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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2026

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ENSEIGNEMENT SCOLAIRE

(n° 138 , 139 , 144)

N° II-477 rect. bis

3 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Retiré

Mmes HAVET et NADILLE, MM. BUIS et RAMBAUD, Mmes CAZEBONNE et SCHILLINGER et MM. MOHAMED SOILIHI, IACOVELLI et LEMOYNE


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Enseignement scolaire public du premier degré

dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement scolaire public du second degré

dont titre 2

90 000 000

 

90 000 000

 

Vie de l’élève
dont titre 2

 

 

 

 

Enseignement privé du premier et du second degrés

dont titre 2

 

 

 

 

Soutien de la politique de l’éducation nationale

dont titre 2

 

90 000 000

 

90 000 000

Enseignement technique agricole

dont titre 2

 

 

 

 

TOTAL

90 000 000

90 000 000

90 000 000

90 000 000

SOLDE

0

0

 

Objet

Cet amendement propose une aide de 500 euros pour financer le permis de conduire des élèves de terminale en voie professionnelle, ciblant ainsi un public particulièrement vulnérable.

En effet, un tiers des lycéens suit cette filière, majoritairement issu de milieux modestes : 70 % ont des parents ouvriers, employés ou inactifs, et près d’un tiers vient d’établissements en éducation prioritaire.

L’enjeu est crucial : dans les territoires ruraux et périurbains, où les transports en commun sont souvent inexistants, le permis de conduire conditionne l’accès à l’emploi. Les chiffres le confirment : 80 % des jeunes diplômés du permis sont en emploi, contre seulement 52 % pour ceux qui ne l’ont pas. Pourtant, l’aide de 500 € annoncée en 2023 par Elisabeth Borne n’a jamais vu le jour.

Pour répondre à cette nécessité, l’amendement prévoit un budget de 90 millions d’euros, financé par un redéploiement de crédits au sein du ministère de l’Éducation nationale.

L’aide serait réservée aux élèves de terminale, afin de limiter le coût de la mesure.

Les crédits seraient prélevés sur l’action « Logistique, système d’information, immobilier » du programme 214, mais les députés soulignent qu’il ne s’agit pas d’une ponction et appellent le Gouvernement à lever ce gage.

Porté en collaboration avec l’association Une voie pour tous, cet amendement vise à briser le cercle vicieux de l’immobilité sociale et à offrir aux jeunes des filières professionnelles les mêmes chances d’insertion professionnelle que les autres.

La mobilité, souvent perçue comme un détail, est en réalité un levier essentiel pour l’égalité des chances.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.