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Le métier d'enseignant

Dernière mise à jour le 26 juillet 2018
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Mercredi 25 juillet 2018, Max BRISSON et Françoise LABORDE ont présenté à la presse les conclusions de leur rapport d'information sur le métier d'enseignant, fait au nom de la commission de la culture, présidée par Catherine MORIN-DESAILLY.

Retour en trois questions avec les auteurs du rapport

 

 

 

Trois questions à Max BRISSON et Françoise LABORDE sur leur rapport sur le métier d'enseignant (25 juillet 2018)

 

 Le métier d’enseignant est-il moins attractif ?

 

Le métier de professeur fascine toujours : une personne sur six dans chaque génération fait la démarche de s’inscrire à un concours de l’enseignement ! Mais au final, certaines académies (pour le 1er degré) et certaines disciplines (pour le 2nd degré) ne font pas le plein.

Dans les différentes rencontres que nous avons eues avec les acteurs de l’enseignement, la rémunération, les conditions de travail, la gestion des carrières et la formation sont pointées du doigt. Mais ce qui nous semble le plus révélateur et qui peut expliquer les raisons du "non choix" de ce métier, c’est le décalage croissant entre les jeunes du XXIème siècle et un cadre d’exercice peu en phase avec leurs aspirations.

 

Vous pointez du doigt un risque de "désertification enseignante". Qu’entendez-vous par là ? Quelles solutions proposez-vous ?

 

Oui, nous avons constaté que certains territoires, relevant de l’éducation prioritaire mais aussi des zones rurales isolées, connaissent de grandes difficultés pour attirer et conserver leurs professeurs : la promesse républicaine est mise à mal par le risque d’une vraie désertification enseignante.

Pour y remédier nous proposons de permettre aux recteurs de définir les besoins éducatifs particuliers des territoires, ce qui remettrait partiellement en cause le mouvement actuel : la recherche d’une adéquation entre les postes et les profils doit passer par les territoires. Nous proposons aussi d’instaurer des « contrats de mission » pour permettre à un enseignant d’accepter pour une durée limitée un poste dans une zone difficile avec la garantie de récupérer son poste précédent à l’issue de ce contrat.

 

Comment réformer l’éducation nationale ?

 

Nous avons conscience que restaurer la confiance du pays envers son école ne pourra se faire sans l’adhésion des professeurs. Or, bien des inquiétudes minent une profession qui a la conviction, à tort ou à raison, que les réformes successives ont été faites contre elle ou à minima sans elle et qu’elles se sont traduites par une dégradation des conditions d’exercice d’un métier dont ils auréolent par ailleurs la place qu’il a pu avoir dans la société. Pour autant, beaucoup de professeurs ressentent que des évolutions sont nécessaires. Mais la redéfinition des conditions d’exercice du métier d’enseignant ne les mobilisera que si elle prend en compte leurs inquiétudes et leurs aspirations. Toute réforme, aussi légitime soit-elle, ne réussira que si elle met en mouvement l’ensemble des professeurs.

Conférence de presse (25 juillet 2018)

 

Mercredi 25 juillet 2018, Max BRISSON et Françoise LABORDE ont présenté à la presse les conclusions de leur rapport d'information sur le métier d'enseignant, fait au nom de la commission de la culture, présidée par Catherine MORIN-DESAILLY.


 

 Comprendre les enjeux

 

Le rapport fait le bilan de la refondation de l’école de la République du point de vue de l’exercice du métier d’enseignant. Il dissèque les difficultés propres à ce métier toujours plus exigeant au quotidien. Il analyse les causes de sa perte d’attractivité. Il questionne l’architecture actuelle et tente, par ses recommandations, de répondre aux questions suivantes :

 

  • Quelle place pour les concours de recrutement ?
  • Quelles évolutions pour les ESPE ?
  • Comment mieux professionnaliser les futurs enseignants ? Quelles évolutions statutaires ?
  • Quelle place donner à la formation continue ?
  • Comment passer d’une gestion de masse indifférenciée à une gestion individualisée et plus humaine ?

En savoir plus :

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