Logo : Sénat français

Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2026

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION JUSTICE

(n° 138 , 139 , 145)

N° II-2216

9 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. Grégory BLANC


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Justice judiciaire

dont titre 2

 

2 000 000

 

2 000 000

Administration pénitentiaire

dont titre 2

2 000 000

 

2 000 000

 

Protection judiciaire de la jeunesse

dont titre 2

 

 

 

 

Accès au droit et à la justice

 

 

 

 

Conduite et pilotage de la politique de la justice

dont titre 2

 

 

 

 

Conseil supérieur de la magistrature

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

2 000 000

2 000 000

2 000 000

2 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Le présent amendement propose d’ouvrir une enveloppe de 2 000 000 € dédiée à la création, à l’installation de modulaires sanitaires au sein des établissements et à la rénovation des modulaires sanitaires vétustes dans les structures carcérales les plus surannées. En effet, les conditions matérielles de détention demeurent l’enjeu central en matière de prévention des violences et la garantie d’un environnement propice à la réinsertion. Parmi les problématiques identifiées de manière récurrente par le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, le Défenseur des droits ainsi que plusieurs juridictions nationales et européennes; l’un des points les plus critiques demeure l’accès insuffisant ou dégradé aux structures sanitaires.

Ainsi, de nombreux les détenus souffrant d’addiction ressortent sans avoir vu le moindre médecin au cours de sa détention. Conduisant ainsi l’Institution à relacher dans la société, supposée être protégée par l’institution carcérale, des individus non soignés et parfois dans un état plus dégradé qu’avant la privation de liberté. A la maison d'arrêt d’Angers, en 2024, 543 demandes de soin ont été formulées pour seulement 381 exécutées, soit 162 personnes non soignées et pourtant relâchées. Face à ce constat, il est nécessaire de déployer des solutions rapides, efficaces et adaptées à la configuration souvent contrainte des établissements. Les modulaires sanitaires — structures préfabriquées, autonomes et facilement installables — constituent une réponse opérationnelle permettant d’améliorer rapidement les conditions de détention tout en limitant l’impact sur les activités pénitentiaires. Leur installation permet de réduire la sur-occupation des sanitaires existants, de renforcer l’accès à l’hygiène, d’améliorer l’intimité des personnes détenues et de fluidifier l’organisation logistique quotidienne.