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Direction de la séance |
Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026 (1ère lecture) SECONDE PARTIE MISSION ÉCONOMIE (n° 138 , 139 , 140, 143) |
N° II-2310 rect. bis 13 décembre 2025 |
AMENDEMENTprésenté par |
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MM. MICHALLET, SAVIN, Jean-Baptiste BLANC et PANUNZI, Mme BELRHITI, M. REYNAUD, Mme GRUNY, M. GENET et Mmes DUMONT et DEMAS Article 49 (crédits de la mission) (État B) |
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Modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
| + | - | + | - |
Développement des entreprises et régulations dont titre 2 |
| 20 000 000 |
| 20 000 000 |
Plan France Très haut débit | 20 000 000 |
| 20 000 000 |
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Statistiques et études économiques dont titre 2 |
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Stratégies économiques dont titre 2 |
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Financement des opérations patrimoniales en 2026 sur le compte d’affectation spéciale « Participations financières de l’État » |
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TOTAL | 20 000 000 | 20 000 000 | 20 000 000 | 20 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 | ||
Objet
Cet amendement vise à réhausser le niveau de financement prévu par la loi de finances pour 2026 afin de pérenniser le dispositif « Conseiller numérique France Services ».
Colonne vertébrale de la politique d’inclusion numérique dans les territoires, ce dispositif, largement soutenu par les collectivités locales et leurs groupements, montre des résultats très encourageants et joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illectronisme ainsi que dans l’accompagnement des citoyens vers l’inclusion numérique, sociale, professionnelle, culturelle, démocratique et citoyenne.
Les Français adhèrent massivement au développement du numérique dans la société française et à la numérisation des services publics et marchands, porteurs de nombreuses opportunités.
Pour autant, 25% des Français ne maîtrisent pas ou insuffisamment les outils numériques pour les utiliser pleinement et se trouvent ainsi isolés (cf Baromètre du numérique Credoc).
Face à cette situation, l’Etat a mobilisé en 2021 à travers le plan France Relance près de 250M€ pour permettre l’ouverture de 4000 postes de conseillers numériques (prise en charge de leur formation et d’une partie de leur rémunération).
Les conseillers numériques assurent un soutien à tous, et en particulier aux plus fragiles, aux plus âgés (47,4% ont plus de 60 ans) et aux moins diplômés, dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville et les zones rurales et péri-urbaines, contribuant ainsi à la continuité de l’État sur l’ensemble du territoire. Depuis 2021, près de 6 millions d’accompagnements ont été réalisés auprès de 4 millions de bénéficiaires.
En ce sens, il semble évident que le dispositif des conseillers numériques est un outil indispensable pour la pérennité de la politique d’inclusion numérique.
Les moyens alloués dans le projet de loi de finances pour 2026 ne permettent pas de maintenir le dispositif à son niveau actuel des conseillers numériques déjà répartis dans tous les départements.
L’État a pourtant pris des engagements pluriannuels auprès des structures employeuses, principalement collectivités locales (67%) et structures associatives ou privées (39%) incapables de supporter seules le poids financier de ces postes. En effet, selon l’ANCT, 70% d’entre elles n’auraient pas pu recruter sans le soutien de l’État.
Dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025, l’État prévoyait déjà une baisse conséquente des crédits alloués à ce programme. Par amendement, nous avions obtenu de rétablir ces crédits.
Pour des raisons de recevabilité financière, il est ainsi proposé :
- Une diminution de 27 800 000 euros des AE et CP de l’action 01 « Définition et mise en œuvre de la politique économique et financière de la France dans le cadre national, international et européen » du programme 305 « Stratégies économiques » de la Mission « Économie » ;
- Une augmentation de 27 800 000 euros des AE et CP de l’action 3 « Inclusion numérique » du programme 343 « France Très Haut Débit » de la Mission « Économie » ;
Les auteurs de l'amendement tiennent à souligner qu'ils n'ont nullement l'intention de réduire les moyens affectés à ce programme, les règles de recevabilité financière les contraignant à proposer ce gage.
Il est suggéré que le Gouvernement puisse lever le gage prévu pour compenser la dépense.