Les principaux apports du Sénat sur le projet de loi ratifiant les ordonnances n° 2016-1019 du 27 juillet 2016 relative à l'autoconsommation d'électricité et n° 2016-1059 du 3 août 2016 relative à la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables et visant à adapter certaines dispositions relatives aux réseaux d'électricité et de gaz et aux énergies renouvelables :


- le caractère nécessairement majoritaire du critère-prix dans la notation des projets d’énergies renouvelables soumis à mise en concurrence (article 1er bis AC), pour garantir la sélection des projets au meilleur coût pour la collectivité ;


- la clarification du droit applicable en matière d’exonération de contribution au service public de l’électricité (CSPE) et de taxes locales sur l’électricité pour les petits autoconsommateurs (article 1er bis A) ;


- les précisions apportées sur le périmètre des opérations d’autoconsommation : sur un même site pour l’autoconsommation individuelle, pour éviter les effets d’aubaine (article 1er bis), et en aval d’un même poste de transformation de moyenne en basse tension pour l’autoconsommation collective, pour permettre les échanges d’énergie entre bâtiments (article 1er ter) ;


- la possibilité d’allotir la mise aux enchères des garanties d’origine par filière et par zone géographique, pour répondre aux demandes en faveur d’un mix diversifié et d’une énergie produite localement, et la faculté pour l’État de n’émettre qu’une partie des garanties, pour optimiser les coûts de gestion du système (article 2) ;


- la réaffirmation du rôle des autorités organisatrices de la distribution d’électricité (AODE) dans la maîtrise d’ouvrage des travaux de raccordement et l’abaissement du taux maximal de la réfaction tarifaire à 40 %, en particulier pour réduire la charge de trésorerie pour les entreprises locales de distribution (ELD) (article 3) ;


- la dispense de règles administratives pour les moulins existants situés des cours d’eau classés en liste 2 et équipés, aujourd’hui ou demain, pour produire de l’électricité, afin de permettre la valorisation énergétique de ce patrimoine (article 3 bis) ;


- la couverture des coûts de conversion des sites de stockage de gaz et l’accompagnement des consommateurs aux revenus modestes dans le cadre des opérations liées au changement de nature du gaz acheminé (article 4) ;


- l’encadrement de la poursuite temporaire d’activité d’une installation classée qui fonctionnerait sans autorisation (article 4 quinquies).