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commission des lois

Proposition de loi constitutionnelle

Garantir la prééminence des lois de la République

(1ère lecture)

(n° 293 )

N° COM-1

6 mars 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

M. MASSON


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

 

Dans l’article 2 de la Constitution, après les mots « La langue de la République est le français », ajouter les mots « une loi organique garantit le respect de sa primauté sur tout le territoire national ».

 

Objet

Il convient de réagir face au communautarisme où certains groupes de personnes d’origine étrangère refusent délibérément d’utiliser le français. C’est inacceptable au moment où la langue française est menacée dans son rayonnement international y compris au sein de l’Union européenne.






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Proposition de loi constitutionnelle

Garantir la prééminence des lois de la République

(1ère lecture)

(n° 293 )

N° COM-2

6 mars 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

M. MASSON


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

« Avant l’expiration d’un délai de dix ans suivant la date du scrutin, tout projet de traité et tout projet ou proposition de loi contraire au vote exprimé par le peuple français lors d’un référendum doit être approuvé par référendum ».

 

Objet

Si on souhaite garantir la prééminence des lois, encore faut-il commencer par respecter la volonté du peuple lorsqu’il s’exprime par le biais d’un référendum.

Lorsque le peuple se prononce par référendum, la moindre des choses est de respecter le résultat. Ainsi, en France, le peuple s’était clairement prononcé par référendum contre le projet de traité constitutionnel européen. Il est donc scandaleux que l’on ait bafoué peu après la volonté populaire en faisant adopter par le Parlement, le traité de Lisbonne, lequel n’est rien d’autre que le traité constitutionnel européen reconfiguré.

Le but du présent amendement est donc que le résultat d’un référendum ne puisse pas être contourné par un vote a posteriori du Parlement.






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Proposition de loi constitutionnelle

Garantir la prééminence des lois de la République

(1ère lecture)

(n° 293 )

N° COM-3

6 mars 2020


 

AMENDEMENT

présenté par

Rejeté

M. MASSON


ARTICLE ADDITIONNEL AVANT ARTICLE 1ER


Avant l'article 1er

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Le deuxième alinéa de l'article 61 de la Constitution est ainsi rédigé :

 

« Aux mêmes fins, les lois peuvent être déférées, avant leur promulgation, au Conseil constitutionnel par le Président de la République, le Premier ministre ou tout membre du Parlement. »

Objet

La loi sera d’autant plus respectée qu’elle sera incontestable. C’est la raison pour laquelle il faut élargir le contrôle de constitutionnalité a priori, c’est-à-dire avant la promulgation des lois.

 

L’élargissement progressif du contrôle de constitutionnalité des lois a été couronné par la mise en place d'un contrôle a posteriori par la loi constitutionnelle du 23 juillet 2008 instituant la question prioritaire de constitutionnalité. Cette mesure a toutefois abouti à une situation paradoxale.

 

En application de l'article 61-1 de la Constitution, tout justiciable peut désormais soutenir qu'une disposition législative qu'on lui oppose porte atteinte aux droits et libertés garantis par la Constitution. Le Conseil constitutionnel est saisi dès lors que, selon le cas, le Conseil d'État ou la Cour de cassation constate que la question présente un caractère « sérieux ».

 

En revanche, le contrôle a priori reste quant à lui soumis à des conditions bien plus restrictives, puisqu'il faut réunir la signature de soixante députés ou soixante sénateurs dans des délais très brefs. En pratique, la saisine est exclusivement réservée aux membres des deux ou trois groupes parlementaires les plus importants dans chaque assemblée.

 

Ainsi, le contrôle a posteriori se trouve-t-il plus aisé à mettre en œuvre que le contrôle a priori. Or, dans un souci de sécurité juridique, c'est au contraire le contrôle a priori qui devait être privilégié. Dès lors que tout justiciable peut poser une question de constitutionnalité, il paraît logique de prévoir que tout parlementaire puisse déférer au Conseil constitutionnel une loi avant sa promulgation.