
Rédiger ainsi cet article :
Le 15° de l’article L. 441-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
Objet
Actuellement les dispositions du CESEDA relatives à l’admission exceptionnelle au séjour ne sont pas applicables à Mayotte. Seulement, comme l’a souligné le Conseil d’Etat dans son avis, "la jurisprudence constante fondée sur l’article 8 de la CEDH comme sur les exigences constitutionnelles (dixième alinéa du Préambule de la Constitution de 1946) rendrait illégal le refus d’autoriser le séjour d’un étranger, au motif que les conditions légales requises pour la délivrance du titre en cause ne seraient pas réunies, dans l’hypothèse où ce refus porterait une atteinte disproportionnée au droit à la vie privée et familiale".
Aussi, afin de formaliser une voie exceptionnelle de régularisation humanitaire, cette nouvelle rédaction de l’article 2 propose de rendre applicable à Mayotte le chapitre V du titre III du livre IV du CESEDA prévoyant un dispositif d’admission exceptionnelle au séjour répondant à des considérations humanitaires ou à des motifs exceptionnels.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 33 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD, GROSVALET et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 2 |
I. – Alinéas 5 à 8
Supprimer ces alinéas.
II. – Alinéa 10
Supprimer les mots :
et de manière ininterrompue
Objet
Tout en maintenant les restrictions proposées à l’article 2 dans sa version initiale, cet amendement a pour objet d’établir une voie de régularisation humanitaire en autorisant l’admission exceptionnelle au séjour qui s’applique en métropole. Ceci éviterait de bloquer toute situation familiale méritant régularisation et de ne compter que sur le pouvoir discrétionnaire du préfet pour éviter des atteintes disproportionnées à la vie privée et familiale.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 10 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, M. LUREL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 2 BIS |
Compéter cet article par un alinéa ainsi rédigé :
Un rapport d'étape est remis avant le 31 décembre 2026.
Objet
Le groupe socialiste, écologiste et républicain est tout à fait favorable à l'article 2 bis, introduit en commission des lois, qui prévoit la remise par le gouvernement, dans un délai de trois ans à compter de la promulgation de la loi, d'un rapport évaluant les dispositions dérogatoires en matière d’immigration et de nationalité applicables à Mayotte.
Une telle évaluation est une position constante de notre groupe. Ainsi, il y a seulement deux mois de cela, lors de l'examen de la proposition de loi visant à renforcer les conditions d'accès à la nationalité française à Mayotte, le groupe socialiste avait demandé une évaluation des dispositions dérogatoires applicables à Mayotte en matière de nationalité, ce à quoi la commission des lois et le gouvernement s'étaient opposés.
Que cette demande soit aujourd'hui reprise par la commission des lois est une bonne chose. Pour autant ce délai de trois ans nous parait trop lointain. C'est la raison pour laquelle nous demandons qu'un rapport d'étape soit remis d'ici 18 mois environ, à savoir avant le 31 décembre 2026.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 104 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
I. - Après l’article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 441-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
II. - En conséquence, faire précéder cet article d’une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :
Chapitre II …
Supprimer les dispositions spécifiques du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile propres à Mayotte
Objet
Cet amendement a vocation à permettre la déterritorialisation des titres de séjour par la suppression de l’article L441-8 du CESEDA.
Alors que dans le droit commun, l’ensemble des titres de séjour délivrés par les autorités préfectorales permettent une liberté de circulation et d’installation sur l’ensemble du territoire français, à Mayotte, es titres de séjour délivrés par le préfet ne permettent le séjour qu’à Mayotte. En conséquence, les personnes titulaires de ces titres sont soumises à l’exigence de présentation d’un visa pour se rendre dans un autre département.
Or, cette dérogation a plusieurs conséquences. Tout d'abord, pour les enfants, elle limite la circulation vers l’Hexagone des enfants de parents étrangers en situation régulière. Cette dérogation complexifie également le parcours de nombreux jeunes majeurs qui doivent entamer des démarches supplémentaires pour pouvoir continuer leurs études dans un autre département ou partir travailler ailleurs en France. Cela peut entraîner des conséquences sur les choix d’orientation et est de nature à dissuader les enfants et adolescents de s’inscrire dans un parcours scolaire et professionnel qui nécessiterait des déplacements dans un autre département.
Par ailleurs, cette situation complexe est exacerbée par des dysfonctionnements systémiques du service étrangers de la préfecture de Mayotte, en sous-effectif, faisant régulièrement l’objet de blocages par des collectifs hostiles aux personnes étrangères, et dont la situation s’étant empiré depuis le passage du cyclone Chido. Nombreux sont donc les jeunes majeurs qui se trouvent après l’obtention du baccalauréat sans possibilité de poursuivre leurs études faute de titres de séjour et/ou de VISA, ce qui favorise de fait les situations d’isolement et de précarité. Alors même qu’ils répondent parfois aux critères de régularisation, les difficultés d’accès aux services préfectoraux les maintiennent dans une situation irrégulière subie et les exposent aux interpellations policières quotidiennes en vue d’expulsion.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme a pu dénoncer cette situation déjà existante en 2017 : « Ils sont doublement sanctionnés, durant leur minorité et à leur majorité, subissant injustement les effets de la carence des pouvoirs publics. Des centaines de jeunes majeurs, au parcours scolaire brillant, sont ainsi dans l’impossibilité d’obtenir une carte de séjour dès l’obtention de leur baccalauréat pour poursuivre leurs études, les poussant à réaliser une ou deux années blanches ».
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France et un regroupement Inter-associatif.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 6 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, M. LUREL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l'article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 441-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
Objet
L’article L. 441-8 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile prévoit la délivrance à Mayotte de titres de séjour d’exception, qui bloquent leurs détenteurs sur le territoire du 101ème département.
Ces titres de séjour ne donnent pas accès aux autres parties du territoire national et de l’espace Schengen.
Ce régime dérogatoire, spécifique à Mayotte, accentue la pression sur un territoire qui ne parvient déjà plus à gérer le défi migratoire.
En effet, les capacités d’absorption du territoire sont depuis longtemps atteintes. Cette situation crée un trouble manifeste à l’ordre public, engendrant la prolifération de bidonvilles, la saturation des services publics de la santé, de l’éducation nationale, des réseaux d’adduction d’eau et d’assainissement, ou encore la dégradation accélérée de l’environnement et du lagon. C’est l’ensemble des politiques publiques de rattrapage du territoire le plus pauvre de France qui est mis en échec par l’augmentation de la démographie induite par l’immigration.
Il est donc proposé que les titres de séjour délivrés par l’État à Mayotte permettent l’accès à l’ensemble du territoire national.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 19 rect. bis 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l'article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 441-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
Objet
Cet amendement vise à abroger l’article L. 441-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, qui permet la délivrance d’un titre de séjour territorialement limité à Mayotte.
Ce dispositif déroge au droit commun du séjour des étrangers applicable dans le reste du territoire national. Il restreint la liberté de circulation des étrangers admis au séjour à Mayotte, en les contraignant à y demeurer de manière exclusive, sans possibilité de s’installer dans une autre collectivité française. Cette mesure porte atteinte au principe d’égalité devant la loi, garanti par l’article 1er de la Constitution.
La situation économique et sociale de Mayotte ne permet plus de justifier un tel enfermement juridique. Le territoire subit une pression migratoire exceptionnelle, en provenance des Comores et de l’Afrique des Grands Lacs, qui engendre une saturation durable des services publics, une précarisation croissante de la population locale et une dégradation continue des conditions de vie.
En l’absence de toute politique de répartition ou de relocalisation au niveau national, Mayotte supporte seule la charge d’une immigration que l’État ne prend pas en charge de manière suffisante, notamment sur le plan sanitaire. Le passage du cyclone Chido a aggravé cette situation, sans que des mesures de délestage ou de solidarité n’aient été engagées.
Par ailleurs, l’Union européenne reconnaît le principe de solidarité entre États membres en matière d’asile et d’immigration, en particulier à l’article 80 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Ce principe a conduit à la mise en place de mécanismes de relocalisation entre États, notamment en 2017. Il n’existe aucune raison juridique ou constitutionnelle d’en refuser le bénéfice aux collectivités françaises les plus exposées.
L’abrogation de l’article L. 441-8 s’impose pour mettre fin à une législation d’exception qui transforme Mayotte en enclave migratoire. Cette suppression répond à une demande constante des élus mahorais et s’inscrit dans les engagements du Gouvernement.
Elle constitue une mesure de justice et d’équilibre, conforme aux principes constitutionnels et aux engagements internationaux de la France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 151 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l'article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’article L. 441-8 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste, Solidarité et Territoires, a pour objet de supprimer la déterritorialisation des titres de séjour délivrés à Mayotte.
Dans le droit commun, l’ensemble des titres de séjour délivrés par les autorités préfectorales permettent une liberté de circulation et d’installation sur l’ensemble du territoire français. Or, les titres de séjour délivrés par le préfet de Mayotte ne permettent le séjour qu’à Mayotte. Les personnes sont donc soumises à l’exigence de présentation d’un visa pour se rendre dans un autre département. Cette dérogation a plusieurs conséquences pour les enfants : elle limite la circulation vers l’Hexagone des enfants de parents étrangers en situation régulière mais complexifie également le parcours de nombreux jeunes majeurs qui doivent entamer des démarches supplémentaires pour pouvoir continuer leurs études dans un autre département ou partir travailler ailleurs en France. Cela peut entraîner des conséquences sur les choix d’orientation et est de nature à dissuader les enfants et adolescents de s’inscrire dans un parcours scolaire et professionnel qui nécessiterait des déplacements dans un autre département.
Cette situation complexe est exacerbée par des dysfonctionnements systémiques du service étrangers de la préfecture de Mayotte, en sous-effectif et faisant régulièrement l’objet de blocages par des collectifs hostiles aux personnes étrangères, la situation s’étant empirée depuis le passage du cyclone Chido. Nombreux sont donc les jeunes majeurs qui se trouvent après l’obtention du baccalauréat sans possibilité de poursuivre leurs études faute de titres de séjour et/ou de VISA, ce qui favorise de fait les situations d’isolement et de précarité. Alors même qu’ils répondent parfois aux critères de régularisation, les difficultés d’accès aux services préfectoraux les maintiennent dans une situation irrégulière subie et les exposent aux interpellations policières quotidiennes en vue d’expulsion.
La Commission nationale consultative des droits de l’homme a pu dénoncer cette situation déjà existante en 2017 : « Ils sont doublement sanctionnés, durant leur minorité et à leur majorité, subissant injustement les effets de la carence des pouvoirs publics. Des centaines de jeunes majeurs, au parcours scolaire brillant, sont ainsi dans l’impossibilité d’obtenir une carte de séjour dès l’obtention de leur baccalauréat pour poursuivre leurs études, les poussant à réaliser une ou deux années blanches. ».
Cet amendement est issu des travaux de UNICEF France
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 103 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l’article 2 bis
I. - Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le 6° de l’article L. 441-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
II. - En conséquence, faire précéder cet article d’une division additionnelle et de son intitulé ainsi rédigés :
Chapitre II ...
Supprimer les dispositions spécifiques du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile propres à Mayotte
Objet
Cet amendement a vocation à supprimer la dérogation à Mayotte qui consiste à conditionner la délivrance d’un document de circulation pour étrangers mineurs (DCEM) à la naissance sur le territoire français et ainsi permettre aux enfants nés de parents en situation régulière de bénéficier dudit document dans les mêmes conditions que pour l’ensemble du territoire français.
Car au titre de l’Article 414-5 du Code de l’Entrée et du Séjour des Etrangers et du Droit d’Asile, un document de circulation pour étrangers mineurs (DCEM) est délivré de plein droit à un mineur si l’un des parents dispose d’une carte de séjour temporaire, pluriannuelle ou d’une carte de résident, sauf à Mayotte, où l’enfant doit, en plus, être né en France.
Cette dérogation entraîne des conséquences concrètes sur le droit de vivre avec ses parents (article 9 CIDE). En effet, la composition des foyers à Mayotte amène parfois des ménages composés d’une pluralité de nationalités et de statuts administratifs. Il est donc fréquent que les parents soient en situation régulière mais que l’enfant soit né dans un pays étranger. Ainsi, de nombreux enfants se trouvent bloqués sur le territoire alors qu’il est parfois nécessaire pour la famille de quitter l’île pour des raisons de santé, de scolarisation, d’études ou de rapprochement familial avec d’autres membres de la famille qui vivent en Hexagone ou dans la région Océan Indien. Cette spécificité est d’autant plus problématique considérant la proportion d’enfants étrangers présents sur le territoire mahorais. Il contrevient à l’intérêt supérieur de l’enfant de ne pas pouvoir se déplacer librement, d’autant plus dans le contexte de territorialisation des titres de séjour que connait le département de Mayotte renforce la rupture d’égalité dans la réalisation d’une liberté de circulation effective dans l’ensemble du territoire français.
Cet amendement a été travaillé avec l'UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 154 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l'article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le 6° de l’article L. 441-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est abrogé.
Objet
L’Article 414-5 du Code de l’Entrée et du Séjour des Étrangers et du Droit d’Asile prévoit qu’un document de circulation pour étrangers mineurs (DCEM) est délivré de plein droit à un mineur si l’un des parents dispose d’une carte de séjour temporaire, pluriannuelle ou d’une carte de résident. À Mayotte seulement, l’enfant doit, en plus, être né en France.
Cette dérogation entraîne des conséquences concrètes sur le droit de vivre avec ses parents (article 9 CIDE). En effet, la composition des foyers à Mayotte amène parfois des ménages composés d’une pluralité de nationalités et de statuts administratifs. Il est donc fréquent que les parents soient en situation régulière mais que l’enfant soit né dans un pays étranger. Ainsi, de nombreux enfants se trouvent bloqués sur le territoire alors qu’il est parfois nécessaire pour la famille de quitter l’île pour des raisons de santé, de scolarisation, d’études ou de rapprochement familial avec d’autres membres de la famille qui vivent en Hexagone ou dans la région Océan Indien. Cette spécificité est d’autant plus problématique considérant la proportion d’enfants étrangers présents sur le territoire mahorais. Il contrevient à l’intérêt supérieur de l’enfant de ne pas pouvoir se déplacer librement, d’autant plus dans le contexte de territorialisation des titres de séjour que connait le département de Mayotte renforce la rupture d’égalité dans la réalisation d’une liberté de circulation effective dans l’ensemble du territoire français.
Cet amendement est issu des travaux d’UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 53 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme AESCHLIMANN ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l’article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après le 12° de l’article L. 441-7 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« …° Pour l’application du 2° de l’article L. 434-7, ne peut être considéré comme normal un logement édifié ou occupé sans droit ni titre ou relevant de l’habitat informel ; ».
Objet
Le 2° de l’article L. 434-7 du CESEDA subordonne le regroupement familial à la condition que l’étranger « dispose ou disposera à la date d'arrivée de sa famille en France d'un logement considéré comme normal pour une famille comparable vivant dans la même région géographique ».
Mayotte se caractérise par l’importance de l'habitat informel sur l’archipel, qui est directement corrélé à la situation migratoire : d’après l’INSEE, en 2019, les cases en tôle représentaient 38 % du parc de logements et logeaient deux tiers des étrangers à Mayotte.
Aux fins de limiter l’immigration familiale, qui représente plus de 80 % des titres de séjour délivrés à Mayotte, et l’expansion de l’habitat informel, le présent amendement précise qu’à Mayotte, le regroupement familial ne peut avoir lieu lorsque l’étranger dispose d’un logement édifié ou occupé sans droit ni titre, ou relevant de l’habitat informel tel que défini par l’article 1-1 de la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 152 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 2 BIS |
Après l’article 2 bis
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai d’un an à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant l’impact du contrat d’intégration républicaine (CIR) sur l’intégration des étrangers à Mayotte.
Objet
Le Contrat d’Intégration Républicaine (CIR), est un engagement mutuel conclu entre l’Etat français et tout étranger éligible, admis au séjour en France et désireux de s’y installer durablement. La signature de ce contrat marque la première étape du parcours personnalisé d’intégration du signataire en France. D'une durée d'un an, ce contrat engage le signataire à suivre une formation civique, et selon son niveau de français, une formation linguistique.
Lorsqu’au terme de sa première année de séjour, l’étranger a rempli le CIR, il peut prétendre à la délivrance d’une carte de séjour pluriannuelle.
A Mayotte, l’entrée en vigueur du contrat d’intégration républicaine a été différée et reportée à plusieurs reprises. Initialement fixée au 1er janvier 2018, son application a été une première fois reportée jusqu'en 2020 par la loi de finances pour 2018, puis jusqu'en 2022 par la loi de finances pour 2020. Un CIR spécifique est finalement entré en vigueur à Mayotte le 1er janvier 2022, via le décret n° 2021-1241 du 28 septembre 2021.
