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Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION AGRICULTURE, ALIMENTATION, FORÊT ET AFFAIRES RURALES (n° 138 , 139 , 140) |
N° II-2211 rect. 10 décembre 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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Mmes LASSARADE, DESEYNE et IMBERT, MM. PANUNZI, DELIA et Daniel LAURENT, Mme PLUCHET, M. GENET, Mme MALET et MM. ROJOUAN, NATUREL et SÉNÉ Article 49 (crédits de la mission) (État B) |
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Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt | 40 000 000 |
| 40 000 000 |
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Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation dont titre 2 |
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Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture dont titre 2 |
| 40 000 000 |
| 40 000 000 |
Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG) |
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TOTAL | 40 000 000 | 40 000 000 | 40 000 000 | 40 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 | ||
Objet
Cet amendement vise à renforcer le soutien aux agriculteurs en difficulté en proposant d’augmenter de 40 millions d’euros le budget du Fonds national d’action sanitaire et sociale (FNASS) de la Mutualité sociale agricole (MSA). Cette somme supplémentaire serait spécifiquement destinée à la prise en charge des cotisations sociales (PEC) des céréaliers et des viticulteurs, deux secteurs actuellement en crise.
L’enveloppe budgétaire est ventilée de la manière suivante : 20 millions d’euros pour la filière céréalière et 20 millions d’euros pour la filière viticole.
La récolte de blé de 2024 a été la plus mauvaise des 40 dernières années, et celle de 2025 se heurte à des prix de vente inférieurs aux coûts de production. Depuis 2022, le prix du blé payé aux agriculteurs a chuté de près de 50 %, tandis que les coûts de production restent élevés. Résultat : le revenu des céréaliers français sera négatif pour la troisième année consécutive.
Le secteur vitivinicole subit une série de chocs : taxes américaines, impact du Covid, aléas climatiques répétés, baisse de la consommation en France et à l’étranger, et hausse continue des charges. La pression économique s’aggrave avec la concurrence internationale, qui tire les prix vers le bas et fragilise les producteurs. La crise se traduit par des stocks importants de vieux millésimes, des ventes à perte généralisées et des trésoreries sous tension.
Cette mesure permettrait de compléter les 30 millions d’euros déjà alloués annuellement aux prises en charge de cotisations, en ciblant spécifiquement ces deux filières en grande difficulté.
Cet amendement abonde de 40 millions le programme 149- Compétitivité et durabilité de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt Action 22- Gestion des crises et des aléas de la production agricole, et minore de 40 millions le programme 215- Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture.