Un regard en profondeur sur une région du monde au coeur des changements climatiques.
L’exposition sur les Grilles du Jardin du Luxembourg est le début d’une nouvelle aventure, qui permettra à Michel RAWICKI d’exposer 20 ans de travail et plus de 30 voyages dans les régions polaires.
« Partager mon amour des pôles, faire prendre conscience que la préservation de cette immensité fragile nous concerne tous au quotidien ».
De l’antarctique au Groenland en passant par la Sibérie, l’Alaska ou encore le Svalbard, la découverte des pôles permet à Michel RAWICKI d'explorer les richesses de ces univers blancs.
Un message positif et lumineux dans un XXIe siècle traversé de tensions.
Michel RAWICKI - Photographe
Attiré depuis son enfance par les paysages glacés, c’est en 1993 que Michel RAWICKI découvre le Groenland :
« Je rêvais depuis toujours d’assister à la naissance des icebergs, ces monstres de glace et découvrir Ilulissat et la baie de Disko, le plus gros « distributeur d’iceberg » de l’hémisphère nord » : j’ai été submergé, fasciné par cette puissance naturelle, et me suis confronté durant des années à cette démesure. »
Il y retournera 7 fois.
Au fil de ses périples, il s’intéresse d’abord au monde des glaces, un monde de transformation et d’impermanence puis il se rapproche de la faune qui l’habite, un monde brut qui ramène l’homme à l’essentiel, à la simple lutte pour la survie. Ses images, habitées par une démarche esthétique et graphique, prennent naturellement une dimension éthique et contemplative, changeant peu à peu son regard et son approche de cette nature sensible.
Hubert REEVES - Astrophysicien - Parrain de l'exposition
À « l’appel du froid » auquel répond si souvent Michel Rawicki, nous répondons aussi, attirés par de vastes univers à découvrir et dans ces univers, d’éphémères chefs d’oeuvre de glace, une faune fascinante et des peuples mythiques. Cette nature
arctique, sauvage et rude,que nous fait découvrir Michel Rawicki abrite, comme tous les milieux sur terre, la vie qui sait s’installer partout. »
Michel Rawicki est ravi d’associer cet événement à la démarche et à la vision défendues par Monsieur Hubert Reeves, astrophysicien, communicateur scientifique et écologiste franco-canadien. Concerné par l’avenir des régions polaires, Hubert Reeves est également le Président d’honneur de l’association « Humanité et Biodiversité ».
Éditorial du Président
Pour répondre à l’appel du froid et des territoires polaires, lancé par le photographe Michel Rawicki, sur les grilles du Jardin du Luxembourg, chaque passant est invité à se laisser surprendre par les températures extrêmes qui y règnent et à parcourir du regard les immensités glacées d’une blancheur immaculée. Chacune de ces 80 photographies dévoile une histoire où le temps semble figé, où l’homme vit en symbiose avec une nature sauvage et où les traditions ancrent profondément l’identité de ces peuples des glaces.
La photographie est intimement liée à la vie de Michel Rawicki. Aussi loin qu’il se souvienne, il ne s’est jamais séparé de ce petit boîtier magique qui lui offrait, enfant, déjà l’immense plaisir d’immortaliser les paysages enneigés de la vallée de Chamonix. Cette double passion de l’image et du froid ne l’a plus quitté. Un long travail et de nombreux voyages dans les régions polaires lui permettent aujourd’hui de nous offrir cette magnifique exposition telle une ode à la création.
Du chien du Groenland, venu de Sibérie avec les premiers Inuits il y a près de 5 000 ans, aux impressionnantes montagnes de glace formées par les icebergs, toutes en transparence et aux multiples nuances de bleu, c’est à la découverte de ces zones situées aux limites des pôles que nous emmène Michel Rawicki. Il nous fait partager les activités traditionnelles de leurs habitants qui leur assurent en partie une autosuffisance alimentaire : élevage des rennes, chasse aux phoques ou pêche.
Je vous invite à découvrir ces remarquables photographies qui témoignent de l’équilibre fragile de ces espaces d’une extrême beauté, qui sont aujourd’hui confrontés aux effets des bouleversements climatiques. Au-delà de la prise de conscience que suscite cette exposition, Michel Rawicki a choisi de nous faire partager à travers une approche toute en sensibilité son amour inconditionnel des pôles.