Le format du contrat d'intégration républicaine a été largement allégé pour son application à Mayotte :
- d'une part, pour le volet linguistique, la formation visant l'obtention du niveau A1 est limitée à un module de 100 heures, soit l'équivalent du parcours de formation le plus court dispensé dans le dispositif de droit commun ;
- d'autre part, pour le volet civique, la durée de formation a été fixée à deux jours, contre quatre jours sur le reste du territoire.
Par ailleurs, le CIR mahorais ne prévoit pas, comme dans le droit commun, de positionnement linguistique initial externalisé, de formations complémentaires vers les niveaux A2 et B1, de certification du niveau de langue prise en charge par l'État, d'orientation vers le service public de l'emploi ou d'entretien de fin de CIR.
Aussi, compte tenu de l’application d’un CIR dégradé et de son déploiement très tardif sur le département, le présent amendement demande au Gouvernement d’effectuer un bilan sur l’application de ce contrat et les conséquences sur l'intégration des étrangers bénéficiaires du dispositif.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 81 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 3 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement a vocation à supprimer l’article 3 dont l'objet est de centraliser l’établissement des actes de reconnaissance de paternité et de maternité aux officiers de l’état civil de la commune de Mamoudzou.
Or, la centralisation à Mamoudzou aura pour conséquence une inégalité d’accès aux services publics pour les usagers. Un traitement discriminatoire est donc ici organisé en fonction de la zone d’habitation.
Il apparait hélas que le Gouvernement ne prend pas en considération les difficultés de circulation sur le territoire et les complexités logistiques introduites par cette centralisation.
Cet article comporte donc une atteinte à l’accès aux droits manifeste pour tous les habitants hors de la commune de Mamoudzou. C'est la raison pour laquelle nous proposons de le supprimer.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 34 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GROSVALET, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 3 |
Compléter cet article par un alinéa ainsi rédigé :
« Lorsque les circonstances le justifient, l’officier de l’état civil peut déléguer, par une décision motivée, à un officier de l’état civil d’une autre commune de Mayotte, les reconnaissances prévues aux alinéas précédents. »
Objet
Cet amendement vise à permettre des délégations ponctuelles de l’officier d’état civil de Mamoudzou dans les communes éloignées, afin que les parents souhaitant faire une reconnaissance ne soient pas obligés de se déplacer à Mamoudzou dans des délais contraignants.
Même si 75 % des naissances ont lieu à Mamoudzou et que la plupart des familles pourront s’y rendre facilement en temps normal, il convient de tenir compte des difficultés de transport ou de mobilité de certaines populations (coûts, éloignement, situation d’urgence sanitaire). Offrir des possibilités mobiles de l’état civil garantirait que la lutte contre la fraude n’entrave pas l’accès légitime des citoyens aux services publics, surtout pour les mères isolées ou les personnes sans moyen de transport.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 98 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 4 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement a vocation à supprimer l’article 4 qui a pour objet d’allonger les durées des sursis à l’enregistrement de la reconnaissance d’un enfant prononcé par le procureur de la République pour prendre une décision soit d’enregistrement de la reconnaissance de l’enfant, soit de sursis à l’enregistrement.
En allongeant ce délai, les conséquences sur l'enfant qui fait l'objet de la reconnaissance sont très lourdes. En effet, les possibilités d’ouverture de droits sociaux ou d’accès aux services de santé sont alors également bloqués, compromettant la sécurité psychique et physique de l’enfant et des parents assujettis à des procédures longues et imprévues.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 66 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. HOCHART, SZCZUREK et DUROX ARTICLE 4 |
Alinéa 2
1° Première phrase
Remplacer le mot :
deux
par le mot :
quatre
2° Seconde phrase
Remplacer le mot :
trois
par le mot :
six
Objet
Le présent amendement vise à allonger les délais de sursis à l’enregistrement de la reconnaissance de paternité prévus à l’alinéa 2 de l’article 2497 du code civil.
D’une part, il porte de deux à quatre mois le délai initial de sursis dont dispose le procureur de la République lorsqu’il existe une suspicion de reconnaissance frauduleuse. D’autre part, il étend de trois à six mois la durée de ce sursis lorsque des vérifications à l’étranger sont nécessaires.
Ces ajustements répondent à la nécessité de renforcer l’efficacité des contrôles opérés par les parquets, en particulier à Mayotte, où les reconnaissances frauduleuses constituent un phénomène préoccupant. Le contexte local justifie pleinement un allongement des délais afin de permettre à l’administration de mener à bien ses investigations, notamment lorsqu’elles supposent une coopération internationale ou des démarches consulaires.
Cet amendement s’inscrit dans une logique de lutte contre les fraudes à la filiation, tout en préservant les garanties procédurales applicables en matière de reconnaissance.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 76 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. SZCZUREK, DUROX et HOCHART ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5 |
Après l'article 5
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le titre Ier du livre V du code civil est ainsi modifié :
1° À l’article 2492, après le mot : « Mayotte », la fin de l’article est ainsi rédigée : « , à l’exception des articles 19-1, 19-3, 19-4, 20-5, 21-7 à 21-12, 21-13-1, 21-13-2. » ;
2° Les articles 2493, 2494 et 2495 sont abrogés.
Objet
Le droit du sol constitue aujourd’hui un facteur d’attraction migratoire à Mayotte. Aujourd'hui près de la moitié de la population de l'archipel est constituée d'étrangers. L'accès facilité à la citoyenneté française constitue un des leviers majeurs d'immigration massive à Mayotte mais également en métropole.
Cet amendement propose ainsi de supprimer le droit du sol à Mayotte afin de préserver la souveraineté et le contrôle de la politique migratoire en France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 102 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 5 |
Après l’article 5
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Après l’article L. 423-13 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, il est inséré un article ainsi rédigé :
« Art. L. 423-.... – Un enfant né à Mayotte, pour lequel l’article 2493 du code civil est applicable, se voit délivrer automatiquement, à l’âge de dix-huit ans, un titre de séjour pluriannuel portant la mention “vie privée familiale – jeune né en France". »
Objet
Cet amendement a vocation à permettre l'automatisation de l’enregistrement d’une première demande de titre de séjour mention « Jeune né en France » pour tous les enfants qui remplissent les conditions classiques de l’acquisition de la nationalité française mais qui se voient empêcher du fait des nouvelles dérogations, mais également pour tous les jeunes qui remplissent les conditions pour obtenir un séjour.
Les conditions d’accès à la nationalité française pour les enfants nés à Mayotte de parents étrangers sont dérogatoires et de plus en plus restrictives par rapport au droit en vigueur sur le reste du territoire français. Ces jeunes, qui remplissent les conditions d’accès à la nationalité française en vigueur en Hexagone, se voient donc privés d’un certain nombre de droits de façon discriminatoire et se retrouvent dans l’obligation, à leur majorité, de faire une demande de titre de séjour. Les jeunes concernés sont confrontés à une multitude d’obstacles, d’un manque d’information au blocage de la préfecture, ce qui porte le délai d’obtention de ce titre entre 1 et 3 ans. Pendant cette période, les enfants deviennent majeurs, obtiennent leur baccalauréat, passent le délai Parcours Sup et se retrouvent automatiquement en année blanche, sans possibilité ni d’étudier, ni de travailler.
La préfecture et le rectorat ont créé un système basé sur la méritocratie où chaque année, une poignée d'élèves peuvent bénéficier d'un canal de régularisation auprès de la préfecture pour pouvoir continuer leurs études. Cela concernerait 450 jeunes alors même que plus du triple deviennent chaque année bachelier.
Ces dérogations emportent déjà des conséquences particulièrement néfastes, et maintiennent délibérément dans la précarité juridique et administrative des milliers de jeunes sur le territoire.
Par ailleurs, les enjeux liés à l’accès à la nationalité française à Mayotte ont fait l’objet d’une recommandation spécifique du Comité des droits de l’enfant des Nations-Unies, en 2023, lors de l’audition de la France dans le cadre du 6e examen sur l’effectivité de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Ainsi, le Comité demande à la France de « réexaminer le régime exceptionnel d'accès à la nationalité pour les enfants de Mayotte et envisager de ratifier la Convention européenne sur la nationalité de 1997 et la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention des cas d'apatridie en relation avec la succession d'États de 2009. ».
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 8 rect. 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 7 |
Supprimer cet article.
Objet
Le groupe socialiste, écologiste et républicain condamne fermement le reniement des engagements du gouvernement à mettre fin à la rétention des mineurs étrangers, comme le Parlement en a décidé par la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration.
Quels que soient les mots choisis, et les efforts du gouvernement à ne pas employer celui de rétention, c’est pourtant bien une forme de rétention des mineurs que permettrait cet article 7 à Mayotte. Les étrangers mineurs seront en effet placés dans un lieu de privation de liberté.
De toute évidence, les engagements du précédent gouvernement – et notamment du précédent ministre de l’intérieur - sont reniés. Lors de l’examen de la dernière loi immigration, Gérald DARMANIN avait assuré à l’Assemblée nationale que l’entrée en vigueur différée à 2027 de l’interdiction de placement en rétention des mineurs pour Mayotte ne visait pas « à revenir sur la décision historique d’interdire l’enfermement des mineurs dans des CRA, y compris à Mayotte ». Pour l’ancien ministre de l’intérieur, ce report à 2027 se justifiait sur l’impossibilité de cesser brutalement de placer des mineurs en CRA », tout en précisant : « Ce que nous proposons c’est de reporter la date d’entrée en vigueur de cette mesure à Mayotte, pas d’y renoncer ».
D’après le gouvernement, ces lieux ne sauraient être assimilés à des lieux de rétention car ils seront « indépendants des centres et lieux de rétention ». Ces « unités familiales », bien qu’indépendantes des CRA, pourraient soumettre ceux qui y seront placés à un environnemental similaire à ceux des CRA (présence policière constante, appels réguliers aux haut-parleurs, grillages, barbelés).
Le gouvernement précise d'ailleurs que ces lieux constitueront « un cadre plus restrictif de liberté » que ne l’est l’assignation à résidence, en raison notamment « d’un dispositif de surveillance plus resserré ». Ces quelques éléments viennent confirmer qu’il s’agira bien d’une nouvelle forme de rétention, même si le gouvernement reste extrêmement évasif sur les caractéristiques concrètes de ces lieux.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 105 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 7 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement a vocation à supprimer l'article qui vise à permettre l’enfermement des enfants en rétention, via des unités familiales.
Depuis 2012, la France a fait l’objet de huit condamnations par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir infligé des « traitements inhumains et dégradants » en rétention administrative. Le Comité des droits de l’enfant a affirmé de manière répétée que la détention d’un enfant au motif du statut migratoire de ses parents constitue une violation des droits de l’enfant et est contraire au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ainsi, les États devraient mettre fin sans délai à la détention des enfants pour des motifs d’immigration en vue d’éradiquer cette pratique. Par ailleurs, le Comité a considéré que, lorsqu’il est dans l’intérêt supérieur de l’enfant que les membres de la famille restent ensemble, l’exigence impérative de ne pas priver l’enfant de liberté s’étend aux parents de l’enfant et nécessite que les autorités optent pour des solutions non privatives de liberté pour toute la famille.
L'enfermement administratif des enfants en rétention est interdit en Hexagone depuis le 26 janvier 2025 et le sera à Mayotte le 1er janvier 2027. La création d’unités familiales, quand bien même les conditions pourraient être moins dégradées que dans un centre de rétention administrative, constitue toujours une privation de liberté de l’enfant au motif du statut migratoire de ses parents et donc un enfermement administratif contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces unités familiales ne peuvent donc, par définition, tenir compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France et un regroupement inter-associatif.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 145 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 7 |
Supprimer cet article.
Objet
Depuis le 28 janvier 2024, l'étranger mineur de dix-huit ans ne peut plus faire l'objet d'une décision de placement en rétention (article L. 741-5 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, modifié par la loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration du 26 janvier 2024). Par cette disposition, le législateur a entendu exclure toute présence de mineur en rétention, même pour accompagner ses parents placés eux- mêmes en rétention.
Une interdiction qui n’a jamais été effective sur le sol de Mayotte. Selon La Cimade, en 2023, sur les 3349 enfants enfermés en rétention, 3262 ont été placés au centre de rétention de Pamandzi (Mayotte).
L’article 7 a pour objet de revenir sur l’interdiction de placement des enfants en rétention pour les mineurs étrangers sur le sol de Mayotte. Ils seraient placés, avec leurs parents, dans des “locaux aménagés” en unité de vie familiale. L'enfermement administratif des enfants en rétention sera interdit à Mayotte le 1er janvier 2027. La création d’unités familiales, quand bien même les conditions pourraient être moins dégradées que dans un centre de rétention administrative, constitue toujours une privation de liberté de l’enfant au motif du statut migratoire de ses parents et donc un enfermement administratif contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces unités familiales ne peuvent donc, par définition, tenir compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
Parce que l’interdiction de l’enfermement des enfants doit concerner l’ensemble du territoire, sans aucune distinction, et parce que la France est Etat signataire de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant du 26 janvier 1990, le groupe Écologiste, Solidarité et Territoires demande la suppression de cette mesure.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 35 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GROSVALET, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 7 |
Rédiger ainsi cet article :
Le III de l’article 86 de la loi n° 2024-42 du 26 janvier 2024 pour contrôler l'immigration, améliorer l'intégration est abrogé.
Objet
Cet amendement vise à supprimer la disposition autorisant la rétention des mineurs à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 36 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GROSVALET, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 7 |
Alinéa 3
Rédiger ainsi cet alinéa :
« "Sur demande motivée de l'autorité administrative, le juge des libertés et de la détention peut autoriser, lorsqu’il ne présente pas de garanties de représentation effectives propres à prévenir un risque de soustraction à l’exécution de la décision d’éloignement et qu’aucune autre mesure n’apparaît suffisante à garantir efficacement l’exécution effective de cette décision, l’étranger accompagné d’un mineur, qui se trouve dans l’un des cas prévus à l’article L. 731-1, pour le temps strictement nécessaire à l’organisation de l’éloignement et qui ne peut excéder quarante-huit heures, à être placé dans des lieux spécialement adaptés à la prise en charge des besoins de l’unité familiale et tenant compte de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces lieux, indépendants des centres et lieux de rétention, garantissent aux membres de la famille une intimité adéquate. Les caractéristiques de ces lieux sont définies par décret en Conseil d’État. " »
Objet
Cet amendement de repli vise à prévoir que le juge des libertés et de la détention doit autoriser préalablement ce placement en rétention familiale, au lieu d’une simple contestation a posteriori.
En effet, impliquer un juge en amont offrirait une garantie supplémentaire de nécessité et de proportionnalité et alignerait la procédure sur d’autres situations de privation de liberté brève où l’autorisation judiciaire est requise.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 67 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. HOCHART, SZCZUREK et DUROX ARTICLE 7 |
Alinéa 3
Remplacer les mots :
quarante-huit heures
par les mots :
quatre-vingt-seize heures
Objet
Le présent amendement vise à modifier la durée maximale de placement dans les structures spécialement adaptées pour les familles étrangères accompagnées d’enfants, prévue au nouvel alinéa de l’article L. 741-5 du CESEDA.
Il propose de remplacer la limite actuelle de quarante-huit heures par une durée de quatre-vingt-neuf heures, afin de laisser aux autorités un délai plus réaliste et opérationnel pour organiser l’éloignement effectif dans le respect des garanties procédurales.
Cette prolongation du délai tient compte des difficultés pratiques rencontrées par les services compétents, notamment lorsqu’il s’agit de respecter les droits de l’enfant tout en assurant l’exécution des décisions d’éloignement. Elle permet d’éviter que la brièveté du délai ne rende ces mesures inapplicables dans les faits, ce qui nuirait à l’efficacité de notre politique de lutte contre le maintien irrégulier sur le territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 44 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 7 |
Alinéa 5
Supprimer cet alinéa.
Objet
Le texte adopté durcit l'article 7 du projet de loi en permettant de prolonger de vingt-quatre heures la retenue administrative d'un étranger accompagné par un mineur, pour une retenue totale potentielle de soixante-douze heures.
Cet amendement de repli vise à supprimer la possibilité de prolonger la retenue administrative pour revenir au texte initial proposé par le Gouvernement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 146 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 7 |
Alinéa 8
Rédiger ainsi cet alinéa :
Ces dispositions sont applicables jusqu’au 1er janvier 2027.
Objet
Cet amendement de repli a pour objet de faire des unités familiales une solution transitoire avant l’interdiction définitive de l’enfermement administratif des enfants au 1er janvier 2027.
