Projet de loi Projet de loi de finances pour 2026

Direction de la Séance

N°II-417 rect.

3 décembre 2025

(1ère lecture)

SECONDE PARTIE

MISSION ÉCOLOGIE, DÉVELOPPEMENT ET MOBILITÉ DURABLES

(n° 138 , 139 , 140, 143)


AMENDEMENT

C
G  
En attente de recevabilité financière

présenté par

M. ROHFRITSCH et Mme TETUANUI


Article 49 (crédits de la mission)

(État B)

Consulter le texte de l'article ^

Modifier ainsi les crédits des programmes :

(en euros)

Programmes

Autorisations d’engagement

Crédits de paiement

 

+

-

+

-

Infrastructures et services de transports

 

400 000

 

400 000

Affaires maritimes, pêche et aquaculture

 

 

 

 

Paysages, eau et biodiversité

 

 

 

 

Expertise, information géographique et météorologie

 

 

 

 

Prévention des risques

 

 

 

 

Énergie, climat et après-mines

 

 

 

 

Service public de l'énergie

 

 

 

 

Conduite et pilotage des politiques de l’écologie, du développement et de la mobilité durables

dont titre 2

400 000

 

400 000

 

Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires

 

 

 

 

Sûreté nucléaire et radioprotection

dont titre 2

 

 

 

 

Écologie – mise en extinction du plan de relance

 

 

 

 

TOTAL

400 000

400 000

400 000

400 000

SOLDE

0

0

Objet

Cet amendement vise à financer l’augmentation de 8 équivalents temps plein travaillé (ETPT) supplémentaires au bénéfice de l’ouverture d’une formation maritime en Polynésie, en cohérence avec l’amendement ROHF.2 déposé à l’article 54 du présent projet de loi de finances.

L’enseignement maritime en Outre-mer constitue un levier stratégique pour la souveraineté maritime française et pour le développement économique et social de ces territoires.

Les territoires ultramarins, par leur position géographique et l’étendue de leurs zones économiques exclusives (ZEE), jouent un rôle essentiel dans la politique maritime nationale.

Les établissements d’enseignement et de formation professionnelle maritime implantés en

Guadeloupe, Martinique, Guyane, à La Réunion, à Mayotte et en Polynésie française assurent la formation de matelots, de mécaniciens, de marins pêcheurs ou encore de capitaines de navires participant aux liaisons inter-îles et à la vitalité des filières maritimes locales.

La quasi-totalité des élèves trouve un débouché professionnel à l’issue de leur parcours.

L’enseignement maritime enregistre ainsi un très bon taux d’insertion professionnelle, répondant à d’importants besoins de recrutement de la filière, et démontre son utilité économique et sociale pour la Nation.

L’enseignement scolaire maritime, qui est public, ne reçoit cependant aucun financement de la mission interministérielle de l’enseignement scolaire (MIES), qui regroupe les crédits et emplois de l’Education nationale et de l’enseignement agricole. Les emplois nécessaires à l’enseignement public maritime doivent donc être prévus sur le budget du ministère chargé de la mer.

Conformément aux orientations du CIMER, plusieurs territoires ultramarins (Guyane,

Polynésie, Antilles, Nouvelle-Calédonie) manquent de formations initiales pourtant attendues par les filières locales de l’économie bleue. Il souligne également l’importance de la Polynésie française, où les besoins en main-d’œuvre maritime sont criants.

Ils visent à former les jeunes aux métiers de la mer, indispensables au renouvellement des marins du commerce et au maintien des dessertes interinsulaires.

Les postes demandés pour la Polynésie, permettront :

– de proposer une offre de formation maritime initiale,

– de garantir un encadrement conforme aux standards nationaux de sécurité et de qualification maritime ;

– de former localement la main d’œuvre maritime,

– de réduire l’exil scolaire,

– de soutenir l’emploi et la souveraineté maritime

– de soutenir la stratégie de l’Etat en matière de souveraineté et de présence maritime sur les bassins océaniques.

En se basant sur un montant estimatif de 50 000 euros par ETPT, la création de 8 ETPT dédiés aux centres agréés en Outre-mer nécessiterait 400 000€ en AE et CP.

Un tel plan de 400 000 euros, ciblé, est soutenable et cohérent avec les priorités nationales : réussite des élèves, apprentissage dans un cadre bienveillant et sécurisant, sécurité des jeunes, attractivité des métiers, montée en puissance de l’économie bleue et équité territoriale. Il traduit un investissement stratégique et pluriannuel, indispensable à la pérennisation des formations maritimes en Outre-mer.

Les règles de recevabilité budgétaire obligent à gager cette proposition via un mouvement de crédits provenant d'un autre programme de la mission. L'auteur de cet amendement appellent néanmoins le Gouvernement à lever le gage



NB :La présente rectification porte sur la liste des signataires.