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Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 138 , 139 , 143, 144) |
N° I-2210 25 novembre 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. DOSSUS et Grégory BLANC, Mme SENÉE, MM. BENARROCHE, DANTEC, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, M. JADOT, Mme de MARCO, M. MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SOUYRIS et Mélanie VOGEL ARTICLE 2 |
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I.– Alinéa 7
Après le mot :
revenus
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
donne lieu au versement d’un acompte entre le 1er décembre et le 15 décembre.
II.– Alinéa 10
Supprimer toutes les occurrences de l’année :
2026
III.– Alinéas 11, 14, 15, et 16
Supprimer les mots
de l’année 2026
IV.– Alinéa 18
Après le mot :
revenus
rédiger ainsi la fin de cet alinéa :
à compter de l’année 2025
V.– Alinéa 19
après le mot :
revenus
insérer les mots :
à compter
Objet
Cet amendement vise à rendre pérenne la contribution différentielle sur les hauts revenus ciblée par cet article.
En effet, ce projet de loi de finances est très inégalitaire : aux plus riches, il est demandé seulement un effort fiscal ponctuel. Mais pour les classes populaires et moyennes, qu’il s’agisse du gel des pensions, des hausses de franchise médicale ou de la dégradation aggravée des services publics et de notre système de santé, ce sont des mesures qui vont de fait s’imposer et provoquer une perte de pouvoir d’achat durable. Il semble donc important d’ancrer dans le temps cette mesure afin qu’elle soit réellement une mesure de justice fiscale, même si les mesures les plus pertinentes pour assurer la redistribution des richesses doivent cibler prioritairement le patrimoine, comme les auteurs le proposent dans d’autres amendements, et notamment la pour instaurer un impôt plancher de 2 % sur le patrimoine des ultrariches.
En effet, le problème de manque de recettes qui a causé le déficit actuel n’est pas conjoncturel mais structurel : il résulte de la politique menée depuis 2017 visant à diminuer les impôts des plus riches et des grandes entreprises. Cette politique menée au nom de « l’attractivité » s’est révélée être un puits sans fond de cadeaux fiscaux aux plus riches, accompagnées de baisses des dépenses publiques pour les personnes les plus modestes et les classes moyennes qui ont provoqué une explosion des inégalités. Ainsi, le patrimoine des 500 plus grosses fortunes françaises est passé de 20 % du PIB en 2017 à 45 % du PIB en 2022. Dans le même temps, la pauvreté et la précarité ont explosé. C’est donc les plus aisés et les grandes entreprises qu’il convient de cibler, avec une fiscalité adaptée