Depuis 2012, la France a fait l’objet de huit condamnations par la Cour européenne des droits de l’Homme pour avoir infligé des « traitements inhumains et dégradants » en rétention administrative. Le Comité des droits de l’enfant a affirmé de manière répétée que la détention d’un enfant au motif du statut migratoire de ses parents constitue une violation des droits de l’enfant et est contraire au principe de l’intérêt supérieur de l’enfant. Ainsi, les États devraient mettre fin sans délai à la détention des enfants pour des motifs d’immigration en vue d’éradiquer cette pratique. Par ailleurs, le Comité a considéré que, lorsqu’il est dans l’intérêt supérieur de l’enfant que les membres de la famille restent ensemble, l’exigence impérative de ne pas priver l’enfant de liberté s’étend aux parents de l’enfant et nécessite que les autorités optent pour des solutions non privatives de liberté pour toute la famille.
L'enfermement administratif des enfants en rétention est interdit en Hexagone depuis le 26 janvier 2025 et le sera à Mayotte le 1er janvier 2027. La création d’unités familiales, quand bien même les conditions pourraient être moins dégradées que dans un centre de rétention administrative, constitue toujours une privation de liberté de l’enfant au motif du statut migratoire de ses parents et donc un enfermement administratif contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ces unités familiales ne peuvent donc, par définition, tenir compte de l’intérêt supérieur de l’enfant.
L’unité familiale doit constituer, tout au mieux, une alternative et une solution transitoire dans l’attente de l’interdiction de l’enfermement administratif des enfants en janvier 2027. Les caractéristiques de ces unités familiales, qui doivent être définies par décret en Conseil d’État, notamment les garanties que ces lieux soient “spécialement adaptés à la prise en charge des besoins de l’unité familiale” doivent être définies avant que ces unités puissent accueillir des enfants. Le décret doit donc être publié en amont de l’ouverture de ces unités.
Cet amendement est issu des travaux de UNICEF France
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 156 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement ARTICLE 7 |
I. – Alinéa 8
Remplacer la date :
1er janvier 2027
par la date :
1er juillet 2028
II. – Après l’alinéa 8
Insérer deux alinéas ainsi rédigés :
III. – Le III de l’article 86 de la loi n° 2024-42 du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration est ainsi rédigé :
« III. – Le 1° de l’article 40 s’applique à Mayotte à compter du 1er janvier 2027. Le 3° du même article 40 s’applique à Mayotte à compter du 1er juillet 2028. »
Objet
Les travaux parallèlement conduits avec la préfecture de Mayotte conduisent à considérer que les unités familiales ne seront vraisemblablement pas encore prêtes à recevoir les familles le 1er janvier 2027, mais plutôt à compter du 1er juillet 2028. Le présent amendement fait donc entrer en vigueur le régime des unités de vie familiale à compter du 1er juillet 2028. Par coordination, il repousse également le début de l'interdiction du placement des mineurs accompagnant les étrangers majeurs en rétention à Mayotte à cette même date. Autrement dit, l’Etat pourra placer des étrangers majeurs accompagnés de mineurs en CRA jusqu’au 30 juin 2028, puis en unité de vie familiale à compter de cette date.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 9 rect. 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 8 |
Supprimer cet article.
Objet
Le groupe socialiste, écologiste et républicain conteste cet article 8 qui vise à permettre le retrait du titre de séjour d'un parent étranger lorsque son enfant constitue une menace pour l’ordre public. Le retrait d’un document de séjour à raison du comportement d’autrui serait « inédit », comme le souligne le Conseil d'Etat, et constituerait un dangereux précédent car sa généralisation à l'ensemble des outre-mer, puis à l'ensemble du territoire national, ne manquerait pas d'être rapidement défendue.
Cette disposition nous parait excéder ce qu'autorise l'article 73 de la Constitution comme adaptation législative. En effet, si Mayotte connait une « situation particulière » du fait d’une forte proportion de mineurs étrangers constituant une menace pour l’ordre public, le retrait du titre de séjour des parents ne permettra en aucune façon de diminuer l'insécurité à Mayotte. Cette mesure n'a donc pas de lien direct avec les caractéristiques propres à Mayotte sur le plan migratoire et sécuritaire.
Inutile dans le cadre de la lutte contre l’insécurité, cette mesure aboutira surtout à fragiliser encore davantage la cellule familiale. Ce sera d’autant plus le cas que le retrait du titre de séjour aura pour effet d’exclure les parents du bénéfice des allocations sociales et prestations familiales réservées aux étrangers en séjour régulier.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 37 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD, GROSVALET et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 8 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet article a pour objet de permettre le retrait de titre de séjour d’un étranger majeur exerçant l’autorité parentale sur un mineur, lorsque le comportement de ce mineur constitue une menace pour l’ordre public et que le parent, par son manquement à ses obligations parentales, a contribué à cette délinquance.
Afin de ne pas confondre le rôle de la préfecture et de l’aide sociale, il est proposé de supprimer ce dispositif en invitant plutôt le Gouvernement à renforcer les outils de prévention socio-éducative (éducation spécialisée, aide sociale à l’enfance) pour les familles de mineurs délinquants, plutôt que d’introduire une réponse par le droit des étrangers.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 106 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 8 |
Supprimer cet article.
Objet
Cet amendement a vocation à supprimer cet article qui propose d’entériner la possibilité de retrait des titres de séjour des parents lorsque leurs enfants constituent une menace pour l’ordre public.
Cette proposition risque de mettre significativement à mal l’unité familiale dans son entièreté et les relations au sein du foyer, entraînant des conséquences néfastes sur la santé mentale des enfants.
La notion de « menace pour l’ordre public » ne fait pas l’objet d’une définition juridique claire dans le droit positif. Ce faisant, l’article laisse une marge d’appréciation disproportionnée sur ce qui relève d’un comportement menaçant l’ordre public.
Par ailleurs, la priorité du répressif sur l’éducatif et la prise en charge des enfants en conflit avec la loi contrevient aux obligations de l’État en matière de protection de l’enfance, notamment concernant la Protection Judiciaire de la Jeunesse et rend obsolète les dispositifs mis en place par le département.
Le département de Mayotte souffre de carences systémiques dans le déploiement des dispositifs de protection de l’enfance. La priorité doit être donnée aux moyens accordés à la prise en charge des enfants en situation de vulnérabilité, notamment à travers une priorité accordée aux actions de prévention.
Nous craignons l'application de cette disposition sur le reste du territoire national, étant précisé que l’article est applicable jusqu’au 31 décembre 2028, semblant confirmer la fonction de Mayotte comme département où sont testées des politiques publiques dérogatoires pour ensuite les appliquer sur l’ensemble du territoire.
Cet amendement a été travaillé avec UNICEF France.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 147 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 8 |
Supprimer cet article.
Objet
L’article 8 a pour objet de permettre le retrait des titres de séjour des parents lorsque leurs enfants constituent une menace pour l'ordre public.
De l’aveu même du Conseil d’Etat, le retrait d’un document de séjour à raison du comportement d’autrui serait en revanche inédit. Contrairement au retrait d’une carte de
séjour à raison de la menace à l’ordre public constituée par la présence en France de l’étranger, qui constitue une mesure de police, le retrait de document de séjour introduit par le projet de loi revêt le caractère d’une sanction, dont un adulte en lien avec un mineur fait l’objet à raison du comportement du mineur.
Il convient ici de rappeler au Gouvernement le principe de personnalité des peines : les personnes ne peuvent être condamnées ou sanctionnées pour les agissements d’autrui. C’est un principe fondamental et cardinal en droit pénal.
La conformité d’un tel dispositif aux principes constitutionnels, découlant des articles 8 et 9 de la Déclaration de 1789, de responsabilité personnelle et d’interdiction d’instituer une présomption de culpabilité en matière répressive, de légalité des délits et des peines, de nécessité, de proportionnalité et d’individualisation des peines n’est pas assurée.
De plus, les cartes de résident et de résident permanent sont concernées par la mesure, le champ d’application matériel de l’article est donc particulièrement large. L’intention est ici de créer de l’instabilité juridique pour des personnes étrangères installées de longue date sur le territoire de Mayotte.
En outre, la notion de « menace pour l’ordre public » ne fait pas l’objet d’une définition juridique claire dans le droit positif. Ce faisant, l’article laisse une marge d’appréciation disproportionnée sur ce qui relève d’un comportement menaçant l’ordre public.Pour l’ensemble de ces raisons, le groupe Écologiste, Solidarité et Territoires demande la suppression de cette mesure.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 38 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD, GROSVALET et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 8 |
Alinéa 2
Après le mot :
motivée
insérer les mots :
et après avis conforme du juge des enfants
Objet
Amendement de repli visant à conditionner le retrait du titre à une décision d’un juge des enfants.
En associant un juge, le législateur s’assure qu’un regard indépendant évalue la causalité entre le comportement du parent et la délinquance du mineur.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 148 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 8 |
Alinéa 4
Rédiger ainsi cet alinéa :
« Par dérogation au premier alinéa du présent article, une carte de résident ou une carte de résident permanent ne peut être retirée.
Objet
Le présent amendement du Groupe Écologiste, Solidarité et Territoires demande l’exclusion des personnes titulaires d’une carte de résident ou carte de résident temporaires du dispositif de l’article 8, prévoyant le retrait des titres de séjour des parents lorsque leurs enfants constituent une menace pour l'ordre public.
Cette mesure, en plus de violer le principe de personnalité des peines, crée une grande insécurité juridique de statut et va nuir au sentiment d’appartenance des ressortissants étrangers en situation stable et régulière sur le territoire, qui sont installés à Mayotte depuis de nombreuses années, alors même que ce sentiment d’appartenance participe à la bonne intégration des personnes étrangères, qui est pourtant un objectif poursuivi par l’Etat. Elle rompt par ailleurs le principe de l’égalité de traitement entre les citoyens devant la loi.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 107 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 8 |
Alinéa 5
Compléter cet alinéa par les mots :
ou si l'étranger majeur exerce l'autorité parentale sur d'autres personnes mineures
Objet
Cet amendement de repli permet de créer une exception au retrait des titres de séjour du parent lorsque son enfant constitue une menace pour l’ordre public, lorsque le parent est titulaire de l'autorité parentale sur d'autres enfants mineurs.
En effet, les conséquences d'un tel retrait sur la fratrie toute entière serait particulièrement dangereuses pour les autres enfants et donc disproportionnées. Ce retrait serait contraire à l’intérêt supérieur de l’enfant. Car si le parent est placé en situation de précarité administrative, tous les enfants se verront alors discriminés par cette mesure.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 149 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 8 |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – Le présent article est applicable jusqu’au 31 décembre 2028.
Objet
Cet amendement de repli du groupe Écologiste, Solidarité et Territoires a pour objet de rétablir une limitation dans le temps de l’article, tel que prévu dans la version initiale du projet de loi, et supprimée par les rapporteurs lors de l’examen du texte en commission.
Ces sanctions pénales et administratives, d’une grande violence et contraires au principe de personnalité des peines découlant des articles 8 et 9 de la Déclaration de 1789 , ne peuvent pas être pérennisées dans notre arsenal législatif.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 31 rect. quinquies 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes Nathalie GOULET, TETUANUI, AESCHLIMANN et JOSENDE, M. DELAHAYE, Mme PATRU, M. LAUGIER, Mme MULLER-BRONN, MM. DAUBRESSE et GRAND et Mmes BELRHITI, GUIDEZ et BILLON ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 8 |
Après l’article 8
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La section 2 du chapitre 1er du titre IV du livre IV du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est complétée par un article L. 441-… ainsi rédigé :
« Art. L. 441-…. – Le représentant de l’État à Mayotte informe sans délai les organismes mentionnés à l’article L. 114-10-1-1 du code de la sécurité sociale ainsi que l’organisme mentionné à l’article L. 5312-1 du code du travail lorsqu’il prend une décision de refus de séjour, de retrait d’un titre ou d’un document de séjour ou d’expulsion. »
Objet
Le présent amendement reprend, pour Mayotte, les dispositions de l’article 48 du projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration. Cet article avait été censuré par le Conseil constitutionnel, qui l’avait regardé comme un « cavalier » législatif.
Il impose ainsi au préfet d’informer les organismes de sécurité sociale et France travail de toute décision de refus de séjour, de retrait d’un titre ou d’un document de séjour ou d’expulsion. Il crée également une obligation, pour ces organismes, de procéder à la radiation de l’assuré dans un délai de trois mois après la date de retrait, de refus de séjour ou d’expulsion.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 167 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme CANAYER au nom de la commission des lois ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 8 |
Après l’article 8
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La section 2 du chapitre 1er du titre IV du livre IV du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile est complétée par un article L. 441-… ainsi rédigé :
« Art. L. 441-…. – Le représentant de l’État à Mayotte informe sans délai les organismes mentionnés à l’article L. 114-10-1-1 du code de la sécurité sociale ainsi que l’organisme mentionné à l’article L. 5312-1 du code du travail lorsqu’il prend une décision de refus de séjour, de retrait d’un titre ou d’un document de séjour ou d’expulsion. »
Objet
Le présent amendement reprend, pour Mayotte, les dispositions de l’article 48 du projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration. Cet article avait été censuré par le Conseil constitutionnel, qui l’avait regardé comme un « cavalier » législatif.
Il impose ainsi au préfet d’informer les organismes de sécurité sociale et France travail de toute décision de refus de séjour, de retrait d’un titre ou d’un document de séjour ou d’expulsion. Il crée également une obligation, pour ces organismes, de procéder à la radiation de l’assuré dans un délai de trois mois après la date de retrait, de refus de séjour ou d’expulsion.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 1 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, LE HOUEROU et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 9 |
Supprimer cet article.
Objet
Le présent article vise à lutter contre le financement des filières illégales de passeurs notamment en provenance des Comores. Il est difficile de contester la véracité de la problématique soulevée et les auteurs du présent amendement rappelle que le groupe SER a toujours été favorable à une régulation forte de ces flux financiers frauduleux.
Cependant en l’espèce, deux éléments amènent à contester la pertinence du présent article.
C’est tout d’abord le fait que le dispositif ne permettra pas d’endiguer une part importante des flux financiers générés par les économies souterraines. Au surplus, de l’aveu même de l’étude d’impact, la criminalité organisée impliquée est caractérisée par une grande structuration qui ne manquera pas de se traduire très rapidement par un nouveau contournement de la législation, par exemple par le biais de nouveaux intermédiaires. Paradoxalement, il existe donc ainsi un scénario probable dans lequel non seulement le dispositif proposé serait inopérant, mais aussi dans lequel serait artificiellement accrue l’offre de services et donc les bénéfices des filières illégales.
Ainsi, il convient de s’interroger sur la pertinence d’un dispositif discriminant qui ne s’appliquerait qu’à Mayotte alors même que son efficacité ne serait pas avérée.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 39 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 9 |
Alinéa 3, première phrase
Après le mot :
espèces
insérer les mots :
d’un montant supérieur à 300 euros
Objet
Cet amendement vise à introduire un seuil de tolérance en précisant que la vérification de titre de séjour s’applique uniquement aux transferts d’un montant supérieur à 300 euros.
En effet, de nombreux étrangers en situation précaire envoient de très petites sommes pour aider leurs proches. Les empêcher d’envoyer, par exemple, 50 € serait inutilement violent et n’aurait pas d’impact significatif sur les flux migratoires.
En revanche, pour des montants plus élevés, le contrôle prend son sens (lutte contre blanchiment, réseaux profitant de l’immigration illégale).
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 164 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme CANAYER et M. BITZ au nom de la commission des lois ARTICLE 9 |
I. - Alinéas 5 et 6
Remplacer la référence :
L. 574-6
par la référence :
L. 574-7
II. - Alinéa 6
Remplacer le mot :
virement
par le mot :
versement
Objet
Amendement rédactionnel.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 63 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes GUHL et Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE, GONTARD, JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 10 |
Supprimer cet article.
Objet
L’article 10 permet de renforcer les pouvoirs de police spéciale de lutte contre l’habitat informel à Mayotte. S’il vise à étendre la liste des personnes habilitées à constater et dresser les procès-verbaux, il propose également de nombreuses dérogations en réduisant le délai d'exécution volontaire de l'ordre d'évacuation des bidonvilles, d'un mois à quinze jours et en mettant fin à l'obligation systématique préalable pour le préfet de proposer un relogement ou un hébergement d'urgence. Si la commission des affaires économiques a suivi les recommandations de l’avis du Conseil d’État en encadrant la dérogation à l’obligation de proposer un relogement ou un hébergement jusqu’en 2034, elle a aussi considérablement réduit les droits de recours permettant de suspendre les délais d’exécution d’office.
Actuellement, la possibilité de démolir des abris en cours de construction est déjà inadaptée aux enjeux de protection des populations et de lutte contre le sans-abrisme.
Par ailleurs, l’absence d’obligation systématique de relogement ou d'hébergement ainsi prévue permet que l’insuffisance des capacités d’hébergement disponible ne constitue plus un frein à la mise en œuvre des pouvoirs de police. Cet assouplissement considérable n'est pas acceptable même s’il est encadré dans le temps.
