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Direction de la séance

Projet de loi

Projet de loi de finances pour 2026

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION COHÉSION DES TERRITOIRES

(n° 138 , 139 , 140, 142, 143)

N° II-758 rect.

4 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

MM. LAOUEDJ, BILHAC, CABANEL, FIALAIRE, GOLD, GUIOL et MASSET, Mme PANTEL et MM. ROUX et GROSVALET


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)


Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables

 

25 000 000

 

25 000 000

Aide à l’accès au logement

 

 

 

 

Urbanisme, territoires et amélioration de l’habitat

 

 

 

 

Impulsion et coordination de la politique d’aménagement du territoire

dont titre 2

 

 

 

 

Politique de la ville

dont titre 2

25 000 000

 

25 000 000

 

Interventions territoriales de l’État

 

 

 

 

TOTAL

25 000 000

25 000 000

25 000 000

25 000 000

SOLDE

0

0

Objet

Lancé en 2014, le Nouveau programme de rénovation urbaine (NPNRU) prévoit la transformation profonde de plus de 450 quartiers prioritaires de la politique de la ville en intervenant fortement sur l'habitat et les équipements publics, pour favoriser la mixité dans ces territoires.

La contribution de l’État au NPNRU est fixée dans ce projet de loi de finances à 116 millions d’euros, soit une nette hausse par rapport à la LFI pour 2025 qui avait été crédité de 50 millions d’euros. Ce versement de l’État au NPNRU doit être lu comme un rattrapage aux manquements des années précédentes. En effet, le NPNRU doit disposer d’une enveloppe de 12 milliards d’euros d’ici 2033 et repose sur un financement majoritairement apporté par Action Logement (8,0 milliards d’euros en équivalent subventions) et les bailleurs sociaux (2,8 milliards d’euros) à l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), l’État s’étant engagé à apporter pour sa part 1,2 milliard d’euros, dont au moins 300 millions d’euros entre 2023 et 2027.

Or la contribution de l’État n’a atteint que 156,9 millions d’euros après sept ans (2018 - 2025) de versements, soit une moyenne de 19,6 millions d’euros par an. L’engagement de fournir 1,2 milliard d’euros est ainsi encore loin d’être accompli puisqu'il reste encore 927,2 millions d'euros à flécher vers le NPNRU jusqu'à 2033.

Avec les crédits prévus dans ce PLF pour 2026, le montant des versements depuis 2023 atteindraient 180,3 millions d'euros sur les 300 millions d'euros promis par le Gouvernement sur la période. 

La carence de l’État risque ainsi de mettre l’ANRU en difficulté financière en plein cœur de la phase opérationnelle du NPNRU, dont le prolongement ne serait par conséquent plus soutenable à moyen terme, alors que ce programme, à la conjonction du logement et de la politique de la ville, est un des leviers fondamentales des politiques publiques d'inclusion et de mixité sociale.

C'est pourquoi, cet amendement prévoit d'abonder de 25 millions d'euros supplémentaires le NPNRU.

En conséquence, et pour respecter les règles de recevabilité financière, cet amendement opère un transfert d’un montant de 25 millions d’euros en AE et en CP du programme 177 « Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables » vers le programme 147 « Politique de la ville ».

Néanmoins, l’intention de cet amendement n’étant pas de réduire les moyens affectés à ce programme, son auteur appelle le Gouvernement à lever le gage.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.