Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 1

15 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

Mme LINKENHELD, MM. BOURGI et CHAILLOU, Mmes de LA GONTRIE et HARRIBEY, MM. KANNER et KERROUCHE, Mme NARASSIGUIN, M. ROIRON

et les membres du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain


ARTICLE 3


Alinéa 5

Après les mots :

Conseil d’État

insérer les mots :

, pris après avis de la Commission nationale de l’informatique et des libertés,

Objet

Cet amendement vise à préciser que le décret en Conseil d’État qui devra être pris pour déterminer les clauses de la convention-type devra être précédé d’un avis de la commission nationale de l’informatique et des libertés.

L’un des objets de la convention-type étant de préciser les règles de collecte et de partage des données, il parait opportun que la commission nationale de l’informatique et des libertés soit consulté en amont de la publication du décret.






Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 2

15 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BENARROCHE, Mme Mélanie VOGEL, MM. Grégory BLANC et DANTEC, Mme de MARCO, MM. DOSSUS, FERNIQUE et GONTARD, Mme GUHL, MM. JADOT et MELLOULI, Mmes OLLIVIER et PONCET MONGE, M. SALMON et Mmes SENÉE et SOUYRIS


ARTICLE 1ER


Alinéa 8

Supprimer cet alinéa. 

Objet

Les dispositifs de surveillance LAPI sont constitués d’un ensemble de caméras, fixes ou mobiles, capables de scanner automatiquement les plaques d’immatriculation et de photographier les occupants des véhicules.

Ils sont utilisés dans les zones frontalières, portuaires ou aéroportuaires ainsi que sur les grands axes de transit national ou international, à des fins de prévention du terrorisme.

Les rapporteurs du Sénat ont souhaité élargir le champ d’application du dispositif LAPI aux infractions d’aide à l’entrée et au séjour irréguliers.

Par cet amendement, le groupe Écologiste, Solidarité et Territoires s’oppose particulièrement à ce que les technologies de surveillance soient déviées de leur finalité de prévention des crimes graves pour être utilisées dans la traque aux personnes qui aident les personnes migrantes aux frontières et la lutte contre l’immigration irrégulière.

Un tel assouplissement d’une technologie de surveillance, dont l’usage doit toujours rester encadré et proportionné, est très loin de concilier les impératifs de sécurité publique et la protection des libertés individuelles.

L’année 2024 est l’année la plus meurtrière dans le monde avec au moins 8 938 personnes disparues sur les routes migratoires. Les frontières terrestres étant de plus en plus sécurisées, les migrants recourent à des bateaux de fortune pour faire les traversées par la mer. Les naufrages ne cessent depuis de se multiplier. On compte, en 2025, au moins 27 personnes décédées dans la Manche en tentant de faire la traversée jusqu’en Angleterre dans des embarcations de fortune.

Face à ce terrible constat, il est impératif de stopper cette politique répressive et sécuritaire des autorités, qui a une grande influence dans la fréquence de ces catastrophes humaines.

La France doit privilégier la politique d’accueil et d’intégration, dans le respect de ses engagements internationaux.






Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 3 rect. bis

17 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Demande de retrait
G Demande de retrait
Retiré

M. ROCHETTE, Mme BOURCIER, MM. BRAULT, CAPUS, CHASSEING et CHEVALIER, Mme Laure DARCOS, M. LAMÉNIE, Mme LERMYTTE, MM. Vincent LOUAULT, Alain MARC et WATTEBLED, Mme AESCHLIMANN, MM. BELIN et DELIA et Mme FLORENNES


ARTICLE 3


Alinéa 2

Après la référence :

L. 251-2

insérer les mots :

ou les sociétés concessionnaires d’autoroutes

Objet

Cet amendement vise à prévoir la possibilité pour les sociétés concessionnaires d’autoroutes et les forces de l’ordre de conventionner pour la mise à disposition des données collectées par les dispositifs LAPI, à l’instar de ce que l’article 3 prévoit pour les autorités publiques.

Cette mesure répond à un double enjeu : augmenter le nombre de dispositifs LAPI mobilisables par les forces de l’ordre et cibler en particulier les points stratégiques pour lutter contre la criminalité.

En France le parc étatique est composé de seulement 650 dispositifs LAPI, contre 5000 en Belgique (pays dix-huit fois plus petit que la France) et 13000 au Royaume-Uni (plus de deux fois plus petit). A cela s’ajoute la vétusté du matériel, avec de nombreuses caméras vieilles de plus de 10 ans et affichant un taux de déchet dans les images traitées allant jusqu’à 40 %. Pour y remédier de façon efficace le plus simple est de miser sur l’existant.

L’amendement cible donc en particulier les dispositifs installés sur les gares de péage, dont on sait qu’elles représentent des points stratégiques dans le contrôle des flux routiers.

