Pour le Sénat, une nouvelle période s'ouvre alors.
Le général de Gaulle s'est retiré de la présidence de la République, au lendemain du
référendum, et c'est Alain Poher, président du Sénat, qui assure son intérim,
jusqu'à l'élection de Georges Pompidou à l'Elysée.
La Chambre Haute retrouve son influence. Elle est à nouveau associée au travail
législatif. Son rôle de "gardien des libertés" s'affirme, autour de textes
touchant aux libertés publique (loi Marcellin sur le droit d'association en 1971, texte
sur la fouille des véhicules en 1977, loi Informatique et Libertés en 1978).Sa mission de contrôle se développe, avec la création d'une
première délégation parlementaire en 1972 et surtout l'essor de commissions d'enquête
et de contrôle qui abordent des thèmes intéressant le grand public : le nucléaire, les
écoutes téléphoniques, la qualité des constructions scolaires. En 1974, après le
décès de Georges Pompidou, Alain Poher assure une seconde fois l'intérim de la
présidence de la République. Sous l'influence de son président, le Palais du Luxembourg
modernise ses méthodes de travail et s'ouvre sur l'extérieur. Le Sénat, qui fête son
centenaire en 1975, en présence de Valéry Giscard d'Estaing, président de la
République, dispose donc des moyens nécessaires pour exercer pleinement son rôle. Un
rôle d'ailleurs de mieux en mieux reconnu par l'exécutif puisque, entre 1975 et 1978, le
Sénat est appelé à trois reprises à approuver une déclaration de politique générale
du gouvernement. |