Mercredi 26 septembre 2018, le groupe interparlementaire d’amitié France - Mexique et pays d’Amérique centrale a reçu, au Palais du Luxembourg, Mme Daniela Rea, journaliste mexicaine, lauréate du Prix Breach-Valdez du Journalisme et des droits de l’Homme décerné le 3 mai dernier par l’ambassade de France au Mexique, en partenariat avec l'Agence France presse (AFP), l'ONU, l'Unesco, et l'Université ibéro américaine.

Ont participé à cette rencontre :

-          M. Daniel Laurent (Les Républicains – Charente-Maritime), Président du groupe interparlementaire d’amitié France - Mexique et pays d’Amérique centrale ;

-          Mme Elisabeth Lamure (Les Républicains - Rhône), Vice-présidente ;

-          M. Didier Marie (Socialiste et républicain - Seine-Maritime), Vice-président ;

-          M. Philippe Adnot (Aube - Non inscrit), Secrétaire ;

-          M. Jean-Yves Leconte (Socialiste et républicain - Français établis hors de France), Secrétaire ;

-          M. Jean-Pierre Vogel (Les Républicains - Sarthe), Secrétaire ;

-          Mme Michèle Vullien (Union centriste - Rhône), membre du groupe.

Le Prix Breach-Valdez, dont le nom rend hommage à deux journalistes assassinés au Mexique en 2017 (Miroslava Breach et Javier Valdez), tend à récompenser des journalistes mexicains pour la qualité de leurs enquêtes dans le domaine des droits de l’Homme. Il aspire également à les encourager et à leur donner davantage de visibilité dans un contexte particulièrement délicat.

Mme Daniela Rea a témoigné, devant le groupe d’amitié, des difficultés rencontrées par les journalistes mexicains pour exercer leurs fonctions. En 2017, 12 d’entre eux ont été assassinés au Mexique. 9 l’ont été depuis le début de l’année 2018. Aucune enquête n’a pour l’instant permis de  retrouver et de condamner les auteurs de ces homicides.

La lauréate a par ailleurs évoqué ses travaux sur le thème des disparitions forcées[1] au Mexique et, plus généralement, sur les conséquences sociales de la violence liée au narcotrafic.

Le groupe d’amitié a chaleureusement salué le courage de Mme Daniela Rea qui contribue, comme le titre de son récent ouvrage l’indique, à « rompre le silence ». Il a appelé de ses vœux une lutte plus efficace contre la corruption et le crime organisé au Mexique, et réaffirmé tout son attachement à la protection de la liberté d’expression.


[1] Le droit international reconnaît comme disparition forcée toute arrestation réalisée par des agents gouvernementaux ou par des particuliers qui agissent au nom de l’Etat avec son soutien ou une autorisation directe ou indirecte, tout en refusant de révéler le sort ou le lieu où se trouverait la victime. Depuis le 1er juillet 2002, la disparition forcée est considérée comme un crime contre l’humanité, selon la Cour pénale internationale.

Contact(s)