Projet de loi Liberté de choisir son avenir professionnel

Direction de la Séance

N°198 rect. ter

10 juillet 2018

(1ère lecture)

(PROCÉDURE ACCÉLÉRÉE)

(n° 610 rect. , 609 , 591)


AMENDEMENT

C Avis du Gouvernement
G Défavorable
Retiré

présenté par

Mmes BERTHET, MICOULEAU, LAVARDE et PROCACCIA, M. SAVARY, Mmes GRUNY, DELMONT-KOROPOULIS, DEROCHE, LHERBIER et LAMURE et M. BUFFET


ARTICLE 19

Consulter le texte de l'article ^

Alinéa 50

Remplacer cet alinéa par cinq alinéas ainsi rédigés :

8° L’article L. 6332-3-1 est ainsi rédigé :

« Art. L. 6332-3-1. - La section consacrée au financement des actions utiles au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de cinquante salariés comporte deux sous-sections qui regroupent les sommes versées, respectivement, par :

« 1° Les employeurs de moins de onze salariés ;

« 2° Les employeurs de onze à moins de cinquante salariés. » ;

...° Les articles L. 6332-3-2 à L. 6332-3-4 sont abrogés ;

Objet

Aujourd'hui, les organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) sont en charge de la gestion des fonds liés au dispositif du plan de formation des entreprises sur la base de quatre sous-sections financières. Ces dernières dépendent de différents seuils d’effectifs : entreprises de moins de 11 salariés, entreprises de 11 à 49 salariés, entreprises de 50 à 299 salariés et entreprises de 300 salariés et plus. Le projet de loi supprime ces sous-sections pour ne plus prévoir qu’une seule et unique section consacrée aux actions utiles au développement des compétences au bénéfice des entreprises de moins de 50 salariés. Les entreprises de moins de 11 salariés et celles de 11 à 49 salariés se verraient donc regroupées au sein d’une même et unique section comptable, ce qui pourrait s’avérer préjudiciable au départ en formation des salariés des TPE. En effet, le projet de loi prévoit également que cette section unique pour les entreprises de moins de 50 salariés permet le financement des coûts de formation, mais également de la rémunération du salarié en formation ainsi que des frais annexes.

Or, si ces possibilités de prise en charge favorisent le départ en formation des salariés des TPE et des PME, celles-ci pourraient bénéficier plus spécifiquement aux entreprises de 11 à 49 salariés, lesquelles connaissent moins de difficultés pour permettre à leurs salariés de partir en formation et ainsi d’assécher les fonds disponibles pour les entreprises de moins de 11 salariés. C’est pourquoi il apparaît absolument indispensable de prévoir, au sein de cette section comptable au bénéfice des entreprises de moins de 50 salariés, deux sous-sections dédiées, l’une au bénéfice des entreprises de moins de 11 salariés, l’autre à destination des entreprises de 11 à 49 salariés.

Cette disposition semble d’autant plus légitime que l’amendement du gouvernement adopté en Commission des Affaires sociales et réécrivant totalement l’article 17 ne distingue désormais plus que 2 catégories d’employeurs : les entreprises de moins de 11 salariés et celles de 11 salariés et plus. Si la loi fait cette distinction, l’article 19 doit légitimement prévoir les deux sous-sections précitées. Ces deux sous-sections pourraient par ailleurs faire l’objet d’une fongibilité asymétrique.



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.