Alors qu’il s’agit de détruire plus facilement les bidonvilles à Mayotte, sans décision de justice et sans relogement, donc hors du droit commun, cette logique ne résout aucunement la problématique de l’habitat informel et encore moins celle du logement des ménages concernés.
Le groupe Écologiste, Solidarité et Territoires s'y était déjà opposé lors de l’examen du projet de loi Habitat dégradé.
Plutôt qu’une intervention de l’État au nom de ses pouvoirs de police qui sanctionne les occupants par une mesure d’évacuation expéditive, violente et contrevenant à leurs droits élémentaires, il pourrait être fait le choix d’une amélioration massive et progressive de l’habitat informel et de son environnement (toitures, dallage au sol, latrines, construction de ruelles…), afin de le rendre salubre et de le sécuriser. Il serait en effet préférable d’engager des opérations de résorption de l'habitat insalubre (RHI) qui permettent de passer à un habitat en dur.
Pour toutes ces raisons, il est demandé la suppression de cet article.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 82 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et MARGATÉ, M. BROSSAT, Mme CUKIERMAN et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 10 |
Supprimer cet article.
Objet
L'article 10 facilite la destruction d'abris et la mise à la rue de leurs occupants, comme l'a fait le cyclone Chido.
Alors que le Gouvernement devrait se concentrer sur l'application des droits humains les plus fondamentaux, et notamment le respect du droit au logement, les solutions d'hébergement et de relogement sont clairement insuffisantes pour permettre l'exécution de cet article.
S'il est inacceptable de laisser des personnes vivre dans des logements insalubres et des abris de fortune, il est encore moins souhaitable de laisser des personnes dans l'errance.
Alors que plus de 77% des Mahoraises et des Mahorais vivent sous le seuil de pauvreté, que 40% des logements sont en tôle et que 95% de ces logements manquent de toilette, de douche ou d’eau courante, il sera difficile d'appliquer cet article sans aggraver la situation d'une très grande partie des habitantes et habitants de l'île.
Cet article est contraire aux 10ème et 11ème alinéas du préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, qui indique notamment que « la Nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement » et qu'« elle garantit à tous, notamment à l'enfant, à la mère et aux vieux travailleurs, la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs. ».
En outre, à son 4ème alinéa, l'article 10 du présent projet de loi se réfère à la loi n° 90-449 du 31 mai 1990 visant à la mise en œuvre du droit au logement, en omettant manifestement son article 1er : "Garantir le droit au logement constitue un devoir de solidarité pour l'ensemble de la nation. Toute personne ou famille éprouvant des difficultés particulières, en raison notamment de l'inadaptation de ses ressources ou de ses conditions d'existence, a droit à une aide de la collectivité, dans les conditions fixées par la présente loi, pour accéder à un logement décent et indépendant ou s'y maintenir."
Au-delà des textes de loi, cette mesure est d'une profonde inhumanité qui ne participera en rien à "refonder Mayotte" comme l'évoque le nom du présent projet de loi, si ce n'est en la mettant un peu plus à l'écart de notre République et de ses principes d'égalité.
Par cet amendement, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K s'opposent fermement à la destruction des abris des Mahoraises et Mahorais vivant dans la détresse, lorsqu'aucune solution de relogement ne leur est proposée, alors que l'île compte à peine 5% de logements sociaux contre 17,5% sur le plan national.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 113 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et MARGATÉ, M. BROSSAT, Mme CUKIERMAN et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 10 |
I. – Alinéa 4, première phrase
Après le mot :
peut,
insérer les mots :
après un rapport de diagnostic des possibilités techniques et des mesures correctives permettant de remédier, même temporairement, à la situation d’insalubrité et de sécuriser les conditions de vie,
II. – Alinéa 5
Compléter cet alinéa par une phrase ainsi rédigée :
Le rapport précise la nature de l’insalubrité constatée et prévoit des préconisations techniques et des mesures correctives permettant de remédier, même temporairement, à la situation d’insalubrité et de sécuriser les conditions de vie.
Objet
Cet amendement présenté par les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K et soutenu notamment par l'UNICEF vise à imposer une évaluation technique préalable aux mesures administratives prises par les représentants de l’État dans le département.
Les associations engagées à Mayotte appellent à un changement fondamental dans la réponse publique face au mal-logement, en inscrivant dans la loi une priorité claire à la réhabilitation des quartiers informels et insalubres, plutôt qu’à leur destruction systématique. À Mayotte, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté et près de 40 % des logements sont qualifiés d'insalubres ou informels (INSEE, 2020). Détruire ces habitats sans proposer d’alternatives dignes revient à aggraver la précarité, en violation du droit fondamental à un logement décent. Face à une offre de logement social très insuffisante, ces expulsions entraînent souvent des mises à la rue injustifiables humainement et inefficaces socialement.
Conformément à la circulaire du 25 janvier 2018 sur la résorption des bidonvilles, les signataires de l'amendement souhaitent rappeler l’importance d’améliorations temporaires mais vitales (accès à l’eau, hygiène, sécurité) plutôt que des expulsions. L’accès à l’eau potable, garanti par le Code de la santé publique et la directive européenne de 2020, doit être intégré aux priorités de ce texte de loi, et permis par un diagnostic proposé dans cet amendement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 13 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme ARTIGALAS, M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 10 |
I. – Alinéa 6, deuxième phrase
Remplacer les mots :
quinze jours
par les mots :
un mois
II. – Alinéa 11, première phrase
Remplacer les mots :
de l’article L. 521-2
par les mots :
des articles L. 521-1 à L. 521-3
III. – Alinéa 12
Supprimer cet alinéa.
Objet
Certaines dérogations prévues à l'article 10 paraissent ni justifiées ni opérantes pour lutter contre l'habitat informel installé de longue date, à savoir :
- un délai accordé pour évacuer et démolir les locaux et installations ramené à 15 jours à compter de la notification de l'arrêté (au lieu d'1 mois actuellement),
- une dérogation jusqu'en 2034 à l’obligation de proposer un relogement ou un hébergement,
- une restriction des droits de recours permettant de suspendre les délais d’exécution d’office.
L'amendement du groupe SER demande la suppression de ces dérogations inopérantes.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 40 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET et GOLD, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 10 |
Alinéa 6, deuxième phrase
Remplacer le mot :
quinze
par le mot :
trente
Objet
Cet amendement vise à allonger les délais minimums avant intervention pour porter le délai minimal d’évacuation de 15 jours à 30 jours pour l’habitat informel établi de longue date.
En effet, le délai de 15 jours est très court pour quitter son logement, surtout pour des familles. L’étendre à 30 jours laisserait un temps décent pour chercher une solution. Cet allongement resterait toutefois compatible avec l’urgence sanitaire ou sécuritaire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 83 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et MARGATÉ, M. BROSSAT, Mme CUKIERMAN et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 10 |
Alinéa 12
1° Supprimer les mots :
Jusqu’au 13 décembre 2034,
2° Remplacer les mots :
peut, de manière motivée
par le mot :
doit
et les mots :
déroger à
par le mot :
respecter
Objet
Par cet amendement, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K souhaitent faire respecter le I de l’article 11-2 de la loi n° 2011-725 du 23 juin 2011 portant dispositions particulières relatives aux quartiers d’habitat informel et à la lutte contre l’habitat indigne dans les départements et régions d’outre-mer.
Sans proposition de relogement ou d'hébergement, la destruction des bidonvilles à un endroit mènera nécessairement et immédiatement à la création de nouveaux bidonvilles ailleurs.
La volonté légitime d'avoir un toit, et la protection à laquelle chaque être humain a droit, ne pourra jamais être empêchée par la politique du bulldozer.
Si les auteurs de cet amendement comprennent et soutiennent l'intention d'interdire la réalisation d'habitats informels qui nuisent à la salubrité et la tranquillité publiques, ils considèrent que la mise à la rue de familles est plus grave encore pour elles-mêmes mais aussi plus nocive pour la cohésion sociale à Mayotte.
En ce sens, il est indispensable de respecter l'obligation de proposition de relogement ou d'hébergement prévue par la loi. Dans le cas contraire, cet article 10 risquerait d'être inconstitutionnel en plus d'être inhumain.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 45 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. CABANEL, BILHAC, DAUBET, MASSET, GOLD, GROSVALET et GUIOL et Mme PANTEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 10 |
Après l’article 10
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le représentant de l’État, les collectivités territoriales, les chambres consulaires, les associations mahoraises ainsi que les compagnies d’assurance exerçant à Mayotte mènent conjointement des actions destinées à favoriser l’assurabilité des biens, notamment par la mise en œuvre de dispositifs de sensibilisation et d’information, à travers des canaux appropriés et adaptés aux publics concernés.
Un rapport est publié chaque année par le représentant de l’État. Il établit un bilan, identifie les obstacles rencontrés et expose les perspectives d'action pour l’année suivante.
Objet
L’assurabilité des constructions à Mayotte constitue un enjeu crucial pour la résilience du territoire face aux risques naturels et aux sinistres de toute nature. À ce jour, seuls 6 % des logements y sont assurés, contre 96 % en métropole et environ 50 % en moyenne dans les autres territoires ultramarins.
Dans son rapport publié en 2020, l’Inspection générale des finances (IGF) a mis en lumière le phénomène de non-assurance dans les départements et collectivités d’outre-mer, soulignant notamment l’absence de « réflexe de l’assurance » parmi les facteurs explicatifs majeurs. Cette situation entrave considérablement la capacité de reconstruction après sinistre et affaiblit les dispositifs de solidarité nationale.
Parmi les recommandations formulées, l’IGF préconise de mener une communication massive, adaptée et ciblée sur l’intérêt de l’assurance, afin de sensibiliser les populations locales et les acteurs économiques.
Le présent amendement propose ainsi la mise en place d’un dispositif incitatif visant à favoriser l’adhésion volontaire à des contrats d’assurance couvrant les habitations, en s’appuyant sur des canaux de diffusion appropriés et une pédagogie adaptée au contexte local. Il s’agit d’une première étape indispensable pour instaurer une culture de l’assurance à Mayotte.
Ce dispositif n’a toutefois pas vocation à se substituer à une réforme plus structurelle. Il doit s’inscrire dans une dynamique plus large, susceptible de déboucher sur l’instauration d’un mécanisme d’assurance encadré par l’État, spécifiquement conçu pour répondre aux besoins et réalités des collectivités ultramarines. Une telle mesure pourrait faire l’objet d’une proposition ou d’un projet de loi ultérieur consacré à l’assurabilité des biens dans ces territoires.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 72 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. HOCHART, DUROX et SZCZUREK ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 10 |
Après l'article 10
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
L’accès aux logements sociaux financés ou construits dans le cadre des politiques publiques de reconstruction ou de résorption de l’habitat informel à Mayotte est réservé, en priorité, aux citoyens français ainsi qu’aux étrangers en situation régulière depuis plus de cinq années sur le territoire national.
Objet
Face à la pénurie de logements sociaux et aux tensions sur le foncier à Mayotte, il faut une priorité nationale claire : les logements sociaux doivent bénéficier en priorité aux Français et aux résidents en situation régulière de longue date. Cela garantit une juste allocation des ressources publiques.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 47 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. CABANEL, DAUBET, BILHAC et GOLD, Mme PANTEL et M. MASSET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 23 |
Après l’article 23
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
La chambre régionale des comptes territorialement compétente rend un rapport d’évaluation sur l’impact des articles 22 et 23 de la présente loi, sur le développement de Mayotte.
Ce rapport est rendu public dans un délai de trois mois à compter de la date mentionnée au III de l’article 22 de la présente loi.
Objet
Sur la période 2026-2031, Mayotte bénéficiera d’un régime fiscal et de zonage QPV dérogatoire et transitoire pour favoriser son développement. Au terme de cette période, le présent texte ne prévoit aucun dispositif d’évaluation. Or la refondation durable de Mayotte dépend en partie des enseignements tirés de cette période de reconstruction. Par conséquence, le présent amendement vise à corriger cette omission.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 108 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 11 |
I. – Alinéa 30
Après le mot :
personne
insérer le mot :
majeure
II. – Alinéa 32
Supprimer cet alinéa.
Objet
Cet amendement a vocation à interdire la retenue des mineurs dans le cadre des visites domiciliaires en vue de la recherche d’armes, autorisée par cet article lorsque le lieu est enclavé, la traversée de locaux d’habitation informels, entravant ainsi le droit à la tranquillité et à la vie privée et familiale des personnes.
L'alinéa 32 de cet article prévoit que lorsqu’il s’agit d’un mineur, la retenue fait l’objet d’un accord exprès du juge des libertés et de la détention. Le mineur doit être assisté de son représentant légal, sauf impossibilité dûment justifiée.
Or, ce texte manque de clarté sur la protection des mineurs, notamment quant à la condition “sauf impossibilité dûment justifiée” qui n’est pas précisée et qui peut donner lieu à des dérives".
Tel qu'il ressort de la jurisprudence constante constitutionnelle, la justice pénale des mineurs est soumise, d'une part, aux exigences constitutionnelles de droit commun applicables à la matière pénale et, d'autre part, à un principe fondamental reconnu par les lois de la République (PFRLR). Il en ressort qu'en matière de justice des mineurs, les principes sont l'atténuation de la responsabilité pénale des mineurs en fonction de leur âge et la nécessité de rechercher le relèvement éducatif et moral des enfants délinquants par des mesures adaptées à leur âge et à leur personnalité, prononcées par une juridiction spécialisée ou selon des procédures appropriées.
Cette disposition étant contraire à cette jurisprudence, nous proposons de la supprimer.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 153 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 11 |
Alinéa 32, seconde phrase
Supprimer les mots :
sauf impossibilité dûment justifiée
Objet
L’article 11 a pour objet d’encadrer les visites domiciliaires aux fins de recherches d’armes.
Il prévoit un régime de retenue administrative des personnes dans leur propre domicile, cette retenue ne pouvant excéder quatre heures. Ce régime est actuellement prévu dans le cadre des infractions pour terrorisme ou dans le cadre d’action de prévention contre le terrorisme et serait donc étendu à toute personne “ pour laquelle il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics, est susceptible de fournir des renseignements sur les armes recherchées ou découvertes sur le lieu de la visite ayant un lien avec la prévention des troubles graves à l'ordre public .”
Sans remettre en cause la nécessaire lutte contre la prolifération des armes sur le territoire de Mayotte, le présent amendement du groupe Écologiste, Solidarité et Territoires a pour objet de prévoir la présence obligatoire des représentants légaux des mineurs en cas de retenue administrative à domicile.
La mesure de retenue à domicile, dont les modalités sont insuffisamment détaillées dans l'étude d’impact, suppose l’usage de la coercition par les forces de l’ordre. Cette mesure est manifestement déséquilibrée entre la sauvegarde de l'ordre public et les règles de protection des mineurs.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 109 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 13 |
Alinéa 2, première phrase
Remplacer le mot :
quinze
par le mot :
deux
Objet
Cet amendement vise à limiter la durée d'autorisation prévue à cet article qui vise à faciliter l’entrée des officiers de police et des autres agents publics assermentés, dans des locaux à usage professionnel qui se situeraient au sein des bangas, dans le but de renforcer la lutte contre l’emploi de personnes en situation irrégulière.
L'autorisation permet la traversée des habitats informels qui enclaveraient lesdits locaux, avec un contrôle minimal du JLD pour 15 jours.
Cet amendement a vocation à réduire la durée d’autorisation de traversée par le JLD de 15 jours à 2 jours en vue de limiter l’atteinte au droit à la vie privée et familiale et à la tranquillité des personnes.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 41 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET et GOLD, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 13 |
Alinéa 2
Après le mot :
jours
insérer les mots :
et lorsqu’il existe des indices sérieux à la réalisation d’une infraction visée à cet article
Objet
Cet amendement précise que l’ordonnance du JLD est fondée sur des éléments précis laissant présumer l’existence de travailleurs clandestins dans le périmètre visé (par exemple, un signalement, une enquête préalable).
Autrement dit, les contrôles purement aléatoires ou exploratoires dans un habitat informel ne seraient pas possibles afin de mieux garantir la vie privée des habitants.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 77 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. SZCZUREK, HOCHART et DUROX ARTICLE 14 |
Après l’alinéa 3
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Ces mesures visent à établir précisément le nombre d’étrangers en situation régulière et irrégulière et de citoyens français vivant dans toutes les communes de Mayotte.
