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Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026 (1ère lecture) PREMIÈRE PARTIE (n° 138 , 143, 144) |
N° I-496 24 novembre 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mme MALET ARTICLE 19 |
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I. – Alinéa 2
Au début, rédiger ainsi cet alinéa :
« Sur le territoire métropolitain continental, le second montant prévu... »
II. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Objet
Cet amendement préserve la production d’électricité photovoltaïque dans les zones non-interconnectées (ZNI) en exonérant ces territoires d’une hausse de l’Imposition Forfaitaire sur les Entreprises de Réseaux (IFER).
L’amendement contribue ainsi à la réalisation des objectifs d’autonomie et de transition énergétique des territoires ultramarins.
Le photovoltaïque constitue effectivement un pilier essentiel du mix énergétique des Outre-mer. Dans des territoires éloignés, où la dépendance aux énergies fossiles reste forte et où le coût de production de l’électricité est élevé, cette filière offre une solution locale, propre et compétitive. Elle favorise également le développement économique et la création d’emplois non-délocalisables dans des zones souvent fragiles.
Or, l’article 19 du projet de loi de finances pour 2026 majore le montant de l’IFER l’applicable aux installations solaires photovoltaïques mises en service avant le 1er janvier 2021 de 8,51 € à 16,05 € par kilowatt-crête (kWc).
Soit une hausse de 88 %.
Une telle mesure, décidée unilatéralement, envoie un signal préoccupant aux producteurs d’énergie ultramarins et à leurs partenaires financiers.
Elle compromet l’équilibre de nombreuses centrales mis en exploitation et dont la viabilité a été construite sur la base du taux d’IFER en vigueur lors de leur mise en service.
En conséquence, le présent amendement propose d’exclure les centrales photovoltaïques des ZNI de la majoration de l’IFER.
Il préserve ainsi l’attractivité et la compétitivité des projets ultramarins, tout en assurant la pérennité d’une filière essentielle à la transition et à l’autonomie énergétique des Outre-mer.