Début décembre 2025, l’Office antistupéfiants (Ofast) et les douanes françaises ont alerté sur une recrudescence des saisies de cocaïne sur la route et une réorientation des flux vers les axes routiers en raison d’un renforcement de la sécurité des grands ports.

Face à cela, il semble indispensable que l’article 3 prenne en compte les principaux points de passage que sont les péages autoroutiers.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 4 rect. ter

17 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Sagesse du Sénat
G Favorable
Adopté

M. ROCHETTE, Mme BOURCIER, MM. BRAULT, CHASSEING, CHEVALIER et CAPUS, Mme Laure DARCOS, M. LAMÉNIE, Mme LERMYTTE, MM. Vincent LOUAULT, Alain MARC et WATTEBLED, Mme AESCHLIMANN, MM. BELIN et DELIA et Mme ROMAGNY


ARTICLE 2


Rédiger ainsi cet article :

L’article L. 233-2 du code de la sécurité intérieure est ainsi rédigé :

« Art. L. 233-2. – I. – Pour les finalités mentionnées aux articles L. 233-1 et L. 233-1-1, les données à caractère personnel collectées à l’occasion des contrôles susmentionnés peuvent faire l’objet de traitements automatisés mis en œuvre par les services de police et de gendarmerie nationales et les services des douanes et soumis aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés.

« II. – Ces traitements comportent une consultation du traitement automatisé des données relatives aux véhicules volés ou signalés ainsi que du système d’information Schengen. Ces traitements comportent également une consultation du traitement automatisé de données du système d’immatriculation des véhicules, du traitement automatisé du système de contrôle automatisé ainsi que des traitements de données relatives à l’assurance des véhicules.

« III. – Les données à caractère personnel collectées par les traitements automatisés mentionnés au I sont conservées pour une durée d’un an à compter de leur enregistrement sans préjudice des nécessités de leur conservation pour les besoins d’une procédure pénale ou douanière.

« Peuvent avoir accès aux données ainsi collectées et ayant fait l’objet d’un rapprochement positif avec les traitements mentionnés au II :

« 1° Pour les finalités mentionnées aux articles L. 233-1 et L. 233-1-1, les personnels de la police nationale, de la gendarmerie nationale et des douanes, individuellement désignés et dûment habilités, pour une durée maximale d’un mois à compter de leur collecte ;

« 2° Après autorisation et sous le contrôle d’un magistrat, pour les besoins exclusifs des enquêtes judiciaires et des instructions portant sur les infractions mentionnées à l’article L. 233-1, les officiers et agents de police judiciaire de la police nationale et de la gendarmerie nationale ainsi que les agents des douanes investis de missions de police judiciaire, individuellement désignés et dûment habilités, pour une durée maximale d’un an à compter de leur collecte.

« IV. – Aux fins de prévenir et de réprimer les actes de terrorisme et de faciliter la constatation des infractions s’y rattachant, les personnels individuellement désignés et dûment habilités des services de police et de gendarmerie nationales spécialement chargés de ces missions peuvent avoir accès à ces traitements. »

Objet

Cet amendement vise à prévoir une durée de conservation de douze mois des données collectées par les dispositifs LAPI, avec une autorisation du juge préalable pour y accéder au-delà d’un mois.

Bien que le passage à un délai de conservation maximum de deux mois représente déjà une avancée positive, ce délai est encore en deçà de la plupart de ceux pratiqués par nos voisins européens. Or, pour lutter efficacement contre les infractions que ce texte entend combattre les forces de l’ordre ont besoin de temps.

Un délai de conservation des données court est utile dans le cadre d’enquêtes de courte durée. Les enquêtes de long cours nécessitent elles des délais plus longs pour que la technologie LAPI puisse être exploitée à son plein potentiel.

La mesure proposée avec cet amendement s’inspire du modèle belge et de ce qui se fait en France pour l’accès par les forces de l’ordre aux données téléphoniques.

Le passage à un maximum d’un an, avec une conservation du délai initial d’un mois à défaut de rapprochement positif, permettrait un juste équilibre entre préservation de la vie privée et intérêt de l’enquête.






Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 5 rect. bis

17 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G  
Tombé

M. ROCHETTE, Mme BOURCIER, MM. BRAULT, CHASSEING, CHEVALIER et CAPUS, Mme Laure DARCOS, M. LAMÉNIE, Mme LERMYTTE, MM. Vincent LOUAULT, Alain MARC et WATTEBLED, Mme AESCHLIMANN, MM. BELIN et DELIA et Mmes FLORENNES et ROMAGNY


ARTICLE 2


I. – Alinéa 2

Remplacer les mots :

d’un mois

par les mots :

de deux mois

II. – Alinéa 3

Remplacer les mots :

de deux

par les mots :

de quatre

Objet

Cet amendement est un amendement de repli.

Il vise à doubler les délais de conservation des données prévus par l’article 2.