Objet
Cet amendement a pour but de mieux connaître la situation démographique réelle de Mayotte. Il permet d’avoir des chiffres clairs sur le nombre d’étrangers et de citoyens français dans chaque commune. Ces données sont essentielles pour adapter les politiques publiques et de mieux gérer la situation migratoire sur l’île.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 121 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 14 |
Après l’alinéa 4
Insérer un paragraphe ainsi rédigé :
.… – Les résultats des enquêtes de recensement sont communiqués aux collectivités compétentes et intégrés par ces dernières aux diagnostics d’accès à l’eau sur leur territoire afin d’identifier les personnes en situation de précarité en eau et de déterminer les mesures à mettre en œuvre en application des articles L. 1321-1 B du code de la santé publique et R. 2224-5-5 et suivants du code général des collectivités territoriales.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires prévoit une articulation entre le recensement général et le diagnostic territorial d’accès à l’eau, afin de faire en sorte que le recensement permette d’identifier avec le plus de précision les personnes en situation de précarité hydrique.
Le recensement de la population vivant à Mayotte est essentiel pour permettre le redimensionnement des services publics. En matière d’eau, d’hygiène et d’assainissement, ces données permettront d’identifier de manière exhaustive et précise le nombre de personnes présentes sur le territoire sans accès à l’eau potable, leurs vulnérabilités potentielles, et de dimensionner le service public d’eau potable, conformément aux dispositions du Code de la santé publique et du Code général des collectivités territoriales.
Il est nécessaire que ce travail de recensement soit mené simultanément au processus de diagnostic territorial d’accès à l’eau, ou a minima coordonné à ce document désormais obligatoire pour les collectivités compétentes en matière de services publics d’eau potable. Cette articulation des deux enquêtes (recensement de la population en situations de non accès à l’eau) constitue un préalable nécessaire pour identifier la nature, le nombre et les modalités des solutions d’accès à l’eau potable à mettre en œuvre selon les normes réglementaires et les préconisations des associations françaises professionnelles du secteur eau potable.
Cet amendement a été travaillé avec Coalition Eau.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 15 16 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO, SILVANI, APOURCEAU-POLY, BRULIN et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 15 |
Alinéa 2
Supprimer les mots :
à l'exception de l'aide médicale d’État,
Objet
Cet amendement vise à revenir sur l'exclusion de l'aide médicale d’État parmi les prestations sociales pouvant être étendues à Mayotte par la biais de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement aux termes de l'article 15 du présent projet de loi.
L'argument de la maitrise de l'immigration ne saurait justifier le maintien de droits différenciés selon que nos concitoyens soient en métropole ou sur le territoire Mahorais.
Tel est le sens de notre amendement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 43 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET, GOLD et GUIOL, Mme PANTEL et M. DAUBET ARTICLE 15 |
Alinéa 2
Supprimer les mots :
à l'exception de l'aide médicale d’État,
Objet
Le texte adopté par la commission des lois exclut l'aide médicale d’État des prestations sociales pouvant être étendues à Mayotte par la biais de l'habilitation à légiférer par ordonnance.
Cet amendement vise à revenir à la rédaction initiale afin de ne pas priver ce territoire d'un dispositif essentiel économiquement et sanitairement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 85 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme LE HOUEROU, M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes LUBIN, POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 15 |
Alinéa 2
Supprimer les mots :
à l'exception de l'aide médicale d’État,
Objet
Mayotte est aujourd’hui le seul département français exclu du dispositif d’Aide médicale de l’État (AME), alors qu’il concentre la plus forte proportion d’étrangers en situation irrégulière. Cette exclusion crée des enjeux majeurs de santé publique, touchant aussi bien les personnes concernées que l’ensemble de la population.
Privés d’accès à la médecine de ville, ces patients se tournent massivement vers les urgences du Centre hospitalier de Mayotte (CHM), entraînant des prises en charge tardives, des soins plus coûteux, et un engorgement du seul hôpital de l’île. Déjà en situation critique, le CHM assure 72 % de l’offre de soins et supporte seul toute la charge financière, aggravant fortement son déficit.
Mayotte est un département français, l'AME doit donc rester dans les objectifs de convergence des droits. Il est urgent d'harmoniser l'accès aux soins sur l'ensemble du territoire.
Cet amendement vise donc à ce que l'AME ne soit pas exclu de la convergence des droits, afin de garantir aux mahorais un accès équitable aux soins et de consolider la cohésion sanitaire nationale.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 141 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE 15 |
Alinéa 2
Supprimer les mots :
à l'exception de l'aide médicale d’État,
Objet
L’AME est une prestation sociale qui relève aussi d’une politique de santé publique, mesure essentielle et universelle : elle garantit l’accès aux soins vitaux des personnes en situation irrégulière, préservant ainsi la santé de tou·te·s les habitant·e·s du territoire. Maintenir Mayotte en marge de ce dispositif reviendrait à perpétuer une inégalité territoriale flagrante, alors même que l’article 15 est supposé harmoniser les droits sociaux, et aggraverait les risques sanitaires sur l’île.
Pour justifier cette exclusion, la rapporteure a invoqué en commission la « difficulté à maîtriser l’immigration irrégulière » et laisse entendre qu’étendre l’AME créerait un « appel d’air ». Or la recherche scientifique, française comme internationale, a maintes fois démontré que les déterminants des migrations relèvent avant tout des conflits, des stratégies économiques, des liens familiaux ou encore des héritages coloniaux, et non du niveau de protection sociale. Brandir l’AME comme facteur d’attractivité relève donc d’un fantasme démenti par l’état des connaissances, et cela fragilise la cohérence de notre droit en en rompant l’universalité.
La rapporteure a également avancé qu’une « réflexion sur l’évolution du panier de soins ouvrant droit à cette prestation » rendrait nécessaire de différer son extension à Mayotte. Cet argument est hors de propos : toute réforme du panier de l’AME s’appliquera, le moment venu, à l’ensemble du territoire national, y compris Mayotte si elle est incluse dans le dispositif. Par ailleurs, son contenu actuel se limite déjà aux soins indispensables et minimaux. Faire peser sans raison l’éventualité d’une réforme nationale future sur les patient·e·s mahorais·es revient à leur refuser des droits élémentaires qui auraient pu, et dû, converger avec l’hexagone.
En refusant l’AME à Mayotte, on rompt le principe constitutionnel d’égalité, on porte atteinte à la solidarité nationale et on prend le risque de multiplier les urgences et les coûts sanitaires à terme.
Car les conditions de vie des personnes concernées sont déjà tellement dégradées qu’elles sont vulnérables aux maladies infectieuses et transmissibles (comme la tuberculose), ou à des pathologies telles les infections aiguës du système respiratoire ; les femmes enceintes ont un manque de suivi, qui les met en danger ainsi que leur enfant, et tout refus de cet accès aux soins de premier recours ou son caractère tardif s’avèrera plus coûteux (en plus du coût humain), et entrainera un report aux urgences du système hospitalier sans compter les conséquences en termes de santé publique.
Cette exclusion est une aberration financière et médicale en plus de témoigner d’un manque d’humanité.
Adopter le présent amendement permettra de garantir l’universalité réelle de la protection sociale sur l’ensemble du territoire de la République, de prévenir les risques épidémiques en assurant un accès effectif aux soins de premier recours et de mettre fin à une différence de traitement injustifiée et discriminatoire à l’égard des résident·e·s de Mayotte. Il convient donc de supprimer la mention de l'exclusion de l’AME, afin de rendre pleinement cohérent l’objectif de convergence sociale inscrit dans ce projet de loi.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 137 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE 15 |
I. – Après l'alinéa 6
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
…° Aux conditions de durée de séjour pour l’obtention des prestations sociales.
II. – Après l’alinéa 7
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
Elles permettent d’harmoniser les conditions de durée de séjour pour l’obtention des prestations.
Objet
Le présent amendement a pour objet d’harmoniser les conditions de durée de séjour pour l’obtention des prestations entre Mayotte et l’hexagone et les autres départements d’outre-mer.
Certaines prestations ne sont pas octroyées selon les mêmes conditions de durée de séjour à Mayotte et ailleurs. Ainsi, une personne est étrangère, si elle réside en Hexagone ou en Guadeloupe, Guyane, Martinique, La Réunion, Saint-Barthélemy, ou Saint Martin de manière stable, peut obtenir l’ASPA en ayant un titre de séjour de 10 ans, tandis que l’ASPA est octroyée sous condition de résidence en situation régulière de 15 ans à Mayotte.
De la même manière, le RSA n’est pas accessible à la population étrangère non régularisée ou régularisée depuis moins de 15 ans. Ainsi, seules 16 000 personnes bénéficiaient du RSA à Mayotte en décembre 2018.
Par ailleurs, tel que l’indiquait le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, dans un rapport adopté le 15 mars 2022 (« La situation des familles dans les départements et régions d’outre-mer : réalités sociales et politiques menées »), concernant les prestations familiales à Mayotte, la condition de régularité de séjour est plus excluante qu’ailleurs et « de nombreuses restrictions conduisent à ce que l’attribution de prestations familiales à des familles étrangères semble exceptionnelle ».
Selon le Haut conseil, « pour bénéficier des prestations, les personnes étrangères doivent résider régulièrement sur le territoire comme dans les autres départements. Cependant, en raison d’une part d’une législation sur les étrangers distincte et plus restrictive et d’autre part de pratiques de délivrance des titres très rigoureuses, la moitié des personnes étrangères ne disposent pas de titre de séjour, même quand elles résident depuis très longtemps à Mayotte ».
De plus, à la différence des autres départements, à Mayotte, la caisse de sécurité sociale exige la production d’une pièce attestant d’un lien juridique entre l’allocataire et l’enfant à charge et à exclure tous les autres enfants pourtant à charge, qui dans les autres départements ouvriraient droit aux prestations familiales.
Selon l’INSEE, le système redistributif public ne réduit que marginalement la pauvreté à Mayotte, d’une part parce que les niveaux des prestations sociales n’ont pas encore atteint le niveau national et d’autre part car la majeure partie de la population pauvre de Mayotte n’est pas éligible aux prestations sociales.
Par conséquent, nous souhaitons lever ces restrictions d’accès aux prestations sociales, créant des conditions de pauvreté et de précarité importantes liées à l’absence d’un titre de séjour.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 84 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme LE HOUEROU, M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 15 |
Alinéa 7
Compléter cet alinéa par les mots :
et sont publiées au plus tard le 1er janvier 2027
Objet
L’article 15 habilite le Gouvernement à légiférer par ordonnances pour "accélérer" la convergence du droit applicable en matière de droits sociaux à Mayotte.
Dans le rapport annexé, il est précisé que la convergence des droits, notamment pour le RSA et l’AAH est prévue à horizon 2031, sous réserve des adaptations nécessaires et de quelques exceptions. Or, cette date à " horizon 2031" parait lointaine et n’est même pas mentionnée au sein de l’article 15.
La situation à Mayotte est complexe, avec des écarts en matière de précarité et de pauvreté très importants par rapport à l’hexagone, l’échéance incertaine de 2031 n’est pas assez rapide, il est impératif d’accélérer le processus.
Pour toutes ces raisons, nous proposons d’inscrire une date butoir à la convergence des droits, le 1er janvier 2027.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 16 16 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO, SILVANI, APOURCEAU-POLY, BRULIN et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 15 |
Alinéa 7
Compléter cet alinéa par les mots :
et sont publiées au plus tard le 1er janvier 2028
Objet
À Mayotte, le mouvement de rapprochement de la protection sociale de la population vers celle qui s'applique en France hexagonale et dans les départements et régions d'outre-mer (DROM) est un processus continu depuis 1996 qui devait aboutir en 2036.
Le gouvernement prévoit d'accélérer la convergence à 2031 ce qui est positif, mais face à l'urgence sociale et sanitaire, nous proposons d'avancer au 1er janvier 2028 la publication des dernières ordonnances de convergence des droits.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 70 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. HOCHART, DUROX et SZCZUREK ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15 |
Après l’article 15
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Les prestations sociales non contributives, y compris le revenu de solidarité active, l’allocation aux adultes handicapés et les allocations familiales, versées à Mayotte ne peuvent être attribuées aux étrangers non ressortissants de l’union européenne qu’après une durée de séjour régulier ininterrompue d’au moins cinq années sur le territoire national.
Objet
L’attribution automatique des prestations sociales à des personnes récemment arrivées et en situation irrégulière constitue une injustice à l'égard des Français et des étrangers en situation régulière de longue date. Il faut réserver ces aides aux personnes qui contribuent durablement à la solidarité nationale. Cette mesure vise à lutter contre l’appel d’air migratoire vers Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 75 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15 |
Après l'article 15
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant les conditions, les modalités et les effets d’une convergence sociale intégrale entre Mayotte et le reste du territoire de la République. Ce rapport examine, pour l’ensemble des résidents mahorais, l’alignement des prestations de sécurité sociale, de l’aide médicale d’État, de l’aide sociale, de la prise en charge des frais de santé, du salaire minimum interprofessionnel de croissance, du revenu de solidarité active, de l’allocation aux adultes handicapés, des prestations familiales et de la prestation d’accueil du jeune enfant, ainsi que les impacts budgétaires, économiques, sanitaires et sociaux de leur mise en œuvre progressive.
Objet
L’écart persistant entre les droits sociaux applicables à Mayotte et ceux en vigueur dans le reste du pays nourrit un sentiment d’injustice et entretient des inégalités qui contredisent le principe constitutionnel d’égalité devant la loi. Ces dérogations touchent à la fois les revenus du travail, la protection contre les risques de la vie, l’accès aux soins et le soutien aux familles, alors même que le coût de la vie sur l’archipel se rapproche de celui constaté dans l’Hexagone et que la population, plus jeune, cumule des besoins sociaux intenses. Les informations dont dispose aujourd’hui la représentation nationale demeurent parcellaires : aucune étude transversale n’a, à ce jour, mesuré de manière simultanée les effets d’un alignement global sur l’emploi, sur les finances publiques, sur la santé publique, sur le niveau de vie local, ni sur la cohésion territoriale.
Le présent amendement vise donc à éclairer le débat législatif par un rapport exhaustif qui analysera, données à l’appui, les trajectoires possibles de convergence, les coûts et bénéfices attendus, les calendriers envisageables, les compensations nécessaires pour les entreprises et les collectivités, et les dispositifs d’accompagnement adaptés aux réalités socio-économiques spécifiques de Mayotte. En disposant de ces éléments, les autorités (exécutif par ordonnances, ou Parlement) pourront statuer sur des bases objectives, sortir des représentations approximatives et garantir que l’égalité de droits proclamée par la République se traduise, pour les Mahorais·e·s, en une égalité de fait.
Selon l’INSEE, le système redistributif public ne réduit que marginalement la pauvreté à Mayotte : les prestations sociales ne représentent que 17 % du revenu moyen des ménages pauvres (contre par exemple 63 % en Guyane). Ainsi, elles ne font baisser que de 2 points le taux de pauvreté, contre 7 points dans l’hexagone et 10 points en moyenne dans les autres DOM.
Cette situation est incompatible avec le principe d'égalité de la République française et nécessite d’instaurer la convergence des droits sociaux à Mayotte. C’est pourquoi nous appelons le gouvernement à clarifier l’objectif de la convergence sociale intégrale entre les prestations sociales versées à Mayotte par rapport à celles versées dans l’hexagone et les autres DOM.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 115 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15 |
Après l'article 15
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant les conditions et les effets de la convergence intégrale du salaire minimum interprofessionnel de croissance applicable à Mayotte avec le salaire minimum interprofessionnel de croissance de droit commun. Ce rapport analyse, pour l’ensemble des secteurs concernés et à l’échelle de l’archipel comme du territoire national, les impacts sur l’emploi, les finances publiques et la protection sociale, ainsi que les dispositifs d’accompagnement nécessaires pour garantir une mise en œuvre progressive et soutenable.
Objet
L’écart persistant entre le salaire minimum en vigueur à Mayotte et celui appliqué dans le reste du territoire national constitue une dérogation historique qui repose moins sur une analyse économique actualisée que sur des considérations héritées de la période de départementalisation. Dans un contexte où le coût de la vie dans l’archipel se rapproche, sur plusieurs postes essentiels, de celui observé dans l’Hexagone, la pérennisation d’un SMIC dérogatoire fragilise la cohérence des politiques publiques, entretient un sentiment d’injustice chez les travailleur·euse·s mahorais·es et contribue à accentuer la précarité de nombreux ménages. Pourtant, les données dont dispose aujourd’hui la représentation nationale demeurent partielles : aucune étude d’impact exhaustive ne mesure simultanément les effets potentiels d’une convergence sur l’emploi, sur les petites et moyennes entreprises locales ou sur la soutenabilité budgétaire des aides ciblées.
