Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°I-1204

24 novembre 2025

(1ère lecture)

PREMIÈRE PARTIE

(n° 138 , 139 , 143, 144)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

Mme HAVET, MM. RAMBAUD, FOUASSIN, PATIENT, BUIS et BUVAL, Mmes CAZEBONNE et DURANTON, MM. IACOVELLI, KULIMOETOKE, LEMOYNE, LÉVRIER et MOHAMED SOILIHI, Mme NADILLE, M. PATRIAT, Mme PHINERA-HORTH, M. ROHFRITSCH, Mme SCHILLINGER, M. THÉOPHILE

et les membres du groupe Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants


ARTICLE 22

I. – Alinéa 10

Compléter cet alinéa par les mots :

dans les collectivités d’outre mer

II. – Après l’alinéa 10

Insérer un aliéna ainsi rédigé :

Le montant de la taxe est égal à 10 euros pour les collectivités non visées au premier alinéa du présent VI

Objet

Cet amendement vise à porter de 2 euros à 10 euros la taxe sur les petits colis en provenance de pays tiers dans les collectivités hors outre-mer.

Il est proposé par cette majoration de renforcer les objectifs poursuivis par le Gouvernement afin de mieux encadrer le e-commerce en provenance de pays tiers, de lutter contre l’ultra fast fashion et de garantir une concurrence équitable avec nos industries textiles.

Cela contribuerait en effet à protéger davantage l’industrie textile française, notamment en Bretagne, où des entreprises incarnent un savoir-faire industriel, social et responsable largement valorisé, encore récemment à l’occasion du salon « Made in France, et qu’il est essentiel de préserver face à la concurrence déloyale des plateformes étrangères.

Porter le montant à 10 euros donnerait à ce dispositif une portée plus dissuasive encore à l’égard des plateformes étrangères qui inondent le marché français de produits à bas coût, fabriqués dans des conditions sociales et environnementales non-éthiques, souvent non conformes aux normes européennes et qui mettent à mal nos commerces de centre-bourgs et de centre-villes.

Alors que le rendement d’une taxe à 2 euros est estimé à 500 millions d’euros, il est proposé que le rendement supérieur dégagé par ce nouveau dispositif serve prioritairement à valoriser nos savoir-faire, à développer notre filière réparation et à lutter contre le dumping social par le financement de moyens humains complémentaires pour mener les contrôles en la matière.