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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2026

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION COHÉSION DES TERRITOIRES

(n° 138 , 139 , 140, 142, 143)

N° II-757 rect.

4 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. MASSET, LAOUEDJ, BILHAC, CABANEL, DAUBET, FIALAIRE, GOLD et GUIOL, Mme PANTEL et MM. ROUX et GROSVALET


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

 

108 000 000

 

108 000 000

Aide à l’accès au logement

108 000 000

 

108 000 000

 

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

 

 

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

dont titre 2

 

 

 

 

Politique de la ville

dont titre 2

 

 

 

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

TOTAL

108 000 000

108 000 000

108 000 000

108 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Amendement de repli.

Alors qu’environ 5,7 millions de ménages bénéficient d’une aide au logement, porteuse d’un fort effet redistributif et leur permettant de contribuer à réduire leurs dépenses de logement, le Gouvernement a décidé, une nouvelle fois, de mettre à contribution ces aides pour effectuer des économies en choisissant de ne pas revaloriser le barème des aides personnelles au logement (APL). Cette mesure, qui s'inscrit dans le cadre d'un gel de l'ensemble des prestations sociales inscrit dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), devrait représenter en 2026 une économie de l’ordre de 108 millions d’euros, puis de 200 millions d’euros en 2027 et en 2028.

Rappelons que le coût des aides personnelles au logement pour l’État est en nette diminution depuis 2017 par l’effet d’une série de mesures de régulation budgétaire : la réduction de l’aide de 5 euros en 2017, l’instauration de la réduction de loyer de solidarité (RLS) qui s’accompagne d’une diminution du montant de l’aide personnalisée au logement en 2018 et enfin la mise en œuvre du calcul des aides en fonction de revenus de l’année en 2021.

Cette décision ne peut avoir qu'un effet néfaste sur la cohésion sociale, au moment où le pouvoir d'achat des Français recule. A ce titre, précisons que 87,2 % des ménages locataires bénéficiaires d’une aide personnelle au logement ont des revenus inférieurs au SMIC et 99,9 % inférieurs à deux fois le SMIC en 2024. 

En conséquence, et pour respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement opère un transfert d’un montant de 108 millions d’euros en AE et en CP du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » vers le programme 109 « Aide à l'accès au logement ».

Néanmoins, l’intention de cet amendement n’étant pas de réduire les moyens affectés à ce programme, son auteur appelle le Gouvernement à lever le gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.