La remise d’un rapport détaillé permettra de documenter, sur des bases empiriques solides, les différentes trajectoires envisageables pour aligner le SMIC mahorais sur le SMIC de droit commun, en examinant la progressivité de la convergence, les mécanismes de compensation éventuels pour les acteurs économiques, le rôle de la formation professionnelle dans l’accompagnement des salarié·e·s et l’évolution prévisible de la consommation intérieure. Elle éclairera également la question de la justice sociale : à salaire égal, à qualification et à travail égal, l’égalité de rémunération demeure un impératif constitutionnel qui ne saurait admettre des dérogations durables sauf justification objective et proportionnée. Disposer d’une telle étude, produite dans un délai rapproché, renforcera la capacité des autorités (que ce soit l’exécutif par ordonnance, ou le Parlement) à légiférer sur la base d’éléments chiffrés, à ajuster les dispositifs de soutien si nécessaire et à garantir que la convergence salariale se déroule dans des conditions de soutenabilité économique et de progrès social pour l’ensemble des habitant·e·s de Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 142 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 15 |
Après l'article 15
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant les conditions et les impacts de l’extension à Mayotte de l’Aide médicale d’État (AME).
Ce rapport examine notamment :
– les besoins sanitaires effectifs des habitants de Mayotte et les enjeux de santé publique liés à l’accès aux soins des personnes en situation irrégulière ;
– les conséquences budgétaires et organisationnelles pour l’État, l’assurance maladie et les structures de soin locales ;
– les effets attendus en matière de prévention, de prise en charge des pathologies transmissibles et de réduction du recours aux soins d’urgence ;
– les modalités de convergence réglementaire nécessaires afin d’assurer une application uniforme du dispositif sur l’ensemble du territoire de la République.
Objet
L’extension de l’Aide médicale d’État à Mayotte constitue un enjeu décisif pour la cohérence et l’efficacité de notre politique de santé publique et pour l’égalité réelle entre les territoires. Or les données disponibles demeurent fragmentaires : ni l’ampleur précise des besoins de soin des personnes sans couverture médicale, ni l’impact budgétaire effectif d’une telle mesure ne sont aujourd’hui établis de manière documentée et rigoureuse. Dans un contexte où la situation sanitaire de l’archipel est marquée par une pression épidémiologique et hospitalière spécifique, le Parlement doit disposer d’une analyse complète et objective avant de statuer définitivement.
Le présent amendement charge donc le Gouvernement de remettre, dans un délai de six mois, un rapport évaluant les conditions concrètes, les coûts et les bénéfices attendus de la convergence du dispositif à Mayotte. Cette étude devra éclairer la représentation nationale sur les besoins réels des habitant·e·s, l’effet préventif escompté sur les pathologies transmissibles, les conséquences organisationnelles pour les structures de soins locales et les mécanismes de financement à mobiliser. Elle examinera également l’impact potentiel sur le recours aux urgences, aujourd’hui sur-sollicitées, ainsi que les mesures d’accompagnement nécessaires pour garantir l’accès effectif aux droits dans un territoire confronté à des réalités socio-économiques particulières.
En dotant ainsi le débat législatif d’éléments chiffrés et documentés, le rapport permettra de dépasser les représentations approximatives voire fantasmatiques, de fonder la décision publique sur des données robustes et de faire prévaloir l’exigence d’égalité que la Constitution et les engagements internationaux de la France imposent.
L’amendement répond enfin à un impératif de transparence : il assure que les élu·e·s pourront contrôler les conditions de mise en œuvre de la convergence sociale à Mayotte et, le cas échéant, ajuster les dispositifs pour atteindre pleinement les objectifs de santé publique et de solidarité nationale.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 86 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme LE HOUEROU, M. OMAR OILI, Mmes NARASSIGUIN et ARTIGALAS, MM. LUREL et KANNER, Mmes CANALÈS, CONCONNE et FÉRET, MM. FICHET et JOMIER, Mmes POUMIROL, ROSSIGNOL et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 17 |
Alinéa 5
Supprimer les mots :
après avis conforme du conseil central de la section E de l'Ordre national des pharmaciens
Objet
L'objectif du présent article 17 est d'assurer une meilleure couverture territoriale des besoins en santé de la population mahoraise et de corriger les inégalités d'accès à l'offre de pharmacie en augmentant le nombre d'officines sur le territoire via la prise en compte de la population de l'intercommunalité pour autoriser l'ouverture d'une officine.
Or, si la délivrance d'une licence est conditionnée à l'avis conforme de l'Ordre, le dispositif de cet article risque d'être inopérant.
Cet amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise donc à supprimer la condition d'avis conforme du conseil de l'Ordre national des pharmaciens pour la délivrance d'une licence de pharmacie d'officine.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 49 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE et DURANTON, M. FOUASSIN, Mme HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 17 |
Après l'article 17
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le dernier alinéa de l'article L. 758-4 du code de la sécurité sociale est supprimé.
Objet
Le présent amendement vise à toiletter le code de la sécurité sociale en supprimant la référence à l’agence régionale de santé de l’Océan indien. En effet, depuis le 1er janvier 2020, Mayotte est dotée de sa propre Agence Régionale de Santé (ARS), chargée de définir et de coordonner la politique de santé sur l’ensemble de l’île.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 78 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. SZCZUREK, DUROX et HOCHART ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 17 |
Après l'article 17
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport évaluant les besoins et le coût de la sécurisation des officines pharmaceutiques à Mayotte. Ce rapport examine notamment les mesures nécessaires pour assurer la protection des pharmaciens, de leurs employés et des usagers, ainsi que les modalités de mise en œuvre de ces mesures.
Objet
La situation sécuritaire des officines pharmaceutiques à Mayotte est particulièrement préoccupante. Selon le Conseil national de l'Ordre des pharmaciens, près de 50 % des officines mahoraises ont déclaré avoir été victimes d'agressions, visant des personnes dans 93 % des cas. Dans 69 % des cas, les agresseurs étaient armés (d'armes blanches, barres de fer, pieds de biche, cocktails Molotov, gaz lacrymogène, armes à feu).
Ces agressions, souvent perpétrées en plein jour, ciblent non seulement les officines mais également les véhicules des grossistes-répartiteurs chargés de les approvisionner en médicaments, compromettant ainsi l'accès aux soins pour la population.
Face à cette situation, il est impératif de mener une évaluation approfondie des besoins en matière de sécurisation des officines à Mayotte. Ce rapport permettra d'identifier les mesures nécessaires, notamment en termes d'équipements de sécurité, de formations spécifiques et de partenariats avec les forces de l'ordre, afin de garantir la protection des professionnels de santé et des usagers.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 143 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes PONCET MONGE et SOUYRIS, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mme OLLIVIER, M. SALMON et Mmes SENÉE et Mélanie VOGEL ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 17 |
Après l'article 17
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le Gouvernement remet au Parlement, six mois après la promulgation de la présente loi, un rapport sur la possibilité d’instaurer, à Mayotte, une première année d’études du premier cycle des formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique.
Objet
L’article 17 prévoit la prise en compte de l’intercommunalité comme référence pour le calcul du seuil nécessaire à l’autorisation d’ouverture d’une officine pharmaceutique à Mayotte, afin d’augmenter le nombre d’officines de pharmacies et d’assurer une meilleure couverture territoriale des besoins. Au cœur de cette mesure, il s’agit de lutter contre les inégalités d’accès aux médicaments.
Aussi, il nous semble important de favoriser l’accès aux études de pharmacie pour les Mahorais.e.s, en offrant la possibilité de faire sa première année d’études du premier cycle des formations de médecine, de pharmacie, d’odontologie et de maïeutique.
Dans la proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux, d’initiative transpartisane, déposée par Monsieur Guillaume Garot et adoptée à l’Assemblée nationale le 7 mai 2025, l’article 3 assure une formation a minima de première année en études de médecine dans chaque département. Cette formation, comme cela est déjà le cas dans de nombreux établissements, pourrait être dispensée en partie en distanciel. En attente de la navette parlementaire et de la potentielle mise en œuvre de l’article 3 de la proposition de loi précitée (si adoptée définitivement par le parlement), nous souhaitons, de façon prioritaire, inscrire cette mesure à Mayotte. Elle permettrait de participer de la réponse à la pénurie de professionnel.le.s de santé, de former y compris de futurs pharmacien.ne.s, répondant ainsi à la volonté de l’article 17 de développer progressivement le nombre d’officines de pharmacie à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 65 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme IMBERT ARTICLE 18 |
Rédiger ainsi cet article :
L’article L. 4031-7 du code de la santé publique est ainsi rédigé :
« Art. L. 4031-7. - Les représentants des professionnels exerçant à Mayotte siègent dans les unions régionales de professionnels de santé de Mayotte, selon des modalités déterminées par décret en Conseil d’État. »
Objet
Il n’y a aucune justification pour isoler Mayotte du droit commun.
Sur un territoire si singulier où la structuration sanitaire fait défaut, disposer d’une URPS Mayotte par profession serait la parfaite opportunité pour pouvoir structurer l’offre de soins sur l’ensemble du territoire. Le fait d’avoir des professionnels de santé impliqués à Mayotte en discussion directe avec l’ARS et les élus mahorais permettra de mieux impliquer l’ensemble des professions libérales du territoire. Cela permettra également aux URPS mahoraise de disposer d’un budget propre et de pouvoir expérimenter des actions de prévention et de coordination à destination des mahorais.
Les problématiques sanitaires de Mayotte sont distinctes de celles de La Réunion, les regrouper serait, en plus d’un non-sens sanitaire, une négation pure et simple des réalités locales de Mayotte. Continuer à insérer un représentant de Mayotte à l’URPS de La Réunion n’est pas adapté aux enjeux de Mayotte. Un tel rattachement démontre une déconsidération de Mayotte comme un territoire à part entière, au profit d’une catégorisation comme étant un sous territoire de La Réunion.
Au vu de l’insularité et d’un territoire relativement petit, il sera indispensable que les URPS travaillent ensemble pour relever les défis de l’organisation des soins. Créer des URPS les incitera à travailler de façon coordonner contrairement à la structuration actuelle en URPS externes sur lesquelles il est plus compliqué de mobiliser l’ensemble des professionnels de santé.
Par ailleurs, la création d’une URPS Mayotte n’engendrera pas de coût supplémentaires puisqu’une clef de répartition permet de financer les « petites » URPS.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 14 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 19 |
Supprimer cet article.
Objet
Le Gouvernement a échoué à introduire des dérogations aux règles relatives à l'expropriation pour cause d'utilité publique dans le projet de loi d'urgence pour Mayotte.
Il revient aujourd'hui avec l'article 19 qui prévoit de déroger à la procédure de droit commun en matière d'expropriation pour permettre la prise de possession du terrain sans attendre le versement de l'indemnité au propriétaire exproprié.
Cette mesure est largement rejeté par les habitants et par les élus compte tenu du désordre foncier qui persiste, et rappelant que plus de 50% du foncier à Mayotte relève déjà du domaine public.
L’amendement du groupe SER propose la suppression de l'article 19.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 18 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE 19 |
Supprimer cet article.
Objet
Le présent amendement vise à supprimer l’article 19, mal accueilli à Mayotte et perçu comme un moyen détourné de mettre main basse sur le foncier détenu par la population.
Afin de mettre fin à ce climat de suspicion il est proposé de supprimer cet article et de recourir à une procédure d’expropriation classique, laquelle est de nature à permettre un débat contradictoire et à sécuriser les droits détenus par le propriétaire en allant au bout de la procédure judiciaire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 42 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. MASSET et GOLD, Mme PANTEL et MM. GROSVALET et DAUBET ARTICLE 19 |
Supprimer cet article.
Objet
Actuellement, la procédure de prise de possession anticipée en matière d'expropriation est réservée aux travaux intéressant la défense nationale, aux travaux de construction d'autoroutes, de routes nationales, d'oléoducs, de voies de chemin de fer, de tramways ou de transport en commun, ainsi qu'aux travaux intéressant des sites d'envergure exceptionnelle.
La conséquence d'un tel dispositif est le renoncement à un principe fondamental expressément consacré par l'article 17 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 : la prise de possession par l'expropriant doit être subordonnée au versement préalable de l'indemnité.
Si des exceptions circonstanciées à la nature des travaux peuvent être admises, l'abandon d'un principe constitutionnel ne saurait valoir pour tout un territoire, en l'espèce Mayotte, et pour une durée longue de dix ans.
Aussi, cet amendement propose la suppression de l'article 19 de ce projet de loi.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 157 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 19 |
Après l’article 19
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le projet d’aéroport à Mayotte destiné à accueillir la piste longue adaptée aux vols longs courriers est assimilé à une opération d’aménagement telle que définie à l’article L. 300-1 du code de l’urbanisme pour ce qui concerne les dispositions relatives au déroulement de l’enquête d’utilité publique du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.
Objet
L’actuel aéroport de Mayotte est soumis à des aléas majeurs susceptibles de remettre en cause son exploitabilité à court / moyen terme du fait à la fois de la montée des eaux due au changement climatique mais aussi à la subsidence de l’île liée à l’activité sismo-volcanique : la piste est d’ores déjà fermée lors des grandes marées, l’eau de mer envahissant un taxiway et le bord de piste.
Ces éléments justifient de mettre en place des dispositions permettant d’accélérer les procédures nécessaires à la mise en place du projet de piste longue adaptée aux vols longs courriers, répondant à ces contraintes et permettant d’assurer la continuité territoriale.
Le présent amendement vise à permettre l’engagement des acquisitions foncières dans les plus brefs délais, après la clôture de la concertation. Il permet en assimilant le projet d’aéroport à une opération d’aménagement au sens du L. 300-1 du code de l’urbanisme de recourir pour l’aménagement de l’aéroport à la procédure de déclaration d’utilité publique dite « réserves foncières » prévue à l’article R.112-5 du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique.
La réalisation du projet nécessitera en tout état de cause la délivrance ultérieure d’une déclaration de projet et d’une autorisation environnementale qui fera l’objet d’une autre procédure avec enquête publique et présentation d’une évaluation environnementale complète, conformément aux dispositions du code de l’environnement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 158 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 19 |
Après l'article 19
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – La concertation postérieure au débat public engagée en application de l’article L. 121-14 du code de l’environnement relative au projet de piste longue adaptée aux vols longs courriers à Mayotte est poursuivie jusqu’à la décision du maître d’ouvrage prise à l’issue d’une procédure de consultation du public dans les conditions suivantes :
1° Un dossier destiné au public est établi par le maître d’ouvrage. Il comporte tous les éléments nécessaires à l’information du public notamment ses objectifs et caractéristiques principales, son coût estimatif et une présentation des solutions alternatives envisagées y compris celles concernant les ressources de sol nécessaires à la réalisation des travaux et leur transport. Il présente également les enjeux socio-économiques du projet, son coût estimatif, l’identification des impacts significatifs sur l’environnement ou l’aménagement du territoire, ainsi que les principales caractéristiques des équipements qui pourraient être créés ou aménagés en vue de sa desserte ;
2° Le dossier destiné au public est mis à la disposition par voie électronique et mis en consultation sur support papier dans les locaux de la préfecture ainsi que dans les espaces France Services et les mairies des communes d’implantation du projet pendant un mois. Le public peut adresser ses observations et propositions par voie électronique ou postale au maitre d’ouvrage dans un délai d’un mois à compter de la mise à disposition du dossier ;
3° Le garant désigné par la Commission nationale du débat public pour veiller à la bonne information et à la participation du public établit dans le délai d’un mois à compter de la date de clôture du dépôt des observations et des propositions, le rapport final de la concertation engagée en application de l’article L121-14 du code de l’environnement, qui comprend notamment une synthèse des observations et propositions présentées dans le cadre de la procédure de participation du public ;
4° Dans un délai de deux mois à compter de la date de clôture du dépôt des observations et des propositions, le maître d’ouvrage, par un acte motivé et publié indique les enseignements qu’il tire, les mesures qu’il juge nécessaire de mettre en place à ce titre et les éventuelles modifications du projet et décide du principe et des conditions de poursuite du projet. Cet acte abroge et se substitue à la décision du 7 mai 2012 prise par l’État sur le principe et les conditions de la poursuite du projet de piste longue adaptée aux vols long-courriers de l’aéroport de Mayotte.
II. – Le projet décidé par le maître d’ouvrage à l’issue de la procédure de consultation du public prévue au I n’est pas soumis :
1° Aux dispositions de l’article L. 121-12 du code de l’environnement ;
2° Aux dispositions de l’article L. 103-2 du code de l’urbanisme.
Objet
L’actuel aéroport de Mayotte est soumis à des aléas majeurs susceptibles de remettre en cause son exploitabilité à court / moyen terme du fait à la fois de la montée des eaux due au changement climatique mais aussi à la subsidence de l’Ile liée à l’activité sismo-volcanique : la piste est d’ores déjà fermée lors des grandes marées, l’eau de mer envahissant un taxiway et le bord de piste.
Ces éléments justifient de mettre en place des dispositions permettant d’accélérer les procédures nécessaires à la mise en place du projet de piste longue adaptée aux vols longs courriers, répondant à ces contraintes et permettant d’assurer la continuité territoriale.