Bien que le passage à un délai de conservation maximum de deux mois représente déjà une avancée positive, ce délai est encore en deçà de la plupart de ceux pratiqués par nos voisins européens. Or, pour lutter efficacement contre les infractions que ce texte entend combattre les forces de l’ordre ont besoin de temps.

Un délai de conservation des données court est utile dans le cadre d’enquêtes de courte durée. Les enquêtes de long cours nécessitent elles des délais plus longs pour que la technologie LAPI puisse être exploitée à son plein potentiel.

Le passage à un maximum de quatre mois ne semble pas excessif compte-tenu de la gravité des infractions contre lesquelles cette technologie est utilisée.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.
La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).





Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 6 rect.

16 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Défavorable
G Défavorable
Rejeté

M. BOURGI, Mmes BÉLIM et HARRIBEY et MM. OMAR OILI et MÉRILLOU


ARTICLE ADDITIONNEL APRÈS ARTICLE 3


Après l’article 3

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article L. 233-2 du code de la sécurité intérieure, il est inséré un article L. 233-... ainsi rédigé :

« Art. L. 233-... - I. – Aux fins de faciliter la constatation des infractions de stationnement très gênant mentionnées à l’article R. 417-11 du code de la route, celles-ci sont dépénalisées et deviennent des infractions relevant d’un système de contrôle automatisé.

« Les dispositifs de lecture automatisée de plaques d’immatriculation peuvent être utilisés, sur l’ensemble du territoire, pour constater à distance les faits de stationnement très gênant mentionnés à l’article R. 417-11 du code de la route, y compris lorsqu’ils sont commis sur des trottoirs, passages piétons, pistes cyclables, voies réservées (bus, taxis, cycles) ou emplacements protégés.

« Les constations effectuées par dispositifs de lecture automatisée de plaques d’immatriculation produisent les mêmes effets qu’une contravention constatée par un agent assermenté, sous réserve des règles de procédure pénale et du respect des garanties fondamentales, notamment en matière de droit à l’information et de contestation.

« II. - Les modalités d’usage des dispositifs de lecture automatisée de plaques d’immatriculation pour la constatation des infractions de stationnement très gênant, ainsi que les conditions techniques de preuve, sont précisées par décret en Conseil d’État. »

Objet

Le présent amendement vise à intégrer l’infraction de stationnement très gênant dans le champ de la lecture automatisée de plaques d’immatriculation (LAPI), aujourd’hui réservée à des infractions plus graves et à la lutte contre la criminalité organisée et les vols.

Actuellement, le stationnement très gênant est une contravention de 4e classe sanctionnée par une amende forfaitaire lorsque le véhicule est garé sur un trottoir, une piste cyclable, un passage piéton, une voie réservée aux bus ou taxis,... Cependant, sa constatation nécessite toujours la présence d’un agent assermenté, ce qui limite considérablement l’efficacité de la répression et la régulation de l’espace public.

La dépénalisation de cette infraction pour l’adosser à un dispositif automatisé permettrait :

-d’accroître le nombre de constats effectués (notamment dans les zones denses où les agents ne peuvent être présents en permanence) ;

-de renforcer la fluidité et la sécurité de la circulation, en particulier pour les piétons et les cyclistes, systématiquement gênés par certains stationnements abusifs ;

-de rationaliser l’emploi des moyens humains en réservant la présence d’agents aux fonctions de contrôle nécessitant une appréciation individuelle.

Cette adaptation s’inscrit dans la logique de modernisation des dispositifs LAPI prévue par la présente proposition de loi, en les rendant plus utiles au quotidien pour les territoires et les usagers tout en respectant les garanties procédurales.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.





Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 7

17 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Favorable
Adopté

M. FRASSA

au nom de la commission des lois


ARTICLE 1ER


Après l'alinéa 7

Insérer deux alinéas ainsi rédigés :

« …° Les infractions d’escroquerie ;

« …° Les infractions de soustraction de mineurs prévues aux articles 227-8 à 227-10 du code pénal ;

Objet

Le présent amendement vise à compléter les finalités permettant l’utilisation des dispositifs de lecture automatisée de plaques d’immatriculation par les forces de sécurité intérieure.

L’utilisation de cette technologie serait ainsi rendue possible pour la répression des infractions d’escroquerie et des délits aggravés de soustraction d’enfants, en accord avec les besoins exprimés par la police et la gendarmerie nationales.






Logo : Sénat français

Direction de la séance

Proposition de loi

Dispositifs de lecture automatisée de plaques d'immatriculation

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 197 , 196 )

N° 8

17 décembre 2025


 

AMENDEMENT

présenté par

C Favorable
G Défavorable
Adopté

M. FRASSA

au nom de la commission des lois


ARTICLE 3


I. - Alinéa 3, deuxième phrase

Après le mot :

financement

rédiger ainsi la fin de la phrase :

desdits dispositifs supplémentaires.

II. – Alinéa 6

Remplacer les mots :

au premier alinéa

par les mots :

aux premier et deuxième alinéas

Objet

Amendement rédactionnel