Le présent amendement vise à mettre en place un processus de clôture de la concertation avec le public sur les modifications apportées au projet de piste longue adaptée aux vols longs courriers à Mayotte depuis le débat public mené en 2011 et la décision du 7 mai 2012 de l’Etat.
Ces modalités ad-hoc sont adaptées au contexte local et à l’attente très forte de la population et des acteurs locaux quant à la nécessité de réaliser rapidement un tel projet de piste longue. Elles s’inscrivent dans le dispositif de concertation de suivi post débat public menée sous l’égide d’une garante de la commission nationale du débat public.
La disposition prévue au II vise également à appliquer à la consultation du public prévue au I les dispositions du V de l’article L. 121-8 du code de l’environnement qui prévoit de ne pas soumettre les projets à la consultation prévue à l’article L.103.2 du code de l’urbanisme en cas de débat public ou de concertation préalable. Cette disposition ne s’applique pas à la concertation relative à la mise en compatibilité des documents d’urbanisme.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 111 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes CORBIÈRE NAMINZO, MARGATÉ et CUKIERMAN, M. BROSSAT et les membres du groupe Communiste Républicain Citoyen et Écologiste - Kanaky ARTICLE 21 |
Après l’alinéa 4
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« Si le titulaire d’un marché mentionné à l'alinéa précédent n’est pas lui-même une microentreprise, une petite ou moyenne entreprise ou un artisan, la part minimale qu’il s’engage à confier, directement ou indirectement, à des microentreprises, à des petites et moyennes entreprises ou à des artisans mentionnés est fixée à 30 % du montant prévisionnel estimé du marché, sauf lorsque la structure économique du secteur concerné ne le permet pas. » ;
Objet
L'article 20 du projet de loi "Urgence pour Mayotte", adopté le 13 février 2025, prévoit un montant minimal de 30% pour les microentreprises, les PME et les artisans, pour les travaux de reconstruction, afin d'éviter que les grandes entreprises captent l'ensemble des marchés et des financements. Cela doit permettre aux entreprises locales de se développer.
Dans cette continuité, les sénatrices et sénateurs du groupe CRCE-K proposent qu'un montant minimal identique soit intégré aux marchés publics de conception-réalisation relatifs à la réalisation d’écoles élémentaires et maternelles, de collèges et de lycées de l’enseignement public, de résidences universitaires et des constructions affectées à l’enseignement supérieur public.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 161 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 21 |
Après l’article 21
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le I de l’article 17 de la loi n° 2025-176 du 24 février 2025 d’urgence pour Mayotte est complété par un alinéa ainsi rédigé :
« Les dispositions des deux alinéas précédents sont également applicables aux marchés de travaux soumis au code de la commande publique ayant pour objet l’édification de constructions temporaires nécessaires à la continuité des services publics de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur en vue de pallier les conséquences du cyclone Chido et des événements climatiques mentionnés ci-dessus et qui répondent à un besoin dont la valeur estimée est inférieure à 3,5 millions euros hors taxes. »
Objet
Le présent amendement vise à compléter l’article 17 de la loi n° 2025-176 du 24 février 2025 d’urgence pour Mayotte considérant le contexte particulier des établissements d’enseignement scolaire et de l’université de Mayotte nécessitant l’installation urgente d’infrastructures temporaires pour augmenter leur capacité d’accueil, afin d’éviter toute rupture de prise en charge des élèves et étudiants.
Si l’installation de bâtiments modulaires peut être considérée comme un marché de travaux dès lors qu’ils disposent d’emprise au sol et de raccordements souterrains (fluides), ils ne sont pas nécessaires à la reconstruction stricto sensu et ne peuvent bénéficier de la dérogation prévue par la loi d’urgence. Pour autant, ils sont absolument nécessaires à la continuité des services publics de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur. Cela concerne spécifiquement les bâtiments qui nécessiteront plusieurs années de reconstruction et pour lesquels le système de rotation des élèves et des étudiants ne peut être mis en place, l’état des bâtiments existants étant trop dégradé. Durant les opérations de travaux lourds nécessaires à la reconstruction, il est indispensable de permettre à l’ensemble des élèves et étudiants mahorais de disposer d’un accès à l’école adapté et mis en œuvre avant la saison des pluies.
Ces besoins temporaires, qui dépendent notamment de l’avancement des travaux de reconstruction, ne sont pas tous encore identifiés. Des marchés portant sur des constructions modulaires sont donc encore susceptibles d’être passés dans les mois à venir, y compris en urgence.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 3 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. LUREL, Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, LE HOUEROU et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 22 |
I. – Alinéa 13
Remplacer l’année :
2031
par l’année :
2036
II. – Pour compenser la perte de recettes résultant du I, compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – La perte de recettes résultant pour l’État du présent article est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Le présent amendement du groupe SER a pour objet de prolonger pour 5 ans le dispositif proposé par cet article 22 proposant de créer une zone franche globale à Mayotte, en portant à 100 % les taux d'abattement et en étendant le champ du régime de la zone franche d'activité nouvelle génération (ZFANG).
En portant le 5 à 10 ans la durée totale de l’expérimentation, cet amendement permettra de donner plus de stabilité et de visibilité aux acteurs et aux investisseurs à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 2 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. LUREL, Mme NARASSIGUIN, M. OMAR OILI, Mmes ARTIGALAS, LE HOUEROU et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 22 |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
.... – Le Gouvernement présente au Parlement, au plus tard le 1er janvier 2030, une évaluation de l’impact des modifications de dispositifs fiscaux prévues au présent article, notamment les principales caractéristiques de ses bénéficiaires, l’évaluation de son efficacité et de son coût.
Objet
Le présent amendement du groupe SER a pour objet de prévoir une évaluation des modifications de dispositifs fiscaux proposées par cet article 22, pour s’assurer de son efficacité, connaître son coût, et éclairer le débat parlementaire dans l’hypothèse d’une suppression, d’une évolution ou d’une prorogation.
Par cet article 22, le Gouvernement propose de renforcer le dispositif ZFANG existant de manière temporaire à tous les secteurs d'activités et de relever le taux de l'avantage fiscal à 100 % : le groupe SER soutient cette orientation. Cependant, l’adoption de cet amendement permettra au Parlement, un an avant l’extinction prévue de la mesure, de mieux connaitre les effets et conséquences de la mise en œuvre à Mayotte de cette zone franche globale et de pouvoir disposer d'une information utile pour jauger du futur de ce dispositif.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 46 rect. 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme BRIANTE GUILLEMONT, MM. CABANEL, BILHAC, DAUBET, GOLD, GROSVALET, GUIOL et MASSET et Mme PANTEL ARTICLE 22 |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
…. – Le représentant de l’État, en concertation avec les collectivités territoriales, les chambres consulaires et les associations mahoraises, définit à titre indicatif des objectifs de développement socio-économique à atteindre au plus tard le 1er janvier 2031.
Un dispositif de suivi annuel est instauré afin de mesurer l’incidence des dispositions prévues aux I et II du présent article sur la création d’emplois, l’insertion professionnelle et sociale, l’implantation ou l’extension des unités de production, ainsi que sur la croissance économique locale.
Un décret en Conseil d’État précise les objectifs visés, les modalités d’application du présent article, ainsi que les indicateurs de suivi afférents.
Objet
Pour produire les effets escomptés sur le développement de Mayotte, la création d’une zone franche globale doit être assortie d’objectifs et d’un dispositif de suivi, définis par les acteurs locaux sous la responsabilité de l’État.
En effet, la création d’une zone franche globale nécessite un pilotage renforcé, fondé sur des objectifs clairs et un suivi rigoureux de leur mise en œuvre, afin de contribuer efficacement à la refondation de l'île.
Le présent amendement vise à introduire cette boussole pour l'île.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 4 rect. bis 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme MALET, MM. BURGOA et GROSPERRIN, Mmes PETRUS, DUMONT et BELRHITI, MM. GENET et RAPIN, Mmes Marie MERCIER, GRUNY, LASSARADE et JOSEPH, MM. PANUNZI, Henri LEROY et BRISSON et Mme Frédérique GERBAUD ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, le mot : « deux » est remplacé par le mot : « trois ».
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Afin d’attirer des profils hautement qualifiés à Mayotte, le présent amendement propose de permettre aux employeurs mahorais de pouvoir bénéficier du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) pour les salariés dont la rémunération annuelle ne dépasse pas le plafond de 3,5 SMIC.
En effet, le plafond actuel de 2,5 SMIC apparaît insuffisant pour atteindre cet objectif d’autant que l’effet cliquet induit par le mécanisme fait perdre à l’employeur le bénéfice intégral du crédit d’impôt dès le franchissement de ce seuil et les dissuade donc d’augmenter leurs salariés afin de ne pas subir une hausse disproportionnée du coût du travail.
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années et en vue de préserver la compétitivité des entreprises mahoraises qui sera nécessairement défavorablement impactée par les conséquences de la convergence sociale, le présent amendement propose donc d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 23 rect. bis 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – A la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, le mot : « deux » est remplacé par le mot : « trois ».
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Afin d’attirer des profils hautement qualifiés à Mayotte, le présent amendement propose de permettre aux employeurs mahorais de pouvoir bénéficier du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) pour les salariés dont la rémunération annuelle ne dépasse pas le plafond de 3,5 SMIC.
En effet, le plafond actuel de 2,5 SMIC apparaît insuffisant pour atteindre cet objectif d’autant que l’effet cliquet induit par le mécanisme fait perdre à l’employeur le bénéfice intégral du crédit d’impôt dès le franchissement de ce seuil et les dissuade donc d’augmenter leurs salariés afin de ne pas subir une hausse disproportionnée du coût du travail.
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années et en vue de préserver la compétitivité des entreprises mahoraises qui sera nécessairement défavorablement impactée par les conséquences de la convergence sociale, le présent amendement propose donc d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 22 rect. bis 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, après les mots : « salaire minimum de croissance », sont insérés les mots : « et, pour les années 2025, 2026 et 2027, trois fois et demie le salaire minimum de croissance. Ce plafond est ».
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du III est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Il s'agit d'un amendement de repli.
Afin d’attirer des profils hautement qualifiés à Mayotte, le présent amendement propose de permettre aux employeurs mahorais bénéficier temporairement du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) pour les salariés dont la rémunération annuelle ne dépasse pas le plafond de 3,5 SMIC.
En effet, le plafond actuel de 2,5 SMIC apparaît insuffisant pour atteindre cet objectif d’autant que l’effet cliquet induit par le mécanisme fait perdre à l’employeur le bénéfice intégral du crédit d’impôt dès le franchissement de ce seuil et les dissuade donc d’augmenter leurs salariés afin de ne pas subir une hausse disproportionnée du coût du travail.
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années et en vue de préserver la compétitivité des entreprises mahoraises qui sera nécessairement défavorablement impactée par les conséquences de la convergence sociale, le présent amendement propose donc d’accroître, jusqu’au 31 décembre 2026, l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 55 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme MALET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – À la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, après les mots : « salaire minimum de croissance » sont insérés les mots : « et, pour les années 2025, 2026 et 2027, à trois fois et demie le salaire minimum de croissance. Ce plafond est ».
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du III est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Afin d’attirer des profils hautement qualifiés à Mayotte, le présent amendement propose de permettre aux employeurs mahorais bénéficier temporairement du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) pour les salariés dont la rémunération annuelle ne dépasse pas le plafond de 3,5 SMIC.
En effet, le plafond actuel de 2,5 SMIC apparaît insuffisant pour atteindre cet objectif d’autant que l’effet cliquet induit par le mécanisme fait perdre à l’employeur le bénéfice intégral du crédit d’impôt dès le franchissement de ce seuil et les dissuade donc d’augmenter leurs salariés afin de ne pas subir une hausse disproportionnée du coût du travail.
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années et en vue de préserver la compétitivité des entreprises mahoraises qui sera nécessairement défavorablement impactée par les conséquences de la convergence sociale, le présent amendement propose donc d’accroître, jusqu’au 31 décembre 2026, l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 5 rect. bis 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme MALET, MM. BURGOA et GROSPERRIN, Mmes PETRUS, DUMONT et BELRHITI, MM. GENET et RAPIN, Mmes Marie MERCIER, GRUNY, LASSARADE et JOSEPH, MM. PANUNZI, Henri LEROY et BRISSON et Mme Frédérique GERBAUD ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Après la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôt, est insérée une phrase ainsi rédigée : « En cas de dépassement du seuil de rémunération annuelle, le bénéfice du crédit d’impôt est calculé sur la part des rémunérations n’excédant pas le plafond mentionné à la précédente phrase. »
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement alerte le Gouvernement sur la nécessité de supprimer « l’effet cliquet » du mécanisme du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) applicable à Mayotte afin de rendre supportable pour les entreprises mahoraises l’inévitable renchérissement du coût du travail induit par l’accélération de la convergence sociale comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi.
En effet, en l’état actuel de la législation, dès lors que la rémunération annuelle d’un salarié dépasse le plafond de 2,5 SMIC, elle est exclue, pour sa totalité, de l’assiette du crédit d’impôt. Cet effet de seuil dissuade les employeurs de revaloriser les salaires dans la mesure où son franchissement entraîne une forte augmentation du coût du travail pour l’entreprise confortant ainsi le phénomène de « trappe à bas salaires ».
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années et en vue de préserver la compétitivité des entreprises mahoraises, le présent amendement propose donc de supprimer cet « effet cliquet » afin d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 21 rect. bis 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Après la deuxième phrase du premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôt, est insérée une phrase ainsi rédigée : « En cas de dépassement du seuil de rémunération annuelle, le bénéfice du crédit d’impôt est calculé sur la part des rémunérations n’excédant pas le plafond mentionné à la précédente phrase. »
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement vise à supprimer « l’effet cliquet » du mécanisme du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) applicable à Mayotte afin de rendre supportable pour les entreprises mahoraises l’inévitable renchérissement du coût du travail induit par l’accélération de la convergence sociale.
En l’état actuel de la législation, dès lors que la rémunération annuelle d'un salarié dépasse le plafond de 2,5 SMIC, elle est exclue, pour sa totalité, de l'assiette du crédit d'impôt. Cet effet de seuil dissuade les employeurs de revaloriser les salaires dans la mesure où son franchissement entraîne une forte augmentation du coût du travail pour l’entreprise confortant ainsi le phénomène de « trappe à bas salaires ».
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années, en vue de préserver l’emploi et la compétitivité des entreprises mahoraises, le présent amendement propose donc de supprimer cet « effet cliquet » afin d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 20 rect. bis 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme RAMIA, MM. PATRIAT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE, DURANTON et HAVET, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE et LÉVRIER, Mme NADILLE, M. PATIENT, Mme PHINERA-HORTH, MM. RAMBAUD et ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Après le premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation, pour les rémunérations versées en 2025, en 2026 et en 2027, en cas de dépassement du seuil de rémunération annuelle, le bénéfice du crédit d’impôt est calculé sur la part des rémunérations n’excédant pas le plafond mentionné à l’alinéa précédent. »
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du paragraphe précédent est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Il s'agit d'un amendement de repli.
Cet amendement supprime temporairement « l’effet cliquet » du mécanisme du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) applicable à Mayotte afin de rendre supportable pour les entreprises mahoraises l’inévitable renchérissement du coût du travail induit par l’accélération de la convergence sociale.
En l’état actuel de la législation, dès lors que la rémunération annuelle d'un salarié dépasse le plafond de 2,5 SMIC, elle est exclue, pour sa totalité, de l'assiette du crédit d'impôt. Cet effet de seuil dissuade les employeurs de revaloriser les salaires dans la mesure où son franchissement entraîne une forte augmentation du coût du travail pour l’entreprise confortant ainsi le phénomène de « trappe à bas salaires ».
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années, en vue de préserver l’emploi et la compétitivité des entreprises mahoraises, le présent amendement propose donc de supprimer cet « effet cliquet », jusqu’au 31 décembre 2027, afin d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Cet amendement a été travaillé avec la Fédération des Entreprises des Outre-mer (FEDOM)
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 54 rect. 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme MALET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l'article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Après le premier alinéa du II de l’article 244 quater C du code général des impôts, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Par dérogation, pour les rémunérations versées en 2025, en 2026 et en 2027, en cas de dépassement du seuil de rémunération annuelle, le bénéfice du crédit d’impôt est calculé sur la part des rémunérations n’excédant pas le plafond mentionné à l’alinéa précédent. »
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
III. – Le I ne s’applique qu’aux sommes venant en déduction de l'impôt dû.
IV. – La perte de recettes résultant pour l’État du III est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement supprime temporairement « l’effet cliquet » du mécanisme du Crédit d’impôt compétitivité emploi (CICE) applicable à Mayotte afin de rendre supportable pour les entreprises mahoraises l’inévitable renchérissement du coût du travail induit par l’accélération de la convergence sociale.
En l’état actuel de la législation, dès lors que la rémunération annuelle d'un salarié dépasse le plafond de 2,5 SMIC, elle est exclue, pour sa totalité, de l'assiette du crédit d'impôt. Cet effet de seuil dissuade les employeurs de revaloriser les salaires dans la mesure où son franchissement entraîne une forte augmentation du coût du travail pour l’entreprise confortant ainsi le phénomène de « trappe à bas salaires ».
Alors que le territoire manque cruellement de ressources en ingénierie et a plus que jamais besoin d’attirer les talents et les compétences pour sa reconstruction, l’attractivité de la rémunération joue un rôle primordial dans la fidélisation du personnel.
Or, comme le souligne à juste titre l’étude d’impact du projet de loi, « l’augmentation des cotisations sociales liée à la convergence sociale, même si celle-ci ne connaissait pas d'accélération, ainsi que les perspectives d'augmentation du SMIC rend[ent] nécessaire un accompagnement des entreprises par un allégement du coût du travail ».
Tel est l’objet du présent amendement, qui pallie l’absence de mesure d’accompagnement des entreprises dans le projet loi. La réforme de la ZFANG prévue à l’article 22 n’est effectivement en aucun cas une réponse au renchérissement du coût du travail, tandis que la Commission des Lois a exclu les dispositifs fiscaux contribuant à l’amélioration de la compétitivité et de l’emploi de l'habilitation à légiférer par ordonnance sollicitée par le Gouvernement au titre de la convergence sociale (article 15).
Aussi, en l’attente d’une refonte plus globale du dispositif d’exonération de charges sociales patronales applicable à Mayotte qui ne pourra pas intervenir avant plusieurs années, en vue de préserver l’emploi et la compétitivité des entreprises mahoraises, le présent amendement propose donc de supprimer cet « effet cliquet », jusqu’au 31 décembre 2027, afin d’accroître l’efficience du principal outil permettant de réduire le coût du travail sur le territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 56 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme MALET ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 22 |
Après l’article 22
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
I. – Il est institué une aide au profit des entreprises particulièrement touchées par les conséquences économiques résultant du cyclone Chido à Mayotte, pour la période couvrant les mois de février et de mars 2025. L’aide peut être prolongée par décret en considération de la situation économique et financière des entreprises concernées.
II. – Les modalités d’application du I sont précisées par décret.
Objet
Cet amendement d’appel, travaillé avec la FEDOM, alerte le Gouvernement sur l’insuffisance du fonds de solidarité créé par le décret n° 2025-43 du 14 janvier 2025.
Actée à 20% du chiffre d’affaires mensuel moyen de 2022, plafonnée à 20 000 € et versée uniquement pour la moitié du mois de décembre et le mois de janvier, cette aide se contente de reprendre le dispositif mis en place lors de la crise de l’eau en 2023. Or, selon un bilan provisoire de l’Agence d’attractivité et de développement de Mayotte (AaDTM), l’UMIH et des offices de tourisme, 67 % des professionnels du tourisme étaient encore fermés au 31 janvier 2025.
Le dispositif n’est pas à la hauteur du niveau de dévastation économique du territoire. Selon le même bilan provisoire, au 1er mars 2025, 52 % des navires étaient encore hors d’usage alors que Mamoudzou et Petite-Terre ne disposent plus de ponton et que 57 % des restaurants et 19 % des hébergements touristiques de l’archipel demeurent fermés. Des défis spécifiques se posent en particulier dans la communauté d’agglomération du Grand Nord, où seulement 39 % des professionnels du tourisme avaient repris leur activité.
Cet amendement incite donc le Gouvernement à prolonger de manière ciblée l’aide financière instaurée par le décret du 14 janvier 2025. Cet allongement proportionné de l’aide est capital pour préserver autant que possible le tissu économique et les emplois mahorais, favoriser la reconstruction et la relance économique de l’archipel.
Pour rappel, le mécanisme mit en œuvre en Nouvelle-Calédonie à la suite des émeutes de mai 2024, couvrait une période de 4 mois (mai à août 2024) et permettait aux entreprises calédoniennes de bénéficier, sous certaines conditions, d’une aide pouvant atteindre 37,5% du chiffre d’affaires mensuel moyen dans la limite de 500 000 €.
En conséquence, le présent amendement créé un fonds de solidarité – dont les modalités d’application seront définies par décret – couvrant les mois de février et de mars 2025. Le cas échéant, le Gouvernement pourra prolonger la période d’éligibilité.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 73 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. HOCHART, DUROX et SZCZUREK ARTICLE 26 |
Alinéa 2
Après le mot :
élèves
insérer les mots :
de nationalité française
Objet
Cet amendement vise à réserver le bénéfice du passeport pour la mobilité des études aux seuls élèves de nationalité française résidant à Mayotte.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 79 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
MM. SZCZUREK, HOCHART et DUROX ARTICLE 26 |
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par les mots :
et attestée par le rectorat de l’Académie de Mayotte
Objet
Cet amendement vise à conditionner le bénéfice de l’aide à la mobilité étudiante à une attestation formelle du rectorat confirmant l’indisponibilité de la formation à Mayotte.
Il s’agit de renforcer le contrôle des demandes et d’assurer que l’aide bénéficie uniquement aux situations justifiées, en évitant les abus.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 122 19 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme Mélanie VOGEL, MM. BENARROCHE, Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS ARTICLE 26 |
Compléter cet article par un paragraphe ainsi rédigé :
.... - Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport relatif à l’évolution des capacités d’accueil des filières générales, technologiques et professionnelles à Mayotte. Le rapport évalue les moyens budgétaires et le calendrier nécessaire pour mettre en adéquation les capacités d’accueil et le nombre de lycéens à Mayotte.
Objet
Le présent amendement du groupe Écologiste - Solidarité et Territoires propose au Gouvernement d’évaluer les besoins de Mayotte en capacités d'accueil des filières générales, technologiques et professionnelles.
Si l’ouverture du bénéfice du passeport pour la mobilité des études aux lycéen-nes de Mayotte est positive à court terme et permettra à ces dernier-ère-s d’intégrer la filière souhaitée, cette mesure ne doit pas remplacer le développement par l'État de l’offre locale de formation.
Il demeure anormal que des lycéen-nes soient contraint-es de quitter leur territoire pour poursuivre leur scolarité à des milliers de kilomètres de chez elles/chez eux en raison d’une offre inadaptée à la démographie de leur territoire. Mayotte dispose pourtant d’un large panel de spécialitées : concernant les filières générales et technologiques, l’offre est presque complète ; concernant les filières professionnelles, Mayotte présente 31 des 94 filières disponibles en France. Ce n’est pas le cas de St Pierre et Miquelon - seul territoire français dans lequel les lycéen-nes bénéficient du passeport pour la mobilité des études - et qui ne dispose que de 2 lycées. Le bénéfice de cette aide à la mobilité est justifié par la taille et la démographie du territoire (6000 habitants, 2 lycées et 210 lycéen-nes) contrairement à Mayotte (310 000 habitants, 11 lycées, 28 500 lycéen-nes).
Aussi, le groupe Écologiste - Solidarité et Territoires souhaite que l’Etat ne se contente pas d’une mesure de court terme et développe une offre de formation adaptée aux besoins du territoire, afin d’assurer le droit des lycéen-nes mahorais-se-s de poursuivre leur scolarité chez elles et chez eux.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 165 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme CANAYER et M. BITZ au nom de la commission des lois ARTICLE 30 |
I. – Alinéa 4
Supprimer cet alinéa.
II. – Alinéas 244 et 245
Rédiger ainsi ces alinéas :
« 1° Soit d’individualiser au budget les crédits par bénéficiaire ;
« 2° Soit d’établir dans un état annexé au budget, une liste de bénéficiaires avec, pour chacun d’eux, l’objet et le montant de la subvention. L’individualisation des crédits ou la liste établie conformément au 2° vaut décision d’attribution des subventions en cause.
III. – Alinéas 309 à 311
Rédiger ainsi ces alinéas :
« 1° Soit détient au moins 33 % du capital ;
« 2° Soit a garanti un emprunt ;
« 3° Soit a versé une subvention supérieure à 75 000 euros ou représentant plus de 50 % du produit figurant au compte de résultat de l’organisme et dépassant le seuil prévu au quatrième alinéa de l’article 10 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec les administrations.
IV. – Alinéa 369
Remplacer le mot :
chapitre
par le mot :
article
Objet
Amendement rédactionnel.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 11 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
M. OMAR OILI ARTICLE 31 |
I. – Alinéa 13
Supprimer les mots :
, composée de treize sections dont la délimitation est fixée conformément au tableau ci-après :
II. – Alinéas 14 à 16
Supprimer ces alinéas.
III. – Alinéa 17, deuxième et dernière phrases
Remplacer ces phrases par une phrase ainsi rédigée :
Chaque liste comprend un nombre de candidats égal au nombre de sièges à pourvoir, et au plus deux candidats supplémentaires.
IV. – Alinéa 18
Remplacer les mots :
treize sièges, répartis à raison d’un siège pour chaque section
par les mots et une phrase ainsi rédigée :
sièges égal à 25 % du nombre total de sièges à pourvoir, arrondi le cas échéant à l’entier supérieur. Cette attribution opérée, les autres sièges sont répartis entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés sur l’ensemble de la circonscription à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne.
V. – Alinéa 19
Supprimer cet alinéa.
VI. – Alinéa 21
Rédiger ainsi cet alinéa :
« Il est attribué à la liste qui a obtenu le plus de voix à ce second tour un nombre de sièges égal à 25 % du nombre total des sièges à pourvoir, arrondi, le cas échéant, à l’entier supérieur. En cas d’égalité de suffrages entre les listes arrivées en tête, ces sièges sont attribués à la liste dont les candidats ont la moyenne d’âge la plus élevée. Cette attribution opérée, les autres sièges sont répartis entre toutes les listes ayant obtenu au moins 5 % des suffrages exprimés au second tour sur l’ensemble de la circonscription, à la représentation proportionnelle suivant la règle de la plus forte moyenne.
VII. – Alinéas 22 et 23
Supprimer ces alinéas.
Objet
Cet amendement vise à établir un mode de scrutin avec liste unique et sans section pour l'assemblée de Mayotte conformément aux vœux exprimés par les élus locaux. Le conseil départemental de Mayotte s'est en effet prononcé à l'unanimité contre un scrutin organisé par sections.
La circonscription unique permet aux électeurs de choisir un projet politique pour l'ensemble de Mayotte, et les élus chargés de le mettre en œuvre, et notamment d'identifier, dès le moment du vote un potentiel président (ou présidente). la circonscription unique sans section serait, pour Mayotte, gage d'une plus grande stabilité de la gouvernance et donc d'une plus grande efficacité dans la gestion des politiques publiques de l'archipel.
Par ailleurs, les déséquilibres très importants constatés entre les données démographiques qui sont la base de la répartition des sièges par section selon la jurisprudence et le nombre d'inscrits sur les listes électorales, ne permettent pas d'avoir la meilleure représentativité dans tout le territoire.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 12 15 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mmes NARASSIGUIN, ARTIGALAS et LE HOUEROU, MM. LUREL, KANNER et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain ARTICLE 31 |
I. – Alinéa 13
Remplacer le mot :
treize
par le mot :
cinq
II. – Alinéa 14, tableau
Rédiger ainsi ce tableau :
«
SECTION | COMPOSITION de la section |
Section de Mamoudzou | Communes de Mamoudzou et Dembeni |
Section du Grand Nord | Communes de Koungou, Bandraboua, M’Tzamboro et Acoua |
Section du Centre-Ouest | Communes de Tsingoni, Sada, Ouangani, Chiconi et M’Tsangamouji |
Section du Sud | Communes de Bandrele, Chirongui, Boueni et Kani Keli |
Section de Petite-Terre | Communes de Dzaoudzi et Pamandzi |
III. – Alinéa 15, dernière phrase
Remplacer les première et dernière occurrences du mot :
deux
par le mot :
cinq
IV. – Alinéa 17, deuxième phrase
Remplacer le mot :
treize
par le mot :
cinq
V. – Alinéa 18
Rédiger ainsi cet alinéa :
« Au premier tour de scrutin, il est attribué à la liste qui a recueilli la majorité absolue des suffrages exprimés dans la circonscription un nombre de sièges égal à 25 % du nombre total de sièges à pourvoir, arrondi le cas échéant à l’entier supérieur. Ces sièges sont répartis entre chaque section en fonction de leur population respective, à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne. En cas d’égalité de moyenne, le dernier siège est attribué à la section dont la population est la plus importante ; en cas de nouvelle égalité, il est attribué à la section dont la population a le plus augmenté depuis le recensement précédent. Chaque section se voit attribuer au moins cinq sièges ; si nécessaire, les derniers des sièges répartis selon la méthode précédemment décrite sont réattribués de sorte qu’au moins cinq sièges soient attribués dans chaque section.
VI. – Alinéa 21
1° Première phrase
Remplacer les mots :
treize sièges, répartis à raison d’un siège pour chaque section
par les mots :
sièges égal à 25 % du nombre total de sièges à pourvoir
2° Après la première phrase
Insérer une phrase ainsi rédigée :
Ces sièges sont répartis entre chaque section dans les conditions prévues au deuxième alinéa du présent article.
VII. – Après l’alinéa 23
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« L’arrêté du représentant de l’État à Mayotte prévu à l’article L. 558-9-3 répartit les sièges attribués au titre de la prime majoritaire entre chaque section en fonction du dernier chiffre authentifié de leur population, dans les conditions prévues au deuxième alinéa du présent article.
Objet
Cet amendement du groupe socialiste, écologiste et républicain vise à rétablir dans sa rédaction initiale l’article 30 relatif au mode de scrutin de l’élection des conseillers à l’assemblée de Mayotte. Il propose ainsi que l’élection se tienne sur la base d’une circonscription unique divisée en cinq sections électorales.
La commission des lois, sur amendement des rapporteurs, a opté pour un scrutin à l’échelle d’une circonscription unique au sein de laquelle les 13 anciens cantons formeraient 13 sections électorales. Notre groupe relève d’abord que les rapporteurs n’ont présenté aucun élément permettant de démontrer en quoi l’organisation du scrutin à l’échelle de 13 sections serait une meilleure option. A l’inverse, nous considérons qu’un scrutin organisé avec une liste unique composé de treize sections comprend un risque de morcellement excessif du territoire qui nuirait à la gouvernance de la collectivité. Par ailleurs, cela aboutirait à mettre en place un mode de scrutin particulièrement dérogatoire à celui qui existe en Guyane et en Martinique. Ainsi l’élection de l’assemblée de Guyane s’organise à l’échelle de huit sections, et l’élection de l’assemblée de Martinique s’organise à l’échelle de quatre sections.
En conséquence de quoi, l’organisation du scrutin de l’assemblée de Mayotte à l’échelle de cinq sections, correspondant aux cinq EPCI existants nous parait une bonne maille pour concilier à la fois les objectifs de juste représentation territoriale et de bonne gouvernance. C’est le sens de cet amendement.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. , 612 , 609, 610, 611) |
N° 166 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Mme CANAYER et M. BITZ au nom de la commission des lois ARTICLE 33 |
Remplacer les mots :
I, II et des 2° et 4° du III
par les mots :
1° à 7°, 9° et 11°
Objet
Amendement rédactionnel.
Direction de la séance |
Projet de loi Refondation de Mayotte (1ère lecture) (PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE) (n° 613 rect. ) |
N° A-1 20 mai 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
|
||||||||
Le Gouvernement Article 1er (RAPPORT ANNEXÉ) |
Rapport annexé
I. – Alinéa 280
Rédiger ainsi cet alinéa :
La desserte aérienne internationale de Mayotte sera garantie par la construction d’un nouvel aéroport dont l’implantation est envisagée sur Grande Terre. Il devra s’inscrire dans le cadre d’une plateforme logistique avec le port de Longoni.
II. – Alinéa 282
Rédiger ainsi cet alinéa :
La décision actant après concertation les principes relatifs au nouvel aéroport de Mayotte doit être prise en 2025, la déclaration d’utilité publique en 2026.
Objet
La réalisation d’une piste longue à Mayotte est très attendue par les élus et la population ; elle est par ailleurs nécessaire pour assurer la continuité territoriale de Mayotte au vu des risques auxquels est soumis l’aéroport actuel. Celui-ci est en effet soumis à des aléas majeurs susceptibles de remettre en cause son exploitabilité à court / moyen terme du fait à la fois de la montée des eaux due au changement climatique mais aussi à la subsidence de l’Ile liée à l’activité sismo-volcanique : la piste est d’ores déjà fermée lors des grandes marées, l’eau de mer envahissant un taxiway et le bord de piste.
La tenue des objectifs annoncés ici nécessite que les autres dispositions proposées dans ce projet de loi permettant d’accélérer la phase de concertation sur le projet et la déclaration d’utilité publique